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Anne-Carole Grillot (Traducteur)
EAN : 9782357204218
574 pages
Editions Hervé Chopin (17/01/2019)
4.08/5   24 notes
Résumé :
An 4 avant Jésus-Christ. Le cruel tyran Hérode le Grand meurt et laisse le trône d’Israël vacant. Deux de ses fils se disputent alors la succession de celui qui était considéré comme le roi de tous les Juifs. Débute ainsi une période mouvementée où passion, violence et trahison se déchaînent ; chacun voulant obtenir la faveur de l’empereur Auguste qui surveille avec une extrême vigilance cette partie particulièrement sensible de son Empire.

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'Agnès Chalnot (que je remercie au passage ainsi que les Editions HC) m'avait proposé ce livre en service presse au mois de février, je l'avais refusé car je ne suis pas trop branchée Religion. Si à un moment de ma vie, j'ai été très croyante, je suis complètement athée aujourd'hui. En revanche, j'ai une grande connaissance des textes bibliques car je les avais lus plusieurs fois et cette lecture s'était même avérée fondamentale dans le cadre de mes études d'Histoire, notamment pour la période médiévale. Bref, il se trouve que par un concours de circonstances, j'ai tout de même reçu le dit-roman et au final, j'ai plutôt apprécié ma lecture.

Lorsque le Roi de Palestine, Hérode le Grand meurt en -4 avant J.-C., sa succession au trône s'avère être délicate. En effet, bien qu'il ait désigné son fils Archélaos dans son testament comme nouveau Roi, ses autres héritiers potentiels Antipas et Philippe veulent aussi leur part du gâteau. Autre difficulté : la Palestine est soumise à l'autorité romaine et la désignation du nouveau monarque doit être approuvée par l'empereur Auguste. Archélaos doit donc partir à Rome pour que sa légitimité soit reconnue. Malheureusement pour lui, Antipas et sa tante Salomé, la veuve d'Hérode, intriguent et Auguste prend une décision inattendue : il divise le Royaume de Palestine en attribuant la Galilée et la Pérée à Antipas, la Judée et la Samarie à Archélaos et les territoires de l'est (Batanée, Gaulanitide, Trachonitide et Auranitide) à Philippe.

Archélaos n'est donc pas Roi mais Auguste lui donne de l'espoir : s'il administre correctement son territoire, il pourrait changer d'avis. Les années se succèdent et… Archélaos échoue dans sa mission! Son peuple le déteste tellement qu'il préfèrerait même le voir destituer et la Judée intégrée à l'Empire pour devenir une nouvelle province romaine! Auguste exauce donc les souhaits du peuple Juif : il exile Archélaos en Gaule et fait administrer son territoire directement par le légat romain de Syrie. Antipas qui de son côté a parfaitement bien rempli son office et maintenu la paix en Galilée voit là l'occasion de devenir le nouveau Roi de Palestine…

Une lecture très dense

Le moins que l'on puisse dire c'est que la lecture du Trône maudit aura été très dense en raison du nombre de pages (plus de 570 en grand format) et au vue des nombreuses informations contenues dans le texte. J'ai mis plus de deux semaines à le finir, ce qui est très rare. Si j'ai vraiment adoré la première partie avec la succession au Royaume de Palestine, sous Auguste et son successeur Tibère, j'ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde qui se déroule aux alentours de 25 après J.-C. avec l'apparition des prophètes Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth. Cette partie comprenait quelques longueurs et les deux cent dernières pages ont été un peu difficiles, j'ai eu hâte de finir!

Une lecture bien documentée

En ce qui concerne le contexte historique, autant j'ai beaucoup de connaissances sur la partie occidentale de la Méditerranée, autant je ne connaissais pas grand chose sur la Palestine au moment de ma lecture (excepté en ce qui concerne la vie du Christ mais ce n'est pas une source historique donc il convient d'être prudent). Néanmoins, je savais que le contexte était tendu entre les deux peuples romain et juif : les Romains considéraient les Juifs comme des agitateurs turbulents qu'il convenait de pacifier même par la force ; les Juifs pensaient que les Romains étaient des impies les empêchant de vivre leur religion comme ils l'entendaient et de s'immiscer dans leurs affaires. de plus, le fait qu'Auguste demande d'avoir un regard sur la succession du trône de Palestine m'était également connu car il avait exigé la même chose des royautés de l'Afrique du Nord. Enfin, quand une province n'était pas encore considérée comme pacifiée, il était de bon ton qu'elle soit géré par un militaire, le légat de Syrie dans le cas de la Judée. Lorsque la province était pacifiée, elle passait sous l'administration d'un sénateur.

J'ai donc retrouvé toutes ces informations dans le contexte historique du Trône maudit. Les auteurs semblent de plus avoir fait un très gros travail de recherche : à la fin du roman, ils disent avoir relu le nouveau Testament et s'être basés sur les sources antiques (par exemple, Les Antiquités Judaïques ou La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe ou La vie des Douze Césars de Suétone et Les Annales de Tacite pour ne citer que les plus importants. Toutefois, il convient d'être prudent car ces sources sont postérieures aux faits du roman). de plus, ils font référence à une bibliographie contemporaine mais ils ne la font pas apparaître. J'ai trouvé cela vraiment dommage car j'aurais voulu savoir sur quels ouvrages scientifiques ils s'étaient basés pour construire leur contexte historique. Enfin, deux cartes géographiques (La Méditerranée et La Palestine au Ier siècle après J.-C.), un plan de Jérusalem au Ier siècle après J.-C. et une chronologie complètent l'ensemble et se veulent d'un grand secours pour le lecteur.

Les Croyants et les Athées trouvent leur compte

Enfin, les auteurs ont opté pour une stratégie plutôt futée afin de ne froisser ni les croyants de la religion chrétienne, ni les Athées. Ils ont d'autant plus de mérite que le sujet peut être « casse-gueule » voire prêter à polémique.

Dans la deuxième partie du roman, les auteurs s'arrêtent longuement sur Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth. Ces deux derniers sont d'ailleurs considérés comme des agitateurs véhéments et des chefs de file d'une secte par Antipas et le chef de sa police, Hippodame. Les non-croyants vont donc plutôt être du côté de ces deux personnages considérant que les miracles de Jésus de Nazareth sont des tours de passe-passe visant à émouvoir les foules ou qu'il ne serait pas né d'une Vierge ni le Fils de Dieu : ces éléments auraient donc été inventés de toutes pièces par ses Apôtres, dans leurs Evangiles. En revanche, les Croyants se reconnaîtront davantage dans le personnage de Ruth, l'épouse d'Hippodame qui au contraire décide de suivre les enseignements de Jésus de Nazareth.

En conclusion, j'ai conscience d'avoir été un peu bavarde cette fois-ci mais ce roman était tellement dense que je ne pouvait pas vraiment faire autrement. Si j'ai vraiment adoré la première partie, en revanche, j'ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde, toutes les questions tournant autour du Christ ne m'intéressant guère comme je le craignais. Mais, il faut reconnaître que les deux auteurs ont fait un travail de recherche non négligeable et que le contexte historique était plutôt bien explicité. Reste évidemment à prendre beaucoup de pincettes en ce qui concerne la partie sur le Christ.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Je vous l'avoue tout de suite : j'ai abandonné ce roman au bout de 250 pages (le livre en compte environ 570). Tout simplement parce que, quand arrivée à ce stade, je n'arrive toujours pas à entrer dans l'histoire et à apprécier le livre, je me dis que ça ne sert peut-être à rien de me forcer. En général je pousse quand même ma lecture pour arriver à la fin (qui parfois peut me surprendre agréablement), car je déteste abandonner un roman en cours de route. le problème pour celui-ci, c'est que je l'ai reçu avec un mois de retard et que, ayant d'autres engagements de lectures, je ne pouvais pas me permettre de passer un mois sur ce livre. du coup je m'abstiens de le noter, mais je vais quand même expliquer ce que j'en ai pensé, pourquoi je n'ai pas du tout accroché.

L'histoire en elle-même est intéressante : en l'an 4 avant J.-C., la mort du roi d'Israël, Hérode le Grand, est le point de départ de nombreux conflits, car ses fils se disputent le trône, le peuple juif refuse qu'un nouveau tyran règne sur eux, et l'empereur Auguste doit décider ce qu'il doit advenir de ce trône d'Israël tout en prenant en compte la complexité de ce peuple. Apparaît alors Jésus de Nazareth, jeune prédicateur qui, par ses sermons, va tout remettre en question, ce qui va faire de lui l'ennemi des puissants.
En gros ce livre est censé raconter “Israël au temps d'Hérode, de Ponce Pilate et de Jésus de Nazareth” (bandeau de l'éditeur). Un beau programme, mais peut-être trop gros pour un seul roman.

Tout d'abord, le livre est très dense. Lire un roman de plus de 500 pages ne me dérange pas, encore faut-il que les auteurs (ici il y en a deux) parviennent à m'entraîner dans leur histoire. Or ici ce n'est pas le cas. J'ai davantage eu l'impression de lire une sorte de docufiction qu'un roman historique. L'écriture est beaucoup trop froide : à aucun moment je n'ai réussi à vraiment m'intéresser aux événements, ni à m'attacher aux personnages. Les scènes de batailles, qui auraient pu donner un rythme plus épique au roman, m'ont laissées de marbre. Les personnages sont trop nombreux et les auteurs ne se fixent vraiment sur aucun : du coup aucun n'est suffisamment développé. le seul chapitre qui m'ait vraiment intéressée, c'est lorsque l'histoire s'est justement fixée sur deux personnages et leur relation : durant tout un chapitre, on a eu leur histoire (sans qu'elle soit parasitée par toutes les autres histoires autour), ce qui m'a permis de m'intéresser un peu plus à ces deux personnages. le reste du temps, tout est mélangé au sein d'un même chapitre, ce qui rend la lecture hachée et, par conséquent, fastidieuse. D'autant plus que, selon moi, les auteurs ont voulu être trop précis : il y a beaucoup trop d'éléments, trop d'informations juxtaposées sans vraiment de transition et avec une certaine redondance dans le schéma narratif, ce qui m'a fait sauter des paragraphes ou simplement refermer le livre à plusieurs reprises. C'est un peu comme si les auteurs avaient voulu transformer un documentaire en roman sans vraiment y parvenir. Ce que je trouve fort regrettable étant donné que le sujet m'intéressait beaucoup. Mais si j'avais voulu lire un documentaire, j'en aurais pris un, je n'aurais pas choisi un roman.

Ceci est un avis basé sur les 250 premières pages du roman, je le rappelle. J'ai lu une critique disant que le livre devenait lisible au bout de 300 pages, je n'ai pas eu la patience ni le temps d'aller jusque-là. Peut-être en retenterai-je la lecture d'ici quelques mois, lorsque j'aurai plus de temps à y consacrer. Ou peut-être pas. Après tout, quand un lecteur abandonne la lecture d'un livre, c'est tout aussi significatif que lorsqu'il passe toute une nuit sur un livre sans avoir vu le temps passer tellement celui-ci l'a passionné.
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Vous aimez Game of Thrones ? Ce roman historique devrait vous plaire.

Il nous entraîne dans les troubles qui vont agiter la Judée au premier siècle de notre ère suite à la mort du roi Hérode… dans une région où la politique et la religion ont toujours été intrinsèquement liées. Au pays des rois et des prophètes, alors province de Rome, le trône d'Israël se jouera à coup d'intrigues, complots et révoltes. Les tensions sont grandes entre juifs, romains, grecs et arabes… et c'était sans compter l'arrivée d'une nouvelle pièce à l'échiquier politique : un certain Jésus de Nazareth…. qui va bouleverser L Histoire mondiale.

«Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne, soit on meurt» — Cersei Lannister
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(...) Ce roman m'a tenté parce que, si je connais un peu la période historique dont il est question du point de vue occidental, je ne savais pas grand chose du côté moyen-oriental, si ce n'est ce qui est raconté dans les Evangiles et dans la Bible (on n'étudie pas la peinture de la Renaissance sans étudier également un minimum les mythologies gréco-romaines et chrétiennes). Ici, on a la version sans miracles et, si la religion tient une place très importante, c'est du point de vue historique et politique que les auteurs se placent.

Nous suivons chacun à leur tour les prétendants au trône d'Israël, leurs familles et alliés, quelques empereurs romains, mais aussi Jean le Baptiste, Jésus et ses disciples, la foule des populations juives, etc. Ce roman foisonne de personnages, de tractations plus ou moins diplomatiques, de révoltes, de massacres et de problèmes religieux. On pourrait s'y perdre, mais les auteurs ont fait un bon travail de vulgarisation et leur propos reste toujours accessible.

Le point négatif étant que je n'ai jamais réussi à m'attacher à aucun personnage, ce qui fait que mon intérêt pour le livre n'a jamais été émotionnel. Aucun évènement ne m'a réellement touchée, ni les morts, ni les relations entre les protagonistes. le constat que le monde ne s'est pas amélioré en 2000 ans m'a attristée et frustrée, mais je ne me suis pas sentie partie prenante des péripéties de cette chasse au trône.

La plume est agréable, même si au début le choix de raconter l'histoire au présent m'a un peu gênée, surtout que, dans les premières pages, certains passages m'ont semblé un peu confus (défaut de concordance des temps, selon moi. Dû à la traduction?). Je vous rassure, au fil des pages, ça se dissipe et on entre assez facilement dans l'histoire.

Un roman qui demande du temps et de la concentration, parce qu'il est dense et prend le temps de détailler les évènements, mais qui m'a permis d'apprendre pas mal de choses. A noter la présence de scènes de sexe parfaitement dispensables.

A lire si vous aimez les romans historiques et que la période/le thème vous intéresse.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Comme le dit l'adage: "Le roi est mort, vive le roi". Et après, que se passe t-il? Qui lui succèdera? Avait-il choisi son dauphin avant de mourir? Pour Hérode, comme pour tous les rois, la mort est aussi une question politique. Et Hérode n'en finit pas de mourir. Plutôt, il est mort dans un silence et un secret assourdissants. Fracassants. Sa succession est une énigme. Nous découvrons, ainsi, les coulisses d'un succession royale où tous les coups sont permis pour accéder au trône tant désiré (meurtres, trahison...). Encore faudrait-il pouvoir survivre à cette foire d'empoigne.
Le trône maudit nous fait vivre un moment clé de l'histoire du peuple juif. A une époque où Jésus de Nazareth, par ses prêches, semait le trouble dans un royaume tant convoité par tant de puissants. Qui succèdera, finalement à Hérode? Comment ce successeur accèdera t-il au trône tant convoité? Par le biais de cette succession, nous assistons aux prémices de ce qui deviendra la seconde religion monothéiste: le christianisme. Nous assistons aux mutations socio-historiques qui bouleverseront la politique de cette partie du monde. Nous faisons aussi la connaissance de différents personnages bibliques. Nous les découvrons sous un autre jour.
Nous ne nous ennuyons à aucun moment. Dès les premiers mots, nous voyageons dans le temps et nous sommes subjugués par la vie de ces hommes et de ces femmes. Certains faits décrits dans les grands livres religieux sont bien expliqués. Cependant, ne vous y trompez pas, il s'agit bien d'un roman. D'un superbe roman. Un gros pavé qui se lit avec une grande facilité tant le récit est prenant. Nous sommes pris dans la vie de nombreux héritiers plus ou moins légitimes. Une vie où intrigues, fourberie, violence, trahison sont maitres. Tout est acceptable pour s'accaparer le trône. Fut-il maudit.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La partie a déjà commencé. Elle est risquée, mais c'est le pouvoir qui est à la clé.
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