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EAN : 9782070768196
252 pages
Gallimard (09/01/2003)
3.53/5   203 notes
Résumé :
On éprouve un sentiment curieux, presque un étonnement, une stupéfaction, à débuter la lecture du dernier livre de Jean d'Ormesson en se demandant comment diable il fait pour parler de lui à l'imparfait, temps du passé qui a duré et qui est définitivement révolu.
Comment parvient-il à conserver cette distance souveraine face à la mort et au passé? Rien qui pèse ou qui pose dans ce nouvel opus: le testament de Jean d'Ormesson tient en 250 pages, les chapitres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Jean d'Ormesson est à la fois un écrivain brillant et cultivé, un philosophe curieux de tout et épicurien, un homme lucide et maintenant apaisé.

Chaque livre dégage une petite musique qui lui est propre : cela tient au rythme du phrasé, aux figures de style, à la couleur des images, à la tonalité des dialogues et à des tas d'autres particularités de l'écrivain. La petite musique de Jean d'Ormesson c'est Mozart; Mozart, autre grand séducteur virtuose de la légèreté et moi j'adore Mozart. Je comprends que d'autres préfèrent Bach, Bartok, Bethoven, Brahms, ... mais moi c'est Mozart : ...pour la légèreté du style.

J'ai l'intuition que les grands savants, en tout cas les mathématiciens, physiciens et astro-physiciens sont aussi des poètes dans l'âme à la recherche du beau. Jean d'Ormesson à lui fait le chemin inverse, son inclination à la beauté mariée à sa curiosité du tout l'amènent à s'interroger sur les dernières découvertes de la science. Moi, je ne suis ni grand savant, ni grand philosophe, mais le tout m'intéresse.

Ce livre-ci, nous le devons principalement à l'homme lucide et apaisé, amoureux invétéré de la vie, des femmes bien sûr et de lui-même, naturellement. Lucide, il reconnaît avoir été particulièrement gâté par la nature, raison de plus pour vénérer la vie. Riche de sa curiosité de tout et ayant pu satisfaire cette curiosité grâce à sa richesse héritée de sa famille, il nous tend la main pour nous faire découvrir les beautés du monde et nous émerveiller du mystère de la vie. Alors moi j'ai pris cette main, je l'ai suivi dans son émerveillement et C'était bien.
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De « Que vais-je faire de ma vie » à « Qu'ai-je fait de ma vie », l'auteur repasse le film de sa vie.
Sa passion pour les livres, les voyages.
C'est un optimiste de nature, amoureux de la vie, malgré ses doutes, malgré ses questions sans réponses, en particulier sur l'univers.
Une petite pointe de mélancolie transparaît cependant.
Je suis un peu déçue quand même par cette lecture, même si j'ai beaucoup de sympathie pour Jean d'Ormesson.
Ce livre, écrit en 2003 devait s'appeler « Adieu ». Dix ans après il a publié « Je ne vous ai pas encore tout dit ». Je me demande ce qu'il a oublié de dire, mais je ne m'attends pas à des nouvelles fracassantes, et, à vrai dire, celui-ci ne me donne pas vraiment envie de me précipiter pour le lire.
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Oui "c'était bien".
Pas spécialement fan de d'Ormesson, mais tombée sur les lignes de la fin du bouquin en musardant dans une librairie en 2006, (je crois) et repartie avec ce livre, un brin dubitative. Et, là, j'ai ri, pleuré et exulté.
Enfin, un livre sur le bonheur, la gaieté simple du quotidien, les beaux moments de la vie, écrit avec simplicité, ce qui est rare chez l'auteur.
Moi aussi, j'ai aimé plonger dans les eaux tièdes (pas forcément en Grèce), manger, marcher dans les villes la nuit, lire de bons livres, rire avec mes amis, tomber amoureuse... Bref, des délices faciles auxquels on ne pense pas forcément, des bonheurs multiples qui font qu'à la moitié ou la fin d'une existence, on est capable de dire : "Même si ça s'arrête là, c'était bien".
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Un thème récurrent chez Jean d'Ormesson : Jean d'Ormesson par lui même.

La démarche peut paraître bien prétentieuse… Malgré tout, il faut bien le dire, Jean d'Ormesson n'est jamais autant l'égal de lui même que lorsqu'il se raconte.
Dans « C'était bien », l'auteur revient sur sa vie et sur sa passion de la littérature de Homère à Sartre, pour faire court. C'est aussi l'occasion de jeter un regard en même temps lucide et froid mais néanmoins émerveillé sur le miracle au milieu de l'univers qu'est l'humanité.

Une succession de petites chroniques passionnantes et émouvantes, délicatement nostalgiques, aussi…
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C'est l'histoire de docteur d'Or et mister Messon.

Avec ce livre on peut légitimement se poser la question, Jean d'Ormesson souffre t-il d'un dédoublement de la personnalité ? Est-il une variété de caméléon ?
Quel point de rencontre entre l'éditorialiste du Figaro et l'auteur de ces confessions ?

Dans cet exercice, l'auteur s'exprime avec sincérité sur sa vie, ses élans, une sorte d'autobiographie cadencée non pas par une chronologie qui serait vite ennuyeuse mais par de courts chapitres thématiques sur des questions existentielles, artistiques...

Un mélange de gravité, de lucidité et d'humour, d'auto- dérision bref un cocktail qui ne peut que charmer le lecteur.

L'auteur reconnaît qu'il a bénéficié d'une vie hyper privilégiée et dont il a été le porte drapeau sans (trop) le vouloir vraiment mais comme sa position l'y inclinait logiquement .
Mr Messon :
« Je suis installé au coeur même du système » (p.105)
« Il m'est arrivé plus souvent que de raison de hurler avec les loups » (p.106)
Dr d'Or, de l'humilité aux accents de Montaigne :
« Je pense très peu. Et quand je pense, je ne pense à rien. Je ne suis même plus sur d'avoir des opinions. Je me demande le plus souvent si les autres n'ont pas raison cintre moi. » (p. 158)

Le monde, le modèle de société, les principes qu'il défend avec verve ailleurs se révèlent des chimères. Oubliés les arguments d'autorité à la hache de Mr Messon. le doute radical hyperbolique mais sans secours cartésien :
« Le pire est que nous avons perdu la boussole capable de nous guider dans le labyrinthe de demain. Oui nous voudrions autre chose. Mais nous ne savons pas quoi. » (p. 129)

Quoiqu'il en soit, un livre à lire pour sa profondeur, loin des joutes superficielles.

Dr d'Or l'homme qui devrait murmurer à l'oreille de Mr Messon
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Ne vous laissez pas abuser. Souvenez-vous de vous méfier. Et m'eme de l'évidence: elle passe son temps à changer. Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses. Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas. Montez. Renoncez à la haine: elle fait plus de mal à ceux qui l'éprouvent qu'é ceux qui en sont l'objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Jetez ce livre. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut. Riez.
J'ai beaucoup ri. J'ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n'est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle.
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Ne vous laissez pas abuser.
Souvenez-vous de vous méfier.
Et même de l’évidence : elle passe son temps à changer.
Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses.
Ne les mettez pas trop bas.
Non, ne les mettez pas trop bas.
Montez.
Renoncez à la haine: elle fait plus de mal à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet.
Ne cherchez pas à être sage à tout prix.
La folie aussi est une sagesse.
Et la sagesse, une folie.
Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons.
Jetez ce livre.
Faites ce que vous voulez.
Et ce que vous pouvez.
Pleurez quand il le faut.
Riez.
J’ai beaucoup ri.
J’ai ri du monde et des autres et de moi.
Rien n’est très important.
Tout est tragique.
Tout ce que nous aimons mourra.
Et je mourrai moi aussi.
La vie est belle.
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A coté des horreurs qui n'avaient jamais cessé de s’enchaîner les unes aux autres et en attendant les désastres qui ne pouvaient manquer de survenir, il y avait aussi des roses, des instants filés de soie à toutes les heures de la journée, de vieilles personnes irascibles qui laissaient derrière elles un souvenir de tendresse, des enfants à aimer, de jolies choses à lire, à voir, à écouter de très bonnes choses à manger et à boire, des coccinelles pleines de gaieté sous leur damier rouge et noir, des dauphins qui étaient nos amis, de la neige sur les montagnes, des îles dans une mer très bleue.

J'étais plutôt porté au rire et à dire oui qu'aux larmes et à dire non.
Plutôt à la louange et à l’émerveillement qu'à la dérision ou à l'imprécation. J'étais une exception.

Quelle chance ! Il y a toujours avantage à être un peu invraisemblable.
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Ce qui éclaire l’existence, c’est l’espérance.
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Qu'ai-je aimé dans cette vie que j'aurai tant aimée ? C'est une question que chacun de nous, à moins de se résigner à passer pour un veau, doit bien finir par se poser. Il y a dans toute existence au moins deux interrogations auxquelles se mêle un peu d'angoisse. L'une au début: « que faire ? » Elle m'a tourmenté jusqu'aux larmes. L'autre à la fin : « qu'ai-je donc fait ? »
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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