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EAN : 9782858520510
416 pages
Editions René Château (28/03/2005)
4.16/5   84 notes
Résumé :
Cela fait dix ans que Michel Audiard, le Dialoguiste n°1 du cinéma français nous a quittés. Irremplaçables, son talent et sa verve manquent cruellement au cinéma français d'aujourd'hui. Pour l'apprécier davantage, René Chateau a sélectionné ses meilleurs dialogues, des Tontons Flingueurs à Mélodie en Sous-sol en passant par Les Grandes Familles ou 100.000 Dollars au Soleil... Cet ouvrage, complété par de nombreux textes, interviews, polémiques, etc.... vous permettr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ce fut pour moi, un cadeau de Noël ! Un cadeau sympa, façon titi parisien,envoyez caisse et bonjour M'sieurs dames ! Jean Gabin, Bernard Blier, Lino Ventura, Paul Frankeur, Annie Girardot, Pierre Brasseur, Jean Desailly, Fernandel, Micheline Presle, Maurice Biraud, Martine Carol, Françoise Rosay et tant d'autres. Cette liste n'est pas "Un appel aux morts" ni un tableau de chasse mais une toute petite partie seulement de la vitrine du cinéma français avec, en bouche, les mots de Michel Audiard. le livre se prend à n'importe quelle page et vous plonge dans vos souvenirs de cinéphile. Ce n'est pas un chef d'oeuvre dans la construction mais plutôt comme un sommaire qui invite à aller plus loin, découvrir l'univers de rythme que Monsieur Audiard savait mettre en branle pour donner de la voix à des personnages tantôt clochard, tantôt président du conseil, flic , voyou ou barbouze. C'est une tranche de l'histoire du cinéma français, une vitrine d'un Paris de carte Postale. Une bribes de mots et vous avez juste une envie, cueillir dans votre vidéothèque un vieux film pour le partager avec des amis. Ce que je retiendrais de Michel Audiard c't d'abord son style, ensuite sa culture et mais surtout la rapidité avec laquelle il était capable de pondre un dialogue d'une qualité rare.
"Mais dis-donc, on est tout de même pas venu pour beurrer les sandwichs !"
Non, on est là pour parler d'un immense talent. Je vais finir par ce que je crois profondément et par les mots de l'artiste : "Le boulot, c'est un truc qu'il vaut mieux commencer jeune. Quand tu démarres tout môme, c'est comme si t'étais né infirme : tu prends le pli et t'y penses plus."
Adieu mon pote ou à bientôt !

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Depuis quelques années, les mêmes snobs qui ne supportaient pas Audiard de son vivant, l'admirent et le citent en toute occasion, c'est agaçant, mais je n'y peux rien, et puis c'est connu, comme le chantait Brassens "les morts sont tous des braves types", passons sur le sujet.
Audiard, c'est vrai a parfois fait dans la facilité, la redite, la roublardise, il le reconnaissait lui même. Mais, cet écrivain contrarié avait un réel talent d'auteur, pour s'en convaincre il faut écouter attentivement ses dialogues (d'où, contrairement à une idée reçue l'argot est le plus souvent absent) ou lire ses romans. J'ai découvert Audiard à 13 ou 14 ans en regardant "les tontons flingueurs", ce fut une sorte de révélation, je ne savais pas qu'on pouvais faire partir les mots comme des feux d'artifice...
Bien sur, plus tard, j'ai découvert Céline et j'ai compris d'où venait la petite musique, d'ailleurs, Audiard a rendu hommage à Céline dans certains des films qu'il a réalisés, ainsi, dans "comment réussir quand on est con et pleurnichard", avec Carmet, Marielle, Rochefort, Birkin, Audran (quelle distribution tout de même!) il est question d'une concierge qui se nomme Mme Bérange, et bien c'est un personnage de "Mort à crédit", il y en a d'autres amusez vous à les trouver !
Audiard était un grand lecteur, il était autodidacte (comme moi tiens!) et lisait aussi bien des romans populaires que des auteurs plus ambitieux comme Proust, c'est cette culture à la fois livresque et empirique qui a fait d'Audiard ce qu'il fut un Auteur de grand talent ne vous en déplaise!
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Audiard vulgaire ? Que n'a t-on pas entendu sur le personnage ? Pourtant rares sont ceux qui manient la langue française avec autant de "virtuosité". Les mots de cet auteur se savourent, ils sont empreints de la truculence et de cette forme d'"épicurisme" verbal ou écrit que l'on ne retrouve plus guère qu'auprès de "gastronomes" littéraires avertis. Parce que oui, Michel Audiard se déguste par petites touches, pas de goinfreries, il faut prendre le temps de lire cet ouvrage et ainsi découvrir un univers où la langue française, derrière une simplicité apparente, se montre beaucoup plus complexe que ne pourrait le laisser penser un coup d'oeil trop rapide. Car ce monsieur connait ses classiques, ça se lit et s'entend...
Vulgaire Audiard ? A chacun son opinion... Cet ouvrage est une "référence" en ces temps où le langage est "torturé"... Tiens... Pourquoi ne pas s'en servir dans les écoles et au collège ?...
A consommer sans modération. Si ! Si !...
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René Chateau que l'on connaît comme l'infatigable défenseur du cinéma populaire à la française a immensément oeuvré pour la sauvegarde et la diffusion de notre patrimoine cinématographique. Il fut l'attaché de presse et l'ami de Belmondo et connu très bien Michel Audiard.
Les documents rassemblés ici sont exceptionnels. Interviews, articles de presse, dialogues et textes nous dévoilent un Audiard souvent méconnu et secret. Pour cela, René Chateau a reçu la complète collaboration de la famille du dialoguiste mais il aussi écouté plusieurs centaines d'interviews. Un travail colossal qui fait de cet ouvrage le plus complet qui ait été réalisé sur le "petit cycliste", comme se plaisaient à le surnommer ses amis.
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Ce livre est un recueil des meilleurs dialogues d'Audiard, icône populaire unique et atemporel .On redécouvre avec bonheur son phrasé assassin et très "brut de décoffrage" où tout le monde en prend pour son grade : les cons, les intellectuels, les bourgeois, les prolos, les hommes, les femmes...Les mauvaises langues diront que c'est vulgaire.
Moi je vous dis : c'est infiniment drôle et brillant.

Mais ce livre ne se lit pas d'une traite. Il faut savoir le déguster au détour d'un passage et tomber, avec délectation, sur un passage savoureux de cynisme et d'humour. Oui, car Audiard excelle terriblement dans l'art de la mauvaise foi.

L'autoportrait et les témoignages proposés dans le livre sont, quant à eux, l'occasion de découvrir l'homme sous un autre jour : un personnage authentique, sensible et attachant. Et oui, on connait bien les films et les dialogues d'Audiard mais on connait moins le personnage.

Rafraichissant, c'est un livre à découvrir absolument !
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Bernard BLIER : Les Tontons flingueurs
— Non mais ! T'as déjà vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac ! Un bourre-pif. Mais, il est complétement fou ce mec ! Mais moi, les dingues, je les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère. Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé, par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m'en fait trop, je correctionne plus, je dynamite, je disperse, je ventile !
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Jean GABIN - Françoise ROSAY : Le Cave se rebiffe
— J't'enverrai un gonze dans la semaine. Un beau brun avec des bacchantes. Grand, l'air con.
— Ça court les rues, les grands cons.
— C'lui là, c'est un gabarit. Un exceptionnel. Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Y serait à Sèvres !
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Pierre BRASSEUR

C'est toujours la même chose ! Monsieur prend le séné mais ne passe pas la rhubarbe .Nous sommes tous les deux de la même famille et avons tous les deux de l'argent :toi tu représentes le patronat, moi le capitalisme .Nous votons tà droite ,toi c'est pour préserver la société ,moi pour écraser l'ouvrier. Nous organisons un dîner de vingt couverts : toi tu donnes une réception ,moi j'organise une partouze .Et si le lendemain nous avons des boutons ,toi c'est le homrd ,moi c'est la vérole.

Les Grandes Famille
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- Sachez qu'il y a aussi des patrons de gauche
--Oui, il y a aussi des poissons volants, mais ça ne constitue pas la majorité de l'espèce ...
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Lino Ventura : Un taxi pour Tobrouk
- Quand dans le désert on trouve un macchabée qu'on ne peut pas identifier, on lui fouille les poches. Si on trouve un ouvre-boîtes, c'est un british, quand on trouve un tire-bouchon_ ben, c'est un français.


Jean Murat : Les Grandes Familles
- L'Algérie, tout est là ! On ne me pardonne pas d'avoir eu raison. Quand la rébellion a éclaté, je leur ai dit : " On en fusille 100 000 au hasard c'est terminé ! "100 000, c'était pourtant raisonnable.
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Videos de Michel Audiard (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Audiard
Portrait de Michel Audiard - Spécial Cinéma (1976)
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« Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde ----. »

se tait
respecte
écoute
se tire

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