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EAN : 9782020612036
140 pages
Seuil (05/09/2003)
3.7/5   164 notes
Résumé :
Dans un petit village du Cantal, Laurent, la trentaine, vit encore chez sa mère. Il rencontre Marlène, qui vient de Normandie, et dont il tombe amoureux. Ensemble, ils s'installent en haut du village, dans une maison isolée, pour des mois de bonheur lumineux. Mais bientôt leur amour se heurte au conformisme des villageois d'en bas.

Un soir, leur chien se fait renverser par une voiture, Marlène rencontre le vétérinaire, et tout est changé...
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 164 notes
Lire Marie-Hélène Lafon, c'est déjà - et c'est un privilège - bénéficier d'une exceptionnelle leçon de français.
Parmi nos écrivains contemporains " hexagonaux ", cette auteure est vraisemblablement l'une des plus belles, des plus riches, des plus originales et des plus pures plumes dont Saint François de Sales nous ait fait don.
Lire Marie-Hélène Lafon, c'est repenser le monde et sa complexité à partir des choses les plus simples en apparence, comme le fait si bien un Franck Bouysse ou comme le fit avec toute la force d'une langue à jamais " empreinte " dans la littérature un Giono.
Ces trois-là s'apparentent, se complètent, creusant et retrouvant dans la terre, dans leur terre, ces racines à partir desquelles il est peut-être envisageable d'apporter des éléments de réponse aux seules questions qui vaillent.

Dans ce premier roman Marie Hélène Lafon offre une parole chorale à sa narration.
L'histoire se situe à la fin des années soixante-dix avec quelques retours en arrière.
Laurent, trente ans, électricien dans un petit bourg du Cantal, vit avec Marlène, dix-huit ans, coiffeuse originaire de Normandie.
Ils se sont rencontrés un été au bord de la mer.
Lui jouait de la musique avec son frère Richard.
Elle ne faisait rien.
Ils se sont laissé porter par l'évidence.
Elle l'a suivi.
Ils se sont installés d'abord dans la maison de la mère de Laurent puis sont montés dans les collines et y ont retapé la maison de famille que personne ne veut habiter.
Quatre années d'un amour partagé.
Quatre années d'un bonheur fait de " petites choses ", eux, lui qui travaille, elle qui reste seule à la maison, lisant des livres empruntés au bibliobus qui passe régulièrement dans le bourg, ou se promenant au bord de la rivière à l'orée des bois.
Laurent a un ami, Roland, un menuisier célibataire.
Roland a une chienne qui vient d'avoir une portée.
Il fait cadeau d'un chiot à Marlène.
Bibine accompagne sa maîtresse dans ses balades.
Lors de l'une d'elles, Bibine est renversé par une voiture.
" La conductrice était pressée ; elle s'arrêta cependant, et proposa à Marlène de transporter le chien jusque chez le vétérinaire le plus proche. Marlène qui ne conduisait pas, accepta. le vétérinaire ne faisait pas de sentiment ; il avait l'habitude de soigner ce que ses clients et lui appelaient des " bêtes ", et non des chiens, des chats et autres canaris.
Il faisait dans le bétail utile, veaux, vaches, chevaux, cochons, et non dans l'animal de compagnie. Il méprisait " la canine " et s'irritait de voir les moeurs citadines se propager sur son territoire.
Vous l'aurez compris au titre du roman - le soir du chien -, cet accident, cette visite chez ce vétérinaire sont le point de bascule, le point de rupture de l'histoire d'amour entre Laurent et Marlène.
Le vétérinaire qui a d'autres chats à fouetter ( pardon ! ) s'apprête à envoyer cette cliente qui fait dans " la canine " au diable Vauvert quand...
" Il n'avait jamais vu Marlène. Prévenu par sa femme, il entra en bougonnant dans la salle d'attente. Je crois que pour lui aussi ce fut une rencontre. Je veux bien le comprendre. Je ne peux pas faire autrement. J'essaie d'imaginer : les battements du coeur, soudain, plus vifs, sourds, presque douloureux ; ou le coup au creux de l'estomac ; ou les mains qui tremblent, les jambes molles.
Quelque chose de tellement inhabituel ou d'oublié ; surtout pour un homme comme celui-là, un maigre de corps, un caparaçonné.
C'est un moment grave et qui m'échappe. Tout de suite il a été dérangé par elle ; tout de suite il a dû comprendre, ou du moins sentir, qu'elle était un danger pour lui, pour la vie qu'il s'était fabriquée avec ses mains larges d'homme fort. Elle était très belle, plus belle que quatre ans plus tôt, quand je l'avais trouvée, moi ; plus belle chaque seconde. C'était dans sa peau, dans ses cheveux, dans son éloignement du monde, dans l'écart entre cette distance et sa présence, sa façon de marcher, de s'asseoir, de pencher la tête. Elle avait les yeux verts."
Contrairement à ce que prétend " un certain ", Dieu semble avoir pris un plaisir malin à jouer aux dés.
Alban, le vétérinaire presque quinquagénaire, va tout abandonner, femme, deux grands enfants, son affaire, sa patientèle pour cette jeune femme fatale, sa cadette de plus de vingt ans, avec laquelle il va repartir de zéro ou presque dans les Ardennes.
Laurent va, lui, devoir faire le deuil d'un amour ; une blessure profonde qui ne vous lâche pas de sitôt.
" J'apprenais cette douleur de la privation sans la mort."
Marlène s'en ira un quatorze juillet. Lorsqu'il rentrera dans la maison vide, il trouvera un mot sur le lit " Je ne t'ai pas menti ".
Cette histoire d'amour qui finit mal, si elle occupe la part centrale du roman, n'accapare pas à elle seule ce qui fait la force et la richesse de cette oeuvre.
La belle Marlène, cette rousse aux cheveux annelés, à la peau claire et aux yeux verts, cette jeune beauté fatale ne vient pas de nulle part, tout comme Laurent, Roland ou encore Aude Cadou la bibliothécaire.
Grâce au choix que fait MHL de donner la parole à un grand nombre de protagonistes, ceux que j'ai cités et d'autres, de multiples vies viennent s'agréger à la trame évoquée, et ces vies ont autant de corps, de chair, de présence que celles des personnages " principaux ".
Georges, l'oncle défunt tué à seize lors d'un bombardement est " omniprésent ", comme l'est la mère de Marlène, qui n'a pas élevé sa fille parce qu'ayant fauté avec un voyageur de commerce, un " coq mâle ", comme les appelle MHL, reconverti en patron de bistrot qui s'alcoolise pendant que sa femme le trompe et compte les jours et les sous avant de le quitter...
Roland est singulièrement touchant.
Aude Cadou est un joli point d'attente, une interrogation, une interprétation à coup sûr.
La grande force de ce roman, ou une de ses grandes forces, c'est l'indissociabilité de ses personnages, la présence charnelle que leur donne en quelques mots l'auteure.

140 pages incarnées. Des vies et des personnages qui nous parlent avec d'autant plus de vérité qu'il sont vous ou moi, vous et moi.
En tout cas, j'en ai croisé beaucoup comme eux et je ne crois pas être très différent de ce qu'ils sont. Mes racines limousines ne sont en plus pas très éloignées du Cantal... qui était le fromage préféré de ma grand-mère maternelle ( sourire ).

Deux ou trois heures de lecture plaisir, de lecture émotion, de lecture sensuelle, de lecture charnelle, de lecture réflexion, de lecture gratification.
Presque pas de dialogues mais des prises de paroles alternées qui se relaient, se font écho et qui donnent une saveur particulière et à ce très joli roman.
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Il s'agit du premier roman de Marie-Hélène Lafon paru en 2001. le style de l'auteur, ciselé, économe et simple en apparence, mais splendide et au combien évocateur, est déjà en place. L'univers de la ruralité, des villages, des paysans, des gens simples, dont les vies se résument à peu de choses si on les enferme dans des mots, aussi.

Le livre raconte la vie et la mort d'un amour, celui de Laurent, un électricien fils de paysan, et de Marlène toute jeune fille de 18 ans, coiffeuse de formation. Leur rencontre est une révélation, surtout pour lui. Ils s'installent dans une maison familiale qui appartient à la mère de Laurent dans une campagne éloignée de l'agitation de la vie citadine. Mais elle rencontre un autre homme, plus âgé, marié, mais qui quitte femme et enfants, pour vivre avec elle. Laurent est en miettes. L'histoire nous est petit à petit distillée par différents personnages, Laurent tout d'abord, mais d'autres voix se font entendre, sa mère, tantes ou cousines, la grand-mère ou mère de Marlène, la bibliothécaire ou la femme du nouvel amour de Marlène…Ils sont nombreux, et au-delà de ce qu'ils nous disent de la trame principale du livre, c'est eux-même qu'ils racontent avant tout, leurs ressentis, leurs histoires, leurs frustrations ou espoirs.

Ces différentes voix se croisent, se complètent, se couvrent, parfois ne s'entendent pas alors qu'ils pourraient avancer mieux ensemble. Cette manière de raconter, d'enrichir l'intrigue principale de motifs secondaires, fait en partie l'intérêt de ce roman, puisque l'intrigue en est relativement peu originale, même si Marie-Hélène Lafon trouve un ton, une justesse pour exprimer la naissance et la mort des sentiments, dans toute leur toute puissance et irrationalité. Il y a beaucoup d'émotion dans ce récit tout simple en apparence, triste pendant une grande partie du livre, même si une sorte de lueur apparaît au final.

J'aime beaucoup les livres de Marie-Hélène Lafon en général, et j'ai été vraiment impressionnée de voir à quel point, dès son premier roman, tout son talent et son univers était en place. Une très belle lecture.
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Je vois venir avec angoisse le moment où je n'aurais plus aucun roman de Marie-Hélène Lafon à découvrir.
Cet instant où je ne voudrais rien d'autre que ses histoires, si simples en apparences, souvent tristes et toujours belles et son style à nul autre pareil, clair et limpide comme ces eaux de source qui courent les contes, les légendes ou le Cantal et où je n'aurai rien pour étancher ma soif. Bien sûr, je relirai encore et encore, et l'enchantement sera le même, mais il ne vaudra pas cet ineffable plaisir d'ouvrir un livre dont on sait avec certitude qu'on l'aimera pour la toute première fois.
Heureusement, il m'en reste encore deux ou trois qui m'attendent et je retarde l'inéluctable. Ce n'est pas si difficile, en réalité, quand l'appartement déborde de romans qui n'attendent que moi et l'intérêt que je daignerai leur accorder.
Il n'empêche... J'ai relu "Les Pays" et je me suis sentie obligée de me jeter sur le tout premier roman de la dame d'Aurillac.

Je viens donc de finir "Le Soir du Chien" et je crois bien que je vais pleurer. Encore. Toujours avec Marie-Hélène Lafon.
C'était beau, tellement beau. Beau et triste, comme Laurent qui regarde Marlène s'en aller, comme Laurent quand il a compris, le fameux soir du chien, ce soir qu'il n'oubliera pas.

C'est une histoire simple, un peu comme dans les films de Claude Sautet. Une histoire d'amour qui naît puis qui meurt.
L'histoire aussi d'un village du Cantal et de ceux qui l'habitent, avec leurs murmures et leurs fêlures, leurs espoirs et leurs regrets.
Cela pourrait être banal, mais ça ne l'est pas, ça ne l'est jamais. Surtout pas avec Marie-Hélène Lafon, dont la langue faussement épurée et économe raconte si bien la beauté, la solitude et l'âpreté, la rudesse des paysages et celles de ses personnages.

Laurent a trente ans, il rencontre Marlène, belle et cabossée, qui en a dix-huit. Entre eux, c'est une évidence, de celle qui ne se présente pas deux fois. Ce n'est jamais pareil la deuxième fois... le temps des rose, l'apothéose ne renaissent jamais de le même couleur.
Les deux amants s'installent dans le village de Laurent, dans la maison d'en haut, une maison de famille qui laisse entrer la lumière à flots. Leur histoire fait bien grincer quelques dents, elle fait parler. Ils sont comme ça les gens ici, ils racontent, ils commentent, surtout si la femme n'est pas d'ici, surtout si elle ne veut pas d'enfant. Laurent et Marlène, eux, s'en fichent. Ils sont heureux.
Jusqu'au soir du chien.

Il y a la beauté et la tristesse de cette histoire.
Il y a sa narration aussi: c'est Laurent qui nous fait le récit de ce que fut cet amour là, poignant, déchirant, simple. Toutefois, d'autres voix parfois se mêlent à son récit et tout en parlant des amoureux de la "maison du haut", ils nous parlent d'eux aussi. de ce qui leur fait du bien ou de ce qui leur fait mal.
A travers cette narration plurielle, l'auteure, non contente de nous offrir comme un cadeau le récit d'une douloureuse histoire d'amour fait aussi la part belle au Cantal, à ce monde rural qu'elle semble porter en elle, ce monde âpre où les paysages étreignent de désarmantes solitudes. Roland, l'ami de Laurent est de celles-ci et ça fait un mal de chien.

Un roman beau comme une chanson un peu folk, un peu triste qu'on réécoute à l'infini, comme la voix de Kate Rusby sur "The farmer's toast" et celle de Bibio qui berce mes nuits d'hiver quand il chante "Curls".
Et si c'était ça finalement la grâce?











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Une histoire toute simple : Laurent et Marlène vivent une belle histoire d'amour, jusqu'à ce que leur chien soit renversé par une voiture. Marlène se rend chez le vétérinaire et tombe sous son charme. le thème est plutôt banal, il y a peu d'action, on peut y voir un récit psychologique, mais ce n'est pas ce qui m'a le plus attirée. J'ai beaucoup aimé l'insistance sur tout ce qui relevait des sensations, en particulier pour Laurent, ainsi que parfois pour Marlène et, un peu moins souvent pour les autres personnages. Les points de vue des personnages sont très nombreux, certains interviennent très peu ; les transitions entre les personnages sont bien marquées mais identifier le nouveau narrateur n'est pas toujours aisé, mais franchement il y a pire ! Cela ralentit un peu la lecture, mais si peu … le narrateur principal, c'est Laurent, c'est aussi celui qui a la plus belle plume. Cette façon inhabituelle d'utiliser les différents points de vue et la technique du roman choral apporte beaucoup à une histoire somme toute très banale. Elle la transforme en un récit impressionniste qui nous dépeint l'évolution de sentiments amoureux, la vie et surtout l'atmosphère d'un village de province, des relations familiales d'un autre temps, pas si lointain que ça, les pensées des uns et des autres avec leurs attentes, espoirs ou interrogations. Un premier roman très maîtrisé et très réussi.
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Si Histoire du fils a remporté le Prix Renaudot 2020, le soir du chien , le premier roman de Marie-Hélène Lafon, a lui été récompensé par le Prix Renaudot des lycéens 2001.
Quand Laurent croise la route de Marlène c'est une évidence. Il a 30 ans, elle 18 et s'installent au village dans la maison du haut. Pas très accueillants les cantalous mais qu'importe ils vivent heureux n'est-ce pas là l'essentiel. Jusqu'au jour où le chien est renversé par une voiture, jusqu'au soir où le vétérinaire croise le chemin de Marlène et que tout bascule.. Il sera temps alors pour Laurent "d'apprendre cette douleur de la privation sans la mort" (p53)
Marie-Hélène Lafon raconte à pas comptés. Si Laurent est le narrateur principal d'autres voix interfèrent de ci de là. le récit gagne en ampleur et en profondeur, L'écriture de Marie-Hélène Lafon me parle l'émotion est là palpable et la vie suit son cours .
Une très belle découverte

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La maison était comme le prolongement des terres nues, muettes sous le long cri du vent, qui la cernaient de toutes parts ; elle les respirait par toutes ses fenêtres, ouvertes l’été, closes l’hiver, jamais voilées. Le pays entrait dans la maison, tout le temps, la pénétrait. Nous l’avions voulu ainsi, et nous vivions sous le grand regard des choses, dans la pupille écartelée du monde.
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Ici, il n’est de printemps que furtif, comme honteux de recommencer, de réveiller les vieilles écorces, les plates étendues d’herbe lisse, de sonner le rappel des choses vertes, sommées d’exister encore, vouées à un sursis dans la très brève gloire de l’été. Quelques journées de fin mars, ou de début avril, se donnent au bleu, à la légèreté coruscante d’un air soudain moins âpre. Au bord des routes, les talus blondissent, frisottés de vent clair. Quelque chose change. Viennent ensuite les longues pluies froides, les neiges persévérantes de mai, les gelées blanches de juin. Mais le signal a été donné des fleurs insensées, des herbes longues, et des persiennes closes sur une lumière insolente, dans le temps des siestes striées de soleil, au fond des chambres odorantes. La douceur ne sera pas toujours refusée. Il suffit d’attendre.
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Elle restait assise dans la lumière, pendant des heures, la tête dans les mains, fourrageant dans ses cheveux qu'elle avait lourds, denses, annelés, parfumés ; une vraie crinière de femelle fauve, à mordre, à caresser.
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Aujourd'hui, 18 juin 1967, j'ai eu dix ans. Mamie m'a offert ce carnet et je commence ce journal pour me souvenir de tout. Mamie dit qu'il faut se souvenir. Elle me parle souvent de mon oncle Georges que je n'ai pas connu parce qu'il est mort avant ma naissance. Il est mort très jeune, à seize ans. Il avait six ans de plus que moi. Elle dit qu'il faut se souvenir pour que les morts soient moins morts. Moi je crois qu'on n'est pas plus ou moins mort ; on est mort et c'est tout.
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Ici, il n'est de printemps que furtif, comme honteux de recommencer, de réveiller les vieilles écorces, les plates étendues d'herbe lisse, de sonner le rappel des choses vertes, sommées d'exister encore, vouées à un sursis dans la très brève gloire de l'été. Quelques journées de fin mars, ou de début avril, se donnent au bleu, à la légèreté coruscante d'un air soudain moins âpre. Au bord des routes, les talus blondissent, frisottés de vent clair. Quelque chose change. Viennent ensuite les longues pluies froides, les neiges persévérantes de mai, les gelées blanches de juin. Mais le signal a été donné des fleurs insensées, des herbes longues, et des persiennes closes sur une lumière insolente, dans le temps des siestes striées de soleil, au fond des chambres odorantes. La douceur ne sera pas toujours refusée. Il suffit d'attendre.
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Vidéo de Marie-Hélène Lafon
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