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EAN : 9782749141428
192 pages
Le Cherche midi (11/11/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Un grand nombre d'écrivains et de poètes ont été confrontés à la Première Guerre mondiale. Leur oeuvre en fait écho. Certains y ont laissé leur vie : Charles Peguy, Alain-Fournier ; d'autres, une part physique d'eux-mêmes : Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire.
La poésie prit part au renforcement moral des millions de Français engagés dans les combats. Elle eut un rôle mobilisateur, venant même d'auteurs reconnus qui s'exprimaient depuis le confort de lieux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jacques Béal a choisi des textes forts pour cette anthologie consacrée aux poètes de la Grande Guerre.
Des poètes connus et inconnus ont réussi avec concision à rendre la vie dans les tranchées palpable. Cela passe par les sens : l'ouïe (les obus qui tombent, les tirs de fusil, les râles des agonisants), la vue (la mort en face), le toucher (la boue, la pluie qui s'infiltre partout, les poux, les blessures du corps mais aussi de l'âme), l'odorat (les odeurs de poudre et de corps calcinés), le goût (la nourriture, l'absence des femmes).
Certains de ces poètes sont morts durant cette effroyable guerre, cette première guerre mondiale.
C'est émouvant de lire ces textes. On y trouve le désespoir mais aussi la colère contre ces "messieurs les gros" qui les envoient au front comme de la chair à canon. Il y a aussi la solidarité entre soldat. La foi n'y est pas si éloignée non plus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
LA TRANCHÉE de Gaston Chantrieux (1887-1918)

Comme L'auguste Paix de son glaive qui crée
Ouvre, en chantant, les flancs de la terre sacrée
Sous les corbeaux aux noirs essaims,
La Guerre de nos jours fait un labour immense
Et trace des sillons que la mort ensemence
Avec la chair des fantassins.

Dans la craie éclatante ou dans l'argile fauve,
Profond comme un tombeau, large comme une alcôve,
Le sillon s'étend sous le pic ;
Au travers de la plaine, au versant des collines,
Il cherche l'ombre avec des adresses félines
En serpentant comme l'aspic.

Il n'entend pas la voix de l'alouette grise,
Âme des glèbes dont l'azur tendre se grise,
Mais le long hurrah des guerriers ;
La grenade, son fruit de feu, soudain éclate,
Et la lutte, versant sa rosée écarlate,
Y fait foisonner les lauriers.

Regardez-le former ses lignes parallèles,
S'évaser en blockhaus, menaçantes tourelles,
S'échapper en cheminements,
Et sur le fond, dressant d'invincibles barrières,
Devenir un fortin avec ses meurtirères
Où guettent des canons fumants.

C'est le rempart nouveau de nos fils, la tranchée.
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