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EAN : 9782213705507
208 pages
Fayard (25/10/2017)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Au Grand Vizir, bistrot donnant sur les miches verdâtres du lion de Denfert, on croise toute une galerie de personnages sur le retour. La grosse Clodomir, tout droit sortie de La Nuit, le jour et toutes les autres nuits, Vera Varlope, un boxeur, un comédien qui attend son heure et Monsieur Michel, cinéaste. Au son menaçant des Caterpillars détruisant le quartier, Audiard tisse sa trame nostalgique d'un Paris menacé de disparaître, en revenant sur des souvenirs encor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici donc que trente deux ans après sa mort parait un roman inédit de Michel Audiard....

Quand j'ai appris la parution de "le chant du départ", j ai été partagé entre un enthousiasme impatient, et une vague appréhension.

Enthousiasme et impatience, car je suis un inconditionnel de celui que Gabin avait surnommé "le petit cycliste" (quand il était en rogne après lui), et appréhension...pour la même raison !

Qu'allait-t'on nous sortir comme fond de tiroir ?!
Je craignais le pire ! Un début de scénario, une énième compilation de ses meilleures répliques ?

Au final, "Le chant du départ", est un honnête roman Audiardesque où l'on retrouve la verve et la gouaille, qui ont fait sa renommée et lui valent encore aujourd'hui admirateurs et détracteurs...

Par moment, quelques fulgurances, et tournures où percent l'influence assumée de L.F Céline...

Cependant, si j'ai apprécié cette évocation de sa fin de carrière, nous sommes en 1979, et sa galerie de personnages, nous ne sommes pas au niveau de son meilleur roman "La nuit, le jour et toutes les autres nuits", oeuvre crépusculaire et désenchantée (datant de 1978) où Audiard donnait toute sa mesure, et que je vous recommande sans réserve .
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On ne vient pas à Audiard comme si on menait le taureau à la vache.
Entre les fans et ceux qui s'en b...les c..., nombreux sont les curieux - comme moi - qui recherchent et espèrent trouver, je présume, un espace de liberté de langage et de libertinage renouant avec un monde parisien ( à jamais disparu et méconnu ), dans lequel on espère s'immiscer et y trouver une place.
La seule que nous reconnait Audiard dans ces livres, c'est celle du lecteur-voyeur; comme pour son cinéma où il nous invitait à n'être que spectateur.
Ne m'attendant à rien de précis, ni révélations, ni tournures de style mythiques: j'ai juste passé un bon moment à lire ces historiettes ; comme au comptoir d'un bistrot parisien ( par exemple "Au Grand Vizir") on passe un bon moment à écouter les histoires des autres.
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Moi je tourne des films. Ça gagne bien et ça ne fait du mal à personne.
Cette phrase peut donner le ton à tout le livre, chaque remarque est empreinte du style Audiard, celui qui a donné des dialogues inoubliables au cinéma français. Son roman se déguste par petites touches, ne me demandez pas de vous raconter l'intrigue j'en serai bien incapable. Mais on est bien avec cet auteur et les Parisiens et Parisiennes qui ont sans doute disparu et qui traînaient dans des cafés qui sont remplacés par des restaurants chics ou des fast-food moins chics et moins chers. le plaisir vient de ces phrases qu'on aimerait tant ne pas oublier comme les répliques des « Tontons Flingueurs » que certains connaissent par coeur. Alors, lisez les citations et vous aurez un tout petit avant-goût du plaisir que procure ce roman.
Lien : http://luocine.fr/?p=9270
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J'avais hâte que ce livre sorte en librairie, car je suis un fan absolu du dialoguiste Michel Audiard et je me faisais une joie de lire ce livre, basé sur un ultime manuscrit dont j'avais énormément entendu parler.

Cependant, autant je suis fan de Michel Audiard en tant que dialoguiste...autant je suis plus dubitatif quant au Michel Audiard romancier...J'avais déjà essayé de lire son livre le plus connu La nuit, le jour et toutes les autres nuits, mais j'ai abandonné au bout de quelques pages, tant le style me semblait lourd.

Pour ce roman, je crains que le style lourd ne soit de retour, ajouté à une intrigue qui ressemble à un embrouillamini de petites anecdotes collées ensemble, malgré une idée de départ assez tentante, qui était de raconter les rues du vieux Paris, en passe d'être détruites par la modernité et de raconter les personnes qui y vivaient, mais aussi de raconter des épisodes historiques qui ont eu une influence capitale sur le Paris du XXe siècle (à l'image de la Rafle du Vel d'Hiv) mais également de raconter le projet avorté d'un film sur Jacques Mesrine qu'il avait avec Patrick Modiano, à partir du livre du criminel intitulé Instinct de mort.

Ce qui sauve quelque peu le roman, c'est le langage utilisé, ce fameux langage titi parisien qui a fait la renommée de Michel Audiard, que l'on retrouve avec un plaisir immense dans ce roman.

En résumé, un livre qui vaut surtout pour la "langue audiardesque" que l'on retrouve avec un immense plaisir, plus que pour l'intrigue que je trouve assez décevante.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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critiques presse (2)
LeFigaro
15 décembre 2017
Un inédit de Michel Audiard où l'on retrouve, entre roman, souvenirs et tribulations parisiennes, la musique de la langue et les trouvailles savoureuse d'un dialoguiste de génie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
13 novembre 2017
Drôle, méchant, mélancolique, Le Chant du départ, roman inédit de Michel Audiard réapparu ces jours-ci, vaut mieux que 95% des ouvrages de la rentrée littéraire. Au même moment, l'excellente revue Temps Noir, éclaire son rapport particulier à la guerre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Souvenez-vous : ces trottoirs où les concierges sortaient des chaises au soleil de Pâques. Elles ont disparu, les chaises, et les concierges avec et les trottoirs suivront bientôt. ils seront remplacés, j'apprends, par des sortes de tapis roulants. Pour aller nulle part ce sera bien pratique.
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La mort de Mesrine
Le déploiement d’artillerie, (soixante douze points d’impact !), puis les poulets s’embrassant, façon footballeur, autour du cercueil BMW. Mais on n’était pas au bout, c’est après que ça devenait vraiment dingue : La belle Sylvia giclant de l’auto, déconnectée à zéro, un cocker sous les bras hurlant : « Les salauds ! Ils ont tué mon chien » . C’est quand même pas banal, comme réaction, non ? Pourquoi pas plutôt. Ils ont tué mon homme ? À croire concernant l’homme, qu’elle prévoyait l’issue de longue date.
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- Vous dit-elle, je vous ai déjà vu. Ne dites rien ! Laissez- moi chercher.
- Probablement à la télé, ai- je coupé, redoutant que cela s'éternise.
- Vous êtes dans la politique ?
- Quand même pas ! Je trafique dans le cinéma, c'est déjà beaucoup !
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Les défunts encombrent, bouffent l'espace,. Comment qu'on les foutrait en l'air, si on osait. Pour l'instant, on se retient encore un petit peu...L'Inconnu de l'Arc de Triomphe, par exemple, croyez-vous que personne n'ait jamais songé à le virer de là ? Imaginez un peu la belle avenue tout droite qui mènerait du palais du Louvre au château de Saint-Germain, d'une traite, si ce connard n'entravait pas la circulation ! (p. 15)
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Un taxi pour Tobrouk » et « Le cave se rebiffe » occupaient des Champs-Élysées, « Les Cahiers du cinéma » , et « Harper’s Bazaar » nous brûlaient vif, on s’en foutait, on gagnait plein de sous. Qu’en faisais-je, mon Dieu quand j’y pense… Les bagnoles… Les fringues… Les éditions de luxe… Aujourd’hui je roule Renault, j’écris Bic et je lis Poche… J’ai dépassionné tout ça.
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Portrait de Michel Audiard - Spécial Cinéma (1976)
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« Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde ----. »

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écoute
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