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4,05

sur 1579 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pendant ces quelques jours de lecture, j'ai eu l'impression d'écouter une vieille histoire racontée par mon grand-père. Ce genre d'histoire où on ne sait pas où est la frontière entre la réalité et l'imaginaire. Un roman passionnant et raconté d'une manière que j'adore !
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C'est par ce recueil de 4 nouvelles que j'ai découvert S.King, à la fin de mon adolescence. Et je dois le dire, l'impression qu'il m'a laissée fut si forte que depuis, dans chaque nouveau bouquin de King j'entre avec un a priori favorable. Je suis resté fan depuis, et ça fait bien quarante ans que ça dure...

J'ai presque tout lu de King et j'ai tendance à classer ses récits en deux catégories : les réalistes, moins nombreux, et les "Grand-Guignol", dans lesquels il lâche les chevaux à ses délires para-normaux. Quelques-uns sont, comme l'excellent "Misery", à la frontière entre les deux genres. Quoi qu'il en soit, dans l'un comme dans l'autre genre s'invite toujours l'angoisse, parfois la peur, parfois même la terreur.

Ses personnages sont largement issus des classes moyennes ou des milieux populaires, en tant que tels ils sont des figures auxquelles le lecteur moyen s'identifie facilement. D'autant plus qu'il entre souvent dans la vie intérieure tourmentée de ces gens ordinaires qui vivent des destins hors-normes, des gens attachants qui s'expriment normalement, qui ont de solides défauts plus souvent qu'à leur tour, jusqu'à même des addictions d'ailleurs, mais des gens qui ont aussi des qualités de coeur telles qu'on aimerait les avoir pour amis, parfois...

Quoi qu'il ait assis sa notoriété sur son efficacité comme auteur fantastique, c'est dans le genre réaliste que je préfère King. Et je peux vous garantir qu'il assure aussi quand il colle au réel, braves gens, le sorcier King !
Mes préférés sont peut-être son chef d'oeuvre féministe, "Dolorès Claiborne", et plus récemment un excellent polar qui commence par un attentat à la voiture bélier, "Mr Mercedes". A noter que dans ce genre il a aussi écrit il y a longtemps "Rage" et "Chantier" sous le pseudo de Richard Bachman, qui sont de la très bonne came..

Dans le pur fantastique, son savoir-faire ne fait aucun doute, et comme tout le monde j'ai été conquis par des chefs-d'oeuvre comme "Carrie", "Charlie", "Dead zone", "Simetierre", "Cujo", "Ca", le célèbre "Shining" (que Kubrick, ce traître, a dénaturé pour le cinoche), le bouleversant "La ligne verte" (dont on a fait un bon film éponyme, très fidèle au livre) ou même "Christine". La liste est longue, j'en oublie...

Des oeuvres imaginaires du genre dystopie comme "Le fléau" ou surtout l'addictif "Marche ou crève" (encore une prouesse, parue à l'origine je crois sous son pseudo) sont à ranger à part puisqu'il n'y est pas question de phénomènes para-normaux, de même qu' une étude ô combien inquiétante de la folie comme "Misery" (qui, beaucoup plus que le film très moyen qu'on en a fait, vaut le détour si on a le coeur solide et qu'on ne craint pas une ou deux nuits écourtées pour en venir à bout) parce que c'est vraiment à la toute fin que le récit dérape vers un ailleurs... Dans certains recueils de nouvelles on a aussi un mélange des genres : je pense à "Danse macabre", où au milieu de moult délires diablement efficaces mais souvent grandguignolesques une petite nouvelle réaliste m'est à jamais restée en tête et m'a ému jusqu'aux larmes ("Le dernier barreau de l'échelle" est un récit qui à lui seul vaut qu'on essaie ce gros recueil !)...



Je suis entré chez King par "Différentes saisons", donc, et ça tombe bien pour moi car des 4 nouvelles, une seule ("La méthode respiratoire") est clairement à ranger dans le genre "Grand Guignol".

Dans l'une des trois autres, "Le corps" (qui a donné le film "Stand by me"), l'angoisse ne s'invite que par l'évocation de la mort, à cause d'un cadavre vers lequel marchent quatre pré-ados. Leur road trip est une sorte de voyage initiatique distillant chez le lecteur une bonne dose de mélancolie.

La première nouvelle du recueil, dont le titre mentionne Rita Hayworth , nous parle d'adaptation d'un homme ordinaire à l'univers carcéral. C'est un bijou qui a donné lieu à la meilleure adaptation selon moi de King au cinoche, par F.Darabont : "Les évadés". Il y a tout King dans cette pépite : l'adversité, la peur, la violence, la ténacité et la résilience, mais surtout l'éclosion d'une amitié dans la lutte contre l'injustice. L'amitié est un thème important chez King, elle nait ici dans des circonstances assez... euh... rudes disons.

Enfin la deuxième longue nouvelle, peut-être la plus angoissante, met en scène un ado surdoué que sa fascination pour la barbarie nazie pousse vers des extrêmes pour le moins...inquiétants. Elle aussi a donné lieu à une adaptation, le film éponyme "Un élève doué", un laborieux ratage dont à mon sens on peut se dispenser.



Il a mauvaise réputaion je crois dans les cercles littéraires de l'élite, King. Enfin je crois. C'est le cas de nombre d'auteurs dits populaires. Mais si vous vous en êtes méfiés jusqu'ici à cause de ces rumeurs de jaloux, essayez donc "Différentes saisons". Vous pourriez bien entrer comme moi dans le camp des admirateurs, et lui pardonner quand il ne joue les pisse-copies que pour faire bouillir la marmite !
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Si on cherche l'histoire d'horreur pure et primaire, ce Stephen King n'est pas un Stephen King habituel.

On a là trois belles histoires de très très bonne qualité, et une dernière plus courte, un peu surnaturelle mais que j'ai trouvé moins bonne (mais très bien quand même).

La première, à laquelle je donnerai la note de 4 nous transporte dans l'univers carcéral de l'Amérique de l'après guerre.
Malgré un dénouement que j'ai vu venir des les premières pages, j'ai adoré.

La seconde qui est celle que j'ai préféré, nous fait rencontrer un adolescent qui découvre qu'un homme âgé est un ancien nazi, et qui va tenter de le faire chanter, avec toutes les conséquences que celà peut impliquer.
J'ai trouvé ça très bien écrit, parfois glaçant et d'une montée en puissance continue. Ce roman court mérite bien ses 5 étoiles.

La troisième, raconte le voyage initiatique d'un groupe de jeunes garçons, à la recherche du cadavre d'un enfant de leur âge, à travers la campagne américaine des années 60.
On s'y croyait. Et il mérite bien 4.5 étoiles.

La dernière histoire est une petite histoire que j'ai lu en deux petites heures, avec une conclusion plus surnaturelle mais nettement moins savoureuse, qui mérite quand même 3.5 étoiles.

Au final ce recueil de quatre romans courts est d'une très grande qualité, et nous montre que le maître de l'horreur peut aussi être un auteur excellent dans d'autres styles.
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Un livre de Stephen king hors-norme. Nous avons ici à la suite 4 mini-romans sous l'odeur de 4 saisons. Ces 4 histoires sont dénuées de fantastique mais révèlent des émotions intenses réelles auxquelles nous pouvons facilement se fondre dedans et y ressentir les sensations des personnages principaux.
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Première rencontre avec le King et me voilà parti pour une aventure qui dure depuis 30 ans.
Je me revois ouvrir le livre pour la première fois, j'avais 12 ans et j'ai été confronté pour la première fois à la violence( écrite) aussi bien physique que morale.
L'histoire qui m'a le plus marqué dans ce recueil est Un élève doué. le mal absolu, la fascination des hommes pour la violence et l'expression du mal par tous les moyens possibles. le vice présent en chacun de nous, même chez un adolescent a priori sans histoire. Cette envie, (ce besoin?) de manipuler, de contrôler autrui. de le posséder, qu'il soit à notre merci, avoir ce pouvoir sur les autres. Tout ce qu'aiment faire les Hommes.
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"Le printemps" vu par Stephen King est synonyme d'espoir, même au plus sombre des jours...
Une lueur dans la nuit...
"Alphonse Boudard" disait : "Le printemps, c'est tout un poème. On en parle, on le pratique, on l'attend"...
Et si Rita Hayworth s'en mêle...

"L'été" par le King est un chef d'oeuvre...
Un temps maitrisé... Puissant, où votre organisme est poussé à son paroxysme et où les degrés de la tolérance sont poussés hors de leurs limites...
On y atteint des pics où le mal-être se fait sentir et où le malaise n'est pas loin...
L'intolérable est atteint...
Impossible de ne pas citer ces vers d'Apollinaire :
« Voici que vient l'été la saison violente - Et ma jeunesse est morte ainsi que le printemps. »

"L'automne", quant à lui, arrive sans bruit....
Alors que nous sommes encore, à ce qu'il nous semble, dans les derniers feux de notre jeunesse...
Mais il suffit d'une journée d'automne pour que la quiétude de l'innocence de l'enfance s'efface à jamais..
Une rose tardive, une rose d'automne , "une rose charmante et triste" selon Tchekhov...

Enfin, et sans rien retirer de la puissance de cette oeuvre, il est à noter que "l'hiver" est la moins intéressante des "quatre saisons"....
Comme le disait Pierre Dac : " Ce n'est pas parce qu'en hiver on dit "fermez la porte, il fait froid dehors", qu'il fait moins froid dehors quand la porte est fermée. "

Cependant, quelque soit la température extérieure, il est bon de lire "Différentes saisons", car ces histoires semblent bien intemporelles...
Réchauffement de la planète ou pas, elles demeurent.
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En fait, c'est le premier Stephen King que j'ai lu...

Bien avant 2008 donc... mais j'en garde un souvenir impérissable !

Stephen King n'est pas que le maître de l'horreur et du fantastique et avec ce recueil de merveilleuses nouvelles, il nous prouve qu'il excelle dans tous les domaines de la littérature.

N'hésitez pas une seule seconde à l'achat de ce livre, vous passerez des moments de lecture vraiment inoubliables !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Quatre novellas, quatre histoires, quatre univers qui vous happent dès le début pour ne plus vous lâcher. Sans doute un des meilleurs King que j'ai eu l'occasion de lire. A noter : l'histoire "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" a fait l'objet d'une magnifique adaptation cinématographique, "les évadés", avec Tim Robbins et Morgan Freeman.
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Printemps
Le récit d'un prisonnier dans une prison américaine. Il nous narre l'histoire d'un autre détenu qui réussi une évasion digne de prison break après plusieurs années de détention. Mais ce récit est long puisqu'il courre sur plusieurs années avec tous les détails de la vie dans cette prison : la vie au tout les jours, les rackets, le marché noir, les relations entre prisonniers et prisonniers matons ... tous les côtés sont abordés.
Une nouvelle surprenante de Stephen King qui nous amène dans le monde carcérale. Aucune horreur, aucune épouvante si ce n'est celle de vivre dans une prison.

Eté
Todd découvre que son voisin est un ancien nazi, directeur d'un camp d'extermination durant la seconde guerre mondiale. Il va prendre plaisir à lui faire raconter l'horreur de ces camps. Pensant qu'il pouvait avoir oublié, la vrai nature de Dussander reprend le dessus : il fait venir des clochards chez lui et les tue, les enterrant dans sa cave. En grandissant, Todd devie égalemant et tue sauvagement des clochards dans la rue. Mais lors d'une attaque cardiaque, Dussander est reconnu à l'hôpital. Il se suicide. Todd, (qui a aidé Dussander à enterrer un cadavre) se sent piégé. Il prend son fusil et tue de trois balles son conseiller d'éducation qui avait découvert son trafic de note.
Todd se fera abattre...

Automne
Quatre jeunes copains aprennent que le cadavre d'un autre jeune qu'ils connaissent se trouve à quelques kilomètres de là. Ils décident d'aller le voir. Commence un périple à pieds qui marquera à jamais ces jeunes. Ils trouveront le cadavre en même temps que des "grands". Chaucun veut s'approprier la découverte du corps. Mais un des quatre jeunes à une arme et fait fuir les "grands" menaçants. Ces derniers les corrigeront plus tard. Mais personne n'aura déclarer la découverte du corps.

Hiver
Un homme, stagnant au niveau professionnel, se voit inviter dans un club assez particulier où l'on y raconte des histoires chaque jeudi soir. Dans ce club très fermé, rien n'existe ailleurs : les livres dans une édition inconnue, un billard de marque inconnue, etc...
Le fait de fréquenter ce club lui permet d'avoir une promotion. La semaine de noël, un membre du club raconte son histoire ...
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Quatre novellas de Stephen King regroupées sous un même titre et placées sous le signe des saisons. Pas vraiment de fil conducteur entre elles à part la sensation que la frontière est ténue entre réalité "rassurante" et horreur, et que les pires monstres se trouvent généralement au coeur des humains eux-mêmes, comme ces adolescents qui parcourent des kilomètres pour voir un cadavre de leurs propres yeux, ou celui-là qui se laisse fasciner par les récits d'un ancien SS et se découvre une âme de tyran et de tueur en série. L'histoire d'un homme ordinaire mais dont la volonté de s'évader est si forte et si constante qu'elle en devient presque inhumaine, et celle d'un mystérieux club dont les membres se racontent des histoires étranges peu avant Noël complètent ces quatre saisons au sein d'années révolues et de dimensions incertaines, sous la plume inimitable de Stephen King qui fait coïncider l'Amérique bien-pensante et l'angoisse de l'inconnu.
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