Chaque vendredi matin, Valérie Expert vous donne rendez-vous avec Gérard Collard pour leurs coups de c?ur...
Voici les références des livres présentés dans l'émission du 03 novembre 2017
Liberia de Christophe Naigeon aux éditions Tallandier
https://www.lagriffenoire.com/79515-romans-liberia.html
La Menace de S.K. Tremayne et Valérie Malfoy aux éditions Presses de la Cité
https://www.lagriffenoire.com/72436-divers-polar-la-menace.html
Le Doute de S.k. Tremayne et Isabelle Maillet aux éditions Pocket
https://www.lagriffenoire.com/73162-divers-polar-le-doute.html
Une colonne de feu de Ken Follett et Cécile Arnaud aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/91958-romans-une-colonne-de-feu.html
Averroès ou le secrétaire du diable de Gilbert Sinoué aux éditions Fayard
https://www.lagriffenoire.com/96650-romans-averroes-ou-le-secretaire-du-diable.html
Inch' Allah, Tome 1 : le souffle du jasmin de Gilbert Sinoue aux éditions J?ai Lu
https://www.lagriffenoire.com/46480-poche-inch--allah---le-souffle-du-jasmin.html
Avicenne ou la route d'Ispahan de Gilbert Sinoué aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/19096-poche-avicenne-ou-la-route-d-ispahan.html
Marie Curie de Marion Augustin aux éditions Gründ
https://www.lagriffenoire.com/95886-sciences-marie-curie.html
Marie Curie prend un amant de Irene Frain aux éditions Points
https://www.lagriffenoire.com/60178-divers-litterature-marie-curie-prend-un-amant.html
La Cuisine italienne de Giuseppe Messina et Annabelle Schachmes aux éditions Gründ
https://www.lagriffenoire.com/97757-cuisine-la-cuisine-italienne.html
We love street food de Damien Eymon, Annabelle Schachmes aux éditions Gründ
https://www.lagriffenoire.com/98888-article_recherche-we-love-street-food.html
Les Cahiers d'Esther - tome 3 Histoires de mes 12 ans de Riad Sattouf aux éditions Allary
https://www.lagriffenoire.com/98552-bd-les-cahiers-d-esther-histoire-de-mes-12-ans-vol3.html
L'Arabe du futur - Tome 1de Riad Sattouf aux éditions Allary
https://www.lagriffenoire.com/34932-bd-l-arabe-du-futur-une-jeunesse-au-moyen-orient--1978-1984-vol1.html
Vera de Karl Geary et Céline Leroy aux éditions Rivages
https://www.lagriffenoire.com/89962-divers-litterature-vera.html
Vous pouvez commander cette sélection sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
Peter TremayneSoeur Fidelma tome 20 sur 33
/5 32 notes
/5 32 notes
Résumé :
Fidelma de Kildare, sœur du roi de Muman, religieuse de l’Église celtique et avocate au tribunal des brehons, a le don de faire parler les morts. Elle revient dans un nouvel opus de quinze affaires criminelles troublantes et fascinantes, qui nous entraînent au cœur de la société irlandaise médiévale et révèlent des détails de son histoire intime.
De "L'astrologue qui avait prédit sa fin" à l'énigme de "L'héritier présomptif", ce recueil de nouvelles nous offr... >Voir plus
De "L'astrologue qui avait prédit sa fin" à l'énigme de "L'héritier présomptif", ce recueil de nouvelles nous offr... >Voir plus
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Que lire après Soeur Fidelma, tome 20 : La parole des mortsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10)
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« La parole des morts », vingtième tome des aventures de Fidelma, enquêtrice irlandaise officiant au Moyen-Age, est en réalité un recueil regroupant quinze nouvelles.
Dans ce volume, qui est le deuxième sous ce format après « de la ciguë pour les vêpres », le lecteur va découvrir Fidelma dans de petites histoires courtes mais précises.
Ces nouvelles sont certes sympathiques et certaines ont particulièrement retenu mon attention comme par exemple « La lune noire se lève » et « La Banshee ».
Cependant, je dois reconnaitre que le format des nouvelles n'est vraiment pas mon préféré. Je suis toujours un peu sur ma faim car j'ai l'impression que certaines histoires ne sont pas assez développées. C'est d'ailleurs le même sentiment qui m'anime lorsque je lis des nouvelles d'Agatha Christie mettant en scène Hercule Poirot.…Effectivement, pour certaines histoires que je viens de lire, j'ai été un peu frustrée par la rapidité du dénouement.
C'est Fidelma qui tiendra le devant de la scène du début à la fin. Elle ne sera pas accompagnée d'Eadulf, excepté pour la toute dernière histoire de ce recueil (et encore, même s'il est cité, il n'apparait pas vraiment, même pas comme faire valoir).
Vite, le tome suivant, histoire d'oublier ma frustration !
Challenge A travers l'Histoire 2020
Challenge Mauvais genres 2020
Dans ce volume, qui est le deuxième sous ce format après « de la ciguë pour les vêpres », le lecteur va découvrir Fidelma dans de petites histoires courtes mais précises.
Ces nouvelles sont certes sympathiques et certaines ont particulièrement retenu mon attention comme par exemple « La lune noire se lève » et « La Banshee ».
Cependant, je dois reconnaitre que le format des nouvelles n'est vraiment pas mon préféré. Je suis toujours un peu sur ma faim car j'ai l'impression que certaines histoires ne sont pas assez développées. C'est d'ailleurs le même sentiment qui m'anime lorsque je lis des nouvelles d'Agatha Christie mettant en scène Hercule Poirot.…Effectivement, pour certaines histoires que je viens de lire, j'ai été un peu frustrée par la rapidité du dénouement.
C'est Fidelma qui tiendra le devant de la scène du début à la fin. Elle ne sera pas accompagnée d'Eadulf, excepté pour la toute dernière histoire de ce recueil (et encore, même s'il est cité, il n'apparait pas vraiment, même pas comme faire valoir).
Vite, le tome suivant, histoire d'oublier ma frustration !
Challenge A travers l'Histoire 2020
Challenge Mauvais genres 2020
Je suis toujours un peu frustrée lorsque je lis les recueils de nouvelles de Fidelma. Elles sont comme une coupure dans la suite de leurs aventures, étant souvent antérieures à ce que nous lisons. de plus, courtes, elles ne me donnent pas le temps de m'immerger totalement dans le récit que c'est déjà fini.
Passé cet état de fait, ces 14 nouvelles restent, objectivement, des nouvelles distrayantes, qui nous montrent, une fois de plus, la modernité de la justice et des lois de l'Irlande du Haut-Moyen-Age. On ferait bien de s'en inspirer.
Mes préférées ont été La Flétrissure, l'Héritier présomptif et l'Aigle perdue.
Dans la Flétrissure, on voit pleinement le caractère de Fidelma, encore jeune, en pleine instruction de droit. Elle est sur le point de passer un examen important et pour cela travaille sur un jugement déjà rendu. On voit surtout que le juge est loin d'avoir tous pouvoirs. Une contestation de son jugement n'est pas sans contestation.
Pour ce qui est de l'Héritier présomptif, on voit l'une des arcanes politiques irlandaises que je trouve la plus prometteuse : le choix du tanist. Déjà abordé dans d'autres récits, je trouve cette pratique très édifiante.
Enfin, pour l'Aigle perdue, on assiste à une chasse au trésor de l'Antiquité. Une atmosphère un peu différente des autres récits.
En somme un recueil qui, malgré une petite dose de frustration, reste tout aussi instructif que les autres récits de Fidelma!
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021
Passé cet état de fait, ces 14 nouvelles restent, objectivement, des nouvelles distrayantes, qui nous montrent, une fois de plus, la modernité de la justice et des lois de l'Irlande du Haut-Moyen-Age. On ferait bien de s'en inspirer.
Mes préférées ont été La Flétrissure, l'Héritier présomptif et l'Aigle perdue.
Dans la Flétrissure, on voit pleinement le caractère de Fidelma, encore jeune, en pleine instruction de droit. Elle est sur le point de passer un examen important et pour cela travaille sur un jugement déjà rendu. On voit surtout que le juge est loin d'avoir tous pouvoirs. Une contestation de son jugement n'est pas sans contestation.
Pour ce qui est de l'Héritier présomptif, on voit l'une des arcanes politiques irlandaises que je trouve la plus prometteuse : le choix du tanist. Déjà abordé dans d'autres récits, je trouve cette pratique très édifiante.
Enfin, pour l'Aigle perdue, on assiste à une chasse au trésor de l'Antiquité. Une atmosphère un peu différente des autres récits.
En somme un recueil qui, malgré une petite dose de frustration, reste tout aussi instructif que les autres récits de Fidelma!
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021
Voici un recueil de 15 nouvelles s'étalant sur plusieurs années de la vie de Fidelma. Eadulf est toujours absent de ces histoires, même s'il fait une apparition dans la dernière, il ne participe pas à l'enquête.
Chaque nouvelle apporte quelque chose. Soit on en apprend un peu plus sur la vie quotidienne, les coutumes ou différents aspects du droit. Soit on apprécie l'esprit de déduction et l'intelligence de Fidelma.
J'ai particulièrement aimé 2 nouvelles dans ce recueil : "La flétrissure" et "L'aigle perdue".
La 1ere car c'est en fait l'examen de fin de 3e année d'étude de Fidelma.
La 2e car ce n'est pas une enquête classique mais la recherche d'un objet perdu, et la fin est surprenante.
Bref, j'ai encore passé un excellent moment en compagnie de Fidelma.
Chaque nouvelle apporte quelque chose. Soit on en apprend un peu plus sur la vie quotidienne, les coutumes ou différents aspects du droit. Soit on apprécie l'esprit de déduction et l'intelligence de Fidelma.
J'ai particulièrement aimé 2 nouvelles dans ce recueil : "La flétrissure" et "L'aigle perdue".
La 1ere car c'est en fait l'examen de fin de 3e année d'étude de Fidelma.
La 2e car ce n'est pas une enquête classique mais la recherche d'un objet perdu, et la fin est surprenante.
Bref, j'ai encore passé un excellent moment en compagnie de Fidelma.
Dans ce livre, Peter Tremayne met bout à bout 15 nouvelles consacrées à son héroïne : la soeur – juriste Fidelma de Kildare, qui vit en Irlande au VIIéme siècle. Ces petit récits sont dans le désordre, certains correspondent à la période des études de Fidelma, d'autres datent d'un moment où elle est devenue une autorité juridique majeure sur les royaumes irlandais.
Commencer une série historico-policiére par son tome 19, n'était sans doute une bonne idée. Et plus encore quand il s'agit en fait d'une série de nouvelles. Tremayne part du principe que ses lecteurs connaissent déjà soeur Fidelma et son entourage, qu'ils connaissent sa personnalité, ses traits de caractère. du coup, il ne les détaille pas. de même, si certaines spécificités de la vie en Irlande au VIIéme siècle sont abordées, notamment quant aux règles juridiques applicables, le lecteur novice ne « sent » pas l'Irlande. Les monastères sont des lieux peu décrits, de même que les châteaux ou les foires.
Ces courtes histoires, au faible suspense, sont destinées aux « fans » de cette série ; à ceux qui doivent se réjouir de chaque nouvel épisode. En tant que non-initié, je n'y ai guère trouvé mon compte.
Commencer une série historico-policiére par son tome 19, n'était sans doute une bonne idée. Et plus encore quand il s'agit en fait d'une série de nouvelles. Tremayne part du principe que ses lecteurs connaissent déjà soeur Fidelma et son entourage, qu'ils connaissent sa personnalité, ses traits de caractère. du coup, il ne les détaille pas. de même, si certaines spécificités de la vie en Irlande au VIIéme siècle sont abordées, notamment quant aux règles juridiques applicables, le lecteur novice ne « sent » pas l'Irlande. Les monastères sont des lieux peu décrits, de même que les châteaux ou les foires.
Ces courtes histoires, au faible suspense, sont destinées aux « fans » de cette série ; à ceux qui doivent se réjouir de chaque nouvel épisode. En tant que non-initié, je n'y ai guère trouvé mon compte.
un recueil de récits, à la fois très intéressant pour les novices (qui ne connaissaient pas encore Soeur Fidelma, et les romans de Peter Tremayne) et pour les déjà fans de Fidelma, dont je fais partie depuis quelques années déjà, après avoir beaucoup lu d'épisodes de Frère Cadfael d'Ellis Peters
dans ce recueil de courts récit c'est donc Soeur Fidelma l'héroïne, elle est plus jeune que lors des romans "ultérieurs" où elle a rencontré son compagnon Eadulf, le moine saxon qui arbore la tonsure de Rome)
l'un des récits, assez intéressant et remarquable, porte notamment sur la jeune Fidelma qui doit passer son examen de droit avec le grand brehon (juge, magistrat) Morann de Tara ... les qualités de Fidelma sont déjà bien présentes : ténacité, elle ne se laisse pas impressionner, elle a à coeur de bien examiner tous les aspects d'une affaire, de "faire le tour de la question" ... avant de trouver la clé de l'énigme
d'autres récits aussi m'ont bien plu : celui sur la mort d'un astrologue/devin, celui sur la mort d'une mystérieuse jeune femme ...
à lire absolument si vous aimez déjà Soeur Fidelma, à découvrir sinon !
dans ce recueil de courts récit c'est donc Soeur Fidelma l'héroïne, elle est plus jeune que lors des romans "ultérieurs" où elle a rencontré son compagnon Eadulf, le moine saxon qui arbore la tonsure de Rome)
l'un des récits, assez intéressant et remarquable, porte notamment sur la jeune Fidelma qui doit passer son examen de droit avec le grand brehon (juge, magistrat) Morann de Tara ... les qualités de Fidelma sont déjà bien présentes : ténacité, elle ne se laisse pas impressionner, elle a à coeur de bien examiner tous les aspects d'une affaire, de "faire le tour de la question" ... avant de trouver la clé de l'énigme
d'autres récits aussi m'ont bien plu : celui sur la mort d'un astrologue/devin, celui sur la mort d'une mystérieuse jeune femme ...
à lire absolument si vous aimez déjà Soeur Fidelma, à découvrir sinon !
Citations et extraits (34)
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L’abbé Laisran adressa un regard en biais à Fidelma.
— Si les morts te murmurent des secrets à l’oreille, peut-être pourrais-tu les interpréter pour nous ?
Fidelma réfléchit un instant.
— Avez-vous une vague idée de ce qui a pu causer le décès de cette jeune femme ?
— C’est un mystère. D’après notre apothicaire, elle était bien nourrie et ne semblait souffrir d’aucune affection.
— Il n’a repéré aucune marque, aucun signe de violence ?
— Rien. Si tu parviens à élucider cette énigme, je m’inclinerai humblement devant ta science.
Fidelma hésita. Elle n’appréciait guère les gageures visant à mettre ses talents de dálaigh à l’épreuve. D’un autre côté, inutile de nier que son malicieux mentor avait excité son imagination.
— Quelle somme allons-nous parier ? lança-t-elle.
— Un screpall pour les œuvres de l’abbaye, répondit aussitôt Laisran.
Un screpall était une pièce d’argent qui correspondait au prix de la consultation d’un dálaigh.
— C’est d’accord, dit Fidelma, vaguement honteuse de se laisser entraîner dans pareille aventure.
— Si les morts te murmurent des secrets à l’oreille, peut-être pourrais-tu les interpréter pour nous ?
Fidelma réfléchit un instant.
— Avez-vous une vague idée de ce qui a pu causer le décès de cette jeune femme ?
— C’est un mystère. D’après notre apothicaire, elle était bien nourrie et ne semblait souffrir d’aucune affection.
— Il n’a repéré aucune marque, aucun signe de violence ?
— Rien. Si tu parviens à élucider cette énigme, je m’inclinerai humblement devant ta science.
Fidelma hésita. Elle n’appréciait guère les gageures visant à mettre ses talents de dálaigh à l’épreuve. D’un autre côté, inutile de nier que son malicieux mentor avait excité son imagination.
— Quelle somme allons-nous parier ? lança-t-elle.
— Un screpall pour les œuvres de l’abbaye, répondit aussitôt Laisran.
Un screpall était une pièce d’argent qui correspondait au prix de la consultation d’un dálaigh.
— C’est d’accord, dit Fidelma, vaguement honteuse de se laisser entraîner dans pareille aventure.
L’abbé Laisran fixait Fidelma d’un air ahuri.
— Nous serions donc confrontés au meurtre d’une personne de haut rang ?
— Oui, et après sa mort on l’a déshabillée pour la déguiser en paysanne. L’assassin croyait ainsi prévenir toute identification.
— En supposant que ce soit vrai, intervint frère Donngal, comment pourrait-on retrouver l’auteur de ce crime ? C’est une tâche impossible.
— Le fait qu’elle venait de mourir quand frère Torcan l’a découverte nous facilite les choses. Elle a été tuée près d’ici, se rendait nécessairement dans un lieu en rapport avec sa condition sociale, et elle n’avait pas beaucoup marché : regardez ses plantes de pieds, soit elle a chevauché jusqu’ici, soit elle s’est déplacée dans une voiture à cheval.
— Mais quelle était sa destination ? demanda frère Donngal.
— Si c’était Durrow, elle serait venue à l’abbaye, fit observer Laisran.
— Vous avez raison. Donc elle n’a pu se rendre que dans la maison d’un noble, d’un chef, ou dans une bruighean, une auberge.
— Nous serions donc confrontés au meurtre d’une personne de haut rang ?
— Oui, et après sa mort on l’a déshabillée pour la déguiser en paysanne. L’assassin croyait ainsi prévenir toute identification.
— En supposant que ce soit vrai, intervint frère Donngal, comment pourrait-on retrouver l’auteur de ce crime ? C’est une tâche impossible.
— Le fait qu’elle venait de mourir quand frère Torcan l’a découverte nous facilite les choses. Elle a été tuée près d’ici, se rendait nécessairement dans un lieu en rapport avec sa condition sociale, et elle n’avait pas beaucoup marché : regardez ses plantes de pieds, soit elle a chevauché jusqu’ici, soit elle s’est déplacée dans une voiture à cheval.
— Mais quelle était sa destination ? demanda frère Donngal.
— Si c’était Durrow, elle serait venue à l’abbaye, fit observer Laisran.
— Vous avez raison. Donc elle n’a pu se rendre que dans la maison d’un noble, d’un chef, ou dans une bruighean, une auberge.
— Elle a été assassinée.
Laisran se redressa.
— Allons, notre apothicaire n’a trouvé aucune preuve de violence, pas de blessures ou d’écorchures. Et le visage est complètement détendu, à croire que la Camarde l’a surprise dans son sommeil.
Fidelma souleva la tête de la jeune femme, fit passer la tresse vers l’avant et exposa la nuque.
— Regardez ce que j’ai découvert tout à l’heure. Frère Donngal, que pensez-vous de cela ?
Le moine parut embarrassé.
— Je n’avais pas regardé sous la natte.
— Et maintenant que voyez-vous ?
— Euh… une petite contusion, de la largeur d’un ongle, avec un point rouge, comme une piqûre d’insecte.
Laisran constata à son tour ce détail et Fidelma reposa doucement la tête de la jeune femme.
— À mon avis, il s’agit d’une minuscule incision, sans doute causée par une aiguille qui a été insérée à cet endroit et poussée dans le cerveau. Un geste très rapide. La jeune femme a rendu le dernier soupir avant d’avoir compris ce qui lui arrivait.
Laisran se redressa.
— Allons, notre apothicaire n’a trouvé aucune preuve de violence, pas de blessures ou d’écorchures. Et le visage est complètement détendu, à croire que la Camarde l’a surprise dans son sommeil.
Fidelma souleva la tête de la jeune femme, fit passer la tresse vers l’avant et exposa la nuque.
— Regardez ce que j’ai découvert tout à l’heure. Frère Donngal, que pensez-vous de cela ?
Le moine parut embarrassé.
— Je n’avais pas regardé sous la natte.
— Et maintenant que voyez-vous ?
— Euh… une petite contusion, de la largeur d’un ongle, avec un point rouge, comme une piqûre d’insecte.
Laisran constata à son tour ce détail et Fidelma reposa doucement la tête de la jeune femme.
— À mon avis, il s’agit d’une minuscule incision, sans doute causée par une aiguille qui a été insérée à cet endroit et poussée dans le cerveau. Un geste très rapide. La jeune femme a rendu le dernier soupir avant d’avoir compris ce qui lui arrivait.
Le lendemain, Fidelma chevauchait vers le sud accompagnée par l’abbé. Ballyconra était un gros village composé de chaumières et de petites fermes. Dans un champ avoisinant on récoltait des betteraves, chargées sur des carrioles tirées chacune par un âne. Le sentier qui serpentait dans le hameau traversait un cours d’eau. Sur les berges, des femmes étendaient des vêtements sur l’herbe tandis que d’autres, réunies autour d’un chaudron en métal posé sur un trépied au milieu d’un feu, faisaient tourner des tissus avec un bâton. Fidelma renifla une odeur âcre de teinture.
Des têtes se relevèrent pour saluer l’abbé. Bientôt ils longeaient un autre champ qui s’étendait devant une grande bâtisse isolée construite sur une colline. Sans doute en remplacement d’une forteresse. Un jeune homme vint à leur rencontre, chevauchant avec aisance une belle jument à la robe d’ébène.
— Voici Conri, murmura Laisran en tirant sur les rênes de sa monture pour attendre le jeune homme.
Des têtes se relevèrent pour saluer l’abbé. Bientôt ils longeaient un autre champ qui s’étendait devant une grande bâtisse isolée construite sur une colline. Sans doute en remplacement d’une forteresse. Un jeune homme vint à leur rencontre, chevauchant avec aisance une belle jument à la robe d’ébène.
— Voici Conri, murmura Laisran en tirant sur les rênes de sa monture pour attendre le jeune homme.
L’abbé eut une moue sceptique.
— Faisons un pari, annonça-t-il brusquement.
Fidelma fronça les sourcils. L’abbé Laisran adorait les paris. À l’Aenach Lifé, la fête des courses de chevaux dans la plaine de Curragh, elle l’avait vu risquer des sommes importantes.
— À quoi pensez-vous ? lui demanda-t-elle.
— D’après toi, un cadavre finit toujours par donner des informations qui permettront de l’identifier et de remonter jusqu’à son assassin ?
Fidelma hocha la tête.
— Jusqu’à présent, je n’ai jamais connu d’échec.
— Très bien. Ce matin même, une jeune paysanne a été retrouvée sans vie. Personne ne la connaît, toutes nos investigations se sont soldées par un échec, et personne n’est venu la réclamer. Sans doute était-elle une pauvre âme errante. Un de nos frères l’a ramenée au monastère afin de lui donner une sépulture décente. Demain, comme le veut la coutume, elle sera enterrée et le tumulus où sera plantée une croix ne portera aucun nom.
— Faisons un pari, annonça-t-il brusquement.
Fidelma fronça les sourcils. L’abbé Laisran adorait les paris. À l’Aenach Lifé, la fête des courses de chevaux dans la plaine de Curragh, elle l’avait vu risquer des sommes importantes.
— À quoi pensez-vous ? lui demanda-t-elle.
— D’après toi, un cadavre finit toujours par donner des informations qui permettront de l’identifier et de remonter jusqu’à son assassin ?
Fidelma hocha la tête.
— Jusqu’à présent, je n’ai jamais connu d’échec.
— Très bien. Ce matin même, une jeune paysanne a été retrouvée sans vie. Personne ne la connaît, toutes nos investigations se sont soldées par un échec, et personne n’est venu la réclamer. Sans doute était-elle une pauvre âme errante. Un de nos frères l’a ramenée au monastère afin de lui donner une sépulture décente. Demain, comme le veut la coutume, elle sera enterrée et le tumulus où sera plantée une croix ne portera aucun nom.
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