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EAN : 9791027801763
960 pages
Le Castor Astral (07/01/2021)
3.69/5   18 notes
Résumé :
O est l’aventure sur 7 jours de 100 personnages souffrant tous d’une psychose dans un jeu calibré d’entremêlements où apparaissent une multitude de digressions, de souvenirs, d’anecdotes et d’histoires mises en abyme.

O raconte l’histoire d’une équipe de natation qui se prépare pour les jeux Olympiques, d’une entreprise qui conçoit des toboggans dans une démarche artistique, d’un homme qui voue un culte aux au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pour changer, Miki Liukkonen, un jeune écrivain finnois (ou finlandais) d'une petite trentaine d'années, mais qui en est tout de même à son cinquième livre, dont les deux premiers sont des recueils de poésies. Toujours sélectionnés pour divers prix littéraires, mais pas encore récompensés.
« O » un titre assez simple et facile à mémoriser (2021, le Castor Astral, 962 p.) traduit par Sébastien Cagnoli. Livre plus difficile à lire, car c'est un enchevêtrement d'une centaine de personnages, dont les membres d'une équipe de natation, qui doit représenter son pays aux Jeux Olympiques. le tout sur une durée d'une semaine, commencée un mercredi. On peut déjà imaginer que ces personnages vont interagir, chacun portant ses propres névroses. Ce qui fait que le lecteur, à la fin des presque mille pages, n'est pas sûr d'en sortir intact. D'autant plus qu'il y a près de 150 notes de bas de page.
Pourquoi lire ce livre, qui n'est pas encore tout à fait traduit et sorti en France ? Tout d'abord le titre m'a interpellé. Et d'un auteur finlandais. Il a bien sûr Arto Paasilinna qui vient de décéder il y a deux ans, et ses inimitables personnages. Ou encore Sofi Oksanen qui a décrit l'occupation soviétique en Estonie, tout comme le gigantesque livre de Alvydas Šlepikas, ben qu'il soit lituanien « « A l'ombre des loups » dont j'ai parlé ici même https://charybde2.wordpress.com/2020/07/15/note-de-lecture-linvention-de-la-course-a-pied-jean-michel-espitallier/comment-page-1/#comment-19612
Simplement parce que la Finlande est un pays attachant (sinon le Père Noël n'y vivrait pas). Miki Liukkonen est né à Oulu dans le nord du Golfe de Bothnie. Etudes moyennes jusqu'à 12 ans, âge où sa mère meurt d'un cancer du sein, ce qui est pour lui un gros choc émotionnel. Un soir il lit des poèmes de Uuno Kailas (1901-1933), et c'est le choc. Il deviendra écrivain. Cet auteur, considéré comme de la suite de Baudelaire et des symbolistes / expressionnistes, est surtout connu par son ouvrage « Bruno est Mort » traduit également par Sébastien Cagnoli (http://ratatoulha.chez-alice.fr/finnois/Kailas/uunokailas_couv.html). On pourra lire aussi « La poussière d'or sous nos pas » traduit par le même du même auteur (2006, Riveneuve, 175 p.). Bref, et toujours dans l'interview, en finnois, de Miki Liukkonen par Anna Pihlajaniemi dans « Kodin ». (https://www.kodinkuvalehti.fi/artikkeli/lue/ihmiset/miki-liukkosen-aiti-menehtyi-44-vuotiaana-rintasyopaan-aidin-kuoltua-lakkasin). On y découvre un jeune garçon, sous le choc, qui se met à écrire des poèmes en classe (de mathématiques de préférence). « La vie est trop courte pour faire des compromis ». Il écrit, fait parvenir ses oeuvres à un éditeur, et gagne le concours. « Je ne pouvais pas comprendre qu'un éditeur pour adultes prenait mes poèmes au sérieux et en parlait dans les coins. C'était terriblement embarrassant et excitant ». du coup il peut s'offrir un voyage à Paris avec Seija, sa copine « pour boire du vin et voir les tombes de Jim Morrison, Edith Piaf et Oscar Wilde ». Et en plus, il est invité à la Foire du Livre de Turku, dans le sud de la Finlande. Jolie ville portuaire, très agréable en été, relative douceur en hiver, où une ancienne école est devenue un bar à bières, et où les pommes de terre en hiver sont abritées dans des sacs de jute, sur la place du marché, avec des noms étranges « Van Gogh ».
Après le succès de « Valkisia runoja » (Poèmes Blancs), petit livre (2011, WSOY, 86 p.), il retourne à Oulu, et là, il se met à écrire, des poèmes toujours « Elisabet » (Elizabeth) (2012, WSOY, 76 p.) et « Raivon historia » (L'histoire de la rage) (2015, WSOY, 58 p.). Puis il passe aux romans « Lapset aurigon alla » (Les enfants sous le soleil) (2013, WSOY, 445 p.) et « Hiljaisuuden mestari » (Le Maître du Silence) (2019, WSOY, 359 p.). Et il commence son « O » (2017, WSOY, 859 p.) et cela sans arrêt « dix heures par jour, six jours par semaine, pendant trois ans et demi ». Au désavantage de sa copine, qu'il voit sans la voir tant son roman l'obsède. Comment parler autrement de névrose et de névrosés.
Brièvement, ses romans font référence à sa jeunesse, déjà. Dans « Les enfants sous le soleil », Henry Guardueci-Auer n'a jamais rencontré son père Jonas Auer. Musicien, il quitte sa ville de Fiskari pour Los Angeles. Et là tout s'embrouille, même le lecteur. « le Maitre du Silence » reprend le thème de la non-communication entre les personnes. « C'est un dilemme profondément enraciné, infernal et incontournable, qui est la solitude. Que personne ne peut plus être vraiment heureux. C'est vrai. Tout le problème que les gens voient pour être accepté est quelque chose d'infini triste ». Et le reste est à l'avenant « La vie est la solitude. C'est la chose que j'ai appris » ainsi que « Tout est si hors de propos. Je n'ai jamais été assez courageux pour me suicider ». On rejoint par là son interview dans « Kodin ».

Dans « O » « Chaque journée commence de la même manière ». On en est au mercredi, il y aura 7 jours comme cela. Sept jours d'entrainement pour les 7 nageurs du « Club Pro d'Alfonso », avec piscine « 5 fois par semaine et toujours pour au moins 2 heures d'affilée ».
Il y a de tout pendant cette semaine.
Un savant calcul sur le taux d'urée dans le bassin (0.000066 %) si quelqu'un pisse dans le bassin de temps en temps.
Des recettes (fricassée de poulet).
Des notes de bas de page, dont une de près de deux pages.
Un procès-verbal d'interrogatoire.
Une savante discussion sur la contraction du temps
Une lettre à « Mon cher ami hongrois » (Nikola Tesla) datée du 9/12/1924, lue par le non moins célèbre Darnopogaldjitzer. En fait c'est ne diseuse de bonne aventure slovaque-jamaïcaine
On y découvre des roms qui font du commerce de chevaux et qui vivent deux heures dans le futur.
Un cirque de névrosés (différent de ceux de la recette de la fricassée de poulet)
On peut même, avec attention, écouter les aubergines chanter dans la section légumes du K-Market

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Livre monde ou livre monstre

Est-ce que j'ai aimé ce livre ? Je ne sais pas mais ce qui est sûr c'est qu'il m'a fascinée, hypnotisée et qu'il risque de m'obséder longtemps.

Le résumer est chose impossible et l'éditeur en a lui même convenu lors d'une rencontre @vleel à laquelle j'ai eu la chance d'assister.
Car O c'est près de 1000 pages et 100 personnages autour desquels l'auteur brode artistiquement détails du quotidien, anecdotes, souvenirs, digressions et interroge sur le monde contemporain et l'absurdité des choses. Un véritable labyrinthe où intrigues, ramifications, interactions et détours forment un noeud hypnotique.

Une équipe de natation, une entreprise qui fabrique des toboggans, une famille Rom qui élève des chevaux, une troupe de théâtre , une compagnie de cirque.... et j'en passe. Tous ces personnages offrent un catalogue de névroses et psychoses fantasques. À travers ces gens ordinaires et des événements qui vont du plus anodin au plus surprenant, O entraîne le lecteur dans un rond, une répétition, une boucle, une spirale, une chaîne interminable faite de dépendances et d'interférences.

Avec Ses intrigues liées, Ses lignes narratives entremêlées et sa forme mouvante, O représente notre monde qui se compose d'instants fragmentés, chacun contenant son petit univers mais qui avec un peu de recul forme un tout.

Tout cela est assez effrayant mais il n'y a aucune difficulté de lecture et étrangement on ne se perd pas.
C'est absurde, tragi-comique. C'est surtout très impressionnant, très ambitieux, très contemporain.
Je voudrais vraiment vous donner envie de tenter cette lecture hors normes, hors-ligne. Peu importe le temps qu'il vous faudra pour aller au bout et même si vous devez parfois vous demander si l'auteur est mentalement perturbé ou au contraire extrêmement clairvoyant, laissez vous faire, laissez vous porter. de toute façon, si vous ne savez pas où cela vous mène, Miki Liukonen lui sait très bien où il veut en venir.

Traduit par Sébastien Cagnoli - Édité avec amour, conviction et courage par le Castor Astral
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O était sur mon étagère depuis Noël 2021, je viens enfin de le lire… au moment où son jeune auteur, Miki Liukkonen s'est – si j'ai bien lu entre les lignes des infos glanées sur le net – suicidé. Et le roman s'ouvre précisément sur une scène de suicide. C'est glauque, mais si au départ j'ai eu des doutes sur ma capacité à mener la lecture de ce pavé à son terme, cette coïncidence m'a convaincue de lire ces 1000 pages jusqu'au bout.
O s'ouvre donc par le suicide de la jeune étudiante en littérature Emilia Jensen. Cet événement va ouvrir une brèche à partir de laquelle tout un tas d'événements incompréhensibles, hors du commun et sans explication rationnelle vont se produire pour ses plus ou moins proches : un jeune pianiste perd la vue sans raison médicale, deux voisines achètent exactement la même robe au même moment mais il n'y a qu'un ticket de caisse et il ne reste plus qu'une seule robe, etc.). On va suivre une galerie d'une centaine de personnages (j'ai pas compté, je fais confiance à l'éditeur) qui gravitent autour d'Emilia, ses parents, amis, autres étudiants qui ont assisté à son suicide à travers les perturbations que cette brèche a ouverte. Autre point très important : chacun de ses personnages souffre à des degrés divers de névroses invalidantes, qui vont du besoin de contrôle via des routines de Jérome, le narrateur, aux TOC complètement invalidants du grand-père d'Emilia reclu dans son « temple » par peur de la contamination du monde extérieur.
Si j'ai bien compris l'ouvrage, O est une tentative pour rassembler en un même ensemble les gros facteurs de perturbation de nos existences contemporaines (l'individualisme, le néolibéralisme et ses pressions pour la réussite, pour le physique, etc.) et explorer ses impacts sur la psychée humaine. J'ai beaucoup aimé la façon dont la physique quantique est mobilisée, et la navigation entre les univers très différents des personnages (même si j'ai beaucoup plus accroché aux passages sur les piscines et la natation, ou à ceux sur la physique, qu'à ceux à propos de Janek et la musique).
C'est un livre très sombre et drôle en même temps… qui est très finlandais pour ce que je connais de cette culture (ça m'a rappelé un peu l'ambiance Kurismaki je ne sais pas pourquoi, le côté un tout petit peu fantastique m'a fait pensé à La pêche au petit brochet), et il ne faut pas avoir peur de la digression qui est un des principes narratifs du livre qui s'inspire, j'ai l'impression, du stream of consciousness (apparamment Liukkonen était fan de James Joyce, ça se ressent) mis au service de l'exploration des psychoses contemporaines version exacerbées. J'ai à ce propos noté cette citation qui me semble bien correspondre au livre : « le processus de la pensée linéaire est évincé » (p. 725)… c'est un peu long parfois.
Le principal défaut que je vois à ce livre, c'est que c'est aussi un livre de la frustration pour le lecteur. Il y a une sorte de suspens qui est disséminé à plusieurs moment du livre (dès les premières 100 pages je dirais, où on se demande comment les parents d'Emilia vont finir par apprendre sa mort)… qui ne trouve pas vraiment de résolution (ou alors je suis passée à côté). J'ai trouvé que la fin faisait un peu plouf, mais c'est peut-être l'idée du cercle infini de O… quelque chose qui ne finit jamais.
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Ce livre (962 pages) est énorme (dans tous les sens du terme), complètement déjanté et impossible à résumer... Je suis content de l'avoir lu en entier ! C'est déjà pas mal comme performance.
Le meilleur résumé se trouve encore sur la 4è de couverture : "7 jours d'action / 100 personnages / 100 névroses / Entrez dans le cercle ! »
Ça résume relativement bien l'ambiance du livre. Beaucoup de texte, des personnages complexes mais surtout complètement dingues et névrosés, de l'humour ...
Un véritable OLNI : Objet Littéraire Non Identifié.





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On découvre beaucoup de choses dans O, comme une chanson country venue d'ailleurs, une drogue sans nom, des évanouissements au troisième étage de l'hôpital, les expériences de Tesla restées secrètes, des failles temporelles, le fonctionnement des crécelles dans l'éther, de la natation à haut niveau, la palpation des aubergines, des post-it jaunes, des rappels de physique théorique, une recette de poulet rassurante, un rêve de cyclistes envahissant, une robe disparue, un suicide inexpliqué, du théâtre d'avant-garde, des toboggans…


On y découvre aussi cent personnages (et même un peu plus selon l'index), dont l'histoire et les liens qui les unissent se dévoilent petit à petit.

On y découvre surtout un nombre invraisemblable de phobies, manies, névroses des plus variées, qui sont peut-être le seul moyen, pour eux tous, d'échapper à notre société de sur-information.


Un livre ambitieux et impressionnant.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Jantek se retourna sur son lit, las et irrité, oscillant toujours aux confins du rêve et de la réalité, dans le même état vaporeux que lors d'un réveil brutal et péniblement précoce pour un avion à prendre ou une réunion matinale, quand on a l'impression de pouvoir encore décider si la sonnerie est réelle ou non, et ce choix entre rêve et réalité va déterminer si l'on arrivera à temps en réunion / à son avion / quelque part ou si l'on continue le rêve, si l'on repousse la réalité d'une heure ou deux, car "qu'est-ce qu'on est bien dans ce lit douillet."
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Il ne fermait pas l'œil de la nuit, il restait couché sur le dos, avec les doigts croisés sur la poitrine et fixait le plafond, où les ombres obliques des arbres du jardin dessinaient leurs lames tranchantes, et tandis qu'il écoutait le bip discontinu dans sa tête, il eut soudain une idée parfaitement saugrenue : constatant que son acouphène ressemblait un peu à... du morse, Pepento Eik supposa qu'il recevait des messages [i]de l'espace[i] (ouioui oui, voilà où il en était rendu : dès que le bon veil espace et un esprit secoué se rencontrent dans les eux troubles d'un trait de génie du petit matin, on est pour ainsi dire "dans la mouise", du point de vue de la santé mentale...). Tandis que sa femme roupillait, ronde et bienheureuse, inconsciente de la folie furtive qui se développait à coté d'elle, Eik veillait en écoutant son acouphène morse et il prit une décision: puisqu'on me fait ainsi l'honneur de me contacter depuis l'espace par l'intermédiaire de mon acouphène, il est de mon [i]devoir[i] de déchiffrer le contenu de ces messages. Par conséquent, je dois apprendre l'alphabet morse.
A aucun moment Pepento Eik ne remit en question l'origine intersidérale des messages et il ne prit pas le moindre recul pour s'écouter et constater le caractère classiquement paranoïde que revêtait ses pensées ; néanmoins, il devait avoir certains pressentiments, car il se garda bien d'en informer sa femme, sachant que cela ne saurait que la rendre soucieuse ou le faire passer pour un timbré, ce que, jusqu'à preuve du contraire et à son humble avis, il n'était pas encore.
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Nous tous, un jour, il nous arrivera le meme chose. Nous mourrons, Jerome.
- Meme toi et moi ?
Mon père hocha la tête.
- Et maman ?
Mon père hocha la tete.
On ira où, alors?
- Ecoute, reprit-il en empoignant le télescope et en visant la fenêtre de ma chambre. Il me plaît de penser que, lorsque nous mourrons, nous nous transformerons en étoiles et regarderons en bas depuis l'espace, vers la terre, et nous observons ce que font les gens.
-Tout ce qu'ils font ?
-Euh... Tout ce que...
-Ca a l'air nul.
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Enfin ,il y a bien sûr des toxicos et des poivrots ,des putes ,des gobeurs de pillules et d'autres personnages qui sont toujours sous anesthésie pour fuir quelque chose,peut-être un souvenir,tel un ruisseau qu'ils enseveliraient sous des feuillages afin de le dissimuler ...Mais il sera plus sage de garder ses distances avec eux,car il faut rester lucide,maintenir un ordre clair et net ,et alors ,comme dans une salle Blanche et vide qui brillerait avec une islandité du mardi,écouter les neurones qui crépitent et les murs qui mettent les sons en résonance ,comme si on réglait une horloge ,et puis....
Et puis on s'assied et on écoute temps qui passe.(Page 56).
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Le monde est saturé, suralimenté de données et de choix, d’incertitude, c’est un tsunami satanique d’information, et il fait peur comme un fragile plafond de verre qu’on risque de se prendre sur la gueule à tout moment, aussi ne peut-on que regarder, regarder en haut, et attendre…
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Video de Miki Liukkonen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miki Liukkonen
27 nov. 2020 Ecrivain Miki Liukkonen parle de som son roman 'O' (Le Castor Astral, janvier 2021, traduit par Sébastien Cagnoli). Interviewer Claire Saint-Germain. Sous-titres français.
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