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3,76

sur 734 notes
Ca y est je quitte avec regret William (dit Billy) Abbot, romancier bisexuel et ses souvenirs de jeunesse.
Que dire, à part que j'ai passé un excellent moment en sa compagnie ! John Irving a un talent incroyable pour raconter des histoires ! Je l'avais découvert avec le merveilleux "Le monde selon Garp", j'avais été enchanté par "L'oeuvre de Dieu, la part du diable", puis avaient suivi quelques déceptions, notamment avec "Twisted river".
Je suis passé par beaucoup de stades émotifs : la joie, la tristesse, la colère ... Les thèmes chers à Irving reviennent ici : la lutte, l'écriture, le personnage du romancier ...
Mais ce qui est nouveau, du moins du point de vue de mon expérience littéraire personnelle avec cet auteur, c'est le thème de la sexualité.
Il y a beaucoup de passages un peu "crus" mais ça ne m'a nullement dérangé. J'ai même beaucoup ri avec la première expérience de Billy !
Une grosse partie du roman narre l'adolescence de Billy, la découverte de sa bisexualité mais également la découverte de la lecture grâce au personnage incroyable de Miss Frost, la bibliothécaire !
Personnage qui va se révéler capital pour cet écrivain en devenir....

Le dernier tiers du roman est plus sombre, John Irving raconte la découverte du SIDA et de ses ravages, à la fois d'un point de vue de santé publique mais aussi d'un point de vue sociétal.
Ces passages sont très émouvants, notamment lorsque Billy Abbot ne comprend pas pourquoi lui, parmi tous, n'est pas atteint.

A noter aussi que, pour une fois la traduction du titre est vraiment très bien trouvée ! Ce n'est pas une traduction littérale (le titre en VO est "In one person"), "A moi seul bien des personnages" est une référence à Shakespeare, très présent dans le roman. Ce vers est d'ailleurs cité tout au début.

Voila un bon cru de Monsieur Irving, ça fait plaisir ! Vivement le prochain ...

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Le dernier roman de John Irving "A moi seul bien des personnages" ("In One Person") était attendu ! Dès son arrivée à la bibliothèque je me suis "jetée dessus"... comme d'habitude !
Bill, le personnage principal, pourrait bien ressembler à son auteur... jeune garçon, il découvre les plaisirs de la lecture grâce à son beau père et à la bibliothécaire, Miss Frost (pas si froide que cela !), qui l'initie à la littérature et contribue à l'éveil de sa sexualité... sexualité d'ailleurs ambivalente... son père a disparu, il grandit dans un milieu où le théâtre tient une grande place, sa mère est souffleuse, les hommes interprètent les rôles féminins...
Je n'en dirai pas plus pour la bonne raison que je me suis arrêtée à la page 101 (sur 470) . Car ce livre m'est tombé des mains. Ce n'est pas comme le bon vin, ces auteurs vieillissants ne s'améliorent plus avec l'âge, enfin c'est mon avis !
Comme les critiques sont en général dithyrambiques, il est fort probable que je me trompe, mais je vais tout de même passer à autre chose et tourner mon regard et mon esprit vers des sujets un peu plus élevés, et tout au moins plus divertissants.
Désolée Mr Irving, malgré tout vous avez toujours été pour moi un excellent auteur. Peut-être à une autre fois ?
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Bill Abott est un jeune garçon issue d'une union entre une mère un peu bizarre (seule sans ambition particulière) et d'un père soldat inconnu.
Il va nous conter sa vie, ses peurs, ses envies.

Dans une Amérique puritaine (on est dans les années 50), Bill nous raconte sa quête de soi, son attirance pour la poitrine de la bibliothécaire ou son attirance pour son beau père. Il va s'avérer être un bisexuel, nous rassurant constamment pour son amour pour les femmes mais également pour les hommes.

C'est un livre appel à la tolérance. Il est plein d'humour pour traiter les thèmes de l'homosexualité ou encore de la bisexualité. On se souvient notamment du grand père qui n'aimait jouer que les rôles de femmes, ou encore la bibliothécaire qui insiste sur son titre de "Miss".

J'avoue avoir un peu eu du mal au début de ma lecture. le début est truffé de référence théâtrale à des auteurs comme Ibsen ou encore Shakespeare (forcément des oeuvres que je n'ai pas encore lues, oh honte à moi). La lecture a été limpide par la suite car on s'attache à Bill et aux autres personnages, on s'émeut beaucoup mais on rit beaucoup.

Évidemment dans ce livre de John Irving, on ne peut pas louper des épisodes sur Vienne ou encore sur la lutte. Pour moi ce sont toujours des clins d'oeil fétiches au monde selon Garp.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé mais j'ai adoré. le jeune Bill Abott va me manquer.
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Les premiers émois amoureux de Bill sont pour son beau-père, quelques camarades de classe et surtout pour Miss Frost, la bibliothécaire aux petits seins.
Plus tard, il assumera son attirance aussi bien pour les hommes, que pour les femmes et aura même une liaison avec un transexuel.
Nous découvrons sous la plume de John Irving une galerie de portraits drôles, émouvants, déjantés mais ô combien humains avec leurs doutes, leurs souffrances et essayant coûte que coûte de trouver une place dans un monde sans pitié où trop souvent la différence dérange.
Ce livre est un magnifique plaidoyer pour la tolérance.
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Bill est un adolescent qui, dans les états unis puritain des années 50/60, se cherche. Il cherche sa voie mais surtout sa voie sexuelle. Il découvre rapidement qu'il est attiré par les hommes mais aussi par les femmes a petits seins. Une attirance pour les hommes qu'il va dans un premier temps cacher et qu'une fois adulte il assumera complètement. Une vie qu'il partagera entre des amours masculins et féminins et dans laquelle il devra faire face a l'arrivée d'une maladie nouvelle qui fera des ravages : le sida.


Quand on a un livre de John Irving entre les mains on a des certitudes. La première étant de passer du bon temps car un livre de cet auteur n'est jamais mauvais, au pire moyen et que même moyen il y aura des moments où l'on s'amusera et d'autres qui vous prendront aux tripes, c'est le propre des grands écrivains . Autre certitude c'est de retrouver les thèmes récurrents chers a cet auteur : les prostitués, la lutte, la ville de Vienne, le père absent , mais pas les ours(pas cette fois!). Des thèmes certes récurrents mais avec lequel Irving fait des livres a chaque fois différents. Autre certitude c'est que vous aurez un livre qui ne sera pas politiquement correct et avec celui ci on peut dire qu'il a mis le paquet avec l'histoire de cet adolescent bisexuel connaissant sa première expérience sexuelle dans les bras d'une bibliothécaire improbable. Autre certitude c'est de rencontrer des personnages inoubliables et dans ce roman il y en a beaucoup que l'on n'est pas près d'oublier. Mais après toutes ces certitudes, il reste une incertitude : ce roman est il un bon Irving ? Ma réponse (qui n'engage que moi) est oui. Pas le meilleur, qui reste pour moi "l'oeuvre de Dieu, la part du diable" (un chef d'oeuvre) mais un des très bon Irving. Un hymne a la tolérance qu'elle soit raciale ou sexuelle qui dans ces temps troublés où la simple idée d'un mariage homosexuel provoque tant de remous et de manifestations est salutaire. Un livre qui parle aussi de cette maladie qui va faire (et qui en fait toujours) des ravages :le sida.

Un livre rempli d'humanité, d'humour, de tragédie et d'amour. En résumé un livre sur la vie. Ma note 9/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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NON. Ne commencez jamais John Irving par ce livre-ci !
J'aime John Irving. Il a écrit des romans qui m'ont enchanté, dans tous les sens du termes, Une prière pour Owen, le monde selon Garp ou encore L'oeuvre de Dieu la part du Diable, pour ne citer que cela.
Là, certes, il exprime et fait oeuvre pour une meilleure compréhension des sexualités originales, différentes, et ça ne fonctionne pas trop mal.
Mais on sent que c'est du Irving déjà vu et en beaucoup mieux, déjà fait et en beaucoup mieux. Trop de pages, des personnages trop nombreux et pas si attachants, en fait on s'en fout un peu. Et ça ne tient pas vraiment la route.
Une prière pour Owen, ma référence, évoquait aussi des sujets assez semblables, avec les mêmes ingrédients et les mêmes ingrédients, et les mêmes ingrédients, mais son personnage, encore moins crédible sur papier, il en faisait un ange, un vrai, un personnage christique auquel on croyait ! le méga tour de force.
Ici, c'est raté. Et je mets deux étoiles pour que les personnes qui veulent découvrir cet auteur aillent trouver leur bonheur dans un autre de ses livres !!
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J'ai trouvé ce roman bouleversant de pertinence et de bienveillance. La première partie du roman pourra peut-être paraître longue à certains. Bill, en plein bouillonnement hormonal se débat avec la découverte de ses attirances et fantasmes multiples. Mais comment parler de l'adolescence correctement sans s'attarder sur cette période charnière où l'on a l'impression d'être une balle de tennis dans un match qui opposerait l'appartenance à une norme et l'affirmation de sa singularité?
Toutes les questions qu'un adolescent peut avoir en tête à propos de son éveil sexuel ne sont déjà pas simples quand il est un hétéro cisgenre attiré par des jeunes de son âge, mais Bill, lui, peut aussi bien être attiré par la star de l'équipe de lutte du lycée, que par son propre beau-père ou encore une bibliothécaire d'âge mûr.
Après l'étape de le réaliser, vient celle de l'intégrer, d'en parler, de le révéler au grand jour et bien sûr de vivre cette vie, sa vie et non une pièce de théâtre écrite pour un autre.
Car le théâtre, comme la littérature, sont parties prenantes de ce roman et mènent à l'épanouissement. Non seulement celui de Bill, mais celui de bien d'autres personnages. Car si il est question de sa bisexualité, il est aussi question de bien d'autres subtilités sur le genre et la galerie de personnages qui les incarnent est des plus attachante.
Par ce prisme multiple et varié en âges, il est permis à l'auteur d'aborder l'évolution des moeurs quant aux questions LGBT, mais également les barrières et les stratagèmes mis en place par chacun pour se faire une place dans une société pas toujours des plus accueillantes envers la différence.
Au milieu de cette tourmente, déboule une tempête tout aussi dévastatrice : le virus du SIDA fait son apparition et n'épargnera personne, pas même (et peut-être surtout pas) les survivants.
Je ne m'en étonne plus, parce que John Irving a très souvent cet effet là sur moi, je referme ce livre le coeur lourd et l'âme habitée par des personnages dont j'aimerai que chacun soit le héro de son propre roman tant ils sont flamboyants.
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Voilà, lecture finie. Et franchement ça fait deux jours que ça tourne dans ma tête,tant ce livre m'a ....disons captivée ou marquée , mais pas autant que d'autres j'avoue...c'est juste que je n'arrive pas à trouver les mots. J'essaie: On y suit la vie de Bill qui vers l'âge de 14 ans découvre qu'il est à la fois attiré par la bibliothécaire, son beau -père de 25 ans, et ses camarades de classe (un en particulier) lutteur. Bill vit dans une petite ville du Vermont, durant les années 50, et il est entouré -entre autres- de sa mère, célibataire, belle, naïve (pour ne pas dire autre chose), souffleuse dans le théâtre régional, de sa tante Muriel et de sa grand -mère; archétypes de l'intolérance envers les personnes différentes, à la langue bien acerbe. Il ya le grand père, bûcheron de son état, et accessoirement acteur de théâtre, avec une prédilection pour les rôles féminins et les tenues qui vont avec, le beau père, beau, sympathique, à l'esprit très ouvert, décidé à faire découvrir Shakespeare aux élèves et autres habitants de la ville . Bill donc, essaye de se trouver dans cet environnement, et de comprendre ce qu'il lui arrive, ce qu'il est, en posant des questions, en cherchant des livres qui traitent des "erreurs d'aiguillage amoureux", et en écoutant (d'une oreille distraite) les conseils du médecin de l'école pour garçons, qui les aide en disant que c'est un problème guérissable. Ses camarades le soutiennent pour certains, le comprennent, le harcèlent, l'observent, ou l'ignorent. Puis, arrivent ses 18 ans,la mini rébellion,avec son corollaire de voyage initiatique en Europe (of course), puis les études universiatires à New York (re of course), afin d'échapper à l'étroitesse d'esprit de sa ville d'origine. Il devient écrivain (son rêve depuis toujours), vit pleinement sa bisexualité, accompagné de son amie de toujours Elaine. Années 1980, SIDA.Et voilà que les divers amis et amants, tombent les uns après les autres, comme des mouches, accompagnés à l'occasion par les morts plus ou moins "naturelles" des membres de la famille, voisins...etc. Bill atteint la soixantaine , et naturellement, au gré des circonstances, retourne dans sa ville, et finit par y enseigner, dans son lycée, et encadre un groupe de LGBT. La boucle est bouclée. Autre chose: le père absent physiquement durant toute la vie de Bill, ne cesse de le hanter, avec par ci par là, de petites découvertes sur sa réelle identité. Je n'en dis pas plus (Spoil). le style. Il se moule agréablement à l'âge de Bill: nerveux et incertain,allant dans tous les sens durant l'adolescence, puis plus calme, posé , au fur et à mesure que Bill avance dans l'âge, avec toujours une pointe d'humour, et surtout beaucoup de tendresse, jamais de militantisme pro gay ou bi. Ce qui cloche, ou qui m'a donné l'impression de clocher c'est certaines incohérences: d'abord sa ville natale. Je m'imaginais que vivre dans un bled perdu des USA dans les années 50, en étant franchement homosexuel ou transsexuel, ça devait s'apparenter un peu ...à l'enfer....et ben non, tout ce petit monde se lance de petites remarques de temps en temps, il y a des crises de larmes, de petites engueulades, et puis c'est tout L'évolution des relations entre Bill et son entourage ressemble par moments à un soap opéra, avec des retrouvailles comme par magie avec un tel, des révélations comme par magie sur la sexualité d'un autre...etc. Sans oublier ce retour au bercail, avec l'aura de l'écrivain qui a réussi, et qui vient s'occuper de la nouvelle génération d'ados, en utilisant les mêmes répliques, et techniques de ses aînés. En gros, c'est le mot cliché qui me vient à l'esprit, mais un cliché superbement écrit, avec un suspens bien tenu tout le long du livre, et malgré ce petit accro (qui peut être ne tient qu'à moi) j'ai adoré la richesse de ce livre.
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C'est toute une vie que contient ce roman. Une vie qui a d'ailleurs bien des points communs avec celle de l'auteur, sans que jamais le lecteur sache où est la limite exactement entre la réalité de John Irving et la fiction de Billy, notre narrateur.
Celui-ci, tournant autour des soixante dix printemps, revient sur toute sa vie, depuis son enfance dans un trou paumé du Vermouth, à admirer son grand-père directeur de scierie brûlant les planches dans les rôles de femmes, jusqu'à l'épidémie du Sida qui ravagea la communauté gay. On y découvre les difficultés d'une jeune bisexuel pour se comprendre, puis s'accepter, et se faire accepter, autant de sa mère, de sa famille, que plus tard de ses compagnons et compagnes. Pour ses liaisons masculines, il est un gay à moitié dans le placard, et ses liaisons féminines n'ont pas l'air bien rassurées non plus!
Le genre et la littérature se croisent et se mélangent, les deux thèmes qui corsètent le roman et lui donnent son souffle. Amateur de théâtre, Billy adolescent fait partager au lecteur tout autant son admiration pour les personnages de femmes chez Ibsen, ses opinions sur Caliban ou son très dangereux béguin pour le plus beau lutteur du lycée, son ange terrible, dont l'image le poursuivra toute sa vie.
Ce n'est pas un livre très gai: sans même parler des années sida, où le narrateur va voir disparaître tant d'amis et d'amants, c'est un homme qui ne saura jamais se contenter d'une seule personne bien longtemps et chez qui on sent la nostalgie de conserver un amant ou une maîtresse aussi longtemps que son amie de coeur et d'enfance, Elaine.
C'est un très beau livre, triste ou pas, qui sait aussi faire partager tout à la fois son amour des lettres que son ode à la tolérance, et les dernières scènes, avec ce narrateur vieillissant devenu mentor, sont très touchantes.
Un seul petit reproche, un esprit chagrin pourrait lui trouver une ou deux longueurs et répétitions, et quelques traits forcés, mais on les pardonne bien vite face à tant de talent!
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Lu cet été à la montagne, ce livre de poche ne parlait ni de marmottes ni de sommets : A moi seul bien des personnages de John Irving raconte le destin de Billy Abbot des années 50 à nos jours. Drôle et émouvant, savoureuse galerie de personnages (dont une bibliothécaire pour le moins anticonformiste), c'est un roman plein de déraison et un hymne à la tolérance.
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