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Laetitia Devaux (Traducteur)
EAN : 9782264077226
716 pages
10-18 (05/05/2022)
3.9/5   493 notes
Résumé :
Dans leur belle maison de Chicago, David et Marilyn s'aiment d'un amour ardent. Mais pour leurs quatre filles - Wendy, Violet, Liza et Grace -, le modèle est écrasant : comment être à la hauteur quand on a grandi à l'ombre de parents toujours aussi épris l'un de l'autre à soixante ans qu'à vingt ? Chacune apprivoise à sa manière ce traumatisme inversé, entre complicités et vacheries, cachotteries et mensonges, échecs et aspirations.
Jusqu'à ce que resurgisse ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 493 notes
Vivent les hommes !
Et là vous vous dites, qu'est ce qu'elle raconte Anne-Sophie, elle a eu un week-end fatigant, ou elle vient juste de lire la critique de Paulo ;-)
Eh non, mais dans ce livre évoquant l'histoire d'une famille sur une trentaine d'années, ce sont eux qui m'ont permis de franchir le cap où j'ai failli abandonner : une ambiance trop américaine, des femmes trop incompréhensibles, parfois à la limite de la méchanceté, parfois à la limite de l'hystérie (si j'en entends un qui dit des femmes quoi ! je retire la première phrase de cette critique).

Donc beaucoup de femmes dans cette saga, Marilyn la mère et les quatre filles aux caractères bien différents, aux réactions devant la vie parfois surprenantes, et en contrepoint le père David, médecin, qui navigue comme il peut, s'en remet beaucoup à sa femme dont il reste amoureux fou après plus de trente ans de mariage et le petit-fils ainé, Jonah, invité surprise dans cette famille une peu intimidante.

J'aime les sagas familiales, et j'attendais le coup de coeur au vu des critiques. Ce n'a pas été le cas, mais le nombre d'étoiles a remonté au fur et à mesure de la lecture, car c'est là la magie des sagas, sauf les vraiment mauvaises, c'est qu'on finit par s'attacher à tout ce petit monde, c'est comme dans la vie, les membres de la familles peuvent nous exaspérer, nous indigner par moments, on ne peut s'empêcher de les aimer et de vouloir continuer à partager un moment leur vie.
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Marilyn et David se sont connus à la fac, en 1975. Entre eux, cela a été comme une évidence. Si lui a terminé ses études de médecine, elle a arrêté à la naissance de son premier enfant, Wendy. Et sa vie de mère, d'épouse et femme au foyer a été grandement occupée puisqu'ont suivi trois autres filles, Violet, Liza et Grace, la petite dernière née 9 ans après. Celle-là même qui, aujourd'hui, diplômée du prestigieux Reed College, s'est installée à Portland et attend, fébrilement, la réponse de la fac de droit de l'Oregon. le jour-même, Liza l'appelle, tout en joie, et lui annonce qu'elle vient d'être nommée prof à la fac. Quant aux ainées, qu'à peine une année sépare, leur relation connaît, depuis toujours, des hauts et des bas. Et ce n'est pas l'enfant caché de Violet, aujourd'hui ado de 15 ans, et retrouvé par Wendy, qui va arranger les choses entre elles...

Sur plus de quarante ans, l'on va suivre la vie de la famille Sorenson. de Marylin et David qui, après tant d'années de mariage, se vouent un amour indéfectible, aux quatre filles qui ont chacune un caractère bien trempé. Wendy, la forte tête que la vie a malmenée ; Violet, mariée et mère de deux garçons, soucieuse des apparences ; Liza, la plus discrète et la plus conciliante ; et enfin, Grace, la petite dernière qui se cache derrière ses mensonges. Chacune connaît (ou a connu) son lot de déboires, de chagrin, de bonheur aussi, et surmonte, autant que faire se peut, les épreuves de la vie. En alternant passé et présent, Claire Lombardo donne à voir des instantanés de vie, des moments marquants ou des anecdotes croustillantes. Entre secret, mensonge, rire, larme, coup bas, jalousie, entraide, amour, sororité... l'on ne s'ennuie pas un seul instant tant la galerie de personnages, finement dépeinte et fouillée, est extrêmement attachante et touchante. Avec talent et beaucoup de tendresse, Claire Lombardo explore le concept de famille, dans tout ce qu'elle recèle de complexité.
C'est avec un petit pincement au coeur que l'on referme alors cet album de famille...
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Marilyn et David se sont rencontrés lorsqu'ils étaient étudiants, dans les années soixante-dix. Il est devenu médecin, mais elle n'a pas fini ses études, à cause de la naissance de leur première fille, Wendy. Cette naissance a été suivie par trois autres, toutes de filles : Violet à peine un an après Wendy, Liza, puis, longtemps après, Grace. Après avoir vécu à Iowa City, ils ont déménagé dans la grande maison des parents de Marilyn à leur décès, à Chicago. Nous sommes maintenant en 2016. Wendy est veuve d'un homme très riche ; Violet est la mère de deux petits garçons qu'elle a eus avec Matt ; les deux soeurs ont une entente en dents de scie, et cela ne s'arrange pas lorsque Wendy retrouve Jonah, le fils maintenant adolescent que Violet a abandonné à la naissance. Liza est professeure à l'Université, elle est en couple avec Ryan, qui est profondément dépressif. La petite dernière, Grace, vient d'être diplômée du Reed College et attend une réponse d'une fac de droit pour poursuivre ses études. ● Nous suivons tout ce petit monde sur une quarantaine d'années, selon deux fils narratifs entremêlés : le premier se déploie sur les quatre saisons de l'année 2016, lorsque les parents sont déjà âgés et que les enfants volent de leurs propres ailes, ou, pour Grace, essaient de le faire. le second remonte à la rencontre des parents et nous raconte l'histoire de la famille depuis le début ; nous assistons à l'enfance, puis à l'adolescence, puis à l'entrée dans l'âge adulte des enfants. ● C'est donc une saga familiale comme l'aiment les Américains, avec des histoires de Thanksgiving par exemple, comme dans la série This Is Us, mais, même si son traitement est très américain, le récit est universel car il parle d'amour et de filiation. ● L'amour presque sans faille de Marilyn et David est un modèle pour leurs enfants, mais c'est aussi un handicap car ils le voient comme un objectif inatteignable. « “We all desperately want your life,” Liza said. “And we all know we'll never have it.” ["Nous voulons tous désespérément votre vie", dit Liza. "Et nous savons tous que nous ne l'aurons jamais."] » Et aussi ils leur reprochent de trop s'aimer : « We're all emotionally stunted because you and Dad love each other more than you love us. [Nous sommes tous émotionnellement retardés parce que toi et papa vous vous aimez plus que vous ne nous aimez.] » On le voit aussi, par exemple, dans ce dialogue entre Marilyn et Wendy : « “Who are you to say how love works, though?” Wendy asked. “Just because you've been married for like eight centuries and you still check out Dad's butt when he's mowing the lawn?” “Who made you girls this way? Dad and I were lucky to find each other, but I don't love him more than—It's a whole different thing. A different ball game. An entirely different kind of love, your love for your kids.” “I'm not talking about the kind, I'm talking about the amount.” ["Mais qui es-tu pour dire comment fonctionne l'amour ?" demanda Wendy. "Juste parce que vous êtes mariés depuis genre huit siècles et que tu regardes toujours les fesses de papa quand il tond la pelouse ?" "Qui a fait de vous des filles comme ça ? Papa et moi avons eu de la chance de nous trouver, mais je ne l'aime pas plus que... C'est tout autre chose. Un autre jeu. Un tout autre genre d'amour, celui qu'on porte à ses enfants." "Je ne parle pas du genre, je parle de la quantité."] » ● L'amour maternel et paternel est une composante essentielle de l'histoire ; surtout l'amour inconditionnel que Marilyn voue à ses filles (le titre en anglais vient de là : « I just love being a mom. It's the most fun I've ever had. [J'adore être maman. C'est le plus grand plaisir que j'ai jamais eu.] ») et qui est si mal récompensé, notamment par Wendy. Trop d'amour, trop de bonheur reçu étant enfant peut conduire à une vie de déceptions : « Other people—the crux—probably didn't miss their parents this much. She could picture her dad leaning against the kitchen counter, drinking lukewarm coffee, scratching Loomis's neck with his free hand. And this was what worried her the most: nothing had ever felt as comfortable, as easy, as good as being with her parents, her family. No one, it seemed, would ever regard her with the same enthusiastic awe as her mother; the same quiet, feverish pride as her father. It aroused concern within that she was slated for a lifetime of disappointment from the outside. [D'autres personnes – la plupart - ne regrettaient probablement pas leurs parents à ce point. Elle pouvait imaginer son père appuyé contre le comptoir de la cuisine, buvant du café tiède, grattant le cou de Loomis de sa main libre. Et c'est ce qui l'inquiétait le plus : rien ne lui avait jamais paru aussi confortable, aussi facile, aussi bon que d'être avec ses parents, sa famille. Personne, semblait-il, ne la considérerait jamais avec la même admiration enthousiaste que sa mère, la même fierté tranquille et fébrile que son père. Elle s'inquiétait intérieurement d'être condamnée à une vie entière de déception du monde extérieur.] » Comme le dit Marilyn, il est impossible de réussir, en tant que parent («There was no such thing as winning, as a parent. »). ● L'amour sororal et toutes ses difficultés est aussi convoqué : les jalousies, les vacheries, les secrets, les choses qu'on n'ose pas s'avouer… ● C'est un roman magnifique sur la famille, plein de sensibilité, de tendresse et d'humour. Les personnages sont complexes et habitent le lecteur qui termine le livre avec au coeur le regret de les quitter. Malgré les 628 pages on aurait aimé que cela se prolonge…
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Je suis rentrée dans la maison familiale par la porte de service. Ce que j'en ai lu ne me plaisait pas forcément puisque au détour d'une porte, d'un couloir ou d'un canapé, les parents passaient leur temps à des ébats sexuels. Il était clair que j'allais abandonner ce livre, je lui laissais juste quelques pages de sursis. Mais dans ces quelques pages, le récit de cette famille a pris de la profondeur, hors sexualité, de l'authenticité et j'ai continué à faire connaissance avec Marylin et David, les parents, et leurs quatre filles, Wendy, Violet, Liza et Grâce. Les quatre filles, adultes, ont des problèmes pour construire et vivre leur vie et accusent leurs parents et leur amour intense et impérissable d'en être la cause.

Marylin et David se sont connus à la fac et leur amour était une évidence. Une enfance un peu bousculée pour les deux qui ne prend pas de place dans leur vie de couple. David est posé, serein, stable, Marylin vit avec ses angoisses, ses failles, ses peurs, sans forcément se confier. Sa première grossesse, une surprise, va la terroriser, les trois suivantes aussi.

Wendy, la rebelle, Violet qui maîtrise tout, Liza, facile et sans problème et Grâce, l'épilogue, vont naître et grandir dans un foyer heureux, malgré l'angoisse tenace et les peurs de Marylin pour ses petites. Quand les filles quittent la maison familiale et leurs parents, les choses se compliquent.

Nous suivons cette famille sur quarante ans et les péripéties sont nombreuses. C'est une histoire addictive, cynique, drôle, émouvante, sur l'acceptation, la bienveillance et la tolérance au sein d'une famille.

J'ai eu un coup de coeur pour Marylin, cette femme et mère qui puise cet amour merveilleux pour ses filles au plus profond de ses peurs.
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Je ne devais lire que quelques pages. Finalement , j'ai fini le dernier chapitre de la famille Sorenson à 4h du matin (700 pages d'avalées 😅). Impossible de lâcher ce livre avant d'avoir tourné la dernière page. le récit est aussi addictif que la série This is us dont il semble être le pendant littéraire. Un roman fleuve, raconté entre passé et présent ; 40 ans d'une vie et d'une famille avec ses disputes, ses joies, ses deuils, ses frustrations et trahisons. L'histoire d'une fratrie, de parents tellement amoureux qu'il leurs est parfois difficile de voir les problèmes de leurs filles et de 4 soeurs attachantes, aussi différentes que possible : Wendy l'intrépide, Violet la femme parfaite, Liza la conciliante et Grace l'épilogue, la petite dernière, en quête d'elle même . Un récit passionnant mené d'une main de maître et d'une plume limpide, avec de multiples rebondissements et des personnages terriblement humains et vivants. Un beau coup de coeur ♥️
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
21 juin 2021
Tout le bonheur du monde est sans nul doute l’une des meilleures sagas familiales de ces dernières années.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Sa vie avait toujours été peuplée de gens - des parents gâteux, des sœurs indulgents - mais Grace ce sentait maintenant accompagnée comme elle ne l'avait jamais été par une personne qu'elle avait choisie, une personne hors de son cercle familial. Et c'était surprenant de voir combien elle se sentait moins seule, parce que, bien sûr, avoir une famille, c'était magnifique, mais connaître des gens au-delà, ça agrandissait la notion du chez soi, ça repoussait les limites.
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En fin de compte, c'est quelques journées avaient été étrangement agréables. Ses sœurs et elle étaient unies, et un matin de bonne heure, Wendy avait surpris ses parents en train de s'embrasser pour la première fois depuis des mois. C'était étrange, se dit-elle, de se sentir adulte, de comprendre que quelque chose d'aussi terrible qu'un deuil puisse apporter du bonheur aux vivants.
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Personne n'avait écrit de livres sur le passage entre le statut d'orphelin et celui de membre d'une famille de dix-sept mille cinglés.
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Il aimait davantage Marylin, il en était sûr, qu'on n'avait jamais aimé quelqu'un sur terre. Parfois, il en suffoquait. Mais, inévitablement, on finissait par s'accoutumer à sa chance, comme on s'accoutume à tout, que ce soit une présence ou une absence.
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On ne s'inquiète pas pour les gens qui ont l'air de maîtriser leur destinée parce qu'on pense qu'ils n'ont besoin de rien. Alors que tout le monde a besoin de quelque chose.
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