AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Marion, l'ymagiere tome 1 sur 2
EAN : 9782253172796
286 pages
Le Livre de Poche (12/02/2003)
3.68/5   191 notes
Résumé :
Frère Guillaume a commis un lourd péché d'orgueil : il a cru qu'il serait plus fort que les autres, que lui réussirait à mener à bien ce pèlerinage à Saint-Gaudémon qui a pourtant déjà coûté tant de vies. Erreur. Les pièges de l'Enfer se sont abattus sur la troupe et lui seul a réussi à survivre. Pour son malheur. Mis au secret dans sa propre abbaye, il implore la mort, convaincu d'être à son tour possédé du démon. Mais au fait, que se passe-t-il vraiment dans ces m... >Voir plus
Que lire après Marion, l'ymagiere : Pèlerins des ténèbresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 191 notes
5
4 avis
4
10 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
« Pèlerins des ténèbres » est un court roman foisonnant et déroutant.
Foisonnant car on y rencontre une multitude de personnages, lesquels ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être.
Déroutant car on s'attend au récit d'un pèlerinage religieux et c'est finalement tout autre chose qui nous est raconté.

Dans une région non identifiée, à une époque plus ou moins moyen-âgeuse, des pèlerins prennent régulièrement la route des montagnes afin de rendre hommage aux reliques de Gaudémon, un martyr jadis écartelé, censé aider les infirmes.
Mais cette route au coeur des montagnes est dangereuse au point que des dizaines de pèlerins ont tout simplement disparus sans laisser de trace, et qu'un moine en est revenu complètement fou en racontant que le Diable en personne résiderait dans les montagnes.
Une nouvelle équipe s'apprête à faire à son tour le pèlerinage et parmi eux, Marion, une jeune femme, est envoyée par les moines afin d'élucider ces étranges disparitions.

L'atmosphère est particulière, entre des conditions climatiques difficiles, la peur d'être attaqué par des bandits, la difficulté du périple, l'angoisse de ce qui rôde à la nuit tombée…
J'ai beaucoup aimé cette ambiance faite de doutes, de peurs, de suspicions permanentes et de mystères.
Un récit efficace et bien mené.
Commenter  J’apprécie          432
L'histoire d'une sculptrice du MA qui dépasse son père dans son art. Mauvais temps pour elle. Et d'ailleurs, que cela se passe à n'importe quelle époque et le maitre se sent floué et s'arrangera toujours pour remettre l'élève à sa place. Peu importe, elle est remarquée par une congrégation et doit se joindre à un pèlerinage qui pose bien des questions.
De découvertes en révélations, Marion va faire la lumière sur plusieurs malversations.
L'auteur fait monter la sauce avec art et nous plonge dans un climat assez angoissant. On ne sait plus si on a basculé dans le fantastique ou si on s'est fait manipulé. Beaucoup de bonnes idées et de rebondissements.
Par contre, j'ai trouvé la fin longue et douloureuse. Comme si l'auteur ne savait plus quoi faire de toutes ces ficelles qu'il avait tirées jusque là... Vraiment bizarre et un peu décevant.
Mais je ressorts plutôt convaincue par cette histoire aux multiples facettes avec des vrais personnages qui ne manquent pas de relief et qu'on adore ou qu'on déteste.
Je rajoute vite la suite dans ma PAL.

Pioche d'Aout 2023 choisie par sofinette13
Commenter  J’apprécie          252
Histoire qui nous emmène à la suite de pélerins pour rechercher le pardon et la guérison de soi ou de proches. Brussolo utilise son imagination fertile comme à l'accoutumée avec des rebondissements et une fin en "déluge".
L'ambiance moyen-âge avec des personnages principaux en nombre restreint permet de suivre avec facilité le parcours de chacun. Roman bien écrit, distrayant dans un bon scénario.
Commenter  J’apprécie          290
Pèlerins des ténèbres, c'est une lecture de vacances de mon été 2003. J'étais un peu jeune, les nombreuses allusions au sexe dans le récit m'avaient un peu gêné, et ayant eu besoin de faire de la place sur mes étagères, je ne l'avais pas gardé longtemps. Il faut croire cependant que cette histoire avait su me marquer durablement, puisqu'en tombant dessus à la bouquinerie il y a deux ans, je m'en suis immédiatement souvenu... et ai eu envie de le relire. Ce qui est désormais chose faite.

Pèlerins des ténèbres est pourtant le genre de livre qui perd un peu de son intérêt à la relecture. En effet, les presque deux premiers tiers du livre reposent sur le mystère entourant les évènements curieux frappant le pèlerinage et le suspens qui en découle. Et il faut avouer que Serge Brussolo joue habilement avec nos nerfs. On s'interroge aux côtés de Marion, la sculptrice engagée comme espionne par la congrégation religieuse responsable de la route. Tantôt, comme elle, le scepticisme et la rationalité l'emportent. Il y a des morts, des disparitions, des phénomènes bizarres, certes, mais tout ça peut sans doute être expliqué de façon logique. A d'autres moments, le doute nous assaille, et les théories fantastiques des esprits les plus crédules de groupe ne paraissent plus si farfelues... de fait, pendant un bon moment, on ignore si l'on est en présence d'un roman fantastique, d'un thriller, ou bien d'autre chose. D'autant que le suspense est présent, la montagne inquiétante, et, comme le petite groupe de pèlerins, on en vient à redouter l'arrivée de la nuit...
… mais le truc, c'est que ça, ça ne marche que la première fois. Ensuite, même en le relisant seize ans plus tard, « on sait ». Et il faut avouer que ça fait perdre pas mal de sa superbe à toute cette partie du récit, qui, pour le reste, ne fait que résumer l'avancée des pèlerins en développant vaguement les liens entre eux. Vaguement, parce que tout ça n'évoluera pas des masses jusqu'à la fin.

Puis vient le dernier tiers, qui fait prendre un tournant aussi imprévisible qu'inattendu à l'histoire. La dimension psychologique prend alors le dessus et de nouvelles dualités teintent le récit. Plus que jamais, il y est question de croyances... mais également de manipulation, de travail de sape mentale. Jusqu'où l'esprit humain peut-il aller une fois privé de repères ? Dans des conditions extrêmes, même la personne la plus censée du monde peut finir par douter de ce qui étaient jusque là des certitudes.

Dans son histoire, Serge Brussolo parle aussi beaucoup de la condition de la femme. Moyen-Âge oblige, celle des personnages de son histoire n'est pas très reluisante et certains passages du texte ne les épargnent clairement pas. Pourtant, le roman se veut tout sauf machiste dans son discours. D'autant que ce sont les femmes qui y occupent le devant de la scène.
Marion est un personnage particulièrement bien écrit, qui refuse de voir ses compétences rabaissées parce qu'elle est une femme sans pour autant devenir caricaturale. Elle est intelligente mais pas infaillible, forte mais pas « badass » pour autant. Bref, Marion est crédible. La jeune tailleuse de pierre prend sa mission très au sérieux, même si elle se rend rapidement compte avoir mis les pieds là où il ne fallait peut-être pas.
Si Mahaut devient rapidement détestable, elle ne manque pas de gouaille pour autant et éclipse facilement les personnages masculins de l'histoire, même le soi-disant ultra-charismatique Malestrazza, qui, à part être beau et connaître le chemin, n'apporte pas grand-chose au récit. A l'opposé, la très effacée Constance, rendue masochiste à l'extrême par la culpabilité de ne pas être à la hauteur de ce que la société attendait d'elle en tant que femme et épouse, aurait pu également être agaçante, mais en réalité, elle suscite plutôt la compassion. Car ce que Constance se reproche, c'est surtout d'avoir été humaine... Et puis il y a les autres : l'une, endoctrinée jusqu'au bout des ongles, peut-être être réellement considérée comme méchante, considérant qu'elle n'a pas de mauvaises intentions ? Sans oublier la féministe extrémiste du récit, dont le discours et les méthodes font froid dans le dos, mais dont les idées trahissent un sentiment de révolte vis à vis de la place de la femme dans la société encore plus poussé que celui de Marion.

Enfin, il y a ces derniers chapitres, terminant cette histoire de la plus spectaculaire des façons. On ne venait pas là pour l'action, mais Pèlerins des ténèbres nous en offre une scène digne des meilleurs romans de Clive Cussler. Oui, rien que ça.
Alors certes, on pourra toujours ne pas aimer les toutes dernières lignes, trouver que le dernier chapitre est celui de trop, gâche un peu ce qui aurait pu être une fin rapide mais néanmoins correcte... mais c'est ainsi que Serge Brussolo a choisi de terminer, ou plutôt ne pas tout à fait terminer, son récit.

A la première lecture, Pèlerins des ténèbres est donc une très bonne pioche. On pourra lui reprocher d'avoir tendance à dériver un peu trop facilement vers le sujet du sexe (souvent de façon purement gratuite), d'être bourré d'ellipses, mais la plume de l'auteur s'avère assez addictive.
La deuxième fois, sans l'effet de suspense, ça fonctionne quand même beaucoup moins mais le voyage reste tout de même plaisant. Enfin... pour nous lecteurs, pas pour Marion !
Commenter  J’apprécie          100
Une exploration imaginaire de la religion sous la violence de l'inquisition, différents angles abordés jusqu'au bout du délire, limite sorcier, de la croyance, de l'identité, de la quête.

L'auteur nous narre le pèlerinage de St Gaudémon, en montagne, vécus par des croyants cherchant, pour Marion (l'héroïne) sa soeur disparue au cours d'un pèlerinage précédent, pour d'autres le salut de leurs âmes ou des âmes de personnes qui les ont engagées pour ce faire (genre le patron, hm, hm).

Marion est fille de l'ymagier (tailleur de pierre) du village, promise à un rustre pour faire tourner l'affaire du père vieillissant ne souhaitant pas la léguer à sa fille, qu'il considère, comme toutes les femmes, dominée par son utérus.

Va- t-elle échapper à ce destin, s'accomplir et accomplir la mission qui lui a été confiée par les moines locaux de tailler une pierre en l'honneur du Saint pendant le pèlerinage, mission qui n'est pas la seule qu'elle devra effectuer (ici je me tais ce roman étant bâti, sur la réelle surprise de l'image qui suit vous seriez déçu d'en lire plus).

Il y a des bribes de revoyure de catéchisme, et d'angoisses religieuses (si vous en avez) sous un angle surprenant, mais trop 'percutant' pour moi.

L'auteur pose des questions justes et concrètes, mais je ne l'avais plus lu depuis un moment (+- 10ans), et me suis rappelée pourquoi, sa façon d'abord le thème de la femme, me fait grincer des dents comme dans le précédent roman que j'avais lu de lui. J'en suis triste parce que j'aime son univers étrange.
Commenter  J’apprécie          160

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
– Il se passe des choses étranges sur cette route, murmurait maintenant Denunzio. Des ensorcellements modifient le paysage. La nuit, les routes changent de place, leur tracé se modifie. Elles bougent comme des serpents. C'est ainsi que se perdent les voyageurs.
– C'est ce que racontent les mauvais guides, ricana Malestrazza que les discours du moine ne semblaient guère impressionner. Quand on n'est pas fichu de retrouver son chemin il est plus facile d'accuser le diable que de reconnaître qu'on s'est perdu.
Commenter  J’apprécie          80
Chaque fois qu'elle avait essayé d'aborder le sujet,elle avait été vertement rabrouée. Elle n'y connaissait rien! Elle n'était qu'une fille! Depuis quand les pucelles se mettaient-elles en tête de critiquer leurs parents? C'était alors des cris, des jurons, parfois même des coups. Margot la mère, apportait sa contribution aux braillements de son époux: Quoi? Le monde tournait donc à l'envers? Était-ce le signe de la fin des temps? La grande inversion démoniaque annoncée par les Écritures? Si les filles commençaient à avoir du jugement, on verrait bientôt les vaches voler et les chevaux parler latin!
Commenter  J’apprécie          50
C'était un autre monde dont, jamais Marion n'avait soupçonné l'existence. Un paysage dont la beauté n'avait d'égale que l'hostilité. La neige parait les choses d'une enveloppe irréelle. D'un seul coup, les arêtes, les saillies, les crêtes, toutes les aspérités du chemin disparaissaient sous une couche moelleuse qui donnait envie de se laisser aller, de se blottir dans un nid de blancheur. Il ne fallait pas longtemps, hélas, pour se rendre compte que cette même beauté vous mordait les pieds, que le vent vous pénétrait la chair jusqu'aux os. C'était une beauté mortelle qui n'admettait pas la présence de l'homme et s'appliquait à le tuer s'il commettait l'erreur de pénétrer dans son territoire
Commenter  J’apprécie          20
Les gens d'église prétendent combattre le diable, mais ils n'existent que par lui. S'il était effectivement vaincu, ils perdraient du même coup toute raison d'exister. Ils feignent de le détester, alors qu'en réalité, c'est lui qui leur assure le boire, le manger, et tous les privilèges dont ils usent et abusent. On peut parfois se demander s'il ne serait pas, en fait, leur véritable employeur.
Commenter  J’apprécie          30
Pour un premier Brussolo je suis un peu dubitative. L'histoire est globalement sympa (ça se lit très bien) mais complètement délirante. A la fin je me suis quand même demandée comment on pouvait avoir une telle imagination. Entre le sacrifice humain en faveur des animaux, la scène "d'orgie sexuelle" pour que l'humanité se repeuple et l'aura autour d'un certain guide totalement mystérieux m'ont au final déplu. Trop c'est trop. je retenterai quand même d'autres livres de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
autres livres classés : thriller historiqueVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (479) Voir plus



Quiz Voir plus

Peggy Sue et les fantômes

Quel est le nom de famille de Peggy Sue ?

Fairway
Trueway
Fairpath
Farewell

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Peggy Sue et les Fantômes, tome 1 : Le Jour du chien bleu de Serge BrussoloCréer un quiz sur ce livre

{* *}