Chef-d'oeuvre absolu, exceptionnel (peut-être pas le livre à emporter sur une île déserte, toutefois, vu son thème...)
En plein Atlantique pendant la Seconde guerre mondiale, le marin britannique
Chris Martin est le seul survivant du naufrage de son destroyer torpillé.
Aux premières pages, tout n'est que sensations : dans la gorge où l'eau entre, dans les mains saisies par le froid, dans les pieds alourdis par les bottes...
Puis
Chris Martin parvient, entre la vie et la mort, à aborder un minuscule triangle de galets.
L'endroit est surmonté de deux falaises entre lesquelles il doit batailler pour s'extraire.
Lorsqu'il y parvient, le corps meurtri, il prend pied sur un îlot rocheux, son nouveau monde.
Là, une flaque retient l'eau de pluie qu'il tète goulûment ; les coquillages lui fourniront la nourriture.
Sa première activité sera d'ériger une tour de cailloux, un repère qui le signalera au premier bateau de passage.
Il lui faut maintenant attendre son sauvetage...
De corporel jusqu'ici, le récit devient alors mémoriel, puis fantasmatique. Impossible d'en dire davantage - le résumé, déjà, gâche suffisamment l'intrigue.
Quelle écriture, mais quelle écriture !!!
(Je n'aurais pas dû le commencer à minuit... je n'ai pas pu le fermer avant le mot "Fin".)
Traduction parfaite de
Marie Lise Marlière.
Challenge Nobel
LC thématique de juillet 2022 : "Les prénoms, saison 2"