Les larmes de la girafe est le deuxième roman de la série »
Mma Ramotswe, détective » écrit par Alexander McCallSmith. Son action se déroule à l'époque actuelle, à Gaborone, capitale du Botswana, pays de l'Afrique australe limitrophe de la Namibie et du Zimbabwe.
Nous retrouvons Mma Ramotswe, qui tient l'agence n°1 des dames détectives du Botswana, et son ami, le garagiste Mr. J.L. B. Matekoni, qui vient de la demander en mariage.
Dans ce deuxième roman, les enquêtes de Mma Ramotswe tout en gardant leur importance, jouent toutefois un rôle un peu moins central que dans
Mma Ramotswe détective. Ainsi, nous faisons connaissance de nouveaux personnages.
Un matin, Mr J.L.B. Matekoni se rend à la ferme des orphelins ; ces orphelins, on le comprend, sont des enfants dont les parents ont été victimes du SIDA. le garagiste a l'habitude d'entretenir et de réparer gratuitement les moteurs de l'orphelinat. Mma Potokwane, la directrice de la ferme, lui présente deux petits orphelins, Motholeli, fillette paralysée, et son petit frère Puso et lui raconte leur histoire. Emu, Mr J.L.B. Matekoni se sent moralement obligé de les adopter; Mma Ramotswe, mise devant le fait accompli, accepte cette décision de bon coeur et endosse immédiatement son rôle de maman.
Mma Rakutsi, la secrétaire de Mma Ramotswe, joue un rôle plus important dans ce deuxième récit. Elle n'est plus simplement « la secrétaire aux grosses lunettes », qui a eu d'excellent résultats scolaires à l'école de secrétariat du Botswana, mais n'a jamais trouvé de travail. Mma Ramotswe a accepté de l'engager; mise à l'épreuve, elle fait preuve d'initiative et obtient une promotion : elle devient ainsi, assistante détective, poste dont elle a toujours rêvé.
Quelques enquêtes sont confiées à Mma Ramotswe et son assistante. Une Américaine , Mrs Curtin, vient lui demander de retrouver son fils Michael, qui a disparu dans un village près du désert, dix ans plus tôt. Mma Ramotswe accepte cette enquête malgré elle car elle craint de ne pas pouvoir répondre à l'attente de l'Américaine. Mma Rakutsi, quant à elle, va suivre la trace de la femme d'un boucher, qui pourrait bien être infidèle. D'où vient l'argent qui lui permet de payer les coûteuses études de son fils ? Mma Ramotswe et Mma Rakutsi, à force de patience et de ruse, parviennent à trouver les solutions des énigmes. Et chose curieuse,c'est un enfant qui va donner à Mma Ramotswe la clef d'une énigme.... son diamant de fiançailles pourrait être un faux…
C'est tout à la fin de l'histoire que Mma Ramotswe nous explique ce que sont
les larmes de la girafe, qui ont donné leur titre au roman. « Mma Ramotswe avait elle aussi un cadeau pour l'Américaine, un panier acheté en revenant de Bulawayo, sur une impulsion, à une femme assise au bord de la route à Francistown. La femme était très pauvre, et c'était pour l'aider que Mma Ramotswe, qui n'en avait aucun besoin, avait fait l'acquisition du panier. Celui-ci était fabriqué dans le style traditionnel du Botswana, avec un motif dans le tressage.
- Ces petites marques-là, ce sont des larmes, expliqua-t-elle. La girafe donne ses larmes aux femmes et celles-ci les incluent dans le panier.
L'Américaine accepta l'objet les deux mains tendues, conformément aux règles de politesse batswana.
- Vous êtes très gentille, Mma, dit-elle. Mais pourquoi la girafe donne-t-elle ses larmes ?
Mma Ramotswe haussa les épaules. Elle n'avait jamais réfléchi à la question.
- Je suppose que cela signifie que nous pouvons tous donner quelque chose, répondit-elle. Une girafe n'a que cela à offrir. Juste ses larmes.
Et finalement, Mma Ramotswe croit apercevoir une girafe : "l'animal baissait les yeux et, camouflé parmi les feuillages, inclinait lentement son étrange corps monté sur échasses. Mme Ramotswe distingua les joues de velours moite et les yeux liquides. Alors toute la beauté que possédait l'Afrique, toute la joie, tout l'amour s'imposèrent soudain à sa pensée."
En conclusion, le roman
Les larmes de la girafe nous permet de retrouver l'amour du peuple africain et de sa culture, des paysages et des animaux du Botswana si bien décrits par
Alexander McCall Smith.
Mma Ramotswe est une détective professionnelle,qui reconnaît qu'elle ne gagne pas beaucoup d'argent, mais qui pense qu'il « serait judicieux d'inclure, dans les bilans annuels, une nouvelle colonne intitulée Bonheur, en plus des rubriques traditionnelles des frais et des gains. Dans sa comptabilité personnelle, ce chiffre-là serait très élevé". Je pense que les lecteurs Des larmes de la girafe seront du même avis, et que la lecture du roman leur procurera le Bonheur dont parle Mma Ramotswe....