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EAN : 9782226243027
100 pages
Albin Michel (03/09/2012)
3.33/5   47 notes
Résumé :
"Je vais le tuer, mon instituteur ! J'ai dix ans. C'est le bon âge pour commencer une carrière de meurtrier... Je sais comment je vais le tuer. À coups de... fautes d'orthographe ! Le crime parfait, par excellence ! Du 20 sur 20 !"
Dans une classe d'école primaire, un gamin est debout sur son pupitre, les mains sur la tête, un cahier accroché autour du cou. Puni...
Pourquoi veut-il tuer son instituteur ?

Un texte à la fois généreux, drôl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Ce que j'adore avec les livres de Daniel Picouly, c'est que non seulement ils se lisent très vite et lorsqu'on l'entend citer certains propos, que ce soit à de jeunes enfants pu à des collégiens ou lycéens, nous ressentons nous aussi, lecteurs, cette impression d'être uniques ; que si l'on se donnait un peu de mal, nous pourrions nous aussi devenirs écrivains et cela...j'adore !

Ici, l'auteur revient sur certains passages de son enfance à l'école mais aussi à la maison. Pas facile lorsque l'on se voit être au milieu d'une ribambelle de douze frères et soeurs, surtout lorsque vous n'avez uniquement que des jeunes soeurs qui vous font du chantage comme quoi si vous ne leur racontez pas une nouvelle histoire chaque matin, elles vous dénonceront auprès de votre mère comme quoi vous ne les avez pas escortées jusqu'à l'école. Mais le plus dur pour notre jeune garçon est de se retrouver confronter devant son instituteur qui l'humilie devant la classe entière parce qu'il a battu le record de fautes d'orthographe - mot auquel il a même faite une faute en y rajoutant un "h" comme toute première lettre. Vous imaginez un peu la honte ? Il est vrai que certaines blessures d'enfance ne cicatrisent réellement jamais mais petit Daniel qui devînt grand a depuis lors pris une sacrée revanche sur son instituteur d'antan. Si ce dernier pouvait lire ces ouvrages aujourd'hui...

Daniel Picouly joue énormément sur l'humour, tournant en dérision son image d'élève médiocre et prouve ainsi à tout un chacun que nous devenons tous, un jour ou l'autre, maîtres de son destin. Il ne faut pas se laisser abattre pas des mots qui nous auraient blessés jadis car nous, tous autant que nous sommes, doués en orthographe ou pas, avons notre propre histoire à raconter et pourquoi pas, un jour, à écrire !
Un ouvrage avec des chapitres et des phrases courtes, qui se lit donc très vite et au cours duquel, on ne peut s'empêcher de sourire. A découvrir et à faire découvrir !
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Pour avoir été puni une fois de plus pour orthographe aléatoire, le narrateur décide d'assassiner son instituteur. Mais pas avec des moyens très surfaits tels que poignard ou carabine. Encore moins le poison. Non, il l'assassinera à coups de fautes d'orthographe. Vaste projet...

Plus qu'un récit linéaire, le sympathique Daniel Picouly partage des anecdotes liées à l'enfance et les joyeusetés des salles de classe  (quand elles ne sont pas également de torture).
Pour épater une fille, il achète notamment un volume de Proust... hélas pas le premier de la recherche. A sa tentative de lecture, il finit par croire que le Marcel n'écrivait pas français! Et de se sentir asphyxier "au monoxyde de Proust" (celle-ci, je l'adore!)

L'auteur développe toute sa verve et son humour dans un court volume vite lu mais qui fait chaud au coeur.
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Picouly revient une fois encore sur ses souvenirs du temps où l'orthographe avait son importance et où il faisait parfois 26 fautes 3/4 dans sa dictée!

Fils de griot, ce quarteron de la tradition orale s'est mis à écrire parce qu'à propos d'une histoire déjà entendue par ses soeurs et pour éviter qu'il la répète, elles lui ont dit "taka les écrire" tes histoires.

Ce petit livre tendre et humoristique, très sympa pour un voyage d'une heure. Il me donne envie de lire "le champ de personne".
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Daniel Picouly est un aujourd'hui un auteur reconnu et primé. Mais cela n'a pas toujours été le cas. 11e né d'une famille antillaise de 13 enfants, élevé en banlieue parisienne dans un quartier très populaire, il a subi de nombreuses humiliations lors de sa scolarité. Dans ce court roman écrit comme une pièce de théâtre, l'auteur revient sur cette période où un double zéro en dictée lui avait valu l'humiliation de sa vie par un professeur remplaçant. Il nous parle, à travers un dialogue fictif "élèves/écrivain", de son enfance, de ce qui l'a amené à lire, puis à écrire.

Une histoire sympathique, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui m'a fait sourire gentiment à plusieurs reprises. Daniel Picouly nous offre ici de belles tournures de phrases, de belles métaphores, et de bons sentiments enfantins. Mais rien de plus. Un livre vite lu, et agréablement, mais vite oublié également.
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S'il y a bien une question que je ne m'étais jamais posé, c'est de savoir quels sont les six premiers ouvrages publiés dans la collection Livre de poche ? Sur les six, je découvre que je n'en ai lu que deux. Quant au premier de la liste, je le ferai attendre encore un peu … Qui d'autre que Picouly aurait pu émettre une telle observation, totalement inutile pour moi.
Dans « La faute d'orthographe est ma langue maternelle », il nous offre plusieurs de ces observations stockées dans sa mémoire d'élève.

C'est un livre fait de souvenirs d'école, souvenirs de l'usage de la langue française, en particulier de l'orthographe. Il y a aussi des souvenirs de lecture d'auteurs et de leurs usages: Prosper Mérimée, Proust, Martin du Gard, Gide, Alexandre Dumas, Gaston Leroux et Hervé Bazin.

J'ai beaucoup apprécié les tentatives de l'auteur pour expliquer ce qu'implique le travail d'écriture, et cette jolie formule parle d'elle-même : « Il faut écrire en amant et relire en mari ».

En résumé, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Danièle Picouly, un moment divertissant mais trop court. Pendant la lecture, je me suis demandé ; Picouly ne serait-il pas un auteur hyperactif ? Peu importe.
Le récit est fluide et ponctué d'humour. On en attendait pas moins d'un auteur qui a depuis longtemps déjà séduit et conquis un très large lectorat.
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critiques presse (1)
LaPresse
15 février 2013
Un petit livre charmant, joliment écrit, qui respire l'authenticité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Je ne parlerai pas de ça avec les élèves. De quoi alors ? … D’argent ? … D’édition ? … D’écriture ? …
D’écriture !
Tiens ! cette question-là, je l’aime bien.
Une petite fille me l’avait posée. Elle était touchante. Elle avait pris sa tête dans ses mains comme si elle était trop lourde pour elle.

- Monsieur, quand on écrit une histoire, pourquoi c’est pas aussi beau que dans sa tête ?
C’est à ce moment-là, d’habitude, que je parle de l’asymptote et de la pilule du lendemain. Mais pas à elle. Je l’avais rassurée.
- Moi aussi, tu sais, ce n’est pas aussi beau que dans ma tête. Tu crois que j’arriverais à t’écrire ?
- A me décrire ?
- Non ! A t’écrire. Là, comme tu es, devant moi, avec tes petites fossettes, ton menton mignon.
Elle avait souri.
- Jamais je n’y arriverais. Pourtant, je suis grand, mais toi… tu es trop belle.
Et c’était vrai. Mais pour les grands, pas de quartier : ce sera asymptote et pilule !
Pourquoi ce n’est pas aussi beau que dans sa tête ? C’est une vraie question. Une question meurtrière. Trop se la poser, c’est se mettre le canon sur la tempe.
- Vous savez ce qu’est une asymptote ?
Les élèves vont être effondrés. Ils pensaient rencontrer un écrivain, et ils se retrouvent avec un cours de rattrapage en mathématiques. Ils me regardent comme un traître, un collabo vendu à la filière S.
J’irai ai tableau. Je tracerai une droite et une courbe. J’éviterai de dire « dans un repère orthonormé ».
« Repère orthonormé », ça me fait penser à l’ENA.
Cette droite, verticale, un peu fière, c’est celle qu’il y a dans votre tête. Elle monte à l’infini… Elle rêve ! Cette courbe, assise sur son gros derrière, c’est ce que vous faites de votre rêve sur la feuille.
A force d’écriture et d’écriture, la courbe se rapproche…. se rapproche… se rapproche de la droite…sans jamais la rejoindre !

- Pourquoi c’est pas aussi beau que dans ma tête ?
- L’asymptote, ma puce ! C’est frustrant, injuste, inacceptable, mais…mathématique !
Le pire, ce n’est pas l’asymptote mais ça ! La distance entre le texte dans la tête et le texte sur la feuille. La distance entre le rêve et la triste réalité. C’est elle qu’il faut accepter. Elle, notre « somptueuse médiocrité ». La revoilà ! On pourrait même la mettre en équation… Si ! Si ! Ne me défiez pas ! (suit une démonstration fumeuse au tableau qui se termine par un lâcher de craie satisfait dans la gouttière.)
CQFD !
Notre « somptueuse médiocrité » n’est que la primitive du réel.
- Et la pilule, monsieur ?
- Quoi, la pilule ?
- La pilule du lendemain !
- Ah oui ! La pilule du lendemain : la RU86. La pilule qui a un nom de départementale.
Pourquoi, quand on relit ce qu’on a écrit le soir, on se trouve génial, et le lendemain matin… nul ?Le soir, vous attendez la livraison du Nobel en Chronopost et le matin vous voulez vous remettre aux maquettes d’avion en plastique.
Que s’est-il passé pendant la nuit ? Où est passé notre génie ?
Il a pris la tangente.

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Ma mère faisait des fautes d’orthographe.Mon père aucune.
Il envoyait aux HLM des demandes sans faute qui revenaient sans HLM. On est restés mal logés.

Alors que grâce aux fautes d’orthographe de ma mère, on est restés en bonne santé. A la seule pensée qu’elle devrait écrire un mot d’excuse, je sortais de mon lit comme un miraculé.
Un « rhume » était déjà une maladie à risque. Avec ce « h » qui ne sert même pas à avoir un zéro en dictée.
Inutile de dire que je n’avais pas les moyens d’attraper une « pharyngite ». Avec son « ph » de pharaon et ce « y » qui ne devrait être utilisé qu’à la fin de mon nom pour ne pas me confondre avec Michel Piccoli.

Je pouvais éviter les maladies, mais pas les courses. Et surtout pas la liste des commissions ! Celle que j’avais eu la malheur de donner à l’épicier du rond-point. « C’est dans quelle langue, ce charabia ? Tu diras à ta mère qu’on ne vend pas de ça, en France ! »
Lui, un jour, je reviendrai brûler sa boutique. « Pyromane » ou « incendiaire », c’est le dictionnaire qui décidera. L’épicier pourra toujours aller au commissariat déposer une main courante. J’aime bien « main courante »…
Heureusement, il y avait l’épicier près de la boulangerie. Quand il prenait la liste de ma mère, il chantait dans sa boutique :
- Oh le joli petit « poiro » avec un « o » à la fin. Un « poiro » italien, ça se mange sans faim. Quelle bonne idée ce « cornet de bif ». J’ai du corned-beef, et j’ai des cornets de glace. Hum ! ça doit être délicieux de la glace à la vache !
… Bête à manger du foin…
Le remplaçant avait insulté ma mère. Il fallait que je le tue. Mais le remplaçant a été remplacé. Alors j’ai décidé de faire des fautes d’orthographe pour venger ma mère.
- Tu en faisais déjà beaucoup, avant.
- Disons que je la vengeais par anticipation.
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Le remplaçant reprend son ascension.
- Et ce deuxième zéro de la honte, comment notre conquérant de l’inutile l’a-t-il obtenu ? Avec cinq fautes ? Non ! … Avec dix ? … Quinze ? …. Vingt ? …
J’ai l’impression d’être mis aux enchères. Je suis arrière-arrière-arrière-petit-fils d’esclaves. Bientôt il va me regarder les dents et me palper les muscles. Avec la décote liée au temps et à la dilution de la couleur de peau, je ne vais pas aller chercher bien loin sur le marché.
Je me trompe.
Le remplaçant pratique comme les vendeurs de trousseaux sur le marché : il en promet toujours plus.
- Avec cette paire de draps, jolie madame, je n’ajoute pas une série de six torchons, pas deux ! … Pas trois ! … Mais quatre ! Et pour vous ! … Vous toute seule, jolie madame, mon cadeau exclusif : ces trois gants de toilette ! … En nid d’abeille !
J’aime bien écouter les vendeurs de trousseau, les briseurs d’assiettes ou les démonstrateurs en produits miracle du concours Lépine. C’est avec les menteurs qu’on apprend le mieux à raconter de vraies histoires.
Sauf que là, c’est moi le trousseau !
- Non, messieurs ! Même vingt fautes, ce n’était pas assez pour cet assassin de la dictée ! Ce Landru de la grammaire ! Ce Petiot de la conjugaison !
Il a commis, écoutez bien… vingt-six fautes…. trois quarts !

Le « trois quarts » impressionne.
Je m’attends à être porté en triomphe par la classe. Comme Clovis sur son pavois en cours d’histoire. Rien ! Ces traitres applaudissent le remplaçant, qui salue son public. Il en est à son cinquième rappel, et al cloche de la récréation ne sonne toujours pas pour me sauver.
Souvent en classe, je me sens comme le boxeur dans les cordes. J’attends d’’être sauvé par le gong.
… Respire ! … Monte ta garde !...
Je vénère la cloche de la cour de récréation, c’est la mère sauveuse des cancres en difficulté. Elle est comme le clairon du 7ème de cavalerie dans les westerns.
Cette fois, je ne serai pas sauvé. Je reconnais ma faute… enfin … mes fautes. Le remplaçant savoure mon humiliation publique. « Courbe la tête, fier Sicambre. »
C’est là que le remplaçant fait tout basculer. En une seule phrase. Une phrase pourtant banale.
- Convenez, jeunes gens, que pour faire autant de fautes d’orthographe, il faut vraiment être bête… Bête à manger du foin !
…Bête à manger du foin… C’est là que j’ai décidé de le tuer.
…Bête à manger du foin…. Le remplaçant vient d’insulter ma mère.
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"Inutile de vouloir être quelqu'un d'autre. Vous êtes uniques. [...]
Depuis le début des temps jusqu'à la fin, il n'y a jamais eu et il n'y aura plus jamais un être comme vous."
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Vérifier quoi ?
Qu'un écrivain, ce n'est pas un dieu descendu de l'Olympe.
Que c'est un type normal. Un type comme les autres.
Avec une taille, un poids, des chaussures mal cirées, des poils dans les oreilles, un pantalon qui godaille, une mauvaise haleine.
" Combien vous mesurez ?", ça veut dire:
Est-ce-que, moi, monsieur, moi comme je suis... j'ai le droit d'écrire ?
- Oui tu as le droit.
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Vidéo de Daniel Picouly
Dans le cadre du concours de lecture « Si On Lisait A Voix Haute » organisé par France Télévisions et « La grande librairie », des écrivains et comédiens offrent leurs conseils aux collégiens et lycéens qu'ils rencontrent en classe.
Cette semaine, l'écrivain Daniel Picouly part à la rencontre des élèves de 5e d'du Collège Guynemer à Nancy.
« La lecture c'est une activité physique, vous lisez avec votre corps. Ne vous renfermez pas dans votre corps. C'est lui qui travaille. »
Une vidéo en partenariat avec le CNL.
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