Non ! il y a des choses dont on ne se remet pas. Ce titre feel good est un miroir aux alouettes qui ferait supposer aux traumatisés majeurs qui ne s'en sortent pas qu'ils sont des faibles. C'est malsain. Un arbre frappé par la foudre peut survivre, mais autrement, sur un autre mode. Quelle époque et quelle idéologie de winner !
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Un livre que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique de Babelio que je remercie.
-L'autrice est psychologue et nous relate l'histoire de cinq patients avec des troubles divers.
4 ans de confessions difficiles et émouvantes.
Les +
•' Difficile de ne pas être touché par ses cinq personnalités. Des moments innocents avec une pointe d'humour, d'autres plus houleux.
•' Cela m'a plu d'aller à leur rencontre, leur tendre la main.
Les -
•' Ce qui me déplait et c'est un avis tout à fait personnel ! C'est le lien de cause à effet “la famille”. A croire que l'on ne peut pas avoir d'autres événements qui font que…
•' Avoir été spectatrice de ces âmes blessées.
CONCLUSION
Plus un roman que la vision d'une thérapie.
Ce qui a été deviné, je l'ai compris. Maintenant chacun sa vision des choses.
L'on ne se remet pas toujours de certains événements qui pourrissent votre existence.
Trop léger…
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Tout d'abord, avant de lire ce livre, j'ai eu la même réaction que Dominique : non on ne peut pas se remettre de tout.
J'en ai fais l'amer constat. (La mère constat ??).
J'ai lu les critiques et j'ai eu le fin mot de l'histoire : le titre en français serait une mauvaise traduction par rapport au titre en anglais, qui signifierait à peu près : Good Morning Monster (Bonjour le Monstre). C'est une référence au contenu du livre, car sur les cinq cas, le dernier, Madeline, entendait sa mère lui souhaiter bonjour ainsi.
Mais il est vrai que ce titre français m'a choqué.
Sinon, un vrai livre intéressant. Cinq cas nous ai présentés par le Dr Gildiner, psychologue surdouée, mais ce n'est que mon humble avis.
Cinq cas très lourd, avec des traumatismes récurrents, une vie adulte massacrée par des adultes, parents ou pas.
Laura dont le père a abandonné ses trois enfants dans une cabane, Peter, qui a de graves troubles, maltraité et abandonné par sa mère dans un grenier, Danny l'indien qui a subi des sévices épouvantables dans un pensionnat, Alana (le pire du pire), violée et torturée par son père, et enfin Madeline que sa mère folle traitait de "monstre", qui la rabaissait et l'humiliait régulièrement.
Je n'ai pu finir le cas d'Alana, trop de détails atroces, reconstruction vaginale et anale étant adulte, je ne vous dit que ça.....
Certains penseront pourquoi un tel livre ? Et surtout pourquoi le lire ?
Parce que les cinq patients s'en sont tous sortis. Ce sont de vrais résilients, qui ont travaillé avec courage et détermination avec leur thérapeute pour guérir enfin de leur enfance massacrée.
Personne n'est épargné par la maltraitance.
Bien sûr, le trauma est plus grave quand l'enfant est tout petit. Cela fait des ravages, psychologiquement mais également physiquement, un scanner pouvant montrer avec précision que le cerveau a été abîmé, il reste une "trace" de tout cela.
Cette psy est très douée, il n'y a pas à en douter.
Mais, et je parle par expérience, certains d'entre nous errent, dans leur passé de cauchemar, mais aussi dans leur vie quotidienne au présent. Les UMD (Unité pour Malades Difficiles) et les hôpitaux ou cliniques psychiatriques sont pleins à craquer de ces pauvres ères.
Non, tout le monde ne s'en sort pas aussi bien.
Il n'y a qu'à aller faire un petit tour dans ces institutions pour voir et sentir toute cette détresse et toute cette souffrance.
La maladie mentale grave effraye au plus haut point les braves gens qui sont, eux, sains d'esprit.
Enfin, le croient-ils.....
Un livre très intéressant, mais attention, à ne pas lire si vous êtes très sensible...
Un livre sur la résilience, la vraie.
Sur l'espoir....
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La honte s'apparente au napalm : elle est collante, vous brûle et reste là éternellement. Il vaut mieux l'ôter morceau par morceau, dans la mesure du possible.
Je pensais que les enfants étaient infantilisés, comme elle disait, mais je souhaitais également l'être. Je comprends maintenant que la mère de Barry et les autres mères étaient simplement des mères aimantes, contrairement à la mienne. Comme dirait le Dr Goldblatt, j'ai recadré l'infantilisation (non souhai-table) en le fait de se montrer aimant (souhaitable).
D'un côté, un monde encore trop nouveau pour être à l'aise, et de l'autre, une autre vie.
Parfois, il est plus difficile d'avoir une mère socialement acceptée, mais cruelle avec son enfant en privé, que d'avoir un parent de toute évidence fou et perçu ainsi par la communauté. Au moins, avec ce dernier type de parent, l'enfant peut comprendre que la maltraitance n'est pas personnelle.
Aller mieux demande beaucoup de travail, avançai-je. Et Dieu sait qu'elle n'a pas ménagé ses efforts en thérapie. Il lui a fallu se montrer patiente pour faire disparaître les mécanismes de défense qui ne l'aidaient pas sur le long terme, mais le changement l'a rendue vulnérable.
C'est tout ce que je peux dire, Jane.
Vidéo de Catherine Gildiner