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William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782253151531
768 pages
Le Livre de Poche (11/05/2005)
3.8/5   1053 notes
Résumé :
Quatorze ans de mariage, quatorze ans de mauvais traitements : toute la vie de Rosie. Un enfer ! Doublé d'une obsession : fuir son tortionnaire de mari, flic jaloux, bourreau sadique, prêt à la massacrer à la première occasion. 900 kilomètres suffiront-ils à la préserver de Norman ? Qui donc pourrait lui venir en aide ? Personne en ce monde. Mais il existe un autre monde. Celui de Rose Madder. Cette femme n'est peut-être qu'un personnage de tableau, une hallucinatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 1053 notes
«Va falloir qu'on ait une petite discussion entre quat'z'yeux.»

Pour vous faire un résumé simple : c'est l'histoire d'une femme (Rosie Mc Clendon) qui a subit les sévices de son mari (Norman Daniels), pendant 14 années et qui un beau jour se réveille, commence ses tâches journalières, ... puis « la révélation ». Elle en a assez. C'est sur ce coups de nerf, qu'elle s'empare de son manteau, saisis la carte de crédit de son mari, et fuit le domicile. Lui, flic disposant de ressource, n'est pas décidé à laisser sa femme impunie. Comment a-t-elle pu le voler ? LUI !? C'est sur cette motivation, qu'il commence ses recherches bien décidé à lui apprendre une petite leçon.

Le roman tourne principalement autour du nouveau départ de Rosie. Son travail, ses ami(e)s, un tableau trouvé dans un troc et (bien évidemment), sur l'avancée de son mari. Ce qui est en soit une partie plutôt excitante. Je dirais même, LA plus entraînante des parties.

Garantie suspens, signé Stephen King !
Rosie femme qui prend son courage à deux mains.
Envie de vivre autre chose que la peur, la tourmente, la douleur des coups.
Grandie de son aventure, pourra-t-elle lui faire face ?

Mon point de vue.

Rose est une personne gentille, et à certes usée de courage pour sauter le pas et quitter l'horreur de sa vie quotidienne. Mais elle reste aussi guillerette, et franchement ennuyeuse,... Même ses sautes d'humeurs avaient un coté enfantin très désagréable. J'ai eu envie de la secouer. Pour être honnête j'avais hâte que son mari la retrouve et lui mette une branlée, histoire qu'enfin, elle puisse montrer que ces mois passés sans lui, on servit à quelque chose. Se venger, alors?

Sa nouvelle romance aux « JE TAIME », sucrés de vanille? gnan, gnan.
Quant aux dialogues? Prévisibles. too much.

J'aurais voulu juste un peu plus de consistance dans son personnage. J'ai eu l'impression que du début à la fin, elle ne faisait que « suivre », mais jamais « mener». Et quand enfin elle réagit, c'est à cause de quelque chose totalement indépendant d'elle. D'où ma déception.

MAIS, heureusement il y a Norman. On sait tous dès les premières lignes, qu'il la retrouvera. Sinon le roman n'a aucun sens. Mais alors que lui fera-t-il ? C'est encore plus effrayant que celui-ci sombre peu à peu dans la folie! On sent qu'il à des troubles psychologiques antérieurs. Ceux-ci exacerbés par le départ de sa femme. Rongé par la haine. Attisé par sa colère. Et animé d'une rage dévorante.

Tout ceci, le laissant conscient à mesure de son épopée ; qu'il y perdra probablement tout.
... mais pas avant de lui mettre la main dessus! Et quand ceci sera fait....

Et ça? J'adooore!

Toujours est-il que l'histoire aurait pu être sacrément bonne :

Si Stephen King ne l'avait pas gâché avec ses idées surnaturelles en ramenant un tableau «magique», qui fichera (simplement) en l'air toute la fin/beauté du roman. Et ça sans parler du retournement de caractère soudain de ses personnages. A en éclater de rire . A mon sens, un thème aussi fort que celui-là, avec un antagoniste pareil, n'a nul besoin d'artifice supplémentaire. Pas de grosse bête sortie d'un livre sur la mythologie.

Juste... cette peur viscérale et l'envie d'en réchapper.

Une leçon à apprendre : Celle de survivre.

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J'ai fait connaissance avec Rose McClendon Daniels d'une drôle de manière.
Recroquevillée dans un coin, elle est en train de perdre du sang, beaucoup de sang. La douleur est atroce.
Norman enguirlande les secours au téléphone avant de manger son sandwich. Puis il s'attaque au nettoyage de la scène: enlever le sang, mettre Rose dans les escaliers.
Les dernières recommandations d'usage: tu as bien compris ce que tu dois dire Rosie sinon je te tue.

Le décor est planté dès les premières lignes. Bienvenue dans l'enfer quotidien de Rosie. Cette fausse couche n'est qu'une épreuve parmi tant d'autres. Rosie est mariée à un cinglé ultra violent qui la frappe pour un oui ou un non (un drap froissé, un livre de poche qui traine).

Rosie reste 14 ans avec ce sale type.
Un matin, elle prend conscience que Norman va finir par la tuer et qu'elle doit partir. Rosie part sans rien hormis la carte bancaire de Norman. La cavale commence.

Si Norman est un connard de première et un cinglé, il n'en reste pas moins un flic plutôt doué qui marche à l'instinct. Il est bien décidé à lui donner une bonne leçon. "Il va falloir qu'on ait une petite discussion , mon chou , une petite discussion entre quat 'zyeux ."

Ce roman est vraiment bien écrit. La narration alterne entre le point de vue de Rose et celui de Norman. On le sent se rapprocher; on suit son cheminement. IL est sur ses talons.
Stephen King m'a épatée par sa capacité à traduire si justement l'enfer des femmes battues.

J'ai trouvé l'histoire captivante du premier mot au dernier mot. Je n'ai pas trouvé de longueurs comme dans Sac d'os. Comment ne pas être tenue en haleine lorsqu'on sait que si Norman retrouve Rosie, elle va y laisser sa peau? J'ai adoré la voir se reconstruire, s'épanouir;

Quant à Norman, on le voit s'enfoncer dans la violence et la haine.

J'ai apprécié aussi la partie fantastique. Fan de mythologie, j'ai bien aimé ces clins d'oeil notamment au Minotaure et à son labyrinthe.

Captivant, flippant aussi. Différent, très réaliste.
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Par où commencer...il y a tellement de choses que j'aimerais écrire afin de vous faire partager mon amour de ce roman, mais dans le même temps je crains que tant de passion vous fasse partir en courant!

En restant modérée et totalement objective, je dirais que Rose Madder est le meilleur roman de Stephen King (avec Salem, je n'arrive jamais à trancher ces deux-là).
En lisant les premières pages, je me suis d'abord demandée si j'étais bien dans un roman de Stephen King. Une femme battue qui décide de quitter son mari pour commencer une nouvelle vie...très bien, mais où sont les monstres, les événements surnaturels?

Commençons par les événements surnaturels. Il y en a bel et bien un, qui arrive au milieu de l'histoire. Rose, l'héroïne, souhaite vendre sa bague de fiançailles. En entrant dans une boutique, elle aperçoit un tableau dont elle va tomber amoureuse. Il représente une femme, blonde, qu'on ne voit que de dos, et s'intitule Rose Madder. Rose achète Rose (j'ai toujours rêvé d'écrire ça) et l'installe chez elle.
Bien entendu, ce n'est pas un tableau ordinaire...je ne vous en dis pas plus, mais croyez-moi, si vous voulez du surnaturel, vous n'allez pas être déçus!

Et maintenant le monstre : l'habituée que je suis devenue attendait avec impatience l'apparition du monstre (finalement, la devise du cheval n'est pas si idiote que ça)...et finalement, le monstre était présent dès les premières pages. Simplement, il ne s'agissait ni d'un clown (encore heureux!), ni d'un esprit malveillant, ni de vampires, ni de chien possédé (bien que je n'ai pas encore lu Cujo, l'état dans lequel il a laissé certains de mes amis me donnent à penser que ce n'est pas un gentil toutou). Ici le monstre est un homme, un être humain en apparence, mais diabolique à l'intérieur...c'est le mari! (On se croirait dans un épisode des Experts...si la femme disparaît, cherchez le mari).

Norman Daniels (non mais rien que le nom...Norman...c'est un signe!) est le mari ultra violent de Rose...quand je dis ultra, c'est vraiment un euphémisme. Je ne vais pas vous faire la liste de tout ce qu'il lui a fait subir...mais franchement, c'est très glauque. Lorsqu'il découvre que sa femme a disparu, il va partir à sa recherche, en semant des cadavres derrière lui.
Norman est l'archétype de la brute sanguinaire, et d'ailleurs, la représentation qui en est faite à la fin du roman l'illustre parfaitement. Il n'a qu'un seul objectif : torturer et tuer sa femme pour avoir eu l'audace de le quitter.

Rose Madder est un excellent roman pour trois raisons :
1) Il nous fait réfléchir sur l'image que nous avons du monstre. Il arrive souvent que sous un masque de vertu, de bienveillance, se cache une âme noire. Et il arrive encore plus souvent qu'une victime devienne un bourreau.
2) Il traite avec pudeur d'un thème souvent passé sous silence, les femmes battues.
3) Il est dans mon top 3! Non je plaisante, ce n'est pas une raison, et j'avais promis d'être objective. La véritable troisième raison a trait à l'évolution du personnage principal.

Je vous avais promis une critique modérée et objective, j'espère avoir tenu ma promesse. Mais gardez bien en tête qu'en l'écrivant, je n'avais qu'une seule pensée en tête :" Ce livre est trop génial (avec une multitude de a), il faut le lire (avec "faut" écrit en majuscule et une foultitude de points d'exclamation).
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« Je ne t'ai jamais battue sans que tu m'y obliges, tu le sais bien. » (p. 12) Cette phrase et la menace qu'elle sous-entend sont le quotidien de Rose, femme au foyer toujours sur la brèche, toujours entre deux raclées. Pendant quatorze, elle encaisse les coups et bien pire. Et un matin, un évènement anodin la dire de sa torpeur : si elle veut survivre, elle doit partir. N'emportant que son sac à main et la carte bancaire de Norman, son époux, elle quitte le domicile conjugal sans se retourner. « Je l'ai quittée. Peu importe ce qui m'arrivera à partir de maintenant, je l'ai quitté. Même si je dois dormir sous les ponts, je l'ai quitté. Il ne me mordra plus jamais, parce que je l'ai quitté. » (p. 48) Dans un refuge pour femmes battues, elle commence une nouvelle vie et reprend confiance. Elle trouve un emploi formidable et rencontre même un homme qu'elle pourrait aimer. Mais surtout, elle découvre un tableau singulier qui la fascine : la femme représentée sur cette toile semble l'appeler et la peinture semble vivante, animée. Rose ne le sait pas encore, mais ce tableau lui sauvera la vie quand Norman, engagé dans une traque maniaque, ne recule devant rien pour la retrouver et la punir. « le long bras de la loi, salope. […] le putain de long bras de la loi qui va bientôt s'abattre sur toi, tu peux me croire. » (p. 131)

Rose Madder est un très bon roman ! Stephen King se place alternativement dans les chaussures de la femme battue et dans celle du mari furieux, mêlant les voix et les terreurs. Entre démence et rage, l'intrigue flirte avec l'hallucination et la mythologie : Norman est un taureau enragé qui court après sa femme égarée dans un labyrinthe de peur. Stephen King peint l'histoire d'une revanche digne où les faibles se relèvent et rendent coup pour coup. Et quand le lecteur pense que l'histoire est close, que les comptes sont réglés, il y a encore des dettes à paye, de vieilles histoires à conclure. Comme Dolores Claiborne et Jessie qui se sont rebellées contre les perversités de leurs époux, Rose brise la loi du silence et reprend son destin en main.
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Elle, Rose, accepte de se faire salement frapper pendant 14 ans. Pas d'hôpital, sauf urgence (une fois, côte cassée, perforation du poumon), et elle avait intérêt à mentir, hein, salope ! elle est tombée dans l'escalier, on va pas en faire un fromage, non plus.
Alors, appeler la police ? Il est de la police, mal tombé.
Voilà le panorama, dont elle sort au bout de 14 ans : elle fuit, elle a peur, elle se sent coupable, elle part en volant la carte bleue, et ça, elle lui reste au fond de la gorge, la carte, à Norman, lui qui aime tant mordre … justement les gorges.

Il a un savoir vivre : ne jamais frapper ou mordre les parties visibles… sauf quand Rose l'a trop énervé, cette pute. D'ailleurs le monde est déréglé, pense t il avec justesse, car il est rempli de putes et de pédés.
Que les personnes qui pensent pas comme Norman, aient le courage de le dire, il leur parlera « entre quat'zyeux. »

Rose Madder a deux significations : rose garance, ou rose trop folle.
Garance, comme le tableau qu'elle achète ; folle , d'être restée si longtemps avec son tortionnaire de mari, et d'entrer dans ce tableau, devenue Alice ( on apprend page 684 que c'est son 2· prénom),dans lequel elle découvre des merveilles et pas que.

Autant j'ai aimé ( oui) les considérations de Norman , style : « le fait de travailler à trois heures du matin dans une gare routière pour envoyer les épouses en cavale aux putes de « Filles et soeurs » prouvait simplement que le type soit avait pété quelques plombs, soit avait des moeurs sexuelles particulières. Bref, un bon samaritain grand teint format fouille-merde, toujours à courir ici ou là et trop occupé à sauver le monde pour penser à changer de sous- vêtements. »,
ou celles de la directrice du centre d'accueil des femmes battues écoutant l'éloge funèbre de son ex-mari : « Les discours s'éternisaient, chaque « florilège de souvenirs » ( elle aurait volontiers fait passer au peloton d'exécution les trouducs politiquement corrects qui passaient leur temps à concocter des formules pareilles) » alors elle rêve à son propre éloge pas funèbre : « seule femme de sa génération à avoir été aimée et respectée par toutes les tendances des mouvements féministes, pourtant de plus en plus divergentes. »,
autant je me suis franchement ennuyée au récit de la fuite de Rose dans son tableau rose s'inspirant (mal, très mal) de Lewis Caroll, car le voyage dans le tableau est d'une longueur pas croyable et sans intérêt, et, pire encore, quand, guimauve et compagnie, la Rose retrouve un autre homme qui ne casse pas des briques (ce qui prouve bien qu'elle est une salope et voleuse de carte, NON ?).

Stephen King a 73 ans, il a écrit plus d'une centaine de livres, alors je me demande si, dans le cas particulier de Rose Madder, il n'a pas fait appel à trois nègres, qui n'auraient pas eu le temps de lire ce que les autres ont écrit.
Car, finalement, ce qui fait la saveur de ce livre, ce sont les morceaux d'anthologie du machisme ordinaire.
Ordinaire, le Norman, qu'un petit détail, comme un mot ou un habit met en rage et le fait se précipiter sur sa victime, la mordre et l'achever : c'est plus fort que lui, dangereux psychopathe mais dont la psychologie tordue est exposée.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
J'ai en horreur l'idée que tout ce que nous faisons dépendrait de ce que les gens nous ont fait.
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Ce ne sont pas les coups que nous avons pris qui comptent, mais ceux auquels nous avons survécu
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Rosie n'est pas ici, Norm, dit-elle en continuant à se tortiller, mais elle m'a laissé un petit message de ses reins, par l'intermédiaire des miens. J'espère que tu es prêt car il arrive.
Elle avança encore d'un genou, se mit en position au-dessus de la figure de Norman et se laissa aller. Ah, délicieux soulagement.
Norman ne parut pas se rendre compte sur le coup de ce qui se passait. Puis il comprit. Il poussa un hurlement et essaya de la renverser. Gert se sentit soulevée et se servit de ses fesses comme d'un marteau pilon pour le clouer de nouveau au sol. Elle était surprise qu'il fût encore capable d'un tel effort, après ce qu'il venait de prendre.
"Non, on ne bouge pas, mon bonhomme", dit-elle, continuant de soulager sa vessie.

(Norman aimait particulièrement frapper sa femme Rosie dans les reins car cela ne laisse pas de trace. Juste retour des choses).
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Il vaut mieux être sans pitié pour le passé. Ce ne sont pas les coups que nous avons pris qui comptent, mais ceux auxquels nous avons survécu.
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Ne me faites pas de mal. Voilà ce qu'elle avait besoin de dire. Je vous en prie, ne me faites pas de mal. Ce qu'il y a de meilleur en moi mourrait si vous me faisiez du mal.
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