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EAN : 9782081224261
160 pages
Flammarion (23/03/2009)
3.6/5   65 notes
Résumé :
"Il n'y a point de pires sourds que ceux qui ne veulent point entendre !" Sganarelle, dans L'Amour médecin, nie l'évidence : si sa fille Lucinde est malade, c'est parce qu'elle désire se marier et qu'il s'y oppose obstinément. Aucun médecin au monde ne pourrait guérir la jeune femme. Sauf un. Heureusement que Lisette, l'habile servante, a plus d'un tour dans son sac pour aider sa maîtresse !
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Sganarelle est prêt à tout pour plaire à se fille Lucinde, sauf à lui permettre de se marier avec son tendre Clitandre.
Mais Lisette, la suivante de Lucinde et la Scapin de cette pièce, va trouver la solution : Lucinde va jouer la malade. Son papa fera intervenir un pack de médecins tous aussi incompétents et certains carrément escrocs, et quand le diagnostic unanime sera comme toujours la mort à court terme, Clitandre interviendra sous le déguisement de médecin « original » qui proposera le bon remède : l'amour et le mariage.

En fait cette courte pièce fait partie d'un spectacle complet incluant musique, ballet et comédie. Il s'agit d'une commande du roi Louis XIV lui-même qui devait avoir une dent contre les médecins à ce moment là. Cela tombait bien, c'était aussi le cas de Molière qui avait maille à partir avec son proprio de médecin. Cette congrégation va donc en prendre pour son grade et être ridiculisée – ou pire, être présentée telle qu'elle est – dans cette pièce drôle et cinglante qui peut se concevoir comme un équivalent d'un sketch des défunts Guignols de l'Info.
Certains aspects comiques nous échappent aujourd'hui dans la mesure où ils caricaturent des médecins de Paris plutôt célèbres et accentuant leurs défauts de prononciation, façon Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup. le public de l'époque les reconnaissait et se bidonnait.

Même si dans son introduction « au lecteur » Molière écrit que les comédies sont faites pour être jouées (sous-entendu, pas pour être lues), je me suis bien amusé avec ces portraits rafraîchissants de médecins – qui se sont bien améliorés depuis – et avec la naïveté de ce pauvre dindon de Sganarelle. Cependant, j'aurais bien aimé voir le spectacle complet car la lecture ampute de la partie musicale et dansée.
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Une comédie très courte, plaisante mais sans plus. Un jeune couple se languit. le père refuse au mariage mais aime sa fille plus que tout au monde. Ladite jeune fille, avec la complicité de sa servante, entreprend un stratagème : faire de son amant, inconnu de son père, son médecin. Seul remède : faire croire à la patiente qu'il sera son époux et organiser un faux-vrai mariage.
Molière utilise ici la duperie. Est dupé celui qui pensait duper. Au passage, il n'est pas sans s'attaquer à un de ses thèmes favoris : l'incompétence des médecins de l'époque.
Une histoire sympathique mais qui aurait plus de force si plus longue selon moi. J'aurai aimé voir l'élaboration du plan ou encore davantage de passages entre les deux amants afin de donner plus de consistance à l'histoire.
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L'amour Médecin reprend le canevas classique d'une comédie : l'amour contrarié de deux jeunes gens. Comme dans le médecin malgré lui, Lucinde feint d'être malade parce que son père ne veut pas qu'elle épouse l'homme qu'elle aime. Comme dans le médecin malgré lui, les médecins ne se rendent pas compte que la malade simule, parce qu'ils sont trop occupés à se quereller, quand ils ne comparent pas leur monture et leur clientèle. Molière, pour créer ses personnages, se serait inspiré des médecins de la famille royale.
S'il est un personnage que je retiens particulièrement dans cette comédie, c'est celui de Sganarelle. Homme lucide, prête à tout pour satisfaire les caprices de sa fille ou la soigner, il n'en est pas moins un père tyrannique, qui veut garder sa fille et son bien pour lui seul.
L'amour médecin est une pièce à lire pour connaître l'étendue de la satire de la médecine dans l'oeuvre de Molière, mais aussi une pièce à écouter, car ses intermèdes musicaux sont magnifiques.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Avec cette pièce, Molière fait presque une caricature de sa propre oeuvre ! En effet, cette très courte pièce réunit tous les éléments fréquemment utilisés par le dramaturge : la critique de la médecine, la jeune fille malheureuse car elle ne peut épouser celui qu'elle aime, le père grognon, la servante rusée...
Cette brève lecture est agréable, mais ce n'est pas celle que je conseillerais pour découvrir ce grand auteur ou même un classique en général... il existe d'autres livres bien plus intéressants et avec une plus grande valeur littéraire ! D'ailleurs, dans son avertissement "au lecteur", Molière parle lui-même d'un "simple crayon, un petit impromptu dont le Roi a voulu se faire un divertissement"...
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Une courte pièce jouée avec ma troupe de théâtre en 1ère, donc que de bons souvenirs... Une oeuvre sans prétention de Molière, avec des thèmes qui l'intéressent et que l'on retrouve dans ses grandes oeuvres : amour contrarié, médecins incompétents et ridicules, pères trompés. C'est léger et amusant !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
SGANARELLE: — De quoi donc connaissez-vous Monsieur ?
LISETTE: — De l'avoir vu l'autre jour chez la bonne amie de Madame votre nièce.
M. TOMÈS: — Comment se porte son cocher ?
LISETTE: — Fort bien : il est mort.
M. TOMÈS: — Mort !
LISETTE: — Oui.
M. TOMÈS: — Cela ne se peut.
LISETTE: — Je ne sais si cela se peut ; mais je sais bien que cela est.

(M. Tomès est médecin)
(Acte II, scène 2)
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Sganarelle
Ah ! l'étrange chose que la vie ! et que je puis bien dire, avec ce grand philosophe de l'antiquité, que qui terre a, guerre a, et qu'un malheur ne vient jamais sans l'autre ! Je n'avais qu'une seule femme, qui est morte.

M. Guillaume
Et combien donc en voulez−vous avoir ?

Sganarelle
Elle est morte, Monsieur mon ami. Cette perte m'est très−sensible, et je ne puis m'en ressouvenir sans pleurer. Je n'étais pas fort satisfait de sa conduite, et nous avions le plus souvent dispute ensemble ; mais enfin la mort rajuste toutes choses. Elle est morte : je la pleure. Si elle était en vie, nous nous querellerions.
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SCENE V
SGANARELLE

Il est bon quelquefois de ne point faire semblant d'entendre les choses qu'on n'entend que trop bien; et j'ai fait sagement de parer la déclaration d'un désir que je ne suis pas résolu de contenter. A- t-on jamais rien vu de plus tyrannique que cette coutume où lon veut assujettir les pères? rien de plus impertinent et de plus ridicule que d'amasser du bien avec de grands travaux, et élever une fille avec beaucoup de soin et de tendresse, pour Se dépouiller de l'un et de l'autre entre les mains d'un homme qui ne nous touche de rien? Non, non: je me noque de cet usage, et je veux garder mon bien et ma fille pour moi. (Folio, p.54)
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Mais, comme il faut flatter l'imagination des malades, et que j'ai vu en elle de l'aliénation d'esprit: et même, qu'il y avait du péril à ne lui pas donner un prompt secours; je l'ai prise par son faible, et lui ai dit que j'étais venu ici pour vous la demander en mariage. Soudain son visage a changé, son teint s'est éclairci, ses yeux se sont animés: et si vous voulez pour quelques jours l'entretenir dans cette erreur, vous verrez que nous la tirerons d'où elle est.
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Un homme mort, n'est qu'un homme mort, et ne fait point de conséquence : mais une formalité négligée porte un notable préjudice à tout le corps des médecins.
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Vidéo de  Molière
MOLIÈRE – Variations sur les fêtes royales, par Michel Butor (Genève, 1991) Six cours, parfois coupés et de qualité sonore assez passable, donnés par Michel Butor à l’Université de Genève en 1991.
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