La pluie, avant qu'elle tombe

En guise de testament, Rosamond, à travers 20 photos et un enregistrement sur cassettes, confesse l'histoire de sa vie et celle des siens, des années 40 à nos jours.
Ces confessions sont destinées à Imogen, sa petite cousine.
C'est à Gill, sa nièce, que revient la tâche de retrouver Imogen. N'y parvenant pas elle écoute avec ses deux filles cette histoire de vie et le destin de 4 générations de femmes.
C'est un roman que je trouve mélancolique, mais bien écrit et efficace.

Dabord ...j'adore Jonathan Coe . Il a presque mon age, il situe donc souvent ses textes dans une histoire que je connais . J'ai tout lu de Jonathan Coe ,le très bon et le moins bon mais qd on aime ...
Mes préférés : le testament à l'anglaise, les nains de la mort aussi mais bon ,j'ai tout aimé.
Se coucher et se dire qu'on a un bon bouquin a lire comme celui là ,c'est un pur moment de quiétude .Rien ne peut arriver de désagréable ,on se glisse sous la couette, pas un bruit dans l'appart et ça y est , on est parti ....
Rosamond va mourir ....Avant de mourir ,elle enregistre des cassiettes audio qui sont destinées à Imogen . Rosamond choisit une vingtaine de photos et à travers ses photos ,elle va raconter à Imogen son histoire ,l'histoire d'Imogen ,de sa famille ,de la violence de sa famille , de la difficulté d'aimer , de la folie ,de l'instabilité de cette famille,on va petit à petit comprendre pourquoi Imogen a eut ce destin là .
Bon, l'analyse psy n'est pas des plus pertinente et la fin ne m'a pas transcendée ....Par contre la construction du roman est vraiment bien faite .ça me rappelle un peu Nancy Huston qui sait à chaque livre renouveller la construction de son roman .A chaque bouquin de Nancy Huston ,j'attends avec délice de lire comment elle va me raconter son histoire et bien là c'est un peu pareil .Jonathan Coe n'a pas un livre pareil . On reconnait certains écrivains dès les premières pages mais à mon avis pas lui .

Une histoire familiale en 20 photos.

💖 Coup de coeur💖
C'est une histoire magnifique que nous conte là Jonathan Coe Une histoire familiale en vingts photos décrites à une petite fille aveugle par une vieille femme.
Le style est pur, limpide, la construction du récit est parfaitement réalisée, si bien qu'on a aucune envie de quitter ce livre. Un vrai "tourne page" pour rester frenchie....
Si cette histoire de transmission pouvait sembler banale, elle est tout à fait sublimée par le talent de cet écrivain.
Il est difficile d'en dire plus sans trahir les événements qui se déroulent sous nos yeux, nous qui pouvons voir.
Vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé ce livre.

Coup de coeur pour La pluie, avant qu'elle tombe, un magnifique roman signé de l'écrivain britannique Jonathan Coe !
Au seuil de sa mort, Rosamond écrit ses dernières volontés qu'elle adresse à Gill, une nièce dont elle est proche. Dans cet écrit testamentaire, la mourante demande à ce qu'une série de cassettes audios, qu'elle vient d'enregistrer, soit transmise à Imogen, une jeune femme qu'elle veut aider à connaître son histoire. Ne parvenant pas à la retrouver, Gill, accompagnée de ses filles, écoute la confession de la vieille dame sur cette bande audio. En s'appuyant sur de vieilles photos précieusement choisies, qu'elle assemble comme les pièces d'un puzzle, Rosamond reconstitue le fil de son existence et lève progressivement le mystère qui nimbe celle d'Imogen.
Quelle belle découverte ! Je ne connaissais pas l'oeuvre de Jonathan Coe et je dois dire que j'ai été véritablement enchantée par son écriture. Je lui trouve une plume délicate, féminine, douce, qui donne vie à de très beaux portraits de femmes. Cette confession fragmentée est addictive, on reste dans l'attente, suspendu à la voix de Rosamond qui semble revenir à la vie pour lever le voile sur les secrets du passé. L'exploration de l'intime s'opère avec élégance, fait rejaillir aussi la mélancolie des existences qui ont effleuré ce qu'elles auraient pu être et c'est très beau.

Une vieille tante décède et en triant ses affaires, sa nièce trouve des cassettes enregistrées par la défunte. Elles ont été réalisées peu avant sa mort et sont destinées à être écoutées par une certaine Imogène, à qui elle raconte sa vie et dévoile alors tous les secrets de cette famille déchirée.
A chaque chapitre correspond la description d'une photo, grâce à laquelle on apprend ensuite le contexte familial, les anecdotes, les secrets... on découvre progressivement les difficultés que les femmes de cette famille ont : entre amour, violence, détresse et haine.
Une histoire qui donne à réfléchir sur l'héritage et le contexte familial.
Très beau roman : à lire ! Je me lancerai bientôt dans la lecture d'autres romans de cet auteur.

Gill apprend le décès de sa tante Rosamond et se rend dans la petite maison de la vieille femme où elle trouve une série de cassettes audio portant un petit mot de la main de sa tante : "Gill, ces cassettes sont pour Imogen, si tu ne la retrouves pas, écoutes les toi même".
Après plusieurs vaines tentatives pour retrouver cette Imogen, Gill décide d'écouter les enregistrements, avec ses deux filles Elizabeth et Catharine.
Sur ces bandes-son, Rosamond s'adresse directement à Imogen, une jeune fille aveugle pour qui elle a beaucoup d'affection. Imogen a été placée dans une famille d'accueil et Rosamond veut lui parler de sa mère, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère, d'elle même, des liens qui les unissent, de ce passé tragique mais qu'elle doit pourtant connaître. Pour ce faire, Rosamond utilise des photos et des cartes postales, qu'elle décrit, en détails, tout en y associant ses multiples souvenirs. Gill et ses filles découvrent ainsi cette longue et terrible histoire qui met, pendant quelques heures, leur vie entre parenthèses.

Une belle écriture, un beau roman. On est complétement plongé dans cette histoire de famille, ces liens difficiles, ces gênes de colère qui se transmettent de mère en fille, la douceur de Rosamond qui a essayé, années après années d'adoucir la vie de ces femmes, Ivy, Béatrix, Théa et Imogen.

Une belle idée que celle de cassettes dans lesquelles la vieille femme qui vit ses dernières heures fait appel à toute sa mémoire même si cela lui est douloureux, pour décrire avec autant de précisions que possible les photos qui constituent le passé de cette jeune fille au destin cruel. Il y a donc beaucoup de descriptions, beaucoup d'anecdotes qui en découlent, on pense parfois que le lecteur va s'égarer mais on retombe toujours sur la photo de départ. Et c'est à travers ces mots que l'on découvre le passé de toutes ces femmes et que l'on comprend "qu'il n'y avait pas de hasard. Il y avait un ordre, une cohérence : un ordre à déchiffrer..."
Un tout petit regret pour la fin qui n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, mais cela ne gâche rien. C'est touchant, tendre et émouvant. C'est triste bien sûr mais c'est aussi plein de poésie et de douceur, comme le titre. C'est écrit tout en finesse, l'auteur aborde de délicats sujets avec justesse.

Ce roman me faisait de l'oeil depuis un moment, son titre déjà, sa couverture ensuite, puis les divers avis lus sur la toile...

C'est donc avec ce roman que je découvre Coe et son écriture toute en finesse.
Je ne sais pas si il s'agit selon l'avis général de son "meilleur" roman, mais pour une découverte cette lecture est plutôt engageante.

Pourtant je n'ai pas grand chose à dire sur ce roman. Il n'a rien de spectaculaire ou de vraiment surprenant. C'est juste prenant, bien écrit et efficace ! Tout comme les trois jeunes femmes auditrices de la confession de la vieille dame, le lecteur fait défiler les "photos" et avance dans l'histoire de cette famille avec avidité et curiosité, tour à tour ému et séduit par le charme de Rosamond et de sa vie.

Et çà et là surgissent quelques images poignantes, qui laissent entrevoir une lumière véridique et poétique à la fois, sur ce que nous sommes tous un peu au fond et nos relations avec les autres... et surtout celle mère-enfant.
Celle d'Imogen est particulière, et comprendre son histoire depuis l'enfance permet de mieux situer cette mère si terrible.

Reste qu'à la manière d'une vieille dame qui ressasse un peu le passé, accentué peut-être par l'aspect oral de la confession qu'a voulu donner l'auteur, Rosamond s'égare un peu parfois, s'éloigne de son sujet et se lance dans des descriptions un peu inutiles ce qui il faut bien le dire entretient la frustration du lecteur !
Pour autant ces quelques longueurs ne sont pas un véritable handicap dans la lecture et ne gâche pas grand chose.

En bref c'est une agréable lecture, une de celle qui a du coeur, ce qu'il faut de profondeur et le tout, pour ne rien gâcher, menée d'une jolie plume.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..

A quoi tient notre vie ? A-t-on un destin et que reste t il de notre libre arbitre face à notre héritage familial, à ceux qui nous ont mis au monde, à la façon dont nous avons été aimés dans les premiers temps de notre vie ?

Joe Coe nous livre sa propre réponse à travers l'histoire de Rosamund, laquelle au crépuscule de sa vie a enregistré sur des cassettes ce qui en a constitué les éléments clés avec pour fil conducteur 20 photos soigneusement choisies.

Voici un roman que j'ai trouvé d'autant plus agréable à lire que je n'en connaissais rien avant de l'ouvrir, si ce n'est son titre qui m'avait attirée, c'est pourquoi je n'en dévoilerai rien de plus de l'intrigue.

La lecture en est facile, au gré des courts chapitres bien découpés, de sa construction originale et parfaitement dosée, et d'une maîtrise de l'écriture qui témoignent de la maturité de l'écrivain (que je découvre également avec ce livre).

À la fin de cette lecture, je ressens un léger vague à l'âme, comme un rien de mélancolie, peut être entretenue par l'écoute du chant Bailero (découvert également grâce à ce livre... décidément que de découvertes !)

Je n'ai que le regret de ne pas en savoir davantage sur les personnages secondaires de l'histoire, sur leurs destinées, et je reste sur la frustration de ne pas avoir réussi à ressentir davantage d'affection pour Rosamund.

Mais cela reste à mes yeux un très bon livre, une belle lecture.

Je conclus ici avant que la pluie tombe, ce qui ne saurait tarder en ce dernier jour de l'année...

Rosamond vient de mourir, en laissant à sa nièce, Gill, des cassettes que celle-ci devra remettre à Imogen, une petite cousine qu'elle va essayer de retrouver, en vain. Selon les dernières volontés de Rosamond, dans l'impossibilité de remettre ces cassettes à Imogen, Gill va les écouter elle-même. Elle le fait en compagnie de ses deux filles. Et en notre compagnie, vu que l'écoute de ces cassettes forme la presqu'intégralité du roman de Jonathan Coe. Dans ces cassettes enregistrées juste avant sa mort, Rosamond se base sur 20 photos, en commençant par la plus ancienne, les décrit, raconte l'histoire de sa famille autour de ces photos, et on parcourt ainsi des décennies d'histoires et bien souvent de drames, qui commencent pendant la deuxième guerre mondiale, quand Rosamond est envoyée en sécurité dans la famille dysfonctionnante de sa tante, et qu'elle fait la rencontre déterminante de sa cousine Beatrix. J'ai bien aimé ce procédé littéraire. Comme Gill et ses filles, je n'ai pas pu m'arrêter de lire, tellement j'avais hâte de connaître ce qu'avait été la vie de Rosamond, Et j'ai été marquée par le message principal selon moi dans ce roman : le manque d'amour quand on est enfant laisse des traces indélébiles et peut se répercuter sur des générations.

Découverte de Jonathan Coe grâce au challenge solidaire. Pris pour le titre, je ne m'attendais à peu de choses, une description de trois vies de femmes entre croisées par le support fragile de vingt photos, d'une voix cassée par la vie, enregistrée sur une cassette. L'exercice était risqué, qui ne s'ennuie pas lors de soirées souvenirs autour de photos de vacances... Mais par son écriture fluide, tout en douceur, l'auteur réussit le pari de nous transporter à travers les souvenirs de Rosamund, témoin involontaire d'une histoire de désamour maternel. Trois femmes, trois générations, deux mères, deux relations avec leur fille détruites dès l'origine. de cette absence de reconnaissance, de ce lien maternel si ténu qu'il a forgé un manque cruel, un manque de confiance en soi, un manque d'amour, un manque de stabilité, un manque pour vivre tout simplement, pour vivre avec les autres, les siens.

Une histoire tout en délicatesse, sur l'héritage de notre passé, de notre vécu sur celui de nos enfants. Un roman plein de poésie qui pourra toucher à certaines cordes sensibles, à des moments où on est à la croisée de chemins.