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3,64

sur 695 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un peu déçue
J'ai trouvé que l'histoire traînait c'est l'histoire d'un individu un peu paumé mais comme on connait son destin au niveau du quatrième de couverture pas beaucoup de suspens.
Quelque scènes d'Amour rallongent la narration
Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce héros



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Je suis assez partagée sur ce livre. D'un côté; c'est un très bel hommage, très bien écrit, de la part de l'auteur à un proche qui s'est suicidé. la narration avec l'utilisation du "tu" est pour certains déstabilisante, mais elle est fortement incluante pour le lecteur.
D'un autre côté, tout le développement sur l'évolution professionnel de ce proche m'a un peu laissé de marbre. D'abord, parce que cette petite description universitaire américain m'a donné l'impression de relire "le problème avec Jane", ensuite parce que ce milieu est tellement déconnecté de la réalité...Qui peut se permettre de ne travailler que 11 heures par semaine pour passer plusieurs années à écrire une thèse sur Proust....Je sais que ça n'est pas de la fiction mais du réel, mais c'est le point qui chez moi a été négatif dans cette lecture...
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J'aurais pu aussi écrire dans la peau d'un bi-polaire car c'est lui qui est au coeur du dernier roman, L'autre qu'on adorait, de Catherine Cusset. Pourtant c'est à travers ses yeux d'écrivaine et de meilleure amie qu'on suit la vie de cet homme. Meilleure amie l'a t elle vraiment été ? bien sûr comme souvent dans ses romans Catherine Cusset ne s'épargne pas et elle est particulièrement dure avec celui qu'on devine pourtant hypersensible. En même temps, comment aurait elle pu retracer si finement le parcours, les échecs, les amours du désormais absent si elle n'avait été cette meilleure amie ?

Ce personnage excessif dans ses joies comme dans ses désespoirs agace autant qu'il séduit. Au final, devant tous les échecs de sa vie et face à la maladie qu'il subit, on aimerait que le destin joue enfin à sa faveur même si on connait l'issue depuis le début.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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J'aime l'écriture de Catherine Cusset par contre il m'arrive de ne pas adhérer systématiquement à sa production romanesque partant toujours d'éléments autobiographiques romancés. Dans les meilleurs des cas cela donne "Un brillant avenir " ou très récemment le délicat " le côté gauche de la plage" et dans le pire " Indigo". "L'autre qu'on adorait" se situe pour moi entre les deux.
Thomas, est grand, beau, très très intelligent et promis à un brillant avenir dans un milieu universitaire où sa parfaite connaissance de l'oeuvre de Proust lui donne une aura qu'il sait utiliser sans complexe. Après avoir été un temps l'amant flamboyant de l'auteure, il restera ensuite un ami fidèle. C'est au nom de cette amitié et à la suite de son suicide à trente-neuf ans, que Catherine Cusset retracera son parcours de 1986, année de son premier échec à Normale Sup à avril 2008, date de sa mort.
Le récit débute sur les chapeaux de roue, brillant mélange d'éléments biographiques, historiques et psychologiques autour de ce séducteur. J'ai été tout de suite accroché, intéressé malgré la forme très personnelle que prend le texte. Catherine Cusset s'adresse à Thomas en employant le tutoiement, signe de proximité, voire de réalité, donnant ainsi une force à son récit mais tenant aussi le lecteur à distance. La description minutieuse de cet univers d'universitaires très aisés, certes sociologiquement et psychologiquement intéressante, envoie malgré tout des signes bien précis d'un monde à part dont, au fil des pages on se sent petit à petit un peu exclu. Thomas, sautant de maîtresses en maîtresses comme dans les nombreux vols aller/retour France/Usa, finit par lasser. Ses amours et sa procrastination autour de sa thèse se font de plus en plus répétitives, ses recherches d'emploi aussi. L'écriture virevoltante de Catherine Cusset, fait que l'on n'abandonne pas son héros, de plus en plus antipathique. On le laisse continuer à disserter ( brillamment ) sur Proust, à acheter ses glaces chez Crébillon, à draguer et baiser divinement des conquêtes et à boire des grands crus. Heureusement vers le dernier tiers, un regain d'intérêt apparaît avec, je pense, le noeud du livre, l'élément sans doute déclencheur de cet hommage posthume. Catherine Cusset avait écrit au début des années 2000 un portrait peu amène de son ami qu'elle avait eu l'audace ? l'honnêteté ? de lui faire lire. En tant que lecteur, un certain malaise naît. Malveillance de la part de l'auteure ? Sentiment de culpabilité ? En tous les cas la réflexion que ce texte a suscité de la part du malheureux a ouvert la porte au roman : " Tu sais, Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure.", phrase plusieurs fois reprise comme une claque dont on ressent toujours l'impact.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Moi aussi j'ai eu du mal avec ce roman, un bon début puis un "milieu" qui n'en finit pas, qui nous étouffe de ses longueurs et redondances, oui bien sûr telle est bien l'intention de l'auteur mais j'ai trouvé ça sans intérêt. Heureusement le côté poignant domine à la fin, mais j'en ai tourné des pages et des pages tout juste parcourues d'un oeil ennuyé pour en arriver là !
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Mon premier sentiment en refermant ce roman a été le soulagement. Soulagement ne pas être l'amie de Catherine CUSSET et de ne pas avoir été "adorée" par elle. Car elle a une manière bien à elle d'adorer et de rendre hommage, l'auteure-narratrice, en faisant de cet "ami" un portrait si noir et si désolant. Mon deuxième sentiment a été une sorte de déjà vu, en lien avec "chanson douce" de Leïla SLIMANI. Des histoires de bobos parisiens, une fin tragique dévoilée dès la première page, un retour en arrière pour expliquer l'inexplicable. Comme beaucoup de lecteurs, j'ai eu de la peine à entrer dans le récit, du fait de cette narration particulière à la deuxième personne. Et puis, au fil, du récit, je me suis laissée prendre par cette plongée dans le monde de la bipolarité, une souffrance en hauts et en bas finalement bien rendue, prenante, éclairante. Une lecture intéressante, donc, qui me laisse partagée mais pas indifférente.
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Il ne me semble pas que ce thème soit nouveau : un roman commence avec la mort annoncé du héro. Il faudrait relire "Un lit de ténèbres" de William Styron, pâle imitation linéaire de "Tandis que j'agonise" de Faulkner, tous deux contant un accompagnement funèbre.

On peut se demander si "Celui qu'on adorait" serait vraiment poignant sans ce suicide annoncé. Peut-être le serait-il plus. Tel qu'il se présente, le récit n'est qu'une suite un peu laborieuse de déboires et ce n'est qu'aux trois quarts de la lecture qu'on en arrive à un diagnostic médical qui explique le comportement du héro. Par simple empathie le lecteur s'attache alors à ce personnage : il était temps.

Par ailleurs, un diagnostic médical peut-il constituer une base intéressante pour expliquer le comportement d'un personnage? Je pense à "Adrienne Mesurat". Si Julien Green avait énoncé un diagnostic d'érotomanie, ce livre magnifique perdrait toute essence romanesque. Et n'est-ce pas ce dont il s'agît? Difficile de décrire des affres quand on n'est pas là, ce qui est le cas de la narratrice. A cet égard il est remarquable qu'elle soit un témoin crédible.

Enfin, le choix du sujet me pose problème. Je le trouve accrocheur, comme celui-ci du "Choix de Sophie" (W.Styron, déjà cité), dans lequel une mère doit choisir entre ses deux enfants lequel doit être sacrifié. Nous sommes dans le pathos que seuls les grands auteurs peuvent traiter d'une façon qui nourrit l'esprit.

C'est, à mon humble avis, ce qui manque à la plupart des romans contemporains.
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Difficile de parler de ce livre. Je n'ai pas aimé, mais j'y suis sensible. Pas facile d'expliquer ce paradoxe ! 

Le roman démarre par le suicide de Thomas Bulot, trente-neuf ans, professeur à l'université aux États-Unis, meilleur ami de l'autrice. Dans une tentative de compréhension, un déversoir de sa culpabilité (de ne pas avoir vu, compris) peut-être, Catherine Cusset revient sur la vie de son meilleur ami. Elle dresse son portrait : un homme brillant, rongé par des démons qui prennent plus en plus d'importance. Elle examine l'enchaînement d'événements, tous les rouages qui ont conduit à ce geste de non-retour. Et nomme la maladie qui le détruit.

Je suis partagée par ma lecture. Je comprends la démarche exutoire, mais pas la réserve  que j'ai sentie à ma lecture. À vouloir éviter le côté larmoyant et pathos, toute l'émotion est muselée et ne m'a pas atteinte. Sans émotion, le livre se résume à une énumération d'échecs, qui dessert son ami plus qu'il ne le sert. Elle écrit qu'il est solaire, mais aucune émotion ne transparaît. Aucune empathie, aucun lien ne se créé avec son personnage principal. Et l'antipathie du narrateur n'aide pas.

Catherine Cusset se contente de rester à la surface. La vie ne se résume pas à des faits, elle se nourrit aussi des interactions sociales, de l'amour des autres. Comme Thomas Bulot lui avait dit, "Tu sais, Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure". Et c'est précisément cette vie intérieure qui m'a manquée. 

Après, c'est très bien écrit. le style est rythmé, l'écriture est riche, intéressante, précise. L'exercice littéraire du tutoiement est une réussite. C'est une lecture très agréable, un peu longue sur la fin, mais le talent de conteuse de Catherine Cusset est indéniable.

Je crois qu'ici sont atteintes les limites de l'autofiction. Comment rendre hommage sans dévoiler, comment faire vibrer le lecteur en préservant la vie intérieure du personnage principal ?

Merci Babelio et Gallimard pour cette lecture.

Et vous, vous avez aimé ? le roman était quand même dans la dernière sélection du Goncourt 2016, je dois être à contre-courant, peut-être ! 
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Grâce à une opération Masse Critique, j'ai eu la chance de retrouver la magnifique écriture de Catherine Cusset. J'avais déjà lu plusieurs de ses romans, et j'avais été à chaque fois séduite par son style.
Dans "L'autre que l'on adorait", elle adopte la voix de la meilleure amie de Thomas pour raconter sa vie à lui. Comme un spectateur qui assiste à la vie de Thomas et qui suit son aventure. Thomas, l'acteur principal, un peu à son insu, est un jeune adulte, brillant, qui devient professeur aux Etats Unis. Malgré un CV irréprochable, voir trop chargé pour certains emplois, cela n'empêche pas Thomas de traverser des périodes sombres, très sombres de façon épisodique. Ni les femmes qu'il aime, ni la littérature qui le passionne, Proust en particulier, ni la musique qu'il ne quitte pas, ne parviennent à le tirer de ces phases dépressives. Ces périodes, où il est complètement absent à lui même, nuisent à ses études, puis à ses emplois.
Tout comme son amie Catherine, nous assistons aux chutes de Thomas, on prend ses échecs en pleine figue, puis on se relève. Car Thomas, sait se relever, il sait dépasser un échec et repartir. L'écriture simple et pourtant très précise nous permet de plonger pleinement dans la vie de Thomas.
Ce roman est également d'une grande richesse artistique. En effet, on navigue en permanence au milieu d'écrivains, de réalisateurs, de titres de films et de musique. Bien que ne les connaissant pas tous, cela donne une dimension supplémentaire très intéressante et donne envie d'approfondir certaines références.

Je retiens de ce livre, sa grande qualité littéraire et son ouverture vers d'autres univers artistiques.
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Dans ces lignes, la narratrice - d'abord maîtresse puis amie - retrace la vie maniaque, triste, déguindée, désorganisée et remplie d'amour de Thomas qui finit (ou commence) par se suicider. Nous le suivons, nous lecteur, dans ce rythme fou entre hypomanie et dépression ; c'est fatigant, triste parfois mais jamais trop. En effet, le style de l'auteur est précis, presque distant, l'émotion peine à s'entendre. Il me semble que cette distance est aussi celle de la narratrice, jamais trop loin, pas trop près non plus. D'ailleurs, un passage du texte décrivant une interaction entre Thomas et cette dernière le montre bien… Elle ne le comprend pas. Il est inaccessible, replié, exubérant, trop présent ou pas du tout. Thomas échappe, fuit, revient et retourne. Il aime intensément. Se détruit. Est détruit.

Ce livre signe une belle et triste approche de la vie mentale et des troubles psychiques avec une distance que j'ai cependant du mal à comprendre.
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