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EAN : 9782330148645
240 pages
Actes Sud (03/03/2021)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Sept, nous sommes sept enfants. Comme dans certains contes, dans certaines chansons, certains jeux populaires. Un petit peuple avec ses propres codes. Chacun à sa place, comme les vaches à l'étable, comme les poules sur leurs perchoirs, comme autrefois les chevaux à 1'écurie. Qui des trois soeurs et des quatre frères restera dans ce toujours, qui en sera éjecté, qui choisira de le quitter, qui aura le privilège du choix ? Il y a des dilemmes, j'ai entendu ou lu cela... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une de ces pépites de lecture…difficile à résumer … tant l'horizon qu'il ouvre est bien plus grand que nous !...

"Le rêve, un feu de paille. On peut mourir d'avoir trop rêvé. On peut mourir aussi de ne pas savoir rêver".
(p. 165)

Un texte bouleversant lu d'une traite… une « autofiction »….qui « prend aux tripes » et au coeur !

La narratrice, écrivaine, faisant des ateliers d'écriture-thérapies individuels , pour gagner sa vie, nous raconte ses souvenirs, les paysages, les lieux de son enfance , sa famille d'agriculteurs, la mort du Père, ses obsèques, son testament qui surprend… les retrouvailles de la fratrie…

La narratrice s'attendait à être la déshéritée… finalement , elle est « absoute » et le « rejeté inattendu « est son frère préféré, Sylvain… L'aîné, Marc, qui ne peut, à cause des dernières volontés paternelles, réclamer à ses frères et soeurs « son salaire différé », ayant obtenu la ferme et les terres de son père à un prix totalement dérisoire , décide malgré tout d'attenter un procès à la fratrie; le Patriarche aura essayé au moins, de façon posthume, d'éviter à ses autres enfants de devoir payer rétroactivement les heures de l'aîné sur l'exploitation familiale. L'Aîné, déjà largement favorisé au détriment de la fratrie, refuse, conteste les dernières volontés paternelles… Et c'est la guerre déclaré aux frères et soeurs… sauf la narratrice qui se refuse à rentrer dans des années de procédure… S'ensuivra une rupture avec Sylvain, le frère préféré… n'arrivant pas à comprendre sa soeur et son refus de rentrer dans la bagarre !!!

« Sylvain, l'homme aux grandes mains calleuses qui a soif de justice et parle franc, est l'oiseau jeté hors du nid. le déshérité, c'est lui. (...)
C'est parfois cynique, un testament, ça peut s'amuser à casser des oeufs dans le nid originel ou, tout simplement, expulser du nid un oeuf particulier, coquille brisée, contenu répandu à terre, comprenne qui pourra. (p. 67)”

Ce récit fait se croiser de multiples sujets : l'âpre vie des agriculteurs, le peu de reconnaissance que les gouvernements manifestent envers ceux qui nourrissent leurs congénères… La première guerre, cette terre ardennaise, si remplie de cette satanée « boucherie »…ayant laissé bien des blessures dans les histoires des familles, l'âpreté de la Terre cultivée durant des générations et les bagarres trop fréquentes dans les successions familiales…
Sans omettre les profiteurs de tous bords , dont ces fabricants de pesticides… cette société de l'argent asservissant de tout , les humains, en premier , et une mention spéciale pour « nos agriculteurs » à qui on fait la vie particulièrement dure..!

La plume de Gisèle Bienne est unique pour décrire les paysages de son enfance , cette plaine champenoise…Une forme fluide, infiniment poétique…Un attachement viscéral aux terres et aux images de l'enfance…dans cette fratrie complexe de sept enfants. Sept personnalités, avec les rivalités, les non-dits, les malentendus, les incompréhensions comme dans toute famille… toutefois la dureté du « travail de la Terre » a le don de TOUT exacerber : sentiments, différences vécues comme des déclarations de guerre …

« Je marche dans le champ moissonné. J'ai au coeur une grande peine, de la joie aussi. Mon amie d'enfance avait parlé de joie à mon sujet. Joie et peine, c'est ainsi, joie et peine sont souvent indissociables. Je marche dans la steppe de ces blancs pays sous un ciel uniformément bleu. (...) La bataille des champs. Je suis en voyage. C'est le voyage au bout des champs de blé. Les champs sont les pages d'un livre à écrire, livre d'histoire, de peinture. « (p. 147)

Sylvain, l'Homme-frère… »l'oiseau jeté « de l'héritage… et subissant la maladie… sûrement induite par les produits toxiques utilisés pendant des temps et des temps, durant sa vie d'« ouvrier agricole »… Sylvain, le frère préféré, le frère d'élection… ayant subi plusieurs injustices jusqu'à un décès profondément inacceptable…On sent l'amour immense de l'auteur pour son petit frère adoré, admiré…On ne peut s'empêcher de finir ce très beau texte, la gorge complètement serrée !

« J'ai souvent eu peur pour Sylvain, grand perfectionniste et merveilleux joueur. Je voudrais que dans son appétit d'ogresse la plaine oublie de nous dévorer et que le rouleau compresseur des procès n'écrase pas nos passés, n'altère pas nos mémoires. » (p. 151)


**** je vais poursuivre avec le texte-récit précédent, de Gisèle Bienne, "La Malchimie" [Actes Sud], en attente depuis un trop long moment, où l'existence de ce frère préféré est narré avec les lourdes difficultés des "travailleurs de la Terre"; cette terre à laquelle il a consacré ses forces...et sa passion de la nature, de la terre...


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Il y a toujours un égarement qui s'opère lorsque je prends en main un roman de Gisèle Bienne, L'homme-frère n'a pas échappé à cette règle, j'ai même posé ce livre pour échapper à cette fuite, me laissant guidé par l'évasion du passé. Gisèle Bienne a cette magie prosaïque de me faire voyager dans cette plaine stoïque au temps, une intemporalité qui me berce depuis ma tendre enfance. Nous sommes tous prisonnier à une enfance, elle nous poursuit, nous caresse, nous enveloppe, nous guide, nous marque au fer rouge de son empreinte, comme pour notre auteure, Marie-salope sera son premier roman, où s'échappera les premières effluves de cette enfance, un pavé dans la marre qui éclabousse certaines âmes, comme ceux cachés derrière leur vitres à épier, d'autres sans gêne, crachant leur venin lors d'un enterrement et certains proches ne l'acceptant pas. L'écriture reflète l'âme, comme celle de Gisèle Bienne avec La Brulure, une continuité de son oeuvre sur les fantômes du passé, La malchimie, un livre bouleversant sur son frère, complète cette composition que j'ai eu le plaisir de lire. Mais Gisèle Bienne ouvre les portes de son univers à d'autres histoires, comme ces livres pour la jeunesse, il y a des petites touches autobiographiques comme Les champions, écho à son jeune frère, mais d'autres comme La Chasse à l'enfant que j'ai lu, il me reste encore beaucoup à découvrir de cette auteure, ce lien m'ouvrant des portes d'un passé qui ne m'appartient pas.
Cette sensibilité innée pour la nature, les paysages et les lieux exhalent le roman L'homme-frère, c'est une pièce de plus dans le puzzle de la vie de Gisèle Bienne à travers cet écrit. La plaine est l'héroïne malgré elle de cette trame où la craie de son empreinte blanche et poussiéreuse enveloppe la destinée de cette famille, perdue dans la plaine, « au milieu de nulle part », « un point dans la diagonale du vide ». Ce paysage plat de la Champagne sera le lyrisme romanesque de ce livre, jonché ci et là de références littéraires chères à notre romancière. Les paysages de l'enfance de la narratrice fleurissent tout au long du roman, comme ce jardin qu'elle façonne de ces mains, elle se sent guidée par les morts, son frère l'aide, d'ailleurs l'un et l'autre, ne peuvent pas ne pas s'aider, elle oeuvre ce jardin comme une histoire qu'elle écrit sur le sable, ou un dessin à même le sol. Cette jeune fille aime la terre, celle que son père lui narre, ces paysages et ces transformations aussi, elle n'a pas peur de se salir, ce qui donnera le titre de son premier roman, Marie-salope. Cette plaine, déjà dans le ventre de sa mère, sera « le grand large », comme « second ventre extensible », Gisèle Bienne semble appartenir à cette plaine depuis toujours, même à travers ces ancêtres qui peuplent son âme comme une évidence. J'admire cette façon de ressentir les émotions que nous aspire ce paysage si plat que Brel chanta avec virtuosité, Gisèle Bienne le citera, elle a cette beauté lyrique de nous décrire ces émotions face à cette étendue, comme cet orage , un jour d'été, au mois de Juillet, déchirant le ciel, couchant les blés, devenant dans les mots de cette jeune fille un « Moment historique », gravant à jamais cet instant dans la mémoire du frère et de le soeur, ce couple inséparable, car les lien du sang et des instant vécus ne s'effacent pas , Gisèle les couche dans ces romans comme, La malchimie, hommage à ce frère qui lui manque temps. Cette plaine traverse la mémoire picturale de Gisèle Bienne, invitant Chagall et Van Gogh, l'un avec l'architecture de cette Église, trônant de son piédestal sur ce village de son enfance, l'autre avec les champs de blé sous un ciel foncé, qu'il nomma « Champ de blé aux corbeaux ». La nuit semble ressembler à des tableaux Flamands lorsqu'elle scrute cette pénombre et, cette atmosphère lui rappelle celle des livres de Faulkner. Avec ce frère, elle va de ballade en promenade, de jeu, d'amusements sillonner cet « infini » et « énigme », de leur perchoir « du colombier sans colombes », admirer cette étendue de « leur regard d'oiseau » et percevoir cet océan et ce continent, cet infini que Gisèle Bienne fuira pour une tour Rémoise. Cette plaine sera son berceau, mais aussi son havre de paix amoureux, avec son mari et sa moto , habitant une maison au coeur de cette craie, s'enivrant de ces routes sur ce bolide , pour des échappées belles , devenant des motards vagabonds, allant pour leur voyage de noce dans la Champagne Pouilleuse, découvrir ces vestiges sanglants de la grande guerre, où Guillaume Apollinaire récite dans le creux de l'oreille de Gisèle des vers de Lettres à Lou et Lettres à sa marraine.
Il y a aussi les mots, ceux qui viennent des autres, des lectures que notre auteure glane au fil de sa jeunesse, cachant ces livres dans les sacs de blé, dévorant François Mauriac, lisant Hervé Bazin et son Vipère au poing, puis Sartre, Simone de Beauvoir, Céline vont nourrir cette appétence pour la lecture, d'autres suivront encore et encore, cette nourriture essentielle, ( pas pour le Macronisme lors de cette crise pandémique politique ). Bertolt Brecht, avec sa pièce le Cercle de craie caucasien (Der kaukasische Kreidekreis), que lit notre narratrice en allemand se promène au fil de la lecture, avec ce cercle de craie, symbole de justice, avec ce juge donnant l'enfant à la mére adoptive, celle qui l'aime, ce cercle sera cette justice que mène Gisèle Bienne, ce cercle est l'amour qui sommeille en elle, qu'elle donne à son frère, ce cercle se transpose aussi dans le cercle familiale, dans cette craie de la plaine et cette liberté de se construire seul. Mais cela est une aventure plus personnelle, que je laisse découvrir au lecteur.
Comme cette jeune fille Sandra, que Gisèle Bienne aide dans son atelier d'écriture, c'est une femme de 26 ans qui brille de sa sauvagerie, son être est torturé par sa maladie mentale, cette schizophrénie bruyante, elle devient l'objet de ces acouphènes, Sandra est la marionnette des autres, c'est un ange blond, un amour de Maryline, elle désire de l'amour, des cadeaux, elle est naïve, elle a ce don d'écrire, d'écriture, sa prose est hypnotique, j'ai presque cette faiblesse de vouloir avoir son génie, cette façon de coucher les mots tous les jours, d'écrire des lettres, d'avoir toujours des mots à noircir sur ces cahiers mais elle aime aussi dessiner, son coup trait crayon est juste, ses dessins ont la force de sa faiblesse, elle dérive, elle est sous cachets, elle se perd, elle est prisonnière d'un cercle qui la brule , elle sera encore internée, elle aura le miaulement qui fera jaillir une larme à sa professeur d'écriture, sa beauté ne sera plus, les cachets auront ce poids de la faire grossir , de la tailler dans un bloc, elle disparait petit à petit dans l'oubli, celle de la vie, Sandra mériterai presque un roman à elle , ou pour elle, je finirai par cette phrase si triste sur ce personnage « Elle écrit si bien qu'elle ne pourra pas ne pas aller mieux. »
La magie de l'écriture est cette façon d'entremêler l'imaginaire et la réalité, de puiser dans ses souvenirs et de les faire vivre à nouveau dans la prosaïque, cet enchantement du tableau noircit par les mots de l'auteur que le lecteur regarde des yeux, dévore du regard, les phrases s'envolent dans son imaginaire pour former une vie nouvelle, la lecture est une vraie sorcellerie de plaisir et de voyage, Gisèle Bienne réussit à chaque fois à faire de mon être un voyageur du temps retrouvé. Lorsque l'enfance berce une mélancolie douce et mélancolique, un air fige le temps et l'espace tel Proust et A la recherche du temps perdu, ce larsen fissure le présent pour vous transporter dans ce passé qui ne vous appartient pas, il devient l'essence même de votre chair, comme un jardin que l'on cultive et chérit avec amour pour ne pas oublier ce terroir qui vous habite comme le fait Gisèle Bienne.
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L'homme-frère est un livre profond et émouvant sur la justice, sur la transformation de l'agriculture et appelle, avec humour souvent, à une manière de vivre plus « humaine ». Gisèle Bienne l'a dédié à Groucha et au juge Azdak du Cercle de craie caucasien de Brecht, invoqué pour rendre justice aux enfants de son roman qui ont grandi dans la craie de la plaine champenoise : « Azdak, juge Azdak, dans le cercle qui représente le globe terrestre, quelle serait votre parole ? » le problème est complexe : le frère aîné réclame son « salaire différé » car il a travaillé sans rétribution pendant dix ans, mais le père lui avait cédé les champs en dessous de leur valeur ; le second frère, Sylvain, a été chassé de la ferme à vingt ans, après y avoir travaillé six ans, comme la soeur aînée. Chacun a « droit » à sa part d'héritage, mais que dira la « justice » ?
Gabrielle, la narratrice, se situe ailleurs. Elle est fidèle à sa jeunesse où elle travaillait dans la plaine : « Nos étés de moisson me grisaient. Mon coeur y a accumulé du soleil pour une vie. […] Nous avons découvert le ciel et ses étoiles dans les champs de blé. Nous ne nous demandions pas si nous aimions ou non la plaine, elle était là, grande nappe attractive. Aucun obstacle ne se dressait entre le ciel et nous, et nous, nous allions sur ses chemins avec la sensation d'y cavaler. » Les chemins blancs tracés dans la craie appellent vers les lointains. Au nom des joies et du travail partagé, elle refuse d'entrer « dans le temps détraqué des procès ». Elle tente, dans une grande solitude, d'arrêter « la machine infernale », de sauver la maison familiale et ce qui peut l'être encore des relations entre les enfants de la plaine : « comment faire pour que ces années-là ne soient en rien ternies par le déroulement de la bataille judiciaire ? » Pendant ce temps, Gabrielle conduit des ateliers d'écriture et soutient Sandra, fragile jeune femme maltraitée par un de ses frères. Classée schizophrène, Sandra est sujette à d'irrépressibles angoisses. Gabrielle tente de l'aider à maîtriser ses délires : « Nous voilà pris dans le cercle de craie, dans le cercle de flammes, dans le cercle de folie. » de même qu'elle a réussi, enfant, à faire revivre les fleurs du jardin d'agrément laissé depuis des lustres à l'abandon, elle cherche, artiste, à recréer « faire reprendre comme on dit à propos des plantes, la capacité de penser et agir ensemble » (Isabelle Stengers).
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C'était par une nuit de sommeil difficile, j'ai ouvert le livre de Gisèle Bienne, L'homme frère, éditions Actes Sud. J'ai lu le premier chapitre"Le dossier Sandra", le second "Océans nous ont séparé", le troisième"Le cercle de craie", et à partir de là, moi qui étais fatigué, je n'ai plus lâche le roman. J'ai accompagné la narratrice du début à la fin de l'histoire. L'écriture m'entraînait toujours plus loin dans ma lecture. Je m'interrogeais sur la place que chaque enfant occupe dans sa famille, le rôle que les parents lui attribuent sans même en avoir conscience. Je me promenais dans des paysages ouverts, avec l'impression de voyager sans cesse. Les heures s'écoulaient. je lisais vite, trop vite. Je serai épuisé quand je devrai me Lever. Eh bien non. J'étais au contraire en pleine forme. J'ai pris mon petit déjeuner en compagnie du livre, c'est ainsi que j'en ai terminé la lecture. Mais une seconde lecture me sera nécessaire pour en goûter toute la richesse. Ainsi se déroulent certaines nuits. La lecture nous offre d'entrer dans une double vie. C'est sans doute une grande chance. Les livres sont nos compagnons de route. Les auteurs doivent rester des personnages mystérieux. le meilleur est dans leurs textes. Il fait beau, c'est le printemps. le romarin fleurit, et les oeillets de poète, et bientôt les géraniums lierre. Les lilas sont en pleine floraison...
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Je suis triste et déçue par ce livre de Gisèle Bienne.J'avais beaucoup aimé
"Malchimie" qui m'avait touchée profondément et appris beaucoup.

Ici la mort du père, son enterrement .
C'est un homme sympathique,de gauche,arbitre de foot le dimanche,joyeux et roublard.

Il n'a cependant pas eu le courage de réunir ses enfants (7 ! comme dans les contes) pour parler de sa succession.

Il "bidouille" un arrangement avec l'aîné ,lui vend ses terres à un prix très en dessous du marché..

L'injustice est criante.Un fils déshérité totalement et le problème des salaires différés est occulté. La famille explose,se démantèle et ne correspond plus que par avocat interposé .

La narratrice choisit d'être extérieure à ses conflits .Elle devient la greffière des heurts et malheurs liés à la procédure juridique.Elle est et reste l'écrivain de la famille.

Le blanc du sol crayeux est joliment célébré, les pluies devenues lait dans les ruisseaux, cette neige éternelle..

Je ne me suis pas retrouvée dans ce méli-mélo.j'ai sauté des lignes : très mauvais signe,! Et puis soudain vers la toute fin ,une resucée de "malchimie"..

Triste et déçue !
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critiques presse (2)
Liberation
10 septembre 2021
Rien n’est acquis pour toujours, ni les êtres, ni les lieux, ni la faiblesse, ni la force.
Lire la critique sur le site : Liberation
Culturebox
31 mars 2021
Après avoir décrit les ravages des produits phytosanitaires sur la santé de son jeune frère ouvrier agricole, la romancière Gisèle Bienne se penche sur un nouvel épisode de son histoire familiale : les tensions entre frères et sœurs autour de l’héritage de l’exploitation agricole de leur père.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je m'en pose une autre : Qu'avons-nous été imaginer au sujet de chacun ? Nous avons une fâcheuse tendance à former des clans, à construire des systèmes, à nous chercher des adversaires qu'on érige en ennemis, à couper les ponts avec eux sans tenter de revenir sur les raisons de la rupture. (p. 211)
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Je marche dans le champ moissonné. J'ai au coeur une grande peine, de la joie aussi. Mon amie d'enfance avait parlé de joie à mon sujet. Joie et peine, c'est ainsi, joie et peine sont souvent indissociables. Je marche dans la steppe de ces blancs pays sous un ciel uniformément bleu. (...) La bataille des champs. Je suis en voyage. C'est le voyage au bout des champs de blé. Les champs sont les pages d'un livre à écrire, livre d'histoire, de peinture. (p. 147)
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Je ne sais plus rien tout à coup, plus même qui étaient mes parents tant le merveilleux et le terrible étaient, à la maison, indissociables. On s'amusait, se disputait, criait, souffrait, oubliait, et ça recommençait (...) (p. 25)
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J'avais écouté les hommages rendus à sa personne, le discours du prêtre stigmatisant les mécréants, les jouisseurs et les gourmands. De notre côté nous n'aurions jamais fait la morale aux prêtres batifolant la nuit avec leurs maîtresses. Même si des bruits couraient au sujet de ce prêtre donneur de leçons qui vivaient en concubinage, nous n'aurions pas fouillé dans sa vie privée pour l'exhiber publiquement.
( p 23)
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Sylvain, l'homme aux grandes mains calleuses qui a soif de justice et parle franc, est l'oiseau jeté hors du nid. Le déshérité, c'est lui. (...)
C'est parfois cynique, un testament, ça peut s'amuser à casser des oeufs dans le nid originel ou, tout simplement, expulser du nid un oeuf particulier, coquille brisée, contenu répandu à terre, comprenne qui pourra. (p. 67)
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Videos de Gisèle Bienne (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gisèle Bienne
Dans ses "Récits de la Kolyma", un recueil de nouvelles écrites après sa libération, l'écrivain russe Varlam Chalamov témoigne de l'enfer des goulags staliniens, auquel il a survécu après une vingtaine d'années de pénitence. L'histoire de Varlam Chalamov a été source d'inspiration pour Gisèle Bienne et Michaël Prazan, invités de Nicolas Herbeaux pour transmettre ce témoignage marquant et essentiel.
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