PAGES INESPÉRÉES de
JULIO CORTAZAR
Ce sont des documents épars retrouvés dans une armoire chez la veuve de
Cortazar, certains textes sont totalement aboutis, d'autres des premiers jets.
Humour décalé, invention de mots parfois à la limite du compréhensible.
Il se souvient dans l'avion pour Istanbul comment tout a commencé en écoutant les caprices de Paganini par Ricci, il avait pensé à sa tante puis la corde du violon avait cassé, hasard? Plus tard dans le concert, même effet, alors forcément ça lui a donné des idées, et puis il y a tellement de violonistes…
Mireille écrit à Lamia qu'elle a connu au CERN, lui parle de ses rencontres avec Xavier à Vérone, les visites touristiques, l'achat des chaussettes, pour lui leur confrontation ressemblait à un match de boxe, observation puis action. Souvenir de son corps, deux fois, nul, tout est dit il n'y aura pas d'autre Vérone…
Madame Fulvia travaille à la pharmacie, on est samedi, il y a une montagne de préparations à faire pour des nonnes, une dame velue et donc on va manquer de potassium, mais tout le monde semble s'en moquer. D'ailleurs don Jaime s'est installé devant son cinzano. Quand elle lui en parle il lui dit d'amener le saucisson pour s'ouvrir l'appétit mais Fulvia pense à lundi et au potassium qui va manquer pour les indigestions du week-end…
Les pères, dans la forêt tropicale ont une église gonflable pour la messe avec les indigènes, mais leur chant ressemble à celui d'une chèvre et un puma jaguar va semer la panique…
Encore quelques histoires hilarantes de Chronopes et Fameux ainsi que des récits très courts complètement farfelus qui mettent en scène
un certain Lucas…
Que du bonheur à lire ces courtes nouvelles,
Cortazar joue avec les mots pour notre plus grand plaisir.