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EAN : 9791041410705
408 pages
Points (12/05/2023)
3.74/5   244 notes
Résumé :
Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas…
Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 244 notes
C'est un roman du mal-être, des malentendus, des rendez-vous ratés.

La narratrice a vécu ses dix-sept ans comme une chute sans fin dans une faille existentielle. En y a perdu ses repères, et une ombre s'est propagée sur tout ce qui fait le sel de la vie.

D'errance diagnostique en espoirs chimiques, les mises en garde ont fait peser sur une potentielle maternité une menace sournoise.

Après un mariage éclair, une erreur de jugement, les révélations tardives d'un amoureux de longue date ont enfin permis une vie de couple. Chaotique, certes, mais soutenante, malgré tout.
Jusqu'au jour où un nom est attribué aux symptômes et avec lui le remède adapté. Fin du combat ou début d'un tsunami ?

Avec les confidences au jour le jour du malaise qui a marqué la vie de cette femme, sont abordées de nombreuses questions autour de la maladie mentale.

Comment vit-on avec ? Comment vit-on lorsque l'on partage le quotidien d'une personne concernée ? Quels impacts sur la famille, entre sollicitude et rejet ?

La relation du couple est particulièrement approfondie, et ce qui aurait plus apparaitre comme une abnégation n'est-il pas finalement un piège qui maintient la jeune femme dans un statut d'assistée ?

La question de la maternité n'est pas uniquement celle des effets secondaires des médicaments, mais aussi celle de la capacité d'être mère lorsque le paysage habité est si instable. Curieusement on y retrouve pas la notion du risque de transmettre la pathologie qui est cependant héritée des femmes de la lignée.

Ne pas se laisser affliger par la morosité ambiante du début : on s'attache finalement à ce personnage fragile et imprévisible.

Ne pas non plus y chercher un traité consacré à une pathologie psychiatrique précise, là n'est pas le but.

Un petit bémol pour des phrases incompréhensibles : effet de la traduction ou de la lecture d'épreuves non corrigées ?

Merci à Netgalley et aux éditions Cherche midi
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Depuis ses dix-sept ans Martha a un problème qu'elle désigne en disant qu'une « bombe a explosé dans sa tête ». Elle est presque toujours profondément dépressive, ses actes au quotidien sont souvent incompréhensibles et elle a beaucoup de mal dans ses rapports aux autres. Il faut dire que ses parents – un père poète non publié et une mère sculptrice non reconnue et alcoolique qui vivent aux crochets de la soeur de la mère, très aisée, tout en la méprisant – ne sont pas non plus un modèle d'équilibre. Elle a essayé en vain de nombreux traitements, a tenté le mariage avec Jonathan, un loup de la finance cocaïné et fêtard, qui a duré deux mois et demi. Et continue de chercher comment l'existence est possible. ● Je pense que tout aurait pu être dit en beaucoup moins de pages. Il y a de nombreuses longueurs et répétitions qui deviennent lassantes à la longue. Certes, le personnage de Martha finit par être attachant dans son inadaptation chronique, mais aussi il tend à exaspérer par la certitude que tout tourne autour de lui, même si des touches d'humour sont présentes. ● Je n'ai pas apprécié que le diagnostic psychiatrique précis enfin révélé au personnage soit remplacé, pour le lecteur, par un tiret. Je n'ai pas compris à quoi cela rimait, même si l'autrice nous dit dans les notes finales qu'elle n'a pas décrit une vraie maladie mentale. ● Sur la dépression, j'ai préféré, de Léa HERBRETEAU, Les Contours de la mélancolie, paru aux éditions Calmann-Lévy (2020) ou encore, de Melissa BRODER, Sous le Signe des poissons, chez Christian Bourgois (2021). ● Je remercie Netgalley et les éditions du Cherche Midi de m'avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre du Challenge Netgalley 2022.
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Je remercie chaleureusement Masse Critique et les éditions du Cherche Midi pour le généreux envoi de ce livre .

Un roman de 401 pages au contenu sensible et de qualité qui nous plonge au coeur de la psyché d'une femme ,sans cesse sur le fil du rasoir , tendre , sombre, passionnant .
iI conjugue admirablement la profondeur psychologique à un humour corrosif , une drôlerie plutôt amère . …..

Cette femme Martha , depuis l'âge de dix- sept ans accumule les périodes négatives ou euphoriques , comme si une petite bombe avait explosé dans sa tête .
Pourquoi passe t - elle des journées entières au fond de son lit ? .

Et pourquoi se met - elle à dos inconnus ou proches , avec ses remarques désinvoltes , agaçantes , dérisoires ou cruelles qu'elle regrette ensuite? .

Mariée fugitivement à un certain Jonathan, dont elle conte les circonstances et le gigantesque malentendu à l'origine de leur union : il prenait d'immenses quantités de cocaïne, puis elle se marie à Patrick , son ami d'enfance devenu médecin urgentiste, un homme bon , constant, gentil, obéissant , qui ne réagit même pas lorsque Martha lui lance des objets à la figure , si elle crie s'énerve , pleure à gros sanglots sans raison …..

Elle est atteinte d'une curieuse maladie mentale entre anorexie et bi- polarité , se terre dans la salle de bains , peut ne pas se lever ,angoissée, accablée , rongée par la maladie , une adulte en souffrance , vraiment …

Elle a travaillé chez Vogue, a habité à Paris quatre ans , a perdu son ami Peregrine , la narratrice conte avec talent la vie de sa soeur Ingrid qui l'a toujours soutenue ,même épuisée par ses grossesses successives, elles sont les filles de deux artistes : Célia , sa mère , une sculptrice au talent confidentiel , très portée sur la boisson , son père : un gentil poète plutôt raté dont les oeuvres ne se vendent pas…. son labeur à la fois esthétique et domestique, dévoué à son épouse , son oeuvre inachevée ……

Très sensible et difficile à vivre , Martha n'arrête pas de prendre des médicaments , accumule les diagnostics jusqu'aux révélations de sa mère à propos de cette maladie détestable qui aurait ravagé leur famille , la sienne et celle de son père …..
Elle éprouve une véritable terreur à l'idée d'une grossesse..

Ce gros roman profond , décline des portraits drôles, poignants , pétris d'humour et de dérision à propos de l'incompréhension: RIVALITÉS , jalousies , espoirs , illusions et désillusions au quotidien au sein d'une famille , non- dits douloureux, désir insensé d'essayer de s'amender et de changer , souci de préserver une certaine normalité , un équilibre mental difficile à maintenir , l'enfance et les fêtes , un espoir rare et beau à propos d'une maladie peu reconnue ou ignorée , à la complexité dévastatrice .

L'écriture est percutante , vive , fluide, âpre , l'intrigue fascinante d'émotions multiples et contradictoires , chargée de l'analyse aiguisée, minutieuse de sujets essentiels :
Comment vivre au quotidien avec autrui ?
Àu sein d'une même famille ? .
Un vrai tourbillon jusqu'à un bel optimisme à la fin ….
Repartir de zéro même sur le fil du rasoir !
Un roman psychologique complexe et émouvant !
«  La pire chose que Patrick m'i dite : «  Parfois , je me demande si ça te plait d'être comme ça » .
«  Oublier , c'est pardonner » ..
«  Tu en aurais fini avec le désespoir » .
«  Ce dont on a honte fournit d'habitude la matière d'une histoire intéressante » …
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J'ai été captivée dès la première ligne et je ne l'ai posé qu'une fois terminé !

Martha explique qu'à l'âge de 17 ans une petite bombe a explosé dans son cerveau et que depuis elle n'a plus jamais été la même !

Un roman sur le trouble mental (ici entre bipolarité et schizophrénie) qui enfonce la personne dans une spirale destructrice, tant pour elle que pour les autres, son entourage en premier ! Diverses consultations et traitements n'arriveront pas à la sortir du marasme où elle s'enfonce, de la sensation d'être folle et d'être prise pour une folle malgré le soutien sans faille de sa soeur et l'amour sans restriction de son père.

Avec pas mal d'humour et d'auto-dérision, Meg Mason, à travers Martha, décrit la descente aux enfers d'une personne qui est dans l'incapacité de se reprendre en main ; qui perd pied à la moindre anicroche et s'enfonce dans une solitude intérieure dévastatrice ! Une fois le diagnostic posé, elle oscille entre rage d'avoir été trompée et culpabilité d'avoir fait souffrir ses proches !

Un roman que je recommande même si je regrette que la maladie mentale abordée n'existe pas, les tirets remplaçant le nom étant malvenus !

#challengenetgalleyfr #EvidemmentMartha #NetGalleyFrance
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« Parce que, quand la souffrance est inévitable, la seule chose qu'on peut choisir, c'est le décor. Pleurer toutes les larmes de son corps en longeant la Seine, ce n'est pas la même chose que pleurer toutes les larmes de son corps en traînant dans Hammersmith. »

Et Martha pleure beaucoup depuis ses 17 ans. Malgré des parents aimants (et un peu dysfonctionnels). Une soeur très présente. Et Malgré Patrick. Son ami/Amant/Mari. Elle oscille entre petits bonheurs et désespoir pur. Et n'arrive pas à mettre de mots sur ses maux.
Un roman qui traite avec un certain humour de maladie mentale (j'aurais aimé qu'elle soit nommée, j'ai l'impression d'avoir été flouée).
La plume est légère malgré le sujet, le ton caustique et typiquement anglais. Et au fil des pages, d'agaçante, Martha devient vite attachante. Sa famille aussi, tellement engluée dans les ravages de cette dépression chronique.
On plonge et surnage avec eux. Et on espère aussi.
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critiques presse (4)
LeFigaro
25 août 2022
La folie, la maternité, les sentiments se mêlent dans un shaker de tendresse et de désenchantement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
22 juin 2022
Récit d'une sorte de dépression, le premier roman féroce et réjouissant de cette écrivaine australienne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elle
20 juin 2022
Meg Mason s'impose avec ce livre comme une écrivaine surdouée, qui marche sur le fil du tragique avec sa plume comme seul balancier.
Lire la critique sur le site : Elle
LaLibreBelgique
09 juin 2022
Meg Mason a fait un tabac avec l’édition originale d’un premier roman aussi spirituel qu’authentique dans son regard.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J’ai regardé mon mari, qui avait plongé un doigt dans son verre pour y repêcher un objet invisible, puis je me suis retournée vers la femme et lui ai expliqué que Patrick était un peu comme le sofa de la maison où on a grandi. « Il était là, c'est tout. On se demandait jamais d'où il venait car, aussi loin qu'on s'en souvienne, il avait toujours été là. Même aujourd'hui, si il y est encore, personne ne lui prête la moindre attention.
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«  De l’âge de vingt ans jusqu’à près de quarante ans , j’ai connu des phases de dépression légère , modérée ou sévère pouvant durer une semaine , quinze jours , six mois, un an .
Je collectionnais les diagnostics , comme pour avoir toute la panoplie . Les pilules devenaient des combinaisons de pilules, conçues par
des spécialistes »
«  Ils parlaient de «  régler » le curseur » …
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C’est l’histoire de Martha, trentenaire dépressive depuis qu’elle a 17 ans. On vit au rythme de ses pensées et pérégrinations, ses ruminations et ses cheminements. C’est écrit avec beaucoup de finesse, de justesse et d’amour . Mais c’est également très drôle, plein d’humour parfois caustique. Ce livre est très original, et, même si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, je le recommande car l’ écriture est percutante et vive, et le sujet très bien traité.
Commenter  J’apprécie          50
«  J’ai dit ça va. «  J’ai fait ça des centaines de fois.Et je ne veux plus voir de médecins .
Je veux juste être.
J’en ai tellement marre, Patrick. J’avais dix- sept ans » .
J’ai appuyé sur mes yeux pour ne pas pleurer. «  J’en ai trente - quatre »
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C’est la vie, et ça a continué comme ça pendant encore trois ans. Les proportions qui changeaient toutes seules, de travers, à merveille, des vacances, une fuite d’eau, des draps neufs, un anniversaire, un technicien entre neuf et quinze heures, un oiseau entré par la fenêtre, je veux mourir, pitié, je n’arrive plus à respirer, je crois que c’est un déjeuner, je t’aime, je n’en peux plus, nous qui pensions que ça serait comme ça jusqu’à la fin des temps.
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Author Meg Mason on Sorrow and Bliss | goop Book Club
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