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EAN : 9791096535309
128 pages
Marest Éditeur (06/10/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Il y a trois ans, l’écrivain Didier da Silva a découvert un court métrage de Pascal Aubier intitulé Le Dormeur et adapté de Rimbaud. Subjugué par la beauté du film, il décide d’enquêter et part à la rencontre le réalisateur. Aubier, cinéaste quelque peu oublié, a été l’assistant de Godard, est l’auteur de trois longs métrages et d’une quarantaine de courts métrages, genre auquel il a hautement contribué à donner ses lettres de noblesse, notamment avec ce Dormeur. Ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« 1974…Je suis venu au monde il y a sept mois et tout cela me passe au-dessus de la tête ; la première rengaine dont je me souvienne, À la pêche aux moules dans l'interprétation de Nestor le pingouin, ne devait se répandre sur les ondes que l'année suivante ; je vis donc et respire encore dans un parfait silence et un parfait oubli, à trois heures et demie de route du plateau des Bouzèdes, entre le Gard et la Lozère, où un cinéaste de trente-et-un ans nommé Pascal Aubier s'apprête à mettre en boîte un film de huit minutes et demie en une seule prise acrobatique, ce qu'on appelle communément un plan-séquence. »



Voilà bien une sorte d'OVNI littéraire. le genre de machin qui ne risquait pas vraiment d'attirer mon attention. Fort heureusement Aurélie Barlet existe. Elle tient la librairie La Pléiade à Cagnes-sur-Mer. C'est elle qui m'a proposé de lire ce roman. Bien lui en a pris. J'aime le cinéma, beaucoup, énormément, passionnément. Peut-être pas exactement comme l'auteur de ce roman, qui semble très pointu sur le sujet. Je pense souffrir de nombreuses lacunes sur le sujet face à lui. Mais peu importe. le cinéma nous réunit. C'est d'ailleurs le premier exploit du cinéma, réunir les gens.

Mais je digresse. N'hésitez pas à me rappeler à l'ordre si je recommence. Donc le dormeur.

Ce roman est né sur des bases très culturelles. Pour faire court, il raconte la naissance, en 1974, du film éponyme réalisé par Pascal Aubier. Un film inspiré directement du poème assez renommé du non moins célèbre Arthur Rimbaud, le dormeur du Val. du point de vue de la culture, ça part d'un bon pied. L'illustration de couverture de ce roman représente une toile de Gustave Courbet, L'homme blessé. Les bases sont posées.



Didier Da Silva est tombé un jour (sans se faire mal) sur Youtube, sur ce film, le dormeur. Ce fut un choc visuel, un choc d'atmosphère, un bouleversement technique, que dis-je, un séisme. L'érudit cinématographique est sur le cul, il vient d'en prendre plein les mirettes (petit clin d'oeil à Mel Brooks et ce sacré Robin des bois…je me comprends…et je dois être le seul…) La sensation et l'émotion sont si puissantes, que l'auteur Da Silva décide de rencontrer le cinéaste responsable, Pascal Aubier, et de mener l'enquête sur la genèse.



Oui, parce que j'ai oublié de vous dire une chose très very importante, le cinéma mondial n'a plus jamais été pareil depuis ce court-métrage, il y a eu un avant et un après le dormeur. le dormeur, c'est la preuve éclatante de ce que peuvent faire des passionnés complètement allumés quand ils se réunissent et qu'on leur laisse un peu d'argent, du temps, et une totale liberté.

Les 148 pages de ce livre racontent les dessous de cet évènement qui a eu et a encore des retentissements et des effets sur le cinéma de la planète tout entière. Rien que ça.



Mais pour comprendre ce que ce film a eu de si extraordinaire, d'un point de vue technique, il faut se replacer en 1974, avec les moyens de l'époque. Et cela, l'auteur le fait remarquablement grâce à une énumération à la Prévert de ce qui se passait cette année-là, et rien que ça les amis, c'est roboratif. Ça m'a plongé dans une douce nostalgie, les trois premières pages sont consacrées à ces fondations lointaines et pas que cinématographiques, et elles sont très bien posées. Pour le jeunot qui bouffe du film d'action à qui mieux mieux (à ne pas confondre avec Miou miou, même si 1974 est l'année de sortie des Valseuses) je disais donc, pour le jeunot qui se goinfre de films d'actions gavés d'effets spéciaux numériques, le choc visuel du Dormeur va peut-être se faire attendre, parce qu'il lui faudra chercher un peu et se remettre dans le contexte. de nos jours, avec la fausse magie du numérique, tout est possible, parfois, c'est dommageable d'un point de vue créatif, et le film de Pascal Aubier, c'est la quintessence de la création.



Parce que bien sûr, je suis allé fouiner sur Youtube, visionner ce fameux « court » de huit minutes et demie. Même si j'étais pris par le décor (des paysages), et la musique entêtante, j'ai passé ces quelques minutes à me demander « putain, comment ils ont fait ça ?! ». Ce livre vous livre les secrets, vous raconte comme une aventure, et avec un ton journalistique travaillé, la naissance du Dormeur, ce rêve fou, ce projet de dingos, devenu réalité d'une manière assez rocambolesque dans les faits, par la folie, par l'inspiration, par l'acharnement, par la passion, par la puissance d'un acte collectif et de gens de bonne volonté. Parfois, toutes les conditions sont réunies, le timing est parfait, chaque chose est à sa place, le moindre brin d'herbe, le moindre nuage, l'intensité de la lumière, sa façon étrange de pénétrer l'air de biais, les techniciens sont en osmose, l'alchimie plane et les dieux du cinéma sourient au spectacle. C'est ce qui s'est passé pour le dormeur. Grâce à tous ces gens, les locaux et ceux venus d'ailleurs, de la ville, de l'étranger. Grâce à la Louma aussi. Cette innovation, ce truc de génie sorti d'un cerveau spécial, assurément. Cette chose sur laquelle les plus grands réalisateurs américains se sont jetés, conscients de son potentiel et des possibilités fabuleuses qu'elle offrait. Ça pourrait faire un long métrage cette naissance, je verrais bien le grand Clint Eastwood s'y coller, un peu comme il s'est collé à la réalisation de Bird ou de Chasseur blanc coeur noir. Je me demande si je ne digresserais pas un peu à nouveau…Vous ne deviez pas intervenir si je récidivais ?



L'écriture de Didier Da Silva n'est pas en reste. C'est vraiment très bien écrit, c'est parfois poétique, il y a en suspension au-dessus des pages, une ambiance élégiaque qui fait beaucoup de bien, qui apaise. On sent au travers de sa plume qu'il aime profondément les personnages qu'il raconte, ces gens qui ont existé et qui pour certains, existent encore. Peut-être même que, soyons fous, grâce à ce Dormeur, ils existeront pour toujours. On crève de jalousie de ne pas avoir été là-bas, de ne pas avoir vécu ça. Ce récit est une aventure qu'on déroule avec délectation, il est truffé de références cinématographiques, on croise des noms très célèbres, on se dit que dans les années 70, les stars (certaines), savaient se mouiller pour des projets fous et pour pas un rond ou presque. Au fil des pages, on n'en revient pas de cette expédition qui a conduit à la réussite de ce projet hors-norme. de Paris et des Films de la Commune au plateau des Bouzèdes, cette garigue qui s'est laissée dompter pour une belle et bonne cause. Pour un rêve, une chose faite par des artisans et des passionnés, pour une vision et quelque chose que Pascal Aubier tenait au chaud dans ses tripes, un truc viscéral.



Après avoir dévoré ce roman très original, j'ai voulu en savoir plus. Je suis retourné sur Youtube, pour découvrir La champignonne, un autre court-métrage de Pascal Aubier. Sans déflorer trop le suspense, on peut dire que c'est une sorte de prolongement du Dormeur, un moyen très créatif de lever le rideau sur la comment le dormeur a été réalisé. Pour ça aussi, chapeau, c'est bien vu, inspiré, léché, le rythme est impeccable, l'inspiration présente à chaque seconde. Comme sur cette scène vers la fin, avec ce cadrage-débordement rugbystique qui fait de la caméra un protagoniste à part entière du film, celui qui filme et qui joue aussi.



Il en fallait du courage et de la folie pour réaliser le dormeur en 1974, mais il faut une bonne dose de ces mêmes ingrédients pour éditer un livre qui raconte cette aventure. Je témoigne mon respect à MAREST éditeur pour ce risque pris, pour cette ambition, c'est beau, c'est dans le même esprit que cette histoire née en 1974, la boucle est bouclée. La fin du livre ressemble à une fête qui s'achève. Et nous y étions.


Je récapitule : 1 : visionnez le dormeur. 2 : lisez le dormeur. 3 : regardez La champignonne.

Bon voyage…(Le dormeur paraîtra en octobre 2020).
Lien : http://sebastienvidal.center..
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À partir de l'histoire d'un mythique court-métrage de 1974, l'un de ces livres rares qui démontrent, émotion et intelligence en main, pourquoi nous aimons, pouvons et devons aimer le cinéma.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/17/note-de-lecture-le-dormeur-didier-da-silva/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Où étiez-vous pendant l’été 74 ? Presque trente millions de Français sur pas tout à fait soixante-dix pourraient répondre à cette question, quarante-cinq ans après les faits qui vont nous occuper. Une seconde question plus précise, que faisiez-vous pendant ce même été, nous conduirait à écarter du nombre ceux qui étaient trop jeunes ou trop distraits pour s’en souvenir, les amnésiques et les déments : voilà notre vivier amputé de moitié. Considérant maintenant ceux qui étaient responsables de leurs actes devant la loi, et justement c’est au début de cet été 74 que la majorité fut abaissée en france de vingt-et-un à dix-huit ans, nous obtenons un sous-ensemble de neuf millions, grosso modo. Neuf millions de mes compatriotes, moins une petite trentaine d’entre eux dont certains d’ailleurs n’étaient pas majeurs, n’ont pas réalisé le film Le Dormeur pendant l’été 74. Ils étaient pourtant juste à côté. Cette chose incroyable était en train de se passer, mais ils faisaient autre chose, une infinité d’autres choses que je serais tenté de passer en revue, mais ce n’est pas le sujet. Ils vivaient, tout simplement. Attendant en piaffant l’ouverture de rideaux cramoisis, certains bardés de publicités peintes, ils allaient voir Emmanuelle au cinéma, ou ils en parlaient – le marché du fauteuil en rotin thaïlandais ne tarderait pas à frémir. Ou bien ils discutaient L’Archipel du Goulag tout juste paru, que dénigraient sur tous les tons les communistes. Au 1er juillet, le prix du gaz était augmenté de dix pour cent et l’électricité de trois ; le SMIC à très peu plus de quatre francs de l’heure ; on réprimait des mutineries dans une cinquantaine de prisons. Claude Pompidou pleurait son Georges, les Ellington leur Duke et trois cent quarante-six familles les victimes du crash, le 3 mars, parmi lesquelles cinquante banquiers nippons de retour d’un stage à la City, du vol 981 de la Turkish Airlines dans la forêt d’Ermenonville, exactement neuf minutes après son décollage d’Orly et dix-huit jours avant la sortie des Valseuses (au même moment, sur la côte ouest des USA, des entités indiscernables faisaient voir à Philip K. Dick que le monde est un simulacre et Jean-Patrick Manchette, tandis que son Nada adapté par Chabrol se ramassait en salles, notait dans son journal s’être boyauté au ciné devant La Dialectique peut-elle casser des briques ?, détournement sonore d’une série B hongkongaise par un groupuscule situationniste) ; une Palme d’or dans ses bagages que lui avait donnée René Clair, Francis Ford Coppola était rentré en Amérique s’atteler au montage de son deuxième Parrain ; lors de ce vingt-septième festival de Cannes, le premier « prix du Jury œcuménique » de son histoire allait à Pour dévorer âme ou Tous les autres s’appellent Ali de Rainer Werner Fassbinder et le prix spécial aux Mille et une nuits de Pasolini, encore sur terre pour un an et demi. On répète partout la phrase de l’année, Vous n’avez pas le monopole du cœur, la seule trouvaille de son auteur, à qui il doit la présidence ; d’ici quatre à cinq mois, tomber enceinte sans l’avoir voulu ne sera plus vraiment une telle calamité. L’ORTF est démantelé. Le Portugal d’abord et peu après la Grèce ne s’appellent plus des dictatures. Retiré sur une île d’Hawaï, le vieux Charles Lindbergh emploie ses dernières forces à tenir jusqu’au 26 août, survivre huit jours à Pagnol ; une modeste coiffeuse des environs de Madrid achève la gestation de Penélope Cruz ; Bruno Beausir, futur Doc Gynéco, ne tète encore que le sein maternel. Richard Nixon va ou vient de démissionner, le général Perón rejoint son Evita. L’Ordre noir italien fait exploser un train. Le meilleur de nos funambules progresse illégalement dans le ciel de New York. En août mille hectares de pinède seront la proie des flammes en Corse, tandis qu’il neigera dans les Alpes ; le dernier empereur d’Éthiopie vit les ultimes jours de son règne ; le plus têtu des hommes, le sous-lieutenant Hirō Onoda, qui poursuivait seul la Seconde Guerre mondiale sur une petite île des Philippines, accepte de remettre son sabre et son uniforme à son commandant consterné mais digne, entre-temps devenu libraire. L’Arc-en-ciel de la gravité a remporté le National Book Award, Livre de Manuel sera couronné à l’automne du prix Médicis étranger ; les producteurs Brown et Zanuck achètent les droits des Dents de la mer, roman paru en février. Cent mille hippies ou apparentés convergent pour la seconde fois vers un causse du Massif central. Bientôt tiendront l’affiche sur les Champs-Élysées 747 en péril et Un justicier dans la ville, qui rend populaire si ce n’est populiste Charles Buchinsky dit Bronson, puis L’Exorciste de Friedkin, succès de l’été aux États-Unis. Cependant le merdier est international : l’antenne européenne d’un groupe palestinien prépare une prise d’otages en terre néerlandaise dans le but qu’on libère un confrère japonais arrêté à Orly par nos autorités – il revenait de Beyrouth, qu’Israël bombardait – et provoquera le jet à Saint-Germain, par un terroriste vénézuélien, d’une grenade américaine volée sur une base militaire allemande. La guerre du Vietnam s’essoufflait. Sur RTL ou Europe 1, on entend nettement moins L’Incendie de Fontaine et Areski que J’ai dix ans d’Alain Souchon et surtout que Rock Your Baby de George McCrae ou Le Mal Aimé de Cloclo, lequel se dispose à entonner Le téléphone pleure avec la fille de sa comptable, alors âgée de cinq ans et demi. Sous peu à Sapporo, la Callas donnera son dernier concert. Et moi, et moi, et moi, comme le scandait Dutronc huit ans auparavant ? Je suis venu au monde il y a sept mois et tout cela me passe au-dessus de la tête ; la première rengaine dont je me souvienne, À la pêche aux moules dans l’interprétation de Nestor le pingouin, ne devait se répandre sur les ondes que l’année suivante ; je vis donc et respire encore dans un parfait silence et un parfait oubli, à trois heures et demie de route du plateau des Bouzèdes, entre le Gard et la Lozère, où un cinéaste de trente-et-un ans nommé Pascal Aubier s’apprête à mettre en boîte un film de huit minutes et demie en une seule prise acrobatique, ce qu’on appelle communément un plan-séquence.
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« Où étiez-vous pendant l’été 74 ? Presque trente millions de Français sur pas tout à fait soixante-dix pourraient répondre à cette question, quarante-cinq ans après les faits qui vont nous occuper. Une seconde question plus précise, que faisiez-vous pendant ce même été, nous conduirait à écarter du nombre ceux qui étaient trop jeunes ou trop distraits pour s’en souvenir, les amnésiques et les déments : voilà notre vivier amputé de moitié. Considérant maintenant ceux qui étaient responsables de leurs actes devant la loi, et justement c’est au début de cet été 74 que la majorité fut abaissée en France de vingt-et-un à dix-huit ans, nous obtenons un sous-ensemble de neuf millions, grosso modo. Neuf millions de mes compatriotes, moins une petite trentaine d’entre eux dont certains d’ailleurs n’étaient pas majeurs, n’ont pas réalisé le film Le Dormeur pendant l’été 74. Ils étaient pourtant juste à côté. Cette chose incroyable était en train de se passer, mais ils faisaient autre chose, une infinité d’autres choses que je serais tenté de passer en revue, mais ce n’est pas le sujet. Ils vivaient, tout simplement. […] »
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« ... il y a dans les vers de Rimbaud une humidité, mousse de rayons et frais cresson bleu en témoignent, que de ce fait on ne retrouve pas dans les images d’Aubier, où triomphe la gloire de l’été. Ce n’est plus l’heure des haillons d’argent ni de la rosée. Ce corps avait vraiment besoin d’être réchauffé. »
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Didier Da Silva - Louange et épuisement d'Un jour sans fin .Didier Da Silva vous présente son ouvrage "Louange et épuisement d'Un jour sans fin" aux éditions Hélium. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/da-silva-didier-louange-epuisement-jour-sans-fin-9782330047115.html Note de Musique : ?Ghost Dance? (by Kevin MacLeod). Free Music Archives. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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