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Marcel Audiard (Autre)
EAN : 9782749177014
240 pages
Le Cherche midi (17/05/2023)
3.3/5   10 notes
Résumé :
LE TERMINUS DES PRÉTENTIEUX

" Il pressent, Ceccaldi, il flaire, il subodore... et crac !
Le couperet tombe ! "

Docile, elle m'embrassa sur le coin de la bouche, puis s'éloigna de quelques pas, se dirigeant vers un coin de la pièce où elle mit sa tête entre ses bras dodus, comme une fillette dans une partie de cache-tampon.

- Je compte jusqu'à trois! prévint-elle.

De la main gauche j'essuyai le coin ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Gustave, le narrateur, est un gigolo qui, avec l'aide de sa complice Nelly, vient d'assassiner sa maîtresse après l'avoir dévalisée, tout en tentant de faire porter le chapeau au neveu de la dame, Ralph.
Tout se passe comme prévu, et même l'inspecteur Ceccaldi, arrivé sur place après la découverte du cadavre de Mme Glumberg, se laisse berner. Mais au moment de mettre les voiles, Nelly s'envole seule avec le butin, laissant le pauvre Gustave sur les roses.

Pourquoi Gustave était-il là ? On le saura bientôt puisqu'il va nous narrer son parcours. Garçon de courses à vélo à Paris, il a été pris en affection par son patron, un riche entrepreneur qui en a fait son factotum et l'a convié dans sa villa, à Deauville, pour lui servir d'intermédiaire avec sa maîtresse. Gustave est comme un coq en pâte sur la côte normande, il profite et apprend les bonnes manières. Il finit même par tomber amoureux de la jolie fille du patron, et réciproquement semble-t-il. Mais ce serait sans compter sur la vigilance de la mère qui, alertée par leur proximité, renvoie vite le godelureau dans ses pénates. Seul moyen pour lui de se faire accepter : faire fortune…

Gustave est un escroc à la petite semaine, un prolo de la pègre parisienne, un traîne-savates à la recherche de la combine miraculeuse. Souvent, ce sont les femmes qui dirigent sa vie, de préférence jolies. On le découvre alors qu'il a quasiment « réussi », s'immisçant au sein d'une famille bourgeoise. Il faut dire que c'est là son rêve. Il les envie tous ces « richards » et serait prêt à tout pour leur ressembler. Sauf que la confrontation est brutale. Si certains parmi ceux-là lui trouve une forme d'exotisme et s'accommode de sa présence, la plupart finissent par le rejeter.
On ne peut s'empêcher de penser qu'Audiard puise dans ses souvenirs pour l'écriture de ce Terminus pour les Prétentieux. Lorsque l'on connaît un peu son parcours, difficile de ne pas trouver une ressemblance entre le cycliste Gustave qui ne rêve que d'intégrer la bourgeoisie et l'auteur lui-même en quête d'ascension sociale et de reconnaissance.
Audiard dresse un portrait de l'antagonisme flagrant qui sépare deux mondes, pour autant il ne pratique pas la critique sociale, il préfère souligner les défauts de chacun et pratiquer la fiction légère, la comédie. Il est là pour amuser la galerie. le trait est parfois saillant, mais pour faire rire :

" Mme de Noisepin avait peut-être été accueillante et jolie, mais cela devait remonter assez loin dans le temps du mariage, des fiançailles plus vraisemblablement. Qui sait ? Elle était, pour l'actuel, d'un format courant dans les armoires anciennes : assez basse, bombée, grinçante, dans l'ensemble plus mastoc que fignolée. "

La roman a paru en 1968 et les femmes y sont traitées avec quelques relents de misogynie et sur un ton qu'on n'emploierait plus aujourd'hui, mais on sait aussi qu'Audiard n'était pas avare d'une certaine provocation.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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Michel Audiard était un dialoguiste hors pair et nombre de ses tirades sont encore reprises mot-pour-mot par les cinéphiles. C'était aussi - bien possiblement - un sale jeune con durant la guerre. Mais là, s'il me fallait en juger par ce terminus des prétentieux, c'était également un bien piètre romancier.

Et si certaines belles phrases et bons mots parsèment ce roman noir… l'intrigue est décousue, tissée de bric et broc et… de tout ce qui semble tomber sous la main.

L'histoire d'un petit truand, une lecture inutile et fatigante
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Ce livre est un Déception avec un d'majuscule.

J'attendais du Audiard comme dans les films, avec des répliques qui sont restées cultes pour certaines; et là, que dire?
Déçue, un sourire de temps en temps, mais de l'ennui en permanence.

Gustave vient de descendre sa maîtresse avec l'aide de Nelly, rencontrée quelques tempd auparavant et de là, s'ensuit une histoire pas passionnante du tout, où Gustave nous raconte sa vie avant que Nelly lui ait joué un vilain tour.

Rien à dire de plus, tout serait négatif et un seul mot pour résumer DECEPTION!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mme de Noisepin avait peut-être été accueillante et jolie, mais cela devait remonter assez loin dans le temps du mariage, des fiançailles plus vraisemblablement. Qui sait? Elle était, pour l'actuel, d'un format courant dans les armoires anciennes; assez basse, bombée, grinçante, dans l'ensemble plus mastoc que fignolée. Elle était, somme toute, gravement abîmée.
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Je m'approchais donc de Sarah-Marceline, dont la nuque de phoque adulte prenait, à la faveur du clair de lune qui pénétrait dans la pièce, des fluorescences laiteuses.
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