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sur 3112 notes
Un livre culte des années soixante et soixante dix avec ses fulgurances, ses zones d'ombre.
Un livre où on philosophe ... "la plupart des hommes ne veulent pas nager avant d'avoir appris à le faire" l'homme est né pour se déplacer sur terre et pas dans l'eau, l'homme a été créé pour vivre et pas pour penser !

Partons à le découverte de ce loup des steppes, "égaré chez nous, dans les villes où les gens mènent une existence de troupeau".

Réfléchissons comment "chacun devait examiner en lui même dans quelle mesure ses erreurs, ses négligences et ses mauvaises habitudes le rendaient responsable, lui aussi, de la guerre et de tous les autres fléaux accablant le monde".
Constatons que tous les jours on peut lire des propos où "on les travaille, on les exhorte, on excite leur haine, on fait d'eux des êtres insatisfaits et méchants" alors qu'il suffirait que chaque homme prenne simplement la peine de réfléchir une heure.
Qu'est ce que réfléchir :"rentrer en soi même pendant un moment et se demander quelle part on prend personnellement au règne du désordre et de la méchanceté du monde, quel est le poids de notre responsabilité".

De drôles de rencontres :
Novalis, de son vrai nom Georg Philipp Friedrich Freiherr von Hardenberg, poète, romancier, philosophe, juriste, géologue, minéralogiste et ingénieur des Mines allemand, l'un des représentants les plus éminents du premier romantisme allemand.
Johann Paul Friedrich Richter connu sous le pseudonyme de Jean Paul, écrivain allemand, un des premiers auteurs à se servir de ses rêves comme matériaux littéraires.

Accompagnons Harry dans le théâtre magique pour revivre avec lui ses drames, les jeux de puissance de vie et de mort dans une guerre sans nom .... pour revivre avec lui ses passions, les rencontres de ses belles femmes désirées, croisées, pas toujours rencontrées bibliquement, mais rêvées... dans son quotidien envahi par une technique qui le laisse indifférent quand ce n'est pas en colère ...dans ce théâtre magique qui permet de corriger ce que l'on a pas fait comme il faut ou comme on aurait voulu le faire .... dans ce théâtre magique où il ne faut pas oublier que la vie doit toujours s'accompagner de l'humour et du rire !
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Si vous cherchez un roman sur la condition humaine, lisez le loup des steppes. Mais, pour le rencontrer, préparez-vous à marcher dans des steppes arides et austères. J'ai en effet trouvé ardue la lecture de l'oeuvre la plus connue d'Hermann Hesse et je ne suis pas sûr d'en avoir apprécié toute la portée. Ce roman, que je qualifierais de philosophique, présente les réflexions d'un homme sur le monde et sur lui-même. Pas n'importe quel homme ! Harry Haller (dont les initiales sont celles de l'auteur), proche de la cinquantaine, très intellectuel, mal à l'aise en société, inapte aux relations humaines et qui, ne pouvant échanger avec les autres, rumine ses tourments intérieurs et les expose au lecteur. Serait-ce sa conscience qui parle ? Il y a en lui la part de l'homme et la part du loup, un loup solitaire, comme on parlerait du vilain petit canard ou d'un mouton noir : « Harry trouve en son être un homme, c'est-à-dire un monde de pensées, de sentiments, de culture, d'une nature domptée et sublimée ; à côté, il trouve en lui un loup, c'est-à-dire un sombre univers de sens, de sauvagerie, de cruauté, d'essence brutale et non sublimée ». La dualité de sa personnalité fait de lui un Janus aux deux visages. Il critique la bourgeoisie, mais la fréquente volontiers : « Moi, le loup des steppes, le sans-patrie, le dénigreur solitaire du monde petit-bourgeois, je demeure toujours dans de bonnes maisons bourgeoises, par une vieille sentimentalité ». Cette ambivalence conduit l'auteur à créer le néologisme « bourgeoisisme ». Hermann Hesse ne fait pas du héros un misanthrope, mais un asocial, une sorte d'anti-conformiste qui ne va pas jusqu'au bout de sa logique. Se résignant au suicide, qu'il planifie pour ses 50 ans (« Où est celui pour qui ma mort aurait quelque importance ? »), il décide d'en avancer l'échéance. Jusqu'à ce qu'il rencontre une femme, Hermine, une compagne d'infortune, qui, elle, a choisi les plaisirs simples de la vie que lui-même a délaissés : « Oh ! Quel morne chaos était donc devenue ma vie ! » Elle le détourne de son projet fatal et lui rend goût à la vie, le menant à la baguette par son excentricité. Le roman se termine sur une note onirique (le bal masqué), voire fantastique (le théâtre magique), images de la nouvelle vie de Harry, où il apprendra à équilibrer les nourritures spirituelles et les nourritures terrestres.
Hormis la préface, qui n'en est pas une, et qui doit être lue comme le début de l'ouvrage, le loup des steppes ne comporte pas de chapitre. En revanche, comme une mise en abyme, il inclut le «  Traité du Loup des steppes », brochure qui est remise au héros et dont la lecture m'a paru indigeste. N'est-il pas, d'ailleurs, sous-titré « seulement pour les fous » ? Le style traduit, néanmoins, un réel talent de l'auteur, qui développe une même idée, avec une formulation sans cesse renouvelée. Il y a, enfin, dans ce livre, des fulgurances : sur la destinée de l'homme (« L'homme n'est peut-être pas uniquement une bête à moitié raisonnable, mais un enfant des dieux destiné à l'immortalité  », sur le suicide (« Chacun d'eux, dans quelque recoin de son âme, sait fort bien que le suicide n'est qu'une sortie de secours piteuse et illégitime, et qu'il est plus beau et plus noble de se laisser vaincre et abattre par la vie elle-même que par sa propre main »), ou sur l'éternité, auquel le suicide coupe court (« J'avais retrouvé le souvenir de l'éternité »).
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Une lecture pas toujours facile, pas évidente parfois, qui oblige le lecteur à revenir quelques lignes, voire quelques pages en arrière afin de bien comprendre le sens des phrases, la pensée de l'auteur du personnages tourmenté qu'est Harry Heller, cet homme qui souffre, cet homme perdu dans un monde qu'il ne reconnaît plus. le bourgeois instruit qu'il est devient un loup solitaire, tantôt homme de culture, tantôt loup, parfois même schizophrène, c'est lui qui le dit, bipolaire tenté par le suicide. Il se définit lui-même comme ce Loup des Steppes, écartelé entre ces deux personnalités.
Seule la peur de cette mort tentatrice retient son geste.
Sans doute est-il trop instruit, trop cultivé, il nous parle de ses coups de coeur culturels : Goethe, Nietzsche, et musicaux Mozart, Bach....
Une rencontre va changer sa vie, en apparence seulement .... Hermine, lui fera découvrir un nouveau plaisir de vivre et des joies englouties au plus profond de lui-même.
Harry Heller luttait contre le non-sens de l'existence, la perte de valeurs essentielles, et grâce à elle il va temporairement reprendre goût aux plaisirs de la vie, la vie de chacun de nous. Une illusion de bonheur? Des illusions pour repousser cette tentation du vide.
Quelques années après, la société allemande montrait sa face barbare, sauvage et raciste, dirigée par des hommes psychologiquement détraqués finissant leur vie par le suicide. La qu'aucun animal, même le loup le plus féroce, ne pouvait inspirer, devenait programmé d'état et de gouvernement. On dansait sur les cadavres
Ce livre fut interdit par ce régime nazi, sans doute par certains des aspects antimilitaristes. Il a semble-t-il inspiré d'autres auteurs, et fut même l'un des romans cultes des années 60.
On ne peut que s'interroger quant à l'aspect autobiographique du texte.
Un roman profond dont une nouvelle lecture ouvrirait sans doute d'autres horizons. Certains cependant seront rebutés par cette lecture. Thomas Mann déclara quant à lui : "Ce livre m'a appris à lire."
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Qu'ils sont rares les romans de cette trempe !
Tout à la fois expérience spirituelle, récit initiatique et essai politique porté par une éblouissante réflexion philosophique, « le loup des steppes » fait partie de ses oeuvres littéraires phares, puissantes et inclassables.

Se plonger dans ce grand classique de la littérature européenne, c'est accepter de se laisser porter par un roman qui questionne ses tréfonds intérieurs et la relation de l'Homme au monde.

Ce texte profond est également l'occasion de découvrir Hermann Hesse, l'auteur immense mais aussi l'homme, à travers son double romanesque Harry Haller. Nihiliste à bout de souffle, cet antihéros solitaire ne se retrouve plus dans ce monde dans lequel il ne partage aucune des aspirations, laissant place à l'exploration des contrées sauvages de l'âme humaine.

Impossible à résumer et hors de tous lieux communs, « le loup des steppes » est pourtant le roman parfait pour tout le monde : femme ou homme, jeune ou vieux, lecteur compulsif ou occasionnel, amateur de littérature classique ou contemporaine.

Laissez-vous prendre dans les filets de ce fascinant roman. Un incontournable !

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Ce récit est troublant, à la fois profond et léger, philosophique et théâtral. le personnage du loup des steppes est complexe et représentatif de la plupart d'entre nous car il possède de multiples facettes dans sa personnalité. Son cheminement étrange nous guide sur la voie de quelques messages existentiels. Il vaut la peine de les découvrir et de se laisser embarquer dans cette "loup"foquerie intellectuelle.
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Moon a refermé la porte du Morador delicatement derrière elle. Nous avions quitté la salle, Sandra, Céline et moi quelque temps avant, encore subjuguées. Sous le ciel étoilé, il ne nous restait plus qu'à conclure un pacte. La traque du loup des steppes. L'animal nous avait échappé, il fallait le rencontrer à nouveau. A la faveur d'un dimanche après-midi, nous sommes parties toutes ensemble, un peu intimidées par ce prix Nobel mais aventureuses. Au départ, la piste était évidente, nous étions sur ses traces. Tout était pour le mieux. Mais le sentier s'est embrumé, la faute à un petit fascicule où se cachait Bouddha. Un peu perplexes, nous ne nous sommes pas formalisées pour autant. Quelques pas plus loin, nous avons croisé Goethe, en rêve, en portrait. Mais Goethe, c'était certain... et peut-être Baudelaire aussi, Sandra nous a signalé un albatros au sol, perdu. Nous commencions à comprendre que le loup nous conduisait au théâtre magique. le loup mais aussi une jeune femme vive et souriante, Hermine, et Pablo, le musicien chef d'orchestre de ce monde de danse, d'opium et de miroirs. Il nous a fallu apprendre le foxtrot, jouer aux échecs, rencontrer un Mozart cosmique, pour nous rendre compte que le loup suicidaire nous avez bien eu.
Vous ne comprenez rien à ce retour ? J'en suis désolée. Dites-vous que la vie est un théâtre et qu'il faut en rire. Et rire, c'est ce que nous avons fait avant de nous quitter. Nous avions découvert un texte ancré dans son époque et totalement révolutionnaire, proche d'Alice au pays des merveilles, et qui est tellement nimbé de substances en tout genre et de philosophie orientale qu'il est légitime qu'il soit une référence dans les années 70. le message final nous a tend plus que le livre mériterait une relecture à sa lumière.
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Ce roman est à rapprocher de toutes les oeuvres que les artistes ont créées pour tenter d'expliquer et d'exprimer leur position si particulière dans la société. Toujours un peu en marge, spectateur mais parfois acteur contraint, il ne se sent pas vraiment à sa place dans le monde qui l'entoure. Ce n'est pas vraiment une histoire qui nous est contée mais plutôt les sentiments et états d'âme passagers et multiples qui habitent le personnage principal au cours de son existence et des événements qui s'y déroulent. Ce roman est aussi un témoignage sur une époque, celle de l'entre-deux guerres et sur les sentiments et comportements qui animent ceux qui la vivent. L'industrialisation et la mécanisation rapide, la guerre qui se prépare entraînent une perte des repères passés et une nécessaire adaptation.

Passé le premier tiers du roman dont la lecture est certes intéressante et nécessaire à la compréhension de la suite de l'histoire mais s'est avérée un peu longue et fastidieuse pour moi, le reste fut d'une fluidité très agréable.
Harry Haller attend la cinquantaine pour réellement profiter de la vie qui lui est offerte et pour envisager la possibilité de se réconcilier avec lui-même et de réconcilier entre elles ses multiples personnalités. C'est la rencontre avec une femme qui décide de lui apprendre les futilités de l'existence, qui s'avèrera décisive pour lui. Une invitation à considérer notre propre personnalité comme une multitude qui cohabite au sein d'un tout. L'homme ne peut se contenter de n'être qu'homme, il est également animal parfois et son passé et ses expériences le façonnent irrémédiablement. Un roman qu'il est nécessaire de lire mais pour lequel un certain recul par rapport à sa propre vie est probablement nécessaire pour l'apprécier à sa juste valeur.
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Mais qui est donc Harry Haller ? Un animal indomptable ? Hermann Hesse (HH) ?
Tout commence par un traité sur le Loup des Steppes. On peut y sentir l'atmosphère entre l'humain (Harry) et l'instinct bestial.
On apprendra plus tard que c'est un homme qui a donné ce traité à Harry, et sans le savoir, y a décrit la vie de ce dernier.
Et la vie de Harry n'est pas bien reluisante. Suite à la rupture avec sa femme, schizophrène ( lui-même étant bipolaire), il hante les ruelles jour et nuit sans aucun but. Si, peut-être un : se suicider. C'est l'une de ses plus grandes envies, et l'une de ses plus grandes peurs.
C'est alors qu'un soir, arrivé dans une réception guindée ou il n'y a que des bourgeois, monde dont il n'appartenait plus, que Harry fait la connaissance d'Hermine ; une jeune femme un tantinet garçon manqué. Il tombe sous son charme, plus amicalement qu'amoureusement.

Elle lui apprend à danser, à goûter aux plaisirs de la vie, aux drogues et à la bringue. C'est un soir, après s'être promenés bras dessus dessous dans les dédales de Paris, qu'elle lui dit : « Tu tomberas amoureux de moi et tu me tueras ». Suite…
Harry Haller, le héros, derrière lequel il est facile de voir le double de Hermann Hesse, est blasé de tout. Un « Sans famille, sans patrie ».
J'ai trouvé ce roman poignant. Les personnages sont attachants, plein de vie et de douleurs, à tel point que l'on peut rentrer dans leur être. L'écriture de Hesse est limpide, chargée d'images, toute en lenteur et dérangeante pour l'esprit. J'ai été bouleversé à la lecture de ces pages, que j'ai tournées les unes après les autres avec une grande émotion.
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Le Loup des steppes est l'histoire d'une révélation, le périlleux trajet de la découverte de l'autre... en clair, de soi-même !
Alors, comment passer à côté ?

Mais sa richesse ne l'arrête pas là, car ici la question n'est pas tant de s'interroger sur le sens de la vie que de répondre à la question de savoir pourquoi on accepte de vivre.. et comment vivre avec ce vieux loup.
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Avec ses généreuses portions de sexe et de drogue, son isolement urbain sombre et romantique et ses attaques sauvages contre la vie bourgeoise, il n'est pas surprenant que le 10e roman d'Hermann Hesse ait reçu des critiques mitigées lors de sa première publication en 1927 - ou qu'il soit devenu un classique de la contre-culture dans les années 1960.
Comme Siddhartha, l'autre livre le plus connu de Hesse, le Loup des Steppes parle du voyage spirituel d'un homme vers la connaissance de soi. Près de 95 ans plus tard, son message aux lecteurs conserve une intensité religieuse : nous devons nous explorer et continuer à le faire. Si nous ne le faisons pas, alors nos vies sont celles de morts-vivants.
le protagoniste du roman, Harry Haller, 47 ans, vit une existence extrêmement proche de la mort. Autrefois intellectuel reconnu, il s'est retiré avec dégoût de la vie culturelle européenne moderne. Ayant perdu son emploi, sa famille et sa maison, il vit dans un isolement de loup, hantant les tavernes la nuit. Deux âmes s'affrontent en lui : la bête, en quête de sauvagerie et d'isolement, et l'homme en quête de culture, de société et d'amour. Harry aspire à se suicider, mais s'accroche obstinément à ses "mauvais jours de vide intérieur et de désespoir".
En écrivant le Loup des Steppes, Hesse s'est inspiré de sa propre crise spirituelle. Après avoir quitté sa femme au milieu des années 1920, Hesse a vécu une vie isolée à Bâle, atteignant des profondeurs suicidaires de désespoir. Cela pourrait expliquer les descriptions douloureusement précises de Harry sur la dépression.
Cependant, dans les années 1960, Hermann Hesse a déclaré que le Loup des Steppes était "plus souvent et plus violemment incompris" que n'importe lequel de ses autres livres. Il a senti que de nombreux lecteurs s'accrochaient à la rébellion et au désespoir de Harry, mais ont ignoré son voyage de retour à partir de ce point, qui commence lorsqu'il rencontre la belle Hermine. Animant toute la théologie du roman, Hermine montre à Harry qu'il a bien plus que deux âmes dans son sein et qu'il doit laisser chacune s'épanouir.
le Loup des Steppesest un livre sur – mais finalement contre – le suicide. Malgré toutes ses descriptions sauvagement articulées du tourment et de l'isolement, il est le plus éloquent sur quelque chose de moins glamour mais bien plus important : la guérison.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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