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Élodie Leplat (Traducteur)
EAN : 9782749171456
352 pages
Le Cherche midi (27/01/2022)
3.03/5   106 notes
Résumé :
Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême.

" Les dernières pages sont un véritable choc ! À tel point que le lecteur est immédiatement tenté de revenir au début pour comprendre comment l'auteure a réussi si brillamment ce qu'elle a entrepris avec cet exceptionnel premier roman ! " – The New York Times

Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,03

sur 106 notes
Dans son appartement cossu de l'Upper East Side, Mrs March mène une vie oisive, partagée entre le choix de sa tenue du jour et l'organisation de soirées en l'honneur de son célèbre mari George, un écrivain à succès. Son petit plaisir quotidien est d'aller chercher chaque matin son pain aux olives et quelques douceurs dans une petite pâtisserie qu'elle affectionne. Cependant, un jour comme les autres, alors que le dernier roman de George, tout juste paru, est déjà un best-seller, la patronne sous-entend que son héroïne est inspirée de Mrs March elle-même ! Comment ?! Johanna, une infâme prostituée, odieuse et sans charme, serait son portrait craché ?! Impossible ! Et pourtant, le doute s'installe dans l'esprit de la femme au foyer suspicieuse. Elle fouille le bureau de son époux, détruit, dans un accès de rage, le livre incriminant et découvre, par hasard, une coupure de presse relatant le meurtre d'une jeune fille quelque part dans le Maine. le Maine où George passe souvent des week-ends de chasse avec son éditeur ! Aussitôt, George devient, dans son esprit torturé, non seulement un traître, mais aussi un meurtrier !

C'est avec une pointe d'indifférence que l'on assiste au naufrage de la Mrs March de l'autrice espagnole Virginia Feito. C'est qu'elle a réussit à nous la rendre antipathique dès les premières pages cette bourgeoise introvertie et névrosée. Nulle compassion donc pour cette femme qui semble figée dans les années 50 : mère au foyer, épouse plus jeune d'un homme rencontré à l'université quand il enseignait encore et qu'elle était une étudiante pas très douée. Mrs March est riche, son mari est célèbre et pourtant elle se morfond dans ces incertitudes. Paranoïaque, elle sombre peu à peu dans la folie, souffrant d'hallucinations auditives et visuelles et d'une imagination débordante et délirante.
Si l'autrice réussit bien à nous plonger dans la psychologie perturbée de Mrs March, on peine à trouver un intérêt à tout cela. Son personnage monopolise l'attention et ceux qui l'entourent sont désincarnés. On ne saura rien des pensées de son paisible époux, ni de celles de son fils pour lequel elle ne semble d'ailleurs rien ressentir.
Mrs March passe donc son temps à psychoter et à suer sang et eau pour sauver les apparences. Finalement, sans sa folie galopante, elle n'aurait aucune consistance.
La fin est assez surprenante et l'ensemble est écrit avec fluidité mais le tout paraît vain. Vite lu, vite oublié.

Merci à Babelio et aux éditions le Cherche midi.
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Avant toute chose, je remercie NetGalley et les éditions Le Cherche-Midi pour cet envoi.
Je suis tout de suite entrée dans l'esprit de Mrs March, l'épouse oisive d'un célèbre écrivain, vivant dans une résidence huppée à New-York.
Mrs March ne fait pas grand-chose de ses journées, si ce n'est acheter du pain aux olives, se vernir les ongles, éviter de croiser sa femme de ménage qui lui fait un peu peur, ou prendre des taxis pour faire quelques centaines de mètres.
Mrs March vit dans le luxe depuis toujours, habituée à se faire servir par une cohorte de domestiques ou à se faire dorloter par son époux, et elle s'ennuie beaucoup.
Alors que le dernier roman de son mari fait un carton, le doute va commencer à s'insinuer en elle, à propos de choses anodines tout d'abord et peu à peu elle va s'imaginer que son époux a quelque chose à voir avec le meurtre d'une jeune femme.
Les obsessions de Mrs March sont parfois rigolotes, mais le phénomène va s'amplifier et on ne sait trop jusqu'où cette femme va pouvoir aller dans la folie.
J'ai été complètement happée par cette lecture, j'ai aimé suivre les journées de Mrs March, faites de petites choses comme choisir une tenue pour aller chez le teinturier, feuilleter un magazine pour avoir l'air occupée ou épier des conversations des autres dans les magasins.
On est vraiment dans la tête de cette femme qui peut passer pour une simple excentrique mais dont on va comprendre qu'en réalité elle est complètement givrée.
Un très beau portrait de la folie, ordinaire ou pas.
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Je remercie les éditions Le Cherche Midi pour l'envoi, via net galley, du roman Miss March de Virginia Feito.
Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York.
Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller.
Aurait elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ?
Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ?
Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie.
Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme.
Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait.
Au-delà même de la raison ?
Miss March est un thriller psychologique qui nous plonge dans la folie d'une femme.
Miss March, dont on ne connait pas le prénom, est une femme distante. Elle vit pour son mari, leur fils. Elle a une vie oisive, assez triste en fait. Elle a l'air d'aller bien dans son petit train train jusqu'au jour où tout bascule.
On lui parle du nouveau roman de son mari, un écrivain très connu qui a écrit sur une putain, Johanna. Certains pensent donc qu'il s'est servi des traits de son épouse pour créer ce personnage.
Cela choque Mrs March, évidemment. Une femme comme elle servir de modèle pour ce genre de femme ?
Cela la perturbe.. au point de.. sombrer dans la folie.
Les pages se tournent et le comportement de cette femme est de plus en plus surprenant. Nous la voyons très clairement partir en vrille.
Tout autour d'elle s'écroule.
C'est intéressant à suivre, toutefois tout est centré sur cette femme et par moment j'ai un peu décroché.
J'ai déjà lu des thrillers psychologiques avec ce genre de personnage et j'ai eu ici et là un sentiment de déjà lu.
J'ai trouvé Mrs March un peu fade, elle m'a parfois agacé. Il y a des longueurs, quelques pages de moins ici et là auraient apporté un peu plus de pep's.
Dans l'ensemble, j'ai apprécié ma lecture mais je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.
Certains ont été surpris pas cette fin.. Pas moi ! Je m'y attendait, je trouve cette fin totalement logique, dans la lignée de ce qu'est cette femme.
Mrs March est un roman qui trouvera son public, je ne l'ai pas détesté, loin de là. Mais je ne lui mets que trois étoiles.
Petite déception donc en ce qui me concerne.

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Mais qui est Mrs March ?
Une femme oisive, qui s'ennuie dans un ronron confortable bien que monotone, où une personne malade, à moins qu'elle ne soit victime d'une machination instiguée par un mari machiavélique.
Je me suis posée cette question tout au long de cette lecture.
George écrivain à succès donne à son personnage Johanna, les traits et le caractère de Mrs March, son épouse.
Lorsqu'elle en prend conscience, elle se sent envahie par le doute et la peur.
Est-elle cette femme minutieusement décrite dans ces romans ? :
« Mais c'est une femme horrible, protesta-t-elle. Elle est affreuse, bête et tout ce que je ne voudrais jamais être. »
Des cafards qui se baladent dans la salle de bain, un pigeon mort dans la baignoire, le père Noël qui s'adresse à elle en l'appelant Johanna, Que lui arrive-t-il ?
Un article de journal trouvé dans le bureau de son mari concernant le meurtre d'une jeune femme la plonge dans un abîme de doutes.
Tout l'intérêt de ce roman réside dans la minutieuse description du personnage principal.
Mrs March, qui n'a pas de prénom, à moins que ce soit Johanna…
Les personnages sont peu nombreux mais leurs caractères, complexes voire très complexes, sont superbement dépeints.
Virginia Feito se fait un plaisir de jouer sur les ambiguïtés pour mieux nous perturber et nous induire en erreur.
Je ne crois pas que je garderai très longtemps ce roman en mémoire, j'ai cependant passé un bon moment en compagnie de Mrs March.
Je remercie NetGalley et les Editions le cherche midi.
#MrsMarch #NetGalleyFrance !

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Psychose, vous voyez ? La scène de la douche mais aussi l'esthétique des années 60, les longs plans à filmer le personnage, son indécision, le suspens qui monte avec la musique lancinante derrière ? L'idéalisation du féminin tout en même temps que l'exhibition de sa fragilité, de sa cupidité ou de ses fêlures ?
Il me semble que la couverture de Mrs March, ses couleurs opposées un peu à la façon d'Hopper vers la fin de sa vie, le style vestimentaire, la pose apprêtée du personnage féminin s'inscrivent dans cette filiation. Ce que ne dément pas le début du roman : un couple newyorkais de la bourgeoisie intellectuelle, lui professeur d'université et elle, son ancienne étudiante, un auteur à succès et aux vestes de velours, une femme vieillissante dans un intérieur cossu. Nous y sommes. A Hitchcock, on peut ajouter un soupçon de Woody Allen, pourquoi pas un zeste de Philippe Roth aussi, David Lodge si on veut revenir en Europe. du beau monde quoi qu'il en soit et de beaux auspices pour ce roman mais autant d'attentes démultipliées de la part du lecteur...
Car enfin, s'il faut se plonger dans une nième oeuvre qui explore cet univers, c'est qu'elle le fait d'une façon nouvelle, c'est qu'elle amène un discours inédit sur cette époque ou sur la nôtre. Sinon à quoi bon ?
Et c'est là que ça a coincé.

Alors, je vous le demande, à quoi bon ?
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 mai 2022
Ce premier roman mène son intrigue avec la maîtrise d'une professionnelle. Peu à peu, la sophistication cède la place à l'horreur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le bruit d'un poing fermé sur la porte d'entrée ponctua la fin de la chanson. La fête était sur le point de commencer.
Qu'as-tu fait ? se demanda-t-elle, Agatha March, qu'as-tu fait ?
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Sa vie durant, Mrs March, née Kirby, avait vécu dans une maison avec du personnel. La procession de femmes de chambre, de cuisinières et de nourrices qui avaient défilé dans son enfance avait été longue et globalement insignifiante – à une exception près.

Alma avait été leur dernière domestique à demeure. Plus précisément elle vivait dans une chambre exiguë et sans fenêtre attenante à la cuisine. Mrs Kirby avait rénové cette pièce, censée au départ être la buanderie, pour installer une douche étroite et un lavabo fixé au mur.

Alma, grassouillette, avait le teint olive. Elle cachait toujours ses longs cheveux noirs nattés, épais comme du cordage, car la mère de Mrs March considérait les splendides crinières détachées comme un affront personnel. Elle parlait d’une voix douce et passionnée, presque chantante, et émaillait ses phrases de termes mexicains. Mrs March, âgée d’une dizaine d’années à l’époque, n’avait jamais rencontré une femme humble et insignifiante aussi prompte à rire, sans gêne aucune, de ses propres défauts – voire à les embrasser.

« Tu manges vraiment beaucoup, avait-elle dit à Alma un jour en la regardant engloutir des samosas sur la table haute de la cuisine.
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Dans l'école planait une odeur de métal et de bois humide. Ça ne sentait pas les enfants, ce dont Mrs March fut soulagée.
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Mrs March avait été emmenée chez un psychologue pour enfants -si secrètement qu'elle-même ignorait où elle se rendait-, qui avait révélé qu'elle souffrait d'un "manque d'attention parentale", ainsi que d'une "insuffisance d'outils émotionnels pour contraindre son imagination excessive". Sa mère avait écouté d'un air contrarié ces diagnostics.
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La main de son fils serrée dans la sienne, elle pénétra dans le royaume des enfants en pleurs, des vendeurs surmenés et des femmes qui jetaient toutes sortes d'articles dans de petits paniers en maille, tandis que les enceintes diffusaient des chants de Noël enjoués qu’entonnait un chœur strident.
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Video de Virginia Feito (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Virginia Feito
« Les dernières pages sont un véritable choc ! À tel point que le lecteur est immédiatement tenté de revenir au début pour comprendre comment l'auteure a réussi si brillamment ce qu'elle a entrepris avec cet exceptionnel premier roman ! » – The New York Times
Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller. Aurait-elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ? Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait-elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ? Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie. Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme. Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait. Au-delà même de la raison ?
Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême. Un coup de maître, pour un premier roman, qui la place d'emblée en digne héritière de Patricia Highsmith. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par l'actrice Elisabeth Moss.
« Ce livre m'a tellement captivée que je n'ai plus eu qu'une envie : l'adapter et jouer Mrs March. C'est un personnage fascinant, complexe, profondément humain – et je brûle d'impatience de m'y faire les dents ! » Elisabeth Moss
En savoir plus : https://bit.ly/3KPYwEg
Où nous trouver ? Facebook : https://www.facebook.com/lecherchemidi.editeur Twitter : https://twitter.com/lecherchemidi/ Instagram : https://instagram.com/cherchemidiediteur
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