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Enquêtes de Mma Ramotswe tome 2 sur 23

Elisabeth Kern (Traducteur)
EAN : 9782264036025
238 pages
10-18 (06/11/2003)
3.93/5   227 notes
Résumé :
Depuis qu'elle a ouvert la première agence de détectives au féminin du Botswana la très pulpeuse Mma Ramotswe a trouvé
le bonheur...

D'autant qu'entre deux enquêtes à mener, elle doit penser à son prochain mariage avec le plus courtois et le plus généreux des hommes, Mr. J.-L. Matekoni. Se méfiera-t-elle assez de la bonne acariâtre ? Regrettera-t-elle la promotion de Mma Makutsi au poste d'assistante-détective ? Se remettra-t-elle de ses souda... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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A Gaborone, Mma Ramotswe a accepté la demande en mariage de Mr J.L.B. Matekoni. Etonné et ravi, le propriétaire du garage Tlokweng Road Speedy Motors a du mal à croire en sa chance. Mais celle qui dirige l'Agence n°1 des dames détectives du Botswana a bel et bien dit oui et commence déjà à organiser leur vie de couple. Quel diamant pour la bague de fiançailles ? Dans quelle maison s'installer ? Que faire de la bonne paresseuse et manipulatrice de Mr J.L.B. Matekoni ?
Toutes ces questions ne lui font pas oublier, cependant, qu'elle a un métier. D'ailleurs une cliente américaine lui a demandé son aide pour lever le voile sur la disparition de son fils il y a dix ans de cela, dans une ferme expérimentale.
Et pendant qu'elle mène son enquête, secondée par Mma Makutsi, sa secrétaire désormais élevée au rang d'assistante-détective, son fiancé, en homme bon et serviable qu'il est, effectue de menues réparations pour la ferme des orphelins. Et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, recueille deux enfants, Motholeli et Puso, sans même avoir prévenu Mma Ramotswe. Saura-t-elle comprendre ce geste d'une grande générosité ? Acceptera-t-elle les élever avec lui ? Ou le mariage est-il compromis ?

Dans ce deuxième opus, Mma Romatswe se penche sur un cold case puisqu'elle recherche un jeune homme disparu depuis dix ans. Aucune illusion n'est permise, il est probablement mort. Même sa mère le sait, qui veut juste connaître les circonstances de ce décès.
Malheureusement, l'auteur traite un peu cette enquête par-dessus la jambe. Pour le suspense, on repassera. D'une pirouette, il permet à son héroïne de résoudre l'énigme et le lecteur n'a d'autre choix que d'accepter sa clairvoyance quasi médiumnique.
Cependant, on ne lit pas cette série pour ses enquêtes haletantes. Ce qui en fait le charme, c'est l'Afrique. En grand connaisseur du continent, Alexander McCall Smith en parle avec beaucoup d'amour et de respect. C'est un plaisir de découvrir la vie quotidienne à Gaborone, la paisible capitale du Botswana, d'imaginer la beauté du Kalahari et de s'imprégner de la culture du pays. En guide accomplie, Precious Ramotswe évoque un Botswana policé, régi par des règles traditionnelles sans oublier de se moderniser.
Décrite comme féministe, la détective l'est sans aucun doute, mais pratique un féminisme à l'ancienne. Il ne s'agit pas d'être l'égale de l'homme, il est plutôt question d'être indépendante et de décider de tout, mais en faisant croire à l'homme que c'est lui qui a décidé.
Le roman décrit d'ailleurs des femmes fortes qui mènent leur monde et des hommes facilement manipulables.
Il ne faut pas s'attendre à de la grande littérature, ni à une enquête policière passionnante, mais à un voyage plaisant et exotique dans ce Botswana où les girafes donnent leurs larmes parce qu'elles n'ont rien d'autre à offrir. A lire pour une petite parenthèse africaine.
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Les larmes de la girafe est le deuxième roman de la série »Mma Ramotswe, détective » écrit par Alexander McCallSmith. Son action se déroule à l'époque actuelle, à Gaborone, capitale du Botswana, pays de l'Afrique australe limitrophe de la Namibie et du Zimbabwe.
Nous retrouvons Mma Ramotswe, qui tient l'agence n°1 des dames détectives du Botswana, et son ami, le garagiste Mr. J.L. B. Matekoni, qui vient de la demander en mariage.

Dans ce deuxième roman, les enquêtes de Mma Ramotswe tout en gardant leur importance, jouent toutefois un rôle un peu moins central que dans Mma Ramotswe détective. Ainsi, nous faisons connaissance de nouveaux personnages.
Un matin, Mr J.L.B. Matekoni se rend à la ferme des orphelins ; ces orphelins, on le comprend, sont des enfants dont les parents ont été victimes du SIDA. le garagiste a l'habitude d'entretenir et de réparer gratuitement les moteurs de l'orphelinat. Mma Potokwane, la directrice de la ferme, lui présente deux petits orphelins, Motholeli, fillette paralysée, et son petit frère Puso et lui raconte leur histoire. Emu, Mr J.L.B. Matekoni se sent moralement obligé de les adopter; Mma Ramotswe, mise devant le fait accompli, accepte cette décision de bon coeur et endosse immédiatement son rôle de maman.

Mma Rakutsi, la secrétaire de Mma Ramotswe, joue un rôle plus important dans ce deuxième récit. Elle n'est plus simplement « la secrétaire aux grosses lunettes », qui a eu d'excellent résultats scolaires à l'école de secrétariat du Botswana, mais n'a jamais trouvé de travail. Mma Ramotswe a accepté de l'engager; mise à l'épreuve, elle fait preuve d'initiative et obtient une promotion : elle devient ainsi, assistante détective, poste dont elle a toujours rêvé.

Quelques enquêtes sont confiées à Mma Ramotswe et son assistante. Une Américaine , Mrs Curtin, vient lui demander de retrouver son fils Michael, qui a disparu dans un village près du désert, dix ans plus tôt. Mma Ramotswe accepte cette enquête malgré elle car elle craint de ne pas pouvoir répondre à l'attente de l'Américaine. Mma Rakutsi, quant à elle, va suivre la trace de la femme d'un boucher, qui pourrait bien être infidèle. D'où vient l'argent qui lui permet de payer les coûteuses études de son fils ? Mma Ramotswe et Mma Rakutsi, à force de patience et de ruse, parviennent à trouver les solutions des énigmes. Et chose curieuse,c'est un enfant qui va donner à Mma Ramotswe la clef d'une énigme.... son diamant de fiançailles pourrait être un faux…

C'est tout à la fin de l'histoire que Mma Ramotswe nous explique ce que sont les larmes de la girafe, qui ont donné leur titre au roman. « Mma Ramotswe avait elle aussi un cadeau pour l'Américaine, un panier acheté en revenant de Bulawayo, sur une impulsion, à une femme assise au bord de la route à Francistown. La femme était très pauvre, et c'était pour l'aider que Mma Ramotswe, qui n'en avait aucun besoin, avait fait l'acquisition du panier. Celui-ci était fabriqué dans le style traditionnel du Botswana, avec un motif dans le tressage.
- Ces petites marques-là, ce sont des larmes, expliqua-t-elle. La girafe donne ses larmes aux femmes et celles-ci les incluent dans le panier.
L'Américaine accepta l'objet les deux mains tendues, conformément aux règles de politesse batswana.
- Vous êtes très gentille, Mma, dit-elle. Mais pourquoi la girafe donne-t-elle ses larmes ?
Mma Ramotswe haussa les épaules. Elle n'avait jamais réfléchi à la question.
- Je suppose que cela signifie que nous pouvons tous donner quelque chose, répondit-elle. Une girafe n'a que cela à offrir. Juste ses larmes.
Et finalement, Mma Ramotswe croit apercevoir une girafe : "l'animal baissait les yeux et, camouflé parmi les feuillages, inclinait lentement son étrange corps monté sur échasses. Mme Ramotswe distingua les joues de velours moite et les yeux liquides. Alors toute la beauté que possédait l'Afrique, toute la joie, tout l'amour s'imposèrent soudain à sa pensée."

En conclusion, le roman Les larmes de la girafe nous permet de retrouver l'amour du peuple africain et de sa culture, des paysages et des animaux du Botswana si bien décrits par Alexander McCall Smith.
Mma Ramotswe est une détective professionnelle,qui reconnaît qu'elle ne gagne pas beaucoup d'argent, mais qui pense qu'il « serait judicieux d'inclure, dans les bilans annuels, une nouvelle colonne intitulée Bonheur, en plus des rubriques traditionnelles des frais et des gains. Dans sa comptabilité personnelle, ce chiffre-là serait très élevé". Je pense que les lecteurs Des larmes de la girafe seront du même avis, et que la lecture du roman leur procurera le Bonheur dont parle Mma Ramotswe....

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Deuxième tome des enquêtes de Mma Ramotswe et je suis à nouveau conquise.

On retrouve avec plaisir les personnages du tome précédent : Mma Ramotswe bien sûr, mais aussi sa secrétaire, J.L.B Matekoni, le garagiste.... Et puis, le dépaysement est encore une fois garantie. L'ambiance du Botswana est la et nous fait voyager.

L'intrigue est bien la même si les deux enquêtes de ce tome, sont plus en retrait par rapport à la vie personnelle de nos héros. Mma Makutsi est promue au rang d'assistante-détective et se verra confiée une enquête d'adultère tandis que Mma Ramotswe, elle devrait rouvrir une enquête vielle de dix ans.

L'écriture de l'auteur ajoute la dernière petite touche, qui fait que ce roman est a nouveau un vrai coup de coeur pour moi. Je peux confirmer que j'adore cette saga.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Maintenant que Mma Ramotswe est fiancée au garagiste J. L. B. Maketoni, elle sait que sa vie va quelque peu changer. En attendant que les choses officielles se fassent, une nouvelle affaire lui tombe entre les mains : la disparition d'un Américain dix ans auparavant...

Déjà, le tome 1 m'avait franchement déplu pour de nombreux motifs et je ne le recommandais pas en fin de critique. Pourquoi alors avoir lu le tome 2 ? Une raison personnelle : ma mère l'avait acheté et n'a jamais eu l'occasion de le lire, donc je me suis fait un devoir de lire ces deux titres.
Sans ça, il est sûr et certain que je n'y aurais jamais touché.
Car ce n'est pas ma came. C'est certainement ça le problème.
Car après lecture, mon avis est encore plus cinglant que celui laissé sur le tome 1.
Déjà à l'époque du premier tome, je m'étais posé des questions sur la possible misogynie de l'auteur et sur la qualité restreinte de son récit.
Cette série a un succès monstre, déjà 23 tomes, des quantités de fans et de bonnes notes. Mais pour moi, un tel livre c'est du foutage de gueule non seulement pour qui ne rentre pas dans le public cible, mais pour aussi le public cible.
Les phrases et la narration sont d'une banalité rare, les dialogues d'une vacuité à tomber, la façon qu'a Precious de résoudre les affaires est complètement ridicule (son intuition... ah oui le monsieur sur la photo a l'air "evil", ça ne peut être que lui !), les stéréotypes nombreux (la disctinction homme-femme, les diplômes, les codes sociaux...), la misogynie flagrante (certes, les canons de beauté sont différents partout mais le déshabillage des yeux et les conclusions qui vont avec, ça va pas du tout), le jugement des autres constant (lui il ressemble à ça, alors il doit être comme ça ; et elle, elle a dit ça, alors elle ne peut être que ça), le déroulement des évènements assez déconcertant (allez hop, en deux minutes on accepte deux orphelins à la maison, et en deux minutes ta fiancée sans qui tu avais pris la décision accepte sans broncher !), etc etc...
La dernière fois, j'avais utilisé les mots "gentillet", "simpliste" et "superficiel" (rien que ça). Aujourd'hui, j'avoue que je manque de nuances.
Je n'arrive tout simplement pas à comprendre comment les autres lecteurs peuvent être charmés par tant de commodités accumulées dans un seul ouvrage. L'auteur a énormément de succès, les fans sont en pâmoison devant lui. Je me rappelle l'annonce de sa venue à Palo Alto (Californie) en 2016 : le lieu était bondé, les places s'étaient vendues en quatre secondes ; en passant devant, j'avais bien vu que le public avait une fâcheuse tendance à représenter une tranche particulière de la population. Mais qu'est-ce qui fait donc le succès de cette série ? Sa simplicité (à plusieurs niveaux) ? Sa naïveté ? Son récit basé en Afrique ? Ses personnages gentils ? Sa fraîcheur ? Ses intrigues pas trop tordues ou difficiles à suivre ? Mais quid de la qualité ? du mérite ?? Les lecteurs, et surtout lectrices, ont-ils conscience de ça ? McCall Smith les manipule-t-il ou est-il juste un auteur sans grand talent littéraire ???
Je ne sais plus quoi dire, à part que si l'auteur peut mettre de la bouffe sur la table grâce à ça, tant mieux pour lui ; et que si les gens lisent grâce à ça, tant mieux pour eux. Il vaut peut-être mieux s'arrêter sur du positif, quel qu'il soit.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Les larmes de la girafe

Ou l'on retrouve avec un grand plaisir Mma Ramotsve, la première dame détective du Botswana. La situation a évolué depuis le premier épisode de ses aventures. Son ami le garagiste l'a demandée en mariage. Sa secrétaire a fait preuve de jugeote dans plusieurs situations ce qui lui a valu la promotion au rang de détective assistante, et ainsi de mener sa première enquête en solo. Pour Mma Ramotsve, une enquête sérieuse et complexe se présente : un jeune étudiant américain a disparu il y a une dizaine d'années alors qu'il travaillait dans une ferme maraîchère expérimentale. Sa mère aimerait comprendre ce qui s'est passé. Si l'intuition aide notre détective à se faire une idée du scénario, c'est sa logique et son toupet qui la conduisent à interroger le suspect, quitte à utiliser le bluff et le chantage pur arriver à ses fins.

Le fiancé n'est pas en reste pour pimenter le récit. Il est grugé par une employée peu recommandable, prête à compromettre la détective indésirable. Il se voit confier, sans pouvoir refuser, deux enfants orphelins, et sans pouvoir non plus avertir sa future épouse....

La personnalité de Mma Ramotsve est très fidèle à l'image qu'elle incarnait dans le premier épisode : une grande probité, une conduite exemplaire et exempte de tout appât du gain, et un sens particulier de l'équité, la fin justifiant les moyens, le but ultime étant de contenter ses clients. La sagesse africaine imprègne le fil des pages et guide nos protagonistes. Tout incite à poursuivre plus loin la lecture de cette série (12 épisodes au total)
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Il y a des gens qui ont du mal à donner, déclara-t-elle. Il paraît que cela dépend de la façon dont leur mère les a élevés. J'ai lu beaucoup de choses à ce sujet dans un livre. C'est un docteur qui s'appelle Mr. Freud et qui est très célèbre. Il a écrit beaucoup de livres sur les gens de ce genre.
- Il est de Johannesburg ? demanda Mr. J.L.B. Matekoni.
- Je ne crois pas, non, répondit Mma Potokwane. Le livre vient de Londres. Mais, il est passionnant. Il explique que tous les garçons sont amoureux de leur mère.
- Ça, c'est naturel, fit remarquer Mr. J.L.B. Matekoni. Bien sûr que les garçons aiment leur mère ! Comment pourrait-il en être autrement ?
Mma Potokwane haussa les épaules.
- Je suis d'accord avec toi. Si un garçon aime sa mère, je ne vois pas le problème.
- Mais alors pourquoi ce Mr. Freud se fait-il du souci ? poursuivit Mr. J.L.B. Matekoni. Il devrait plutôt se préoccuper des garçons qui n'aiment pas leur mère !
Mma Potokwane resta un instant pensive.
- C'est vrai. Pourtant, il semblait vraiment très ennuyé par ces garçons-là et je crois qu'il faisait tout pour qu'ils changent.
- C'est ridicule, affirma Mr. J.L.B. Matekoni. Ce monsieur devrait employer son temps de meilleur façon.
- C'est sûr, acquiesça Mma Potokwane. En tout cas, que ce Mr. Freud le veuille ou non, les garçons continueront d'aimer leur mère et c'est très bien comme ça.
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- Ça, c'est la partie que je ne vais pas aimer, dit Mma Makutsi. Tout le reste, je m'en fiche, mais raconter à ce pauvre monsieur que sa femme se comporte mal ne vas pas etre facile.
Mma Ramotswe se fit rassurante.
- Ne vous inquiétez pas. Chaque fois que, nous autres détectives, nous expliquons ce genre de chose à un client, nous nous apercevons qu'il le sait deja. En fait, nous ne faisons que lui apporter la preuve qu'il recherche ; lui, il sait deja tout. Nous ne lui apprenons rien de neuf.
- Quand même, soupira Mma Makutsi. Le pauvre. Le pauvre...
- Peut-être, ajouta Mma Ramotswe. Mais n'oubliez pas qu'au Botswana, pour chaque femme infidèle, il y a cinq cent cinquante maris qui trompent leur épouse.
Mma Makutsi émit un sifflement.
- C'est époustouflant ! fit-elle. Où avez-vous lu ça ?
- Nulle part, répondit Mma Ramotswe avec un petit rire. C'est moi qui ai inventé ce chiffre. Mais ce n'est pas pour ça qu'il est faux.
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Pour Mma Ramotswe, il y avait Dieu, Modimo, qui vivait dans le ciel, plus ou moins directement au-dessus de l'Afrique. Dieu se montrait compréhensif a l'extreme, en particulier vis-a-vis de gens comme elle, mais ne pas respecter ses règles, comme nombre d'individus qui n'en avaient cure, c’était s'exposer a des sanctions. En revanche, les gens de bien, comme Obed Ramotswe, le père de Mma Ramotswe, étaient indubitablement les bienvenus aux cotés de Dieu après leur mort. Le destin des autres n’était pas très clair : ils étaient envoyés dans un lieu abominable - qui devait ressembler un peu au Nigeria, estimait-elle - mais il leur suffisait de reconnaître leurs mauvaises actions pour être pardonnés.
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- Cela fait des années que je travaille pour ce monsieur, siffla-t-elle. Sept jours sur sept, je travaille, je travaille, je travaille. Je lui fais des bons plats et je nettoie le sol de sa maison. Je m'occupe très bien de lui.
- Ce n'est pas mon avis, Mma, rétorqua Mma Ramotswe avec calme. Si vous le nourrissez aussi bien que vous le dites, pourquoi est-il si maigre ? Quand on prend soin d'un homme, il engraisse. C'est comme avec le bétail. Tout le monde sait cela.
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- Je vois, dit Mma Ramotswe, souriant toujours. C'est du très bon travail de détective.
Mme Makutsi rougit sous le compliment. Du travail de détective. Elle avait effectué un travail de détective, alors qu'elle n'était que secrétaire.
- Je suis contente que vous soyez satisfaite de mon travail dit-elle au bout d'un moment. Cela m'a toujours tentée de devenir détective. Je suis heureuse d'être secrétaire, mais ce n'est pas la même chose que d'être détective.
Mme Ramotswe fronça les sourcils.
- Cela vous a toujours tentée ?
- Toujours. J'y pense chaque jour.
Mme Ramotswe réfléchit. Sa secrétaire était une employée de qualité, et elle ne manquait pas d'intelligence. Si cela représentait tant pour elle, pourquoi ne pas lui accorder une promotion ? Elle pourrait lui être d'une aide précieuse dans les enquêtes, ce qui semblait une façon plus intéressante de passer le temps que de rester assise derrière un bureau à attendre que le téléphone sonne. On pourrait acheter un répondeur pour traiter les appels pendant ses absences. Pourquoi ne pas lui donner cette chance et la rendre heureuse ?
- Vous allez devenir ce que vous désirez, déclara Mma Ramotswe. Vous serez promue assistante-détective. A partir de demain.
Mma Makutsi se leva d'un bond. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais l'émotion l'empêcha d'émettre le moindre son. Elle se rassit.
- Je suis contente que cela vous fasse plaisir, reprit Mma Ramotswe. Vous venez de briser le plafond de verre qui empêche les secrétaires de révéler tout leur potentiel.
Mma Makutsi leva les yeux, comme pour chercher les vestiges de cette paroi de verre. Elle ne trouva que le plafond habituel, maculé de traces de mouches et gondolé par la chaleur. Le plafond de la chapelle Sixtine, pourtant, ne lui eût pas paru plus glorieux en cet instant, plus chargé d'espoir et de joie.
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