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David Fauquemberg (Traducteur)
EAN : 9782843375781
341 pages
Anne Carrière (06/01/2011)
3.64/5   118 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur :

1929, Sibérie. Le jeune commissaire Kirov vient chercher un homme pour le sortir du goulag. L’ordre en a été donné par le camarade Staline en personne : le prisonnier 4745-P doit être immédiatement « réactivé ». Alors qu’il extirpe de l’enfer un homme à moitié mort, Kirov ne se doute pas qu’il vient de rendre à la vie une légende : l’inspecteur Pekkala, que toute la Russie connaissait sous le surnom de « l’Oeil d’émeraude »... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 118 notes
Connaissez-vous les marqueurs d'arbres en Sibérie ?
La réponse est dans les premières pages de ce roman qui augure d'une aventure passionnante. Au bagne de Borodok, "l'homme aux mains sanglantes " nous fait vivre une histoire imbriquée dans d'autres histoires à l'image des poupées gygognes russes "Matriochkas ". A travers, le froid glacial et les forêts de bouleaux, les souvenirs affluent, l'Oeil du tsar rouge nous fait remonter le temps et nous associe à son enquête.
Il est le seul, capable d'apporter des réponses à Staline et à toute la Russie.
Un thriller plein de rebondissements qui ravira les passionnés de l'histoire des Romanov.
Ce roman clôture l'année 2019 et je me félicite de mon choix et je compte poursuivre le chemin avec l'Oeil d'Émeraude et de découvrir les cinq autres romans de Sam Eastland.
Meilleurs voeux pour 2020 et plein de bons moments de lecture et de partage sur Babelio.
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1939 en Sibérie. A l'heure où le monde entre en guerre, Pekkala est prisonnier politique dans un camp isolé. Cela fait 7 ans qu'il vit dans la solitude, dans l'attente de la mort jusqu'au jour où Staline va le rappeler à ses côtés. Alors qu'il était au service du dernier Tsar, Pekkala redevient celui que l'on peut qualifier d'homme invisible. Personne ne sait vraiment qui il est, personne à part lui et Staline qui peut décider à tout moment de l'exécuter ou de le renvoyer en Sibérie. C'est ainsi que Pekkala se retrouve à enquêter sur la disparition des dépouilles des Romanov, famille dont il a été au service jusqu'à son exil. Et tout au long de cette enquête, il ne sera jamais au bout de ses surprises..

L'oeil du tsar rouge est un thriller haletant qui vous fait découvrir un personnage, une intrigue mais aussi l'histoire d'un pays. En effet, en dehors du récit en lui-même, nous avons aussi le droit à des moments de la vie de Pekkala qui nous rappelle comment était la vie à l'époque du dernier Tsar comme un regard amer sur la vie d'aujourd'hui en Russie. Malgré tout, l'oeil d'Emeraude comme on le surnomme, ne peut pas refuser de reprendre du service et surtout pas si cela peut prouver qu'il existe encore un Romanov en vie quelque part…

Pekkala est un personnage assez mystérieux. Non pas à cause de son statut mais simplement parce qu'on ne sait que très peu de choses sur lui. Tout juste son prénom, des détails sur son exil et sa vie auprès du Tsar mais très peu de choses personnelles. C'est un personnage énigmatique mais pourtant attachant. C'est aussi quelqu'un de très fort mentalement pour avoir survécu 7 ans seul en Sibérie. C'est sa mystériosité autour du personnage qui nous donne envie de le connaître le mieux, de tourner les pages pour lire ses souvenirs tout en étant avide de suivre l'enquête.

L'enquête, c'est le gros point fort de ce roman. En effet, pour un premier roman, elle tape fort, commence bien et est surtout bien placé chronologiquement tant de par l'histoire de la Russie mais aussi de par la suite des aventures de Pekkala. Rien n'est anodin ou laisser au hasard semble-t-il. Pourtant, le tout est réaliste et on se croirait presque aux côtés de Pekkala en train d'enquêter sur cette affaire.

Ce sentiment est d'autant plus renforcé que le style de l'auteur est fluide, les pages se tournent toutes seules et quand on a finit, on en veut encore ! Certaines personnes n'aimeront probablement pas ce style mais pour ceux qui aiment, une fois plongés dans ce livre, il sera difficile d'en sortir avant la fin !
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Sibérie, 1929… Ça caille et pourtant, un prisonnier du goulag marque les arbres à l'aide de ses mains trempées dans la peinture.

Le prisonnier 4745-P n'a pas grand-chose sur le dos et pourtant, il résiste à ce froid, à cette vie frugale, quand nous serions déjà transformé en glaçon.

Pour ceux et celles qui suivent, j'adore la Russie en littérature et si le récit se déroule durant l'époque des Romanov de la révolution, de la guerre, du communisme, cela m'intéresse.

Ici, j'ai été servie et bien servie car le récit s'articule sur deux périodes : celle des Romanov et de leur assassinat et celle de 1929.

L'auteur a été bien inspiré d'alterner les récits fait des souvenirs de l'inspecteur Pekkala (sa jeunesse, son ascension, la chute des Romanov) et sa vie de maintenant, au goulag, avant de reprendre du collier pour une enquête sur les meurtres des Romanov.

Malgré tout, Pekkala reste un personnage mystérieux qui se dévoile peu. Il baigne dans une aura de mystère et c'est ce qui le rend encore plus intéressant. L'auteur, au travers des souvenirs de Pekkala, en profitera pour nous montrer la Russie sous toutes ses coutures et l'Histoire dans l'histoire, c'était passionnant.

Mêlant fiction et Histoire, ce thriller est dynamique, sans pour autant partir dans tous les sens ou à un rythme Da Vinci Code, heureusement. le récit est réaliste, crédible, intriguant et on aimerait croire à cette histoire… L'auteur, dans la postface, nous expliquera ce qui est réalité et ce qui est fiction.

Évitant l'écueil du manichéisme, l'auteur ne sombre jamais dans les jugements faciles mais place ses lecteurs devant des faits et à eux d'en penser ce qu'ils veulent. Il nous conte une histoire, nous parle de l'Histoire et si on a un cerveau, on sait que les ennemis d'hier peuvent devenir les employeurs de demain.

Un thriller historique bien écrit, aux ambiances russes, à cheval entre des époques importantes dans la Russie : la fin des Romanov, la révolution, la guerre entre les Rouges et les Blancs, l'avènement du communisme, du camarade Staline de sinistre mémoire et des goulags.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Tout sujet concernant la Russie m'intéresse, peu importe qu'il s'agisse de fiction ou de réalité. Ce roman mélange les deux. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur donne une voix à des personnages qui ont existé pour de vrai, comme le tsar Nicolas II et son fils Alexis. Ils tiennent un rôle important dans l'histoire et le reste de la famille Romanov y figure également, plus en toile de fond. Même Staline fait quelques passages et discute avec Pekkala, notre protagoniste ! Il s'agit d'une enquête au coeur de la Russie des années 1920, et certains des événements qui se produisent auraient eu véritablement lieu, aux dates, aux endroits mentionnés, impliquant les mêmes noms. Cela nous fait apprendre quelques détails sur l'histoire et la situation politique de la Russie à cette époque. le sujet de l'enquête est intéressant - à vous de découvrir quel est-il - la manière dont il est écrit est un peu plus ordinaire, mais assez correcte tout de même et le but recherché est atteint, en tous cas pour moi. Un bon divertissement de façon générale et oui, cela me donnerait tout-à-fait envie de découvrir les autres romans de Sam Eastland !
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Que cela est agréable de se détendre avec ce type de romans policiers, lorsque l'on pratique des lectures très (trop) sérieuses !

L'oeil du tsar rouge, qui n'est pas Poutine mais Staline, nous entraîne dans un Cluedo sibérien, à la fin des années 20, pour savoir qui a tué les Romanov. Et ce n'est pas le colonel, blanc ou rouge, Moutarde avec le chandelier.

J'ai donc suivi Pekkala, cet ancien inspecteur de la police privée du tsar Nicolas II, sorti de son goulag par la camarade Staline pour retrouver les assassins, et plus si opportunité.

Rapidement, j'ai su qui était le ou les méchants. Mais cela importait peu car j'ai pu me détendre avant de reprendre, comme je l'ai écrit plus haut, mes lectures très (trop) sérieuses.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"Qu'est-ce qui vous ferait plaisir, mon ami ?
- Un bateau."
Le tsar fronça les sourcils.
"Eh bien, ça ne devrait pas poser problème. Quel type de bateau ? Mon voilier, le Standart ? Quelque chose de plus grand ? Avez-vous besoin d'un navire militaire ?
- j'ai besoin d'une barque, Excellence.
- Une barque...
- Oui.
- Rien qu'une malheureuse barque ?"
Le tsar peinait à cacher sa déception.
"Et des rames, Excellence.
- Laissez moi deviner, répliqua le tsar. Il vous en faudrait deux..."
Pekkala acquiesça
"C'est tout ce que vous voulez de moi ?"
- Non, Excellence. J'ai également besoin d'un lac où la poser.
-Ah, gronda le tsar. Je préfère ça, Pekkala."
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Certains hommes désirent la gloire plus que tout. Ils seraient prêts à tout pour l'atteindre. Ils trahiraient n'importe qui. Ils s'humilieraient eux-mêmes et ceux qui les entourent. Qu'ils soient aimés ou haïs, peu importe. Tout ce qu'ils désirent, c'est être connu. C'est un penchant bien triste, dans lequel ils se vautrent toute leur vie, comme des porcs dans les immondices.
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Les monstres sont faciles à vaincre. Avec eux, c'est seulement une question de sang et de temps, car leur seule arme, c'est la peur.
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Pekkala lisait sur les mains et le visage des défunts la manière dont ils avaient vécu, et cela le fascinait. Telles des tenues vestimentaires, leur corps trahissait le secret de leurs soins ou de leur négligence. En tenant la main d'un instituteur, il sentait la bosse sur l'index, là où les stylo-plume avait pris appui, creusant un sillon dans l'os. Les mains d'un pêcheur étaient couvertes d'épaisses barres de corne et de vieilles cicatrices de coups de couteau qui plissaient la peau comme une feuille de papier froissée. Les ridules autour des yeux et de la bouche permettaient de savoir si la vie d'une personne avait été placée sous le signe de l'optimisme ou du pessimisme.
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L'espérance de vie moyenne d'un marqueur d'arbres dans la forêt de Krasnagolyana ne dépassait pas les six mois. Travaillant seuls, sans la moindre chance d'évasion ni le moindre contact humain, ces hommes succombaient tous aux rigueurs du climat, à la faim et à la solitude. Ceux qui se perdaient ou qui se brisaient la jambe en tombant étaient en général dévorés par les loups. Au bagne de Borodok, le marquage des arbres était la seule tâche réputée pire qu'une condamnation à mort.
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Vidéo de Paul Watkins
Sam Eastland, pen-name of the author Paul Watkins, here discusses Pekkala, the hero of his Stalin-era Soviet thriller series, first introduced in Eye of the Red Tsar.
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