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EAN : 9782370560650
432 pages
Super 8 éditions (01/08/2016)
3.25/5   28 notes
Résumé :
Photographe punk expérimentale, adepte made in NYC des ambiances morbides et de la déglingue radicale, Cass Neary a connu son quart d’heure de gloire warholien. Ce qui n’était pas prévu, c’est qu’elle y survive. Vingt ans plus tard, c’est une quadragénaire has been ayant gardé de sa folle jeunesse, outre un penchant prononcé pour les paradis artificiels, une profonde et incurable nostalgie.

Aussi, quand son vieil ami Phil lui propose d’aller interview... >Voir plus
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Avant toute chose je remercie chaleureusement Babélio et les éditions Super 8 pour cet envoi dans le cadre de la dernière opération masse critique. Ce fut une belle mais étrange découverte.
Ce roman m'a vraiment déconcerté. Il est à la fois glauque, malsain et étrangement hypnotique.

Cass Neary est une femme antipathique, elle approche la cinquantaine mais se comporte comme si elle en avait la moitié, elle boit du matin au soir et carbure à l'alcool fort, elle avale tout ce qu'elle trouve en terme de drogues ou médicaments, elle n'a aucun respect pour la vie privée des autres, elle fouille chez les gens dès qu'ils ont le dos tourné, elle n'hésite pas à voler des objets, elle prend des photos de ce qu'elle n'est pas censée voir, bref, cette femme n'est pas quelqu'un qu'on a envie de connaître et pourtant, j'ai dévoré ce livre, comme si une force me poussait à tourner une page après l'autre malgré le malaise ressenti tout du long.
Cass Neary a connu une certaine forme de célébrité quand elle avait à peine 20 ans, elle était connue dans le milieu punk pour ses photos dérangeantes de personnes ivres, droguées, voire mortes.
Mais depuis, elle n'a fait que survivre à tout ça, un peu par hasard, mais sans réussir à faire grand chose de sa vie. Et soudain, un ami lui propose de se rendre sur une île du Maine pour interviewer une femme âgée, qui fut, elle aussi, une photographe très célèbre en son temps et qui a appartenu à une communauté d'artistes.

Nous allons donc l'accompagner sur cette île froide, humide, venteuse, sur laquelle des animaux et des personnes disparaissent, sur laquelle également les habitants sont franchement hostiles envers les étrangers.
Cass n'est pas quelqu'un qu'on a envie d'aimer et heureusement car cela m'a permis de quitter ce roman sans trop de difficulté surtout que Cass ne s'y montre pas sous son meilleur jour dans cette histoire.
Ce roman est très particulier, on ne sait pas trop si on s'embarque pour un récit qui parle de photographie et de l'art en général, si on pénètre dans un roman qui flirte avec le fantastique ou si on va plonger dans un roman policier ou une histoire mystérieuse aux relents putrides.

Je me suis laissée complètement happée par cette histoire, par cette ambiance glacée dans tous les sens du terme, par ces personnages atypiques, par l'univers et la perception des photographes et par le côté très dérangeant de Cass.
J'ai également aimé la couverture, le style de l'auteur, simple mais diablement efficace, et j'ai finalement beaucoup aimé être entraînée dans un univers que je ne connaissais pas, celui du monde punk et de la photographie morbide, malgré la sensation désagréable d'être dans un endroit sacrément inhospitalier, entourée de gens franchement malsains mais géniaux à leur façon, tout au long de la lecture.
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Ne vous créez pas une image déformée de ce roman en tirant des conclusions hâtives en lien avec son titre, sa couverture et son éditeur. Ne vous attendez pas à un roman fantastique, vous en seriez pour vos frais. Précision liminaire utile, à mon sens.

Ça n'enlève rien au caractère étrange de cette histoire et à son climat qui l'est tout autant. Encore un livre inclassable comme savent si bien nous le proposer les éditions Super 8.

Images fantômes baigne dans une atmosphère pesante, au sein des contrées reculées du Maine au mois de novembre ; une époque de l'année où les riches ont quitté leurs somptueuses demeures, et où il ne reste que les autochtones et les insulaires des petites îles alentours.

Une histoire tout en ambiance, racontée à travers les yeux (et les névroses) d'une photographe transgressive qui à connu son quart d'heure de gloire il y a longtemps, avant de replonger dans le marasme. Un malaise chronique soigné à coups d'alcool et de diverses autres substances.

Le roman s'est vraiment construit autour de cette ambiance et de ce personnage gothique. Un personnage, surnommé Cass, qui ne peut laisser insensible, même lorsqu'il réagit de manière « inopportune ». Cass la féroce, Cass l'enragée. Cass qui est cassée au fond d'elle. Intéressant portrait de femme, instantanés de vie.

Le roman vaut vraiment pour ces ingrédients-là, l'intrigue en elle-même passant presque au second plan. Une histoire de disparitions, assez loin des clichés du genre. Une vision de la situation déformée par le prisme d'un personnage névrosé.

Un intéressant angle d'attaque que de parler de photographie (parfois de manière assez technique d'ailleurs) pour raconter ce récit oppressant. Avec une écriture à la première personne, comme un oeil qui tourne autour des scènes du livre.

A défaut d'une histoire marquante, l'écriture et l'atmosphère font que ce roman se lit avec une belle curiosité.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Voilà une lecture qui me laisse un goût amer!! Je me suis ennuyée sur plus de la moitié du livre ! Autant dire que ça été dur dur de ne pas laisser tomber !

Si on est mordu de photo il y a des références à foison et c'est vraiment bien en terme de culture photographique, par contre en terme d'intrigue ça laisse à désirer, limite chiant ! Désolée d'être si radicale, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Rien ne se passe avant le dernier 1/4 du livre !

Pour les fans de photo, on entre dans l'esprit du photographe, avec des aspects techniques des prises, des appareils et l'évolution entre l'argentique et le numérique (l'héroïne est réfractaire au numérique et développe elle-même ses photos). « L'oeil » du photographe est bien expliqué et j'ai trouvé cela intéressant.

L'ambiance du livre est très bien posée. L'auteur, a pour cela bien du talent, car on s'imagine assez bien la beauté des paysages du Maine, l'humidité, le froid et l'hostilité de la nature, mais des gens surtout ! Elle a du talent pour nous donner froid et surtout l'envie de mettre une bonne veste bien chaude.

L'incursion dans le Maine est somme toute assez proche du regard que Stephen King a pu transmettre dans ses livres.

L'héroïne, Photographe punk, droguée, a eu son heure de gloire en immortalisant des cadavres ou des personnes en train de mourir. Vingt ans plus tard, elle n'a pas grandi et reste égale à elle-même, elle se comporte comme une ado de 40 ans, carbure aux médocs et au Jack Daniels. Antipathique, cleptomane et sans gêne, bref un comportement d'ado coincé dans un corps d'adulte. Fouineuse à souhait, une écorchée vive dont le portrait n'est pas sympathique mais qui le devient vers la fin. Elle est glauque, morbide et malsaine. L'auteur a bien réussi à dépeindre son personnage principal.

Les autres personnages sont parfois bienveillants mais surtout plein d'animosité pour la plupart ! On les sens frustrés, coincés dans cette région qui n'a rien à leur offrir que du lugubre…

Une atmosphère assez dérangeante se dégage, appuyée par ce rythme d'une lenteur soporifique, qui ne décolle légèrement qu'au dernier 1/4 du livre alors que l'auteur avait un fil conducteur intéressant avec les disparitions inquiétantes d'ado, l'enquête finalement occupe très peu de place.

Images fantômes aurait pu être un roman totalement atypique grâce à la culture photographique évoquée, des paysages bien campés, une atmosphère glauque et lugubre, mais qui est un flop total avec une intrigue manquant totalement de rythme et ne décollant que légèrement au dernier quart du livre.

Un livre qui peut certainement plaire, pour ma part je me suis vraiment ennuyée. le premier tome d'une trilogie que je n'ai du coup pas envie de poursuivre mais qui peut se lire comme un One-Shot.
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Cass Neary est une jeune photographe punk qui n'aime rien d'autre que la déglingue et les ambiances morbides qu'elle tente de mettre en scène dans ses photos. du moins, elle essayait car cela fait bien longtemps qu'elle n'a rien produit. Ayant eu son heure de gloire dans le New York City de la fin des années 70, elle ne fait que vivoter depuis entre un boulot alimentaire et une consommation pour le moins importante de drogues et d'alcool. Alors, quand son vieil ami Phil Cohen lui propose d'aller interviewer une photographe culte des années 60, la jeune femme n'hésite qu'un temps. Surtout qu'Aphrodite Kamestos a demandé à voir la jeune femme personnellement. Seulement, la vieille dame vit à moitié recluse dans une île du Maine et, au mois de novembre, l'ambiance y est assez glaciale. L'accueil que réservera Kamestos à Cass ne le sera pas moins...

Images fantômes est un roman que j'ai reçu grâce à l'opération Masse Critique. Merci donc à Babelio et aux éditions Super 8 !

Elizabeth Hand est une auteure que je découvre ici, même si j'ai déjà entendu beaucoup de bien de son L'Ensorceleuse (Mortal Love, 2004), sorti par chez nous en 2007. Habituée aux adaptations d'univers (saga Star Wars) ou aux novellisations (L'armée des 12 singes, X-Files - le film), elle nous propose ici un roman indépendant qui ne relève pas vraiment de la SFFF. Il s'agit même du premier livre d'une trilogie commencée en 2007 (pour la version originale) et close seulement cette année. Les éditions Super 8 nous offre donc une traduction (signée Brigitte Mariot) dont la sortie officielle est prévue pour le 25 août 2016. Il faut espérer qu'ils publient les deux romans qui suivent.

Je préfère prévenir tout de suite le lecteur de cette modeste chronique, s'il espère un roman de SF ou de Fantasy, il risque d'être déçu. Si on cherche (vraiment) bien, on peut trouver un élément ou deux relevant du fantastique, dans le sens le plus large du terme. Il n'empêche, ce livre est bon et il serait dommage de passer à côté. Mais n'anticipons pas trop.

Le personnage principal est magnifiquement bien campé. Rédigé à la première personne du singulier, ce roman ne nous cache rien de la personnalité complexe de Cassidy Neary. de son enfance pas toujours très heureuse (elle a perdu sa mère très tôt) à sa vie de jeune adulte passée à photographier des cadavres et à ingurgiter des substances plus ou moins licites, les premières pages nous cadre une anti-héroïne (sans mauvais jeu de mots) totalement nihiliste et qui, forcément, a du mal à se créer du lien social. Si les soixante premières pages sont vraiment focalisées sur ce petit bout de femme que la vie n'épargne pas, les 350 suivantes nous la montrent en lutteuse, à la limite de la redresseuse (je sais, ce mot n'existe pas) de torts. Malgré ses failles et ses faiblesses qui font d'elle un être humain à part entière (plus qu'un simple personnage de roman, je veux dire), Cass Neary est vraiment le point fort de ce roman.

N'étant pas un lecteur assidu de romans noirs, je ne saurais dire si l'intrigue de ce Images fantômes est convenue ou non. Je l'ai tout de même trouvée un peu confuse parfois, parce qu'en voulant donner des indices au lecteur, ou lui tendre aussi des pièges, Elizabeth Hand s'emmêle un peu les pinceaux. Rien de rédhibitoire bien sûr, mais on se perd tout de même un peu entre le passé et le présent. Et si le lecteur a une vision parfaite du personnage principal, ainsi que de deux ou trois autres protagonistes, j'ai trouvé que tout n'était pas clair. En fait, c'est comme sur une photo, où les personnes qui se trouvent devant sont bien nettes, et celles placées à l'arrière, beaucoup plus floues.

En conclusion, si vous vous intéressez à la photographie et à la musique punk new-yorkaise des années 70-80, ce livre est fait pour vous. Surtout si vous aimez les personnages féminins qui ne s'en laissent pas compter. C'est glauque à souhait et une chose est sûre : il ne fait vraiment pas chaud dans le Maine au mois de novembre !
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Voici un roman atypique comme aime en publier Super8 et ils ont bien raison, car la découverte et la surprise font parties des plaisirs de la lecture.

Cassandra Neary n'est pas un modèle de droiture , elle picole, elle aime ce qui est glauque et morbide, en bref, une femme bien étrange.

Après avoir connu une petite gloire en tant que photographe, elle papillonne d'un job à l'autre sans grand succès. Vous avez compris qu'elle n'est pas une héroïne telle que l'on peut en admirer dans certains romans…Si vous aimez le domaine de la photo, vous y trouverez des références à cette passion, explications que fournit l'auteure à travers son personnage.

Quelques scènes de l'histoire semblent incomplètes ou attendent une future explication, ce qui fait que le lecteur se sent comme dans un état second, un trip de shooté...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Ce sont des trucs de malade, Cass", me dit-il, quand j'allai les récupérer. Il me tendit l'enveloppe kraft contenant la planche-contact et les tirages, en évitant de croiser mon regard. "T'es vraiment barrée."
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Je ne regardais jamais les gens dans les yeux. Et n'aimais pas non plus qu'on me regarde. Cela m'indisposait et me rappelait ce grand œil flottant au-dessus du pré désert.
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Je la cataloguai comme une mondaine venue s'encanailler chez les barbares.
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