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EAN : 9782266323666
432 pages
Pocket (06/10/2022)
3.8/5   822 notes
Résumé :
Il y a plus de vingt ans, l'héritière de la famille Lockwood a été kidnappée lors d'un cambriolage. Séquestrée pendant des mois dans une cabane isolée, Patricia avait finalement réussi à s'échapper. Mais ses ravisseurs aussi...

Aujourd'hui l'affaire ressurgit : un tableau de Vermeer dérobé et une valise frappée aux armes des Lockwood ont été retrouvés dans l'appartement d'un vieil homme victime de meurtre. Le FBI fait appel à Windsor Horne Lockwood t... >Voir plus
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3,8

sur 822 notes

Dans les romans, et particulièrement les romans policiers, certains auteurs se réinventent à chaque fois, estimant qu'ils en ont terminé avec leur histoire et les personnages qui l'ont accompagnée.
D'autres au contraire reprennent leur héros récurrent ou leur duo d'enquêteurs, chaque livre étant comme la saison d'une série télévisée avec une intrigue principale et l'évolution ou la vie personnelle des différents acteurs, principaux ou secondaires.
A chaque lecteur sa préférence, à chaque auteur son choix.
Pour ma part j'évite autant que possible les longues séries en cours de route, perdu tôt ou tard par ce qui s'est passé dans "les épisodes précédents".
Mais il demeure quelques exceptions. Certains auteurs aiment bien alterner entre les "one-shoot" et de nouvelles enquêtes pour leurs personnages. On pense forcément à Franck Thilliez ( la série Syndrôme E sera justement prochainement diffusée d'après télé 2 semaines, une revue littéraire de pointe, et mettra en scène Sharko et Hennebelle réunis pour la première fois ), à Peter James, à Jacques Saussey, ou à Harlan Coben.

Olivier Norek, dans une interview, confirmait le probable retour du capitaine Coste dans un futur roman, ou même de Noémie Chastain vue dans Surface. Mais l'idée de départ de l'histoire va primer sur ses protagonistes, et il n'était pas envisageable d'emmener avec lui ses flics de Seine-Saint-Denis dans la jungle de Calais quand il a écrit Entre deux mondes par exemple.
Lors d'un entretien, Harlan Coben expliquait quasiment la même chose. D'abord lui venait un sujet d'intrigue puis il réfléchissait de quel point de vue celle-ci pouvait être racontée. Autrement dit, si c'était plutôt une histoire pour Myron Bolitar ou pour un héros indépendant.

Mais dans l'univers d'Harlan Coben, tous les personnages sont amenés à se croiser et à réapparaître. Comme des clins d'oeil aux fans. Les mêmes personnages secondaires peuvent être amenés à faire une apparition, même Bolitar dans un roman qui ne lui est pas consacré. L'année dernière, dans L'inconnu de la forêt, il avait ainsi mis en avant Hester Crimstein, donnant davantage de consistance à l'avocate pénaliste qui ne faisait au préalable que des apparitions.
Cette fois-ci ce n'est ni plus ni moins que Windsor Horne Lockwood III qui sera au centre de Gagner n'est pas jouer, et qui sera le narrateur s'adressant directement au lecteur. le meilleur ami de Myron Bolitar, personnage créé en 1995 par Harlan Coben.

Sans défense, publié il y a trois ans, sonnait un peu le glas des aventures du duo. Comme si Coben avait voulu dire au-revoir à ses personnages en les rassemblant une dernière fois. Mais il avait aussi donné la parole à Win dans un ou deux chapitres qui avaient eu toute mon attention. Révélant entre autres qu'il était le père de la petite Ema, la meilleure amie de Mickey Bolitar, neveu de Myron.
Pourquoi ce regain d'intérêt ? Parce que Win ( "Win" est d'ailleurs le titre du roman en VO ) n'a rien d'un héros. C'est un sociopathe narcissique, richissime, auto-suffisant, hédoniste.
"J'ai un égo surdimensionné."
"Eh oui, je suis content d'être moi."
Il se déplace en jet privé, n'a aucune attache sentimentale, a un sens de la parole donnée très discutable.
Et avec un tel narrateur, le lecteur ne doit surtout pas être choqué mais bien au contraire tout prendre au second degré. Win est tellement imbu de sa personne qu'il en devient presque caricatural, et pourtant c'est encore lui qui a le plus les pieds sur terre dans la famille Lockwood. A l'exception de sa fille ou des femmes battues, il ne prend rien au sérieux y compris dans les situations les plus dangereuses ou face à des adversaires menaçants, ce qui donne droit à beaucoup de réparties amusantes et décalées.

Bien sûr, même s'il n'a rien d'un héros habituel, il n'en n'est pas moins attachant et charismatique. Il a des valeurs. Mais au vu de ses capacités de combat incomparables et de sa fortune l'assurant de s'en sortir impunément, il n'hésite pas à se servir de ses poings ou de ses armes pour rétablir la justice.
"Je ne me bats pas en dernier recours. Je me bats chaque fois que j'en ai l'occasion."
"Tu joues les justiciers, Win, mais tu laisses toujours des dommages collatéraux dans ton sillage."

L'intrigue principale est un gros sac de noeuds dans lequel Win devra avancer lentement, d'indices en révélations, de pistes en interrogatoires. Tout commence avec une affaire de meurtre à laquelle sa famille semble inextricablement liée puisque sur les lieux on retrouve un tableau original de Vermeer volés aux Lockwood bien des années auparavant et une valise avec les armoiries familiales de Win.
A noter que le tableau de Vermeer auquel il est fait référence, Jeune femme jouant du virginal, existe bel et bien et est normalement exposé au National Gallery de Londres.
Les premiers pas de l'enquête menée d'abord par le FBI puis par notre sociopathe préféré qui peut agir bien plus librement relieront ce crime à un groupe d'activistes qui, pour protester contre la guerre du Vietnam, lanceront des cocktails Molotov. Mais leur mouvement protestataire pacifique devient criminel dès lors qu'il fait sept victimes.
"Ils n'ont jamais eu l'intention de faire du mal à qui que ce soit."
Parallèlement, l'affaire concerne Patricia, la cousine de Win. Son père a été assassiné, et elle a été enlevée pour survivre durant cinq années de cauchemars dans la "cabane des horreurs", prisonnière et violée chaque jour. Si elle s'en est sortie, ça n'est cependant pas le cas des jeunes femmes dont on a retrouvé les os tout autour.
Enfin, pourquoi un seul tableau a été retrouvé alors que les Lockwood avaient également prêté un Picasso à l'université ? Où est passé ce dernier ?
A notre héros de déterrer tous ces vieux cadavres, de reconstituer les faits, et peut-être faire de ressurgir des secrets de famille bien gardés.

Aucune apparition de Myron Bolitar dans ce livre, qui continue à filer le parfait amour avec Terese et à profiter peut-être enfin d'une retraite méritée. Mais il en est souvent question. Win compare souvent leurs points de vue. Parfois avec connivence, parfois avec désespoir.
Parmi les personnages récurrents des livres précédents de Coben, on ne retrouvera que Jessica Culver, l'ex de Myron, dans des circonstances assez cocasses. Et également Angelica Wyatt, la célèbre actrice, mais surtout leur fille Ema.
Win ne voulait aucune attache mais sa fille souhaite avoir un lien avec son père et devient par là même le talon d'Achille de notre super héros pouvant s'attirer les foudres de la mafia ou pire encore.

Si Harlan Coben n'a toujours pas retrouvé le talent qui le caractérisait avec Ne le dis à personne, Innocent ou Dans les bois, Gagner n'est pas jouer demeure un plaisir de lecture en grande partie grâce au choix du narrateur, attachante tête à claques. Les dialogues sont cinglants, l'impolitesse et l'insolence de Win le dandy prêtent à sourire même quand il nous parle directement.
Tous les fils de l'intrigue principale finissent par se démêler et apporter une logique à ce qui semblait n'avoir aucun rapport, et même si bien sûr c'est parfois fort de café la toile se dénoue progressivement jusqu'à ce que le lecteur puisse avoir une vue d'ensemble. Toutes les pièces retrouvent bien leur place une fois que le puzzle a été reconstitué, même les plus tordues. Mais mieux vaut vous laisser guider que d'élaborer des hypothèses vouées à l'échec, d'autant que j'ai quand même relevé une incohérence.
Pour être honnête l'intrigue sera de toute façon rapidement oubliée, à l'inverse de la façon de raconter.
Parce que c'est incontestablement le dangereux, l'égocentrique, le manipulateur justicier Win qui donne tout son piquant à son roman.
Un genre d'adorable nounours armé de deux pistolets et d'une lame de rasoir.
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L'histoire commence par une scène épique : Win après avoir assister à un match dans lequel son équipe s'illustre suit à la trace un individu qu'il a repéré (en fait il n'a assisté au match que pour cela) et lui inflige une correction en règle.

On apprend ensuite que Win, alias Windsor Horne Lockwood, troisième du nom, héritier d'une famille richissime et très en vue, est un privé, ayant autrefois appartenu au FBI, dont les méthodes laissent grandement à désirer. En arrivant à ses bureaux, qu'il partage avec une avocate en vie Saddie, il apprend que l'homme qu'il a copieusement agressé est un psychopathe, pervers narcissique, violent avec les femmes. Or une de ses victimes avait enfin accepté de témoigner, d'où la rage de Saddie qui espérait un procès en bon et due forme… En fait Win savait très bien ce qu'il faisait, car il était persuadé que l'homme ne serait jamais condamné…

Au même moment, il apprend qu'un homme vient d'être retrouvé assassiné dans son appartement, où règne un désordre indescriptible (Diogène, sors ton trou, euh de ton tonneau) : seule la chambre, scène de crime est très bien rangée et au mur trône un tableau dérobé à la famille de Win trente auparavant ainsi qu'une valise de luxe aux « armoiries » de la famille… il s'agit de Ry Strauss.

Le décor est planté, l'enquête va démarrer sur les chapeaux de roues, car la victime est un truand, membre du groupe des six, jeunes gens « révolutionnaires » qui avaient fait exploses une bombe artisanale trente ans auparavant aussi. A la même époque, Aldrich Lockwood, l'oncle de Win avait été assassiné à son domicile et Patricia, sa fille enlevée et séquestrée dans la « cabane des horreurs » où plusieurs jeunes filles avaient été torturées à mort. Miraculeusement, elle s'en était sortie et avait créé une association pour aider les femmes victimes de violence.

L'enquête est passionnante, et Win est sympathique malgré ses méthodes rudes et sa tendance à sortir ses poings, et de ce fait, on espère toujours qu'il va s'en sortir (un peu à la manière de ce cher Dexter, tueur en série, justicier autoproclamé qui punit les criminels ayant échappé à la justice !).

L'enquête est pleine de rebondissements, la richissime famille étant loin d'être exemplaire et comme toujours, avec un roman d'Harlan Coben, une fois bien entrée dans l'histoire, j'ai lu ce thriller en apnée, car la lecture devient rapidement addictive, par le rythme de l'enquête comme l'écriture. C'est seulement le troisième livre (je dois en lire un tous les trois ans environ) de l'auteur que je lis et c'est toujours un plaisir.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Mon nom est Windsor Horne Lockwood III, et tel Batman, j'aime à jouer aux justiciers. Je suis immensément riche, très séduisant et très intelligent. On pourrait me prendre pour une mauviette, mais ceux qui commettraient pareille erreur pourraient bien ne pas vivre assez longtemps que pour regretter leur mauvaise appréciation.
J'ai décidé de donner une leçon à une crapule qui harcèle des femmes de mille et une façons, après qu'elles aient été ses petites amies et qu'elles aient découvert quel genre d'individu il était réellement. Il semblerait qu'il ne marchera plus jamais correctement si un jour il sort du comas…

Critique :

L'histoire nous est racontée à la première personne par le personnage principal, Windsor Horne Lockwood III. La fatuité de cet individu, nombriliste au possible, m'a très vite insupporté. Je n'ai pas trouvé cet humour au second degré dont parlent plusieurs lecteurs. Ses exploits sexuels s'étalent en long et en large durant des pages et des pages. C'est particulièrement pénible. Certains trouveront cela drôle, cette manière à la fois précieuse et prétentieuse que le personnage principal a de parler de lui et de ses exploits. J'ai juste trouvé cela exaspérant.
L'enquête menée par le sieur Windsor Horne Lockwood III (le II est déjà pris par son père et le I par son grand-père, façon pour de gros richards de se fabriquer leurs propres quartiers de noblesse, peut-on être mieux servi que par soi-même ?) l'enquête disais-je, tourne autour du cadavre d'un vieillard vivant retiré en ermite dans son appartement d'un riche immeuble. C'est l'odeur pestilentielle de son corps en décomposition qui permet sa découverte. La police établit en un temps record (quelle belle efficacité) un lien entre le cher homme trop tôt arraché à l'affection des siens (il n'a ni famille ni amis) et la famille Lockwood car ils découvrent dans l'appartement une toile de Vermeer volée à ladite famille. Windsor Horne Lockwood III est persuadé que le voleur est lié à un groupuscule activiste de six personnes responsables de la mort du tonton et de l'enlèvement de sa cousine qui a subi les derniers outrages.
Chose bizarre, personne dans sa famille ne semble pressé de connaître la vérité, la seule préoccupation existentielle, c'est de retrouver le Picasso volé en même temps que le Vermeer. Ses proches lui conseillent de laisser tomber… Vous vous doutez bien qu'il ne saurait se résigner avant d'avoir, coûte que coûte découvert la vérité !
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Windsor Horne Lockwood III est un gars plutôt détestable, de prime abord. Ultra riche, égocentrique, violent, hédoniste, avec une forte propension à une certaine forme de sociopathie. C'est pourtant le héros de ce roman, et vous allez l'apprécier.

Un nom connu par les lecteurs assidus d'Harlan Coben, puisqu'il est le meilleur ami de son personnage fétiche, Myron Bolitar. Vous n'avez jamais lu cette série de roman ? Aucune importance, ce roman se suffit à lui-même.

WHL III va déclencher le chaos pour régler une vieille et très douloureuse histoire de famille. Parce que, outre ses « qualités » susmentionnées, il est du genre justicier solitaire.

33ème roman publié en France, et pourtant l'auteur américain ne tourne pas en rond. Entre ses one-shots et les histoires de ses personnages récurrents, il arrive encore à trouver l'étincelle de vie qui enflammera une intrigue.

Et pour ce roman-là, je dois bien dire qu'il a fait très fort. Win (son diminutif, et aussi le titre original du roman) est sans aucun doute l'un des personnages de fiction les plus enthousiasmants que j'ai pu rencontrer dans les thrillers de ces dernières années ! Et pourtant, j'en ai lu pléthore.

WHL III est le narrateur, et cette écriture à la première personne accentue clairement ses caractéristiques et aussi son appropriation par le lecteur. Parce que, malgré son coté profondément irritant, l'empathie se crée au fur et à mesure.

Harlan Coben, au détour de son récit haletant, se ménage quelques plages où il laisse son protagoniste se lancer dans une auto-analyse particulièrement bien sentie. Win a un regard acerbe sur les autres, mais ne se ménage pas non plus. Sa lucidité envers sa manière de fonctionner, et ce qui peut l'expliquer dans son passé, est intelligemment creusée.

L'intrigue est suffisamment originale pour qu'on s'y plonge vraiment, suffisamment étonnante pour sortir des sempiternelles histoires de disparitions. L'écrivain fait le grand écart entre des tableaux volés et une ancienne et étrange affaire de viols et de meurtres en série.

Coben s'en donne à coeur joie. Pour développer un récit addictif et surprenant, pour décrire le milieu particulier de cette famille de milliardaires, et surtout pour détailler un personnage hors du commun.

L'écriture est punchy, les dialogues dynamiques, les propos et les pensées de Win pêchus et souvent drôles (genre humour noir).

400 pages d'une intrigue assez complexe, aux ramifications profondes, soulignée par une écriture piquante.

Gagner n'est pas jouer, certes, mais pour le personnage de Win la fin justifie aussi les moyens. Et même dans les pires circonstances, il reste un joueur dans l'âme.

Pour moi, Harlan Coben propose son meilleur roman depuis un moment, parce qu'il a créé un de ses personnages les plus étonnants, de ceux qui restent en mémoire. Très dangereux à côtoyer, mais incroyablement fascinant. Dans le genre, c'est une vraie belle réussite. Win est un gagnant.

Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, malgré son arrogance et sa vanité prononcées, adoré-je le personnage de Win ? Sans doute pour son côté justicier solitaire, son intelligence et son don pour les arts martiaux. Il fait mal juste ce qu'il faut aux hommes pour qu'ils avouent, il intimide les femmes. Je serais curieuse de voir ce qu'il ferait si une femme l'attaquait de front… Comme le dit Jessica Culver, au cours du roman, « tu ressembles plus à Myron que tu ne l'admets ». le fait qu'il ne se fasse jamais gauler n'est pas toujours crédible mais c'est ce que ceux, comme moi, qui aime le personnage, souhaitent, non ?

L'histoire : un type est retrouvé mort dans un appart à New York et c'est le FBI qui est chargé de l'affaire. Sur place : un Vermeer volé à la famille de Win et une valise brodée avec ses initiales. C'est une valise dont sa cousine s'est servie lorsque qu'elle fut kidnappée et que le mec lui a demandé de prendre des affaires comme si elle partait en voyage… Elle a réussi à prendre la fuite après avoir été violée. Vous me suivez toujours ?
On va apprendre après que le type retrouvé mort était à la tête d'une bande de malfrats qui a commis des exactions, que je ne citerai pas ici, remontant aux années 70. Il se cachait donc, ainsi que ses comparses… Win va devoir retrouver chacun d'eux pour connaître la vérité.

L'enquête est un poil alambiquée, comme souvent chez Coben dans ses romans les plus récents. Ça reste un vrai page-turner avec moult action et rebondissements. J'ai déjà hâte de lire la deuxième enquête solo de Win ! Ceux qui aiment le personnage apprécieront le roman à coup sûr.

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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Tous les super-héros ont une histoire. Les gens normaux aussi, d'ailleurs. Alors voici la version abrégée de la mienne.
J'ai grandi dans un monde de privilèges. Cela, vous le savez déjà. Tout comme le fait que chaque être humain est jugé a priori sur son apparence physique. Ce n'est pas vraiment une révélation, et je ne suis pas en train de me comparer ou de me trouver plus mal loti que d'autres. C'est ce qu'on appellerait une "fausse équivalence". Simplement, la plupart des gens me prennent en grippe dès le premier regard. Ils voient les boucles blondes, le teint rubicond, les traits délicats, l'expression hautaine - ils flairent les effluves immanquables d'une vieille fortune qui se dégagent de chacun de mes gestes - et ils pensent : prétentieux, snob, élitiste, fainéant, cynique, un bon à rien injustement gâté, né non seulement avec une cuillère en argent dans la bouche, mais avec toute une ménagère de quarante-huit pièces plus un jeu de couteaux à steak en titane.
Je les comprends.
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- Après ce qui est arrivé à Sharyn, j'ai repris contact avec les autres victimes de Teddy. Elles ont finalement accepté de témoigner. Sharyn était prête à parler, elle aussi. Ce serait traumatisant, bien sûr. Elles ont déjà tellement souffert par la faute de Teddy.
- Hmm.
Je décroise les jambes. Je n'avais pas vraiment songé aux répercussions. Ce n'est pas dans mes habitudes. Mais bon... tout compte fait, elle se trompe.
- Alors, dis-je, la raclée que Teddy a prise les a aidées.
- Non, Win. Une fois qu'on change d'avis... c'est cathartique au final de se battre, d'affronter son tortionnaire. Mieux que ça, nous avions prévu une grande conférence de presse le jour où Sharyn sortirait de l'hôpital. Imagine, quatre victimes sur les marches du capitole de l'Etat, révélant leur histoire au grand jour. Nous avions deux représentants de l'Etat prêts à se joindre à nous. Cela aurait ruiné la réputation de Teddy, mais, le plus important, c'est que ces témoignages nous auraient permis de faire passer un projet de loi....
Sadie tambourine sur son bureau.
- .... projet de loi élaboré ici même. Les deux représentants allaient le présenter au gouverneur.
J'attends.
- Et maintenant, dit Sadie, tout a volé en éclats.

[...]

- C'est fini, Win. Le combat continue mais nous avons perdu cette bataille. Nous avions besoin du soutient du public. Sauf que notre monstre est dans le coma. Quelqu'un va twitter que ses victimes se sont vengées. La mère de Teddy dira que ces femmes délaissées ont menti à propos de son petit garçon... qu'elles l'ont pris pour cible. Il ne s'agit pas seulement de faits, Win. Nous devons avoir le mot de la fin.
Je réfléchis. Et je réponds sans grand enthousiasme:
- Désolé.
Soyons clairs: je ne regrette pas ce que j'ai fait à Teddy. Je regrette de ne pas avoir attendu la conférence de presse. Sadie est otpimiste par nature. Moi pas. La justice n'aurait jamais rattrapé Teddy. Il aurait été gêné, aurait peut-être perdu son poste, mais il aurait riposté de la pire façon qui soit. Il aurait démoli Sharyn et les autres femmes. Il aurait prétendu être victime de leur harcèlement, et non l'inverse. Malheureusement, beaucoup de gens l'auraient cru. C'est contre ça que Sadie se bat.
Je crois en Sadie Fisher. Un jour, elle pourrait bien faire triompher sa cause. Mais pas aujourd'hui.
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Comme je l’ai déjà dit, le Malachy’s est un rade dans toute sa splendeur : éclairage défaillant, boiseries maculées de taches, mouches mortes sur les luminaires, clients tellement fidèles qu’il est parfois difficile de dire où finit le tabouret et où commence leur postérieur.
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- J'ai bâti mon organisation caritative sur notre histoire familiale. Notamment le fait que mon père est allé aider les pauvres en Amérique du Sud et que j'ai souhaité poursuivre son œuvre. Imagine si on découvre que c'était du pipeau.
Voilà un argument qui prête à réflexion. Supposons que mon enquête porte atteinte au nom des Lockwood et plus particulièrement à la cause défendue par Patricia.
- Win ?
- Autant que ce soit nous qui déterrions la vérité, lui dis-je.
- Pourquoi ?
- Parce que, si c'est moche, on pourra toujours l'enterrer à nouveau.
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La vie se compose de tons gris.
Cela pose un problème à la plupart des gens. Il est tellement plus facile de voir le monde en noir et blanc. Une personne est bonne ou mauvaise. Il m'arrive de jeter un oeil sur Twitter et autres réseaux sociaux... sur des scandales réels ou imaginaires. L'extrémisme et l'indignation sont binaires, implacables, avides d'attention. La raison et la prudence sont compliquées, épuisantes, triviales.
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Vidéo de Harlan Coben
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
 
*** Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
 
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