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4,5

sur 9351 notes
Ma critique sera courte car je crois qu'on ne peut qu'être sans voix lorsque l'on referme ce livre.
C'est une lecture malheureusement indispensable pour ne jamais oublier les horreurs commises lors de la seconde guerre mondiale et surtout pour que plus jamais on ne les reproduisent....
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Si les romans sur les camps de concentration sont nombreux, les autobiographies parmi eux sont rares, et paradoxalement, souvent les moins biens vendus. le récit de Primo Levi a toutefois échappé à la règle, bien que tardivement.

Sa manière d'aborder les camps ne peut que surprendre : avec un ton détaché, il raconte ce qu'il a vécu, à la manière d'un sociologue. La première phrase du livre « j'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz qu'en 1944 » interpelle déjà : on a bien du mal à voir de la chance pour tout ce qui peut concerner les camps.

Comment survivre au camp ? Il faut d'abord réussir à préserver une parcelle de son humanité, mise en pièce par les règlements absurdes, les traitements réservés d'habitude au bétail, les milles et une petites cruautés (« Le travail rend libre » affiché à la porte du camp, le départ pour la journée de travail accompagné par la fanfare, les rations de soupe supplémentaires données à ceux qui vont être gazés dans les prochains jours). Il est aussi nécessaire de se débarrasser de ses bonnes vieilles idées, qui veulent que si on obéit aux ordres et qu'on fait le travail demandé, on sera forcément récompensé. Au contraire, seuls ceux qui se lancent dans des petites combines : vol de matériel, échanges avec les civils à l'extérieur, parviennent à gagner le tiers de ration de pain qui leur permet de tenir encore un petit peu. La solidarité n'est pas de mise, pour survivre, il ne faut compter que sur soi.

Dans l'appendice, Primo Levi répond aux questions qui lui sont fréquemment posées, et qui me sont d'ailleurs venues à l'esprit aussi pendant ma lecture. L'appendice permet aussi de connaître un peu mieux les sentiments de l'auteur : le manque d'émotion dans le texte (et particulièrement le manque de ressentiment envers ses bourreaux) m'avait interpellé.

Primo Levi est l'un des rares auteurs que j'aurais bien voulu rencontrer. le nombre de victimes écrasant ne nous permet pas d'appréhender facilement la vie d'un seul individu dans ces camps de la mort. Grâce à son précieux témoignage, on partage leur vie, l'espace d'un instant.
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UN «MORCEAU» D'HUMANITÉ

Ein Stück : C'est ainsi, dans ce langage dévoyé et pourri d'euphémismes létaux, que les nazis désignaient ces êtres destinés aux rivages (et aux ravages) de leur Enfer sur terre : le Lager.

Ein Stück, ou le déni de toute humanité chez des femmes, des hommes, des enfants, destinés à la machine de destruction massive que furent Auschwitz, Treblinka, Sobibor et autres Dachau (pardon, pour la véracité historique, d'entremêler "Camp de Concentration" et "Camp d'extermination". À aucun moment il ne nous a échappé que ces deux "administrations" de l'horreur nazi ne relevaient pas exactement de la même volonté de détruire les humains, ni tout à fait les "mêmes" humains. Mais il nous est pourtant difficile de ne pas évoquer les uns sans les autres).

Ein Stück, ou ce moment vécu de l'abandon de sa propre humanité, à travers le froid, les vexations, les brimades, les coups, la violence permanente, l'impossibilité de comprendre "WARUM ?", la souffrance corporelle, le travail dénué de tout sens, la maladie et... la faim, cette faim irrémissible, cette faim permanente, cette faim insoluble, cette faim qui détruit tout, cette faim monstrueuse qui vous fait oublier l'humain que vous aviez en arrivant.

Il serait vain, définitivement vain, de vouloir résumer un tel livre. 
Inutile. Imbécile. Fat. absurde. Possiblement abject. 

«Se questo è un uomo» résiste à tout : aux classements (ce n'est pas seulement un "document"), aux définitions (il relève presque autant de la philosophie que du récit), il est - c'est quasi insupportable de l'affirmer tant son sujet est monstrueux - magnifiquement écrit, pour autant il ne relève pas de la "littérature"; plus le temps passe et moins il semble prendre de ride tant il nous dit ce que nous sommes - ou ne sommes pas, plus, en certains cas extrêmes -, mais, bien que rédigé par un témoin résolument scientifique (Primo Levi était chimiste de très bon niveau), il n'a rien de cette froideur scientifique qu'on pourrait craindre. Aucune leçon partisane non plus chez cet homme, c'est même l'exact inverse ; aucune haine non plus - il s'en explique avec force - ce qui n'engage pas plus un quelconque pardon de la part de son auteur. La haine serait une faute lourde de conséquences éthiques. le pardon est impossible.

Pour le reste, c'est irrésumable, cela défie toute volonté d'explication, de description. Parce que les mots de Primo Levi se suffisent à eux-mêmes. Parce qu'ils sont d'une force, d'une prégnance, d'une "économie" absolument étonnantes. Sidérante. Presque aussi invraisemblable que ce qu'on y découvre au fil des pages. Sans doute, aussi, parce que ce sont les mots véridiques d'un être à l'intelligence rare. Et d'un survivant. 

Ouvrage indispensable ? Oui, sans le moindre doute. Non pas en raison, seulement, de ce qu'il décrit. Mais parce qu'il le fait avec une inouïe sagesse, dénuée de haine, posée mais forte, directe mais sans voyeurisme facile, immédiate quoique sans compromission. Humaniste. Définitivement humaniste.

Rares sont les livres qualifiables d'indispensables dans cette civilisation qui en publie pourtant plusieurs dizaines de milliers chaque mois. La bible et le coran, la bhagavad-gita et les ouvrages attribués à Confucius, peut-être (même en étant athée), L'Iliade et l'Odyssée, sans aucun doute ; l'Enéide certainement, quelques autres comme le roman inachevé de Chrestien de Troyes "Perceval ou le Conte du Graal", Les Frères Karamazov de Dostoïevski, Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, Romeo et Juliette de Shakespeare, Maison de poupée d'Ibsen, Inferno de Strindberg, Faust de Goethe, Les misérables de Victor Hugo, Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, les Haïkus de Bashō, Moby Dick de Melville, Typhoon de Conrad, Fiction de Borges, etc. (mais pas tant que ça, en fin de compte).
Ce livre-ci l'est pour d'autres raisons. 
Mais il l'est, sans aucune hésitation. 

Pour expliquer que l'homme, jamais, n'est seulement, ne peut se résumer à "Ein Stück". JAMAIS.

Nouvelle édition de la très belle collection "Pavillon" des éditions Robert Laffont comportant : 
- le texte original de "Si c'est un homme".
- Un appendice rédigé par Primo Levi en 1976 afin de répondre aux questions qu'on lui posait le plus souvent- La préface de Primo Levi à l'édition de "Commandant à Auschwitz", rédigé en prison par Rudolph Höss.
- Une interview de Primo Levi par Philip Roth pour "lettre internationale" en 1987.
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Primo Levi raconte l'inracontable. Il le fait avec force et subtilité.
Il le fait, et cela m'a beaucoup étonné sans haine pour ses bourreaux.

Il passe du récit méthodique du strict quotidien du prisonnier à la description de certains Hommes, à l'analyse profonde de la nature humaine.

Il observe avec beaucoup de perspicacité ce qui fait de vous un Homme ou pas, ou plus.

Que reste t'il quand l'être humain touche le fond ?

Primo Levi l'a vécu, l'a vu et nous le transmet avec talent.

Je ne trouve pas les mots pour en dire plus.
C'est tout simplement un livre majeur, indispensable, humain.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Comment dire l'innommable ? Que dire après cela ? Se taire tout d'abord. Se terrer. Comme un chien.
Et puis parler, écrire, dire l'innommable, le répéter sans cesse jusqu'à la nuit des temps. Se dire que cela peut recommencer, que cela s'est malheureusement déjà reproduit à plusieurs reprises, ailleurs, depuis la parution de ce texte.
Ne pas se taire, ne jamais se taire.
Regarder en face avec des yeux atterrés l'horreur, l'innommable.
Les mots sans doute manqueront encore, il faudra aller les chercher plus loin, enfouis dans la nuit et derrière le brouillard.
Puissent les mots de chacun d'entre nous retentir, se nouer, faire une farandole, dresser des barricades, dire celles et ceux qui ont perdu leur nom, leurs vêtements et leurs cheveux, le discernement et la dignité, sont devenus nus, avec des numéros gravés sur leurs bras, ont touché le fond, ne sont jamais revenus pour la plupart d'entre eux.
Les répéter inlassablement comme une litanie à nos enfants, petits-enfants, qui les répéteront à leur tour jusqu'à ce que l'innommable cesse peut-être un jour.
Dire que cela fut.
Ne jamais oublier.
Graver ces mots dans le coeur des uns et des autres pour les rendre indélébiles.
Déranger la quiétude des maisons, le sommeil et les habitudes tranquilles.
Dire ce que des hommes ont pu faire à d'autres hommes.
Dire l'enfer à visage humain.
Celles et ceux qui avaient pourtant dit : " plus jamais cela !" se sont malheureusement trompés.
Pourquoi ?
Comment survivre après cela, pour ceux qui en sont revenus ? Comment survivre avec cela ?
Survivre, tenir debout, pour raconter, témoigner, dire l'indicible, rester vivant, retrouver sa dignité.
Lutter pour sa propre vie tout en étant l'ami de tous.
Si c'est un homme est le récit sobre de Primo Levi revenu du camp d'Auschwitz. De ce qu'il a vécu, il témoigne dans un récit sobre, sans haine et sans désir de vengeance.
Si c'est un livre, c'est bien celui-là, pour répéter encore et toujours PLUS JAMAIS CELA !
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Des mois, si ce ne sont pas des années que je lis des extraits de ce grand témoignage de Primo Levi.
Mon édition date de 1996, publiée chez Robert Laffont.
Je lisais, relisais des passages depuis un an.
À présent, je peux dire que j'en ai fait le tour.
Écrit sur base de nombreuses notes que le prisonnier a prises au camp de détention en 1943 et ensuite à Auschwitz en 1944, le récit nous délivre la façon de s'organiser des hommes dans pareille tourmente qui dépasse toute horreur que l'on peut imaginer.
À la fin de la guerre, les alliés lui ont demandé de rassembler ses écrits. C'est seulement en 1967 qu'ils ont été publiés . En 1987, le livre verra le jour en français.
Primo Levi, juif italien a été arrêté en 1943 dans l'Italie fasciste.
Quand on lit les horreurs décrites, il nous livre la distance qu'il a pu prendre, un peu comme si ce n'était pas lui qui les vivait.
Il a gagné quelques droits, un peu de confort en tant que chimiste car il s'est fait enrôler dans un kommando de travail chimique.
Il a connu l'envie de survivre grâce au printemps qui revenait, grâce à l'amitié, à la vie.
On apprend énormément de faits non seulement sur l'organisation des détenus entre eux, le marché noir, le troc, mais aussi sur l'organisation des camps par l'autorité allemande. de la sociologie de l'horreur!
Pour l'auteur, il existe deux catégories de prisonniers : ceux qui sont capables de trouver des positions d'autorité et les plus faibles, touchés par la faim, l'extrême fatigue, la maladie...Il dénonce par la même occasion le rôle infâme des kapos, ces prisonniers qui agissent sous les ordres des SS et n'hésitent pas à faire mal à leurs semblables.
Il est terrorisé lorsqu'ils doivent courir nus devant les SS qui décident s'ils peuvent vivre ou mourir.
Il est honteux, brisé devant le courage puni d'un homme qui a participé à la démolition d'un four crématoire.
Ils sont évacués lorsque les Allemands ont perdu la guerre mais il est isolé des autres à cause de la scarlatine.
Il sera libéré avec deux autres en janvier 45 par l'armée russe.
Un très grand récit témoignage dans l'enfer.
J'allais oublier la dernière partie du récit qui comprend un article avec des propos très forts au sujet des alliés et de leur comportement envers les juifs pendant la guerre : article signé Primo Levi en 1987, année de sa mort.
On peut aussi lire l'interview de Primo Levi par Philippe Roth en 1987 également. Là aussi, les propos de l'auteur sont assez forts.

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Primo Lévi retrace pas à pas et avec une extrême précision son séjour à Monowitz-Auschwitz, depuis son arrestation, son voyage, son arrivée en wagons plombés après 15 jours de voyages, jusqu'à sa libération.
Il décrit le brutal processus de déshumanisation, comment rapidement il devient le numéro 174 517, comment Hundert Vierundsiebzig Fünf Hundert Siebzehn devient sa nouvelle identité. (...)
Plus qu'un récit au quotidien, ce texte est une analyse sociologique d'un camp de concentration et d'extermination.
Plus qu'une tentative d'émouvoir, il s'agit d'une volonté de rendre compte, de donner à comprendre l'ensemble des mécanismes de survie et d'aliénation et d'appeler au devoir de mémoire.

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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un livre dur, humain, étouffant....Primo Levi montre ce que fut sa vie dans un camp de concentration pour lui ce fut Auschwitz....la peur, la faim, le froid, un peu de chance, la solitude, l'indifférence, chacun pour soi...et puis, un bras qui vous soutiens, un sourire, l'espoir....Primo Levi revint d'Auschwitz, il voulut témoigner sans artifices de son passage dans cet enfer.
Ce document devrait se trouver dans toute bibliothèque pour que, jamais la folie des hommes ne soit oubliée.........éternel espoir
J'écris souvent une critique avec un certain recul. J'ai entamé celle-ci après avoir lu le dérangeant livre de Robert Merle : "la mort est mon métier" dont je parlerai en son temps. Simplement, il raconte l'ascension d'un enfant renfermé, "élevé" dans une famille pauvre...stricte, sans amour qui deviendra l'"organisateur" des camps de la mort.
Dans la dernière partie de ce livre, le personnage principal dirige Auschwitz....Hé bien, je trouve ce livre beaucoup plus violent, choquant que celui de Primo Levi.
Peut-être parce que la parole est donnée aux bourreaux :
parlant d'enfants gazés
"j'avais des ordres. Les enfants étaient considérés comme inaptes au travail.Je devait donc les gazer.
"Il ne vous est jamais venu à l'idée des les épargner ?
"il ne m'est jamais venu à l'idée de désobéir aux ordres.
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Comment peut-on se sentir coupable quand d'autres ont décidé de vous anéantir vous et vos semblables ? Primo Lévi raconte cette chose affreuse qui est peut-être la pire des monstruosités perpétrées par les nazis : la culpabilité des victimes, celle de savoir qu'elles ont survécu au détriment de leurs compagnons d'infortune. Une souffrance insurmontable qui a tué Primo Lévi quarante après les faits, mais qui avant, pour que l'innommable ne se reproduise pas, aura soumis à notre réflexion et à celle des générations suivantes ce poème écrit en juin 1947 placé en exergue de Si c'est un homme :

« Vous qui vivez en toute quiétude Bien au chaud dans vos maisons, Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis, Considérez si c'est un homme Que celui qui peine dans la boue, Qui ne connaît pas de repos, Qui se bat pour un quignon de pain, Qui meurt pour un oui pour un non. Considérez si c'est une femme Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Et jusqu'à la force de se souvenir, Les yeux vides et le sein froid Comme une grenouille en hiver. N'oubliez pas que cela fut, Non, ne l'oubliez pas : Gravez ces mots dans votre coeur. Pensez-y chez vous, dans la rue, En vous couchant, en vous levant ; Répétez-les à vos enfants. Ou que votre maison s'écroule, Que la maladie vous accable, Que vos enfants se détournent de vous. »
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En 1944, Primo Levi est déporté à Auschwitz. Il y survit pendant un peu plus d'un an. En 1947, il rapporte ce qu'il a vécu pendant son internement, non pas « … dans le but d'avancer de nouveaux chefs d'accusation, mais plutôt pour fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l'âme humaine. »
Et en effet, si les faits nous sont parfaitement connus pour qu'on nous les rappelle régulièrement et à juste titre, lors d'écrits, de reportages ou de films, Primo Levi s'attaque à l'insaisissable, à l'immatériel, aux comportements des hommes placés dans une situation particulière : l'enfer. Il adopte une attitude neutre lors de son récit, souhaitant avoir le rôle de témoin dans un tribunal informel, nous laissant le rôle de juge, comme il l'explique.
Pour illustrer les intentions de l'auteur, ingénieur chimiste, on pourrait dire qu'il étudie non pas les éléments en présence mais les réactions créées quand ces éléments entrent en contact les uns avec les autres.
Il s'agit bien d'une description du caractère humain plongé dans l'horreur de la barbarie nazi. Dès lors, l'heure n'est plus aux grands sentiments. Tant d'un bord que de l'autre, l'individu se recroqueville sur lui-même et son instinct de survie, quoiqu'il en coûte en termes de vie humaine ou en « bons sentiments ». l'humanité est annihilée au profit d'une journée supplémentaire en vie : c'est la grande entreprise de déshumanisation qui se met en mouvement.
« Savez-vous comment on dit « jamais » dans le langage du camp ? « Morgen früh », demain matin. »
Ce qui fait qu'ils sont des hommes, des femmes ou des enfants est anéanti, car leur conscience, le seul arbitre du bien et du mal, est brisée. le temps semble suspendu. le camp est devenu l'espace où la bestialité la plus cruelle peut donner libre court à toutes les inventions les plus féroces, tant parmi les bourreaux que parmi leurs victimes.
« Si c'est un homme » n'est pas seulement un énième récit sur les camps de concentration, c'est surtout un témoignage sur la nature humaine. L'ouvrage est remarquablement bien écrit et traduit. le texte est limpide, il frappe sans conteste les esprits et est un argument supplémentaire au devoir de mémoire des nations et de chaque individu.
Au sortir de cette lecture, il monte naturellement une envie de vengeance, mais ce serait s'avilir à devenir comme ces êtres, des meurtriers, des tortionnaires, indignes de faire partie de la race humaine, êtres en-dessous de tout, quant au pardon, il est inadéquat, il faudrait être au-dessus des hommes pour s'autoriser ce droit divin. Contentons-nous de contempler les faits, ces actes inexcusables que nos congénères ont commis pour en tirer leçon et améliorer l'espèce.
Traduction de Martine Schruoffeneger.
Editions Julliard, Pocket, 315 pages.
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