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Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782258079106
288 pages
Presses de la Cité (20/05/2009)
3.7/5   35 notes
Résumé :
Curieux, vif et intelligent, Fawad, onze ans, porte sur le monde un regard critique et amusé. Son père et son frère ont été tués pendant la guerre, et il vit à Kaboul avec sa mère, qui se démène pour subvenir à leurs besoins. Tout change lorsque celle-ci trouve un emploi chez des expatriés qui acceptent de les loger. Fawad découvre le confort moderne et le comportement étrange des Occidentaux en observant ses hôtes, une joyeuse petite bande aux mœurs étranges. Surto... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Andrea Busfield est une journaliste britannique qui a vécu plusieurs années à Kaboul ; le monde selon Fawad est son premier roman, et quelle réussite !

Voici une jolie découverte qui m'a fait passer un agréable moment : un récit sur les réalités d'un pays en proie à la violence quotidienne, sublimé par le regard et l'humour d'un enfant.

Au début du roman, Fawad, un jeune garçon d'une dizaine d'années, vit à Kaboul, chez sa tante, avec sa mère, depuis qu'il a perdu son père et ses frères et soeurs. Malmené par son cousin Jahid et sa tante, obligé de faire des petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille, il mène une existence est terne et rude. Les Taliban ont libéré le pays des guerres de clan mais imposé une dictature privant le peuple des libertés individuelles les plus infimes en prohibant les cerfs-volants, la télévision et l'école pour les filles notamment.

Mais tout change le jour où sa mère est engagée par Georgie, une jeune Anglaise installée à Kaboul pour y établir l'industrie du cachemire ; ils vont tous deux découvrir un mode de vie très différent qui va changer leur vie.

Cohabitant désormais avec Georgie mais aussi avec May et James, qui sont journalistes, Fawad va découvrir la douceur d'une vie confortable, la subtilité des relations amoureuses tout en nouant une amitié sincère avec Georgie. Mais personne n'est à l'abri des coups du sort et c'est une année riche en émotions de toutes sortes qui attend ce pré-ado sympathique et ses nouveaux amis.

Un récit touchant qui sonne juste sur la guerre, la violence, l'amitié, l'amour et... l'optimisme. Fawad est très attachant et pose sur le monde un regard lucide et plein d'acuité sans jamais se départir de son courage et de sa bonne humeur.

J'ai eu du mal à m'investir dans cette lecture au début, pour je ne sais quelle raison, et pourtant, c'est un coup de coeur. Derrière ce récit tour à tour dur et attendrissant, on sent l'authenticité et l'amour du pays. Décidément, l'automne m'est propice ! Ce roman m'a rappelé Ulysse from Bagdad d'Eric-Emmanuel Schmitt.
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Voilà une bien belle histoire que celle de Fawad !

Fawad est un garçon de Kaboul vivant seul avec sa mère. En dépit de son jeune âge, il a déjà été témoin des affres de la guerre, perdu des membres de sa famille et survécu à la pauvreté. Son monde change lorsque sa mère devient domestique dans la maison de Georgie, une femme occidentale accompagnée de deux colocataires : May, une ingénieure lesbienne et James, un journaliste. Il découvre alors un nouvel univers, auquel il prête les couleurs de son imagination débordante. Fawad nous ouvre son coeur et son monde fait de déceptions , amitié, amour désespoir, espoir...

Par la voix de ce gamin vif et malicieux, Busfield Andrea nous évoque d'une façon originale et émouvante un pays fracturé et son peuple malmené qui n'a jamais abandonné l'espoir de cicatriser les blessures profondes des décennies de guerre. Un agréable moment de lecture !
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Fawad, c'est le Gavroche de Kaboul. Sa candeur et son innocence apporte fraîcheur et tendresse à la peinture bien triste de la vie en Afghanistan. Les talibans sont partis mais le pays a souffert et souffre encore. Deuils, misère, amertume… touchent les proches de Fawad.
Alors que le pays essaie de se reconstruire, Fawad, lui, découvre, la vie, l'amitié, l'amour. La différence aussi, auprès d'étrangers venus aider son peuple et qui mènent des vies bien étranges, loin des valeurs et des traditions que sa mère lui a inculquées. Au fur et à mesure, une réelle tendresse va s'installer entre les protagonistes et chacun apprendra des autres. L'immersion dans la culture afghane est totale et vécue de l'intérieur, ce qui rend ce livre très intéressant.

J'ai éprouvé beaucoup de tendresse et d'admiration pour cet enfant. Et beaucoup aimé la profondeur des propos sous une écriture fluide et légère.

http://argali.eklablog.be
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J'ai vraiment aimé ce bouquin. Il est difficile de se documenter sur la vie en Afganistan et ce roman prend place justement là-bas et nous brosse le quotidien des Afgans. On voit cette culture à travers les yeux d'un gosse de onze ans.
Ce livre se lit très vite car il est riche d'informations, émaillé de dialogues, l'histoire d'amour en filigrane d'une anglaise pour un chef de guerre du pays. Ce roman vit, vibre et nous emporte dans son rythme.
Excellent
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Fawad, petit pachtoune raconte son enfance à Kaboul et les alentours. Il est sauvé de la misère avec sa mère par des occidentaux travaillant pour les ONG. Il les observe à travers ses croyances musulmanes et ses traditions bien encrées contre les Hazaras, les talibans et l'alliance du Nord. Dans ce pays magnifique, au milieu des conflits internes, avec les riches trafiquants, la corruption et des pauvres paysans qui survivent et cultivent les pavots….. C'est touchant, drôle, plein d'enseignement, léger plus facile que Dans la mer il y a des crocodiles, histoire vraie d'Enaiatollah AKBARI ou les cerfs-volants de Kaboul de Khaled HOSSEINI
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait beau être spéciale, ce n'était pas une Afghane. Elle n'était pas aussi forte que nous si elle se laissait mourir à cause de la mort d'un bébé à naître qui n'avait même pas encore de nom. Je ne pouvais dire à personne à quel point j'avais peur ; ça n'aurait pas été bien, pour tout un tas de raisons. Georgie avait décidé d'avoir un bébé sans être mariée. Chez nous, autrefois, les femmes se faisaient lapider pour moins que ça. dans certains pays c'était encore le cas. Haji Jawid n'aurait pas été le seul à la traiter de pute, parce qu'elle ne prenait pas soin de son corps et avait couché avec un homme sans être mariée. Donc, je ne pouvais pas expliquer pourquoi j'étais de mauvaise humer, ni faire comme si tout allait bien.
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D’ailleurs, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que malgré leur grande taille, les adultes étaient d’une stupidité sans fond. Les hommes lançaient des bombes sur d’autres hommes, les soldats tiraient sur les enfants, les hommes faisaient semblant de ne pas voir les femmes dont ils étaient amoureux, les femmes qui les aimaient faisaient semblant du contraire, et dans les journaux de Pir Hederi, tout le monde s’occupait plus des lois, des disputes et des prises de position que de vivre, tout bêtement. »
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Les riches avaient côtoyé les pauvres et les mécréants les croyants; des étrangers avaient parlé à des Afghans, des hommes à des femmes, des enfants avec des adultes. C'était comme ça que je m'imaginais le monde idéal - un monde où les gens ne passeraient pas leur temps à s'étouffer les uns les autres sous les règlements et les lois , le tout dans la terreur. On est pas si différents, après tout. Quand on offre un vélo à un petit garçon, qu'il soit musulman, chrétien ou juif, il est content; et si on aime quelqu'un de tout son cœur, qu'importe qu'il ou elle soit afghan ou britannique.
Seulement voilà, tout n'est pas si simple dans la vie. Le bonheur peut illuminer une journée, mais le chagrin n'est jamais loin.
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« Mais… pourquoi tu fais sa lessive ?

- Pour gagner de l’argent, qu’est-ce que tu crois ?

- Comment ça se fait qu’elle ne lave pas ses habits elle-même ?

- Les étrangers ne savent pas. Il leur faut des machines pour ça. […]

- Elle coud ?

- Non.

- Elle cuisine, alors ?

- Non plus.

- Est-ce qu’elle a un mari ?

- Non.

- Eh ben, ça m’étonne pas ! »
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L'éducation, voilà la clé de notre réussite future, Fawad : elle aide à combattre l'ignorance et l'intolérance, et ouvre toutes sortes de possibilités.
Savoir, c'est pouvoir - prendre des décisions en connaissance de cause, distinguer entre vérité et mensonge, modeler son destin selon la volonté de Dieu.
L'homme instruit est plus fort que l'ignorant, qui est contraint d'accepter aveuglement les affirmations des autres.
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Vidéo de Andrea Busfield
La chronique de Gérard Collard : Le monde selon Fawad
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