Découvrez les meilleures listes de livres

« La structure verbale de la poésie de Shakespeare est la plus grande que le monde ait jamais connue, et elle est immensément supérieure à la structure de ses pièces. Avec Shakespeare, l'important est la métaphore, pas la pièce. »

« On a dit de "Don Quichotte" que c'était le plus grand roman jamais écrit. Cela, bien sûr, est absurde. En réalité, ce n'est pas même l'un des plus grands romans de la littérature mondiale, mais son héros, dont la personnalité est un coup de génie de la part de Cervantès, se profile si merveilleusement à l'horizon de la littérature [...] que le livre demeure, et demeurera. »

« Le chef d'oeuvre de Miss Austen n'a pas la flamboyante présence d'autres chefs-d'oeuvre [...]. "Mansfield Park", par contre, est tout à la fois l'ouvrage d'une dame et le divertissement d'un enfant. Mais de ce panier à ouvrages sort un exquis travail au petit point, et il y a chez cet enfant quelque chose de merveilleusement génial. »

« Une des oeuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que "Hamlet" ou "Moby Dick". [...] Je le chéris, bien sûr, il est le plus grand poète russe, il n'y a aucun doute à ce sujet. »

« Je ne sais vraiment pas ce que j'admire le plus lorsque je considère le remarquable jaillissement d'éloquence qui met un terme à la première partie : la magie de sa poésie - ou une magie d'une toute autre sorte. »

"La grande littérature, elle, frise l'irrationnel. "Le manteau" de Gogol est un cauchemar grotesque et lugubre, perforant de trous noirs le dessin imprécis de la vie. [...] C'est au lecteur à l'esprit créatif seulement que s'adresse cette histoire. [...] Lorsque, comme dans son immortel "Manteau", il se laissait vraiment aller et trottinait joyeusement sur le bord de son abîme personnel, [Gogol] devenait le plus grand artiste que la Russie ait jamais produit."

« Il n'y a rien à faire lorsqu'on lit "Bleak House", sinon se détendre et laisser faire la moelle épinière. Bien que nous lisions avec notre esprit, le siège du plaisir artistique se situe entre les deux omoplates. [...] Dickens est un bon moraliste, un bon conteur et un superbe enchanteur. »

« Sur le plan du style, c'est de la prose faisant ce que la poésie est censée faire. [...] C'est à nouveau un chef-d'oeuvre, à nouveau un conte de fées. »

« "Pères et fils" est à la fois le meilleur roman de Tourguéniev et l'un des plus brillants du XIXe siècle. »

« Comme la plupart des enfants anglais (je fus un enfant anglais), j'ai toujours adoré Carroll. [...] Si on le lit avec beaucoup d'attention, on constate qu'il superpose, par le procédé de la juxtaposition humoristique, la présence d'un monde bien concret et assez sentimental derrière le rêve et accolé à celui-ci. »

« Tolstoï est le plus grand des romanciers et nouvellistes russes. En écartant Pouchkine et Lermontov, ses précurseurs, on pourrait distribuer les prix de la façon suivante : premier, Tolstoï ; deuxième, Gogol ; troisième, Tchekhov ; quatrième, Tourguéniev. » Pour Nabokov, "Anna Karénine" est « le comble de la perfection créative » et « l'une des plus belles histoires d'amour de toute la littérature. »

« A mes yeux, "Anna Karénine" est le chef d'oeuvre suprême de la littérature du dix-neuvième siècle ; il est suivi de très près par "La mort d'Ivan Illitch". [...] Cette nouvelle est l'oeuvre la plus artistique, la plus parfaite, la plus raffinée de Tolstoï. »

« Il y a dans ce livre une merveilleuse saveur de vin vieux [...]. Ce n'est pas seulement une bonne histoire de croquemitaine, comme se l'est exclamé Stevenson au sortir d'un rêve dans lequel il l'avait visualisé [...] ; c'est aussi, et c'est là le plus important, une "fable qui tient davantage de la poésie que de la prose ordinaire", et par conséquent une oeuvre d'art du même ordre que, par exemple, "Madame Bovary" ou "Les âmes mortes". »

« Parmi les auteurs que j'admire profondément, il y a H. G. Wells, plus particulièrement ses récits romanesques : "La Machine à remonter le temps" (sic), "L'Homme invisible", "Le Pays des aveugles", "La Guerre des mondes", et la fantaisie lunaire, "Le Premier homme sur la Lune". »

« Le génie de Tchekhov se révèle à travers l'équilibre naturel parfait de la pièce, l'association de petits détails qui, pour être curieux, n'en sont pas moins de fidèles reflets de la vie. »

« Je recommande vivement de lire aussi souvent que possible les livres de Tchekhov (même dans les traductions qu'ils ont subies) et de rêver au fil de leurs pages, car c'est pour cela qu'ils ont été écrits. »

« "Pétersbourg" est une superbe fantaisie. [...] Il existe une certaine ressemblance, dans la manière, entre "Pétersbourg" et certains passages d'"Ulysse". »

« Proust est un prisme. [...] Il y a là une variation focale qui produit un effet d'arc-en-ciel ; c'est à travers cette boule de cristal si particulière à Proust qu'il faut lire son livre. [...] A l'intérieur du roman, le narrateur Marcel songe, dans le dernier volume, au roman idéal qu'il va écrire. L'oeuvre de Proust n'est qu'une copie de ce roman idéal - mais quelle copie ! »

« Les poèmes lyriques d'Alexandr Blok (1880-1921) sont [de] nobles fleurons, parfois difficiles à comprendre même pour le lecteur russe intelligent et irrémédiablement dénaturées dans les traductions. »

« Si quelqu'un voit d'emblée dans "La Métamorphose" de Kafka quelque chose de plus qu'une simple fantaisie entomologique, alors je le félicite d'avoir rejoint les rangs des bons et grands lecteurs. »

« J'adore ce livre, mais c'est plutôt la lucidité et la précision de la prose qui m'enchantent. »

« [...] l'amertume, la colère, les anges, l'éclats des voyelles adjacentes - tout était authentique, unique, et tout à fait étranger aux états d'âme du jour qui embrumaient les vers de tant de ceux qui étaient plus ou moins ses disciples. [...] Ce poète, le plus grand poète russe de notre temps, descendant littéraire de Pouchkine, dans la lignée de Tioutchev, restera la fierté de la poésie russe aussi longtemps que cet art vivra dans notre mémoire. »

« Un chef d'oeuvre palpitant [qui] en fait une des plus merveilleuses histoires de la littérature française. »

« Il y a une scène extraordinaire où il rampe à travers la forêt, en se traînant, en accrochant la poignée de sa canne, de sa béquille, à la végétation devant lui pour se tirer en avant, vêtu de trois manteaux et de journaux en guise de doublure. [...] C'est ce côté flasque qui est si intéressant dans l'oeuvre de Beckett. »

Sur "The Country Husband" : « Ce récit est en réalité un roman en miniature, magnifiquement dessiné, et cette impression qu'il s'y passe un peu trop de choses est totalement compensée par la cohérence très heureuse de ses entrelacs thématiques. »