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Jacques Papy (Traducteur)Simone Lamblin (Traducteur)Yves Rivière (Traducteur)
EAN : 9782277241768
190 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.98/5   1457 notes
Résumé :
Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d'un culte blasphématoire que l'on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à l'effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d'années dans sa demeure sous-marine de R'lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (121) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 1457 notes
J'avais déjà lu dans ma jeunesse quelques nouvelles de Lovecraft et si je me souvenais avoir apprécié ces lectures, mes souvenirs étaient malgré tout très flous. Ce recueil de 6 nouvelles me permet une redécouverte de cet univers. A l'issue de cette relecture, mon impressions reste largement très positive.

On pourra certes arguer que certains récits ont quelque peu vieilli. Les lecteurs d'aujourd'hui seront sans doute moins impressionnés par les créatures tentaculaires monstrueuses que ne l'étaient les contemporains de Lovecraft. Cependant le Mythe de Cthulhu parvient encore aujourd'hui à impressionner le lecteur par sa force d'évocation et par le talent de l'auteur à créer une atmosphère très particulière de menace surnaturelle qui vient insidieusement contaminer le monde ordinaire. En cela, relire Lovecraft permet de mesurer l'influence considérable de celui-ci sur toute la littérature fantastique d'aujourd'hui. Sans Lovecraft, pas de King, ni de Masterton, ni de Barker...

Comme dans tout recueil, les textes présentés sont d'un niveau inégal. "Par delà le mur du sommeil" par exemple est dispensable, je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce récit qui, finalement, ne raconte pas grand chose.
Mais ce recueil propose également des perles, que ce soit "L'appel de Cthulhu", d'une efficacité diabolique, ou "La tourbière hantée" qui, en quelques pages, démontre le talent de conteur de l'auteur. Mais les trois bijoux de ce recueil sont selon moi "La peur qui rôde", "La couleur tombée du ciel" et "Celui qui chuchotait dans les ténèbres". Ces trois histoires partagent une atmosphère noire et mystérieuse. Sombre, putride, oppressante, l'ambiance de ces récits transporte le lecteur et n'a rien perdu de sa puissance d'évocation.

Lovecraft reste décidément à lire et à relire.

Challenge Petits plaisirs 45
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Comme à peu près chaque lecteur, je connaissais ne serait-ce que de nom H.P Lovecraft. Mais depuis toutes ces années de lectures je n'avais jamais franchi le pas. Tout comme Edgard Allan Poe dont j'ai quasiment toutes ses oeuvres que je lirais en temps voulu.


Pour Lovecraft un ami avec qui je discutais récemment m'a conseillé de lire "Les Montagnes Hallucinées".

Je lui ai répondu que ne m'y connaissant pas énormément en littérature Lovecraftienne, j'ai pris dans ma PAL un peu le premier qui me tombait sous la main.


C'est donc "Le Mythe de Cthulhu" qui a été le premier ouvrage de Lovecraft lu pour moi en terme de découverte. Mon ami, m'a aussi rétorqué que c'était pas plus mal si je ne commençais pas par son conseil de lecture.


Lovecraft est beaucoup décrié par la critique et la je parle de l'homme et non de l'écrivain. Mais bon dieu… quelle plume…

Dans "Le Mythe de Cthulhu" en tout cas pour une première découverte, je dois dire que c'est bien ma came !


Dans ce recueil de nouvelles les textes sont à la fois et tiennent du fantastique, de l'horreur et du romanesque !


J'ai été complètement conquis par ces divers textes sous une plume néo-gothique.


Franchement, je ne suis réellement pas déçu de cette lecture qui nous fait voyager par divers textes dans les profondeurs obscures de nôtre propre imagination.

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Il y a une histoire d'Ambrose Bierce appelée "The suitable surroundings". Le héros, un écrivain, dit à son ami Marsh qu'il est trop facile de lire ses histoires "dans un tramway, à la lumière du jour", mais "la nuit, dans un endroit isolé... ha! J'ai dans ma poche un manuscrit qui pourrait te tuer!!" Marsh lit donc ledit manuscrit dans un "endroit approprié" et il est mort. de trouille.
le mythe de Cthulhu, je l'ai lu et relu, mais jamais je n'oublierai les séances "chocottes" avec ce livre, dans le grenier de ma grand-mère pendant les vacances d'été de mes 14 ans.
Alors, où commencer ? On pense, en général, qu'à la source du mythe sont les cosmologies fictives de lord Dunsany ou d'Arthur Machen, mais peut-être aussi "The waste land" de T.S.Eliot, fait des "citations, fragments et clins d'oeil érudits". Au début, il n'y avait aucun système précis, et Lovecraft lui-même n'utilise pas encore le terme "mythe de Cthulhu".
Plus de systématisation était apportée par ses amis et collègues, en partie après la mort de Lovecraft.
Les premières traces apparaissent en 1920, avec une histoire courte appelée "Nyarlathotep" (selon le messager des démons du mal cosmique, connus en tant que The Great Old Ones ou The Ancient Ones). Une année plus tard, on trouve dans "The nameless City" le philosophe Arabe fou Abdul Alhazred; on le sait déjà l'auteur d'un ouvrage maudit, mais le nom de Necronomicon n'arrive qu'en 1922 dans "The Hound". La même année voit aussi "The Festival", qui ajoutera au mythe la fantomatique ville d'Arkham (modelée selon Salem) et la Miscatonic University (d'où partira plus tard la fameuse expédition dans les Montagnes Hallucinées.
De ces premiers fragments, le mythe commence à être collé morceau par morceau par Lovecraft et son cercle d'amis autour de "Weird Tales" et "Amazing Stories" - Robert Bloch (auteur de Psycho), Henry Kuttner, Donald Wollheim, Clark Ashton Smith, ou August Derleth (qui a qualifié Cthulhu comme une paraphrase de l'histoire biblique de la chute des anges). Lovecraft ne fait que confirmer - "Toutes mes histoires sont basées sur la légende que la Terre était jadis habitée par des entités vénératrices de magie noire, chassées vers les dimensions parallèles, mais prêtes à retourner sur Terre pour y régner". Dimensions ou planètes, comme Yuggoth, refuge des anges déchus, inspirée par la découverte récente du Pluton. Les bonnes entités (Elder Gods) n'ont pas vraiment de nom, (à part Noden), mais les malfaisants sont richement pourvus en dénominations pseudo orientales; à côté de Nyarlathotep on a un dieu-idiot aveugle Azathoth et son colocataire dans le centre de l'infini, Yog-Sothoth. Dans l'empire R'Lyeh au fond des océans se cache le grand Cthulhu, et le panthéon lovecraftien se termine par le dieu de la fertilité Shub-Niggurath. Le Walhalla a été élargi par Tsathoggu de C.A. Smith, Nyoght de Henry Kuttner, Cthugh de August Derleth... et c'est devenu un super jeu de blagues et des in-jokes parmi les écrivains.
Donc, le grand prêtre d'Atlantide Klarkash-Ton est, bien sûr, Clark Ashton Smith, l'auteur des "Cultes des Goules" comte d'Erlette n'est autre qu'August Derleth, et Lovecraft lui-même apparaît comme Eich-Pi-El, une entité malfaisante. Robert Bloch a demandé (et reçu, signée par Abdul Alhazred), une permission d'anéantir Lovecraft, et il le fait, dans "Shambler from the Stars". Lovecraft riposte en tuant Bloch dans "The Hunter from the Dark" - le nom du défunt est, certes, Robert Blake, mais il habite 620 East Knapp Street à Milwaukee, qui était, comme chacun sait, l'adresse de Bloch à l'époque.
Les "documents" qui ont servi à alimenter le mythe sont un joyeux mélange du vrai et du faux, mis en circulation soit par le maître, soit par les disciples. A côté d'indispensable Necronomicon et le Pnakotic manuscrits, on a le Livre d'Eibbon, "découvert" par C.A. Smith, des Unaussprechlichen Culten de von Juntz déterrés par Robert E. Howard (père de Conan le Barbare), Bloch a contribué par la curiosité médiévale de Ludwig Prynne "De Vermis Mysteriis" et j'ai déjà mentionné Les Cultes des Goules. Mélangez ensuite tout ça avec les ouvrages connus comme "Atlantis and the Lost Lemuria" de Scott-Elliot, "The Witch Cults in Western Europe" de Murray ou "The Golden Bough" de Frazer. Il ne faut pas s'étonner de la mystification complète des lecteurs et de l'étonnement des antiquaires assaillis par les commandes pour le "Necronomicon" et les "Vermis Mysteriis".
Cerise sur le gâteau, le Necronomicon a vraiment sorti en 1978 par les soins de Colin Wilson, un lovecraftien tardif, et en plus avec la préface si érudite concernant sa découverte, que le doute reste toujours....ouf!!
Mais, trêve des spéculations, montez dans le grenier, refermez la trappe et ouvrez Cthulhu.........That is not dead which can eternal lie
And with strange aeons even Death may die
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Hopla, un "classique" de fini !

En général : c'est un fait, il faut s'habituer au style de Lovecraft. Ce n'est pas évident de prime abord, il faut avoir bien entamé le livre pour s'y faire. D'ailleurs, c'est la première nouvelle qui m'a le moins touchée, dans ce recueil, ce qui est dommage puisque c'est celle qui parle le plus clairement de Cthulhu !
Malgré les récits en "je", j'ai eu du mal à m'identifier au narrateur, à chaque fois. C'est un style très descriptif, très "intellectuel", si j'ose dire. L'action est rare, ça aussi c'est un fait.
Question ambiance, par contre, là, on baigne dans le glauquissime du début à la fin... le hic étant que ça fait un peu répétitif, tout de même, mais bon, c'est pardonnable.
Dans le général, aussi, je lis en parallèle "Bran Mak Morn", de Howard, contemporain de Lovecraft. de fait, j'ai retrouvé dans une des nouvelles du recueil d'Howard, une référence à "R'lyeh" et aux "anciens dieux noirs", ce qui m'a fait tilt... C'est amusant que le hasard ait voulu que je lise ces deux bouquins en parallèle. Je ne l'aurais pas fait, je n'aurais jamais décelé la référence !

En particulier :
"l'appel de Cthulhu" : une nouvelle un peu trop impersonnelle, détachée, à mon goût. Que de la description, pas d'action, ce "reportage" ne m'a pas bien accrochée. Elle m'a surtout servie à apprivoiser le style très particulier d'écriture de Lovecraft.

"Par delà le mur du sommeil" : Un peu dans la même veine que la première, mais elle m'a davantage touchée car j'ai bien aimé l'espèce de mysticisme qui s'en dégage, d'autant que j'ai un peu tendance à croire, comme Lovecraft, que parfois les rêves nous permettent de visiter un "ailleurs" inaccessible autrement, et de croiser "autre chose", peut-être de voir d'autres dimensions. Enfin bon c'est très personnel...

"La tourbière hantée" : Ah, là, on arrive aux nouvelles que j'ai le plus appréciées. Ambiance glauque à souhait, gothique pour tout dire (un vieux château en Irlande !), un peu d'action, enfin. En plus j'ai regardé il y a peu une émission sur les "momies des tourbières" tout à fait passionnante, alors ça m'a accrochée davantage. le héros voit les choses de ses yeux, ce qui est quand même un peu plus intéressant que des "on-dit" et "machin a vu"... Siffle

"La peur qui rôde" : ma nouvelle préférée du recueil, bien horrible, avec un héros au coeur de l'action, pas trop tôt ! Une action plutôt affreuse, dans l'ensemble, et une explication un peu tirée par les cheveux, mais on s'en fiche, l'ambiance et le truc horrible qui s'en dégage sont très forts ! Pi rien que le fait qu'il y ait enfin un peu d'action m'a fait du bien... Oui je sais je suis un brin exigeante mais bon, hein, je suis de mon temps, aussi, ce qui explique que parfois j'ai un peu de mal avec les vieux classiques trop descriptifs et "journalesques"... mdr

"La couleur tombée du ciel" : intéressante par la facture, et l'idée. Lovecraft était vraiment tordu comme type, il faut bien le dire ! (bon pas plus que bon nombre d'écrivains de thrillers actuels, cependant...). J'ai aimé un peu moins que la précédente, car je l'ai trouvée un peu longue, curieusement. La fin par contre est vraiment affreuse.

"Celui qui chuchotait dans les ténèbres" : j'ai beaucoup aimé ! Ici aussi le narrateur est au coeur de l'action, et l'idée est juste hérissante. On revient sur Cthulhu et son origine, j'ai préféré que la première, plus axée sur une réelle présence d'aliens pas forcément bienveillants, et très manipulateurs, les bougres ! Excellent !
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« Maupassant l'avait écrit : le règne de l'homme est terminé. C'est fini. Aujourd'hui, autre chose prend sa place. Je le sais. Khô… non ! Pas maintenant…

Je dois me reprendre. Elles sont là. Je les sens rôder autour de moi, dans ma tête, aussi… Mes dernières forces, je les utiliserai pour prévenir le monde, le plus de monde possible, en publiant ce récit sur les réseaux sociaux. Avec un peu de chance, d'autres trouveront une parade. le peut-on seulement ? Qui sait ce qui se tapit dans les profondeurs de nos machines à imprimer ?

J'ai découvert Lovecraft pendant ma jeunesse estudiantine. J'avais adoré son phrasé au charme désuet, ses textes à la fois empreints de classicisme et de modernité. Je sentais que, sans lui, nous ne connaîtrions pas le monde de l'imaginaire tel qu'il est aujourd'hui.

Le temps a passé, je lus un peu moins… puis un peu plus… et l'envie inexplicable me prit de relire ses textes. Je me procurai quelques livres, puis relus. Une page en appelant une autre, je ne pus bientôt plus m'arrêter.

Comme avant, j'admirais son style élégant, son langage châtié au charme désuet. Je lisais avec gourmandise, savourant les mots comme autant de friandises sur la langue.

Hélas, quelque chose avait changé.

Au début, je ne sentis rien d'autre qu'une vague gêne, qu'un agacement semblable à celui produit par un insecte qui vous tourne autour et que vous ne parvenez pas à chasser.

Je compris que quelque chose se produisait en lisant La Couleur tombée du ciel.



Il était déjà trop tard. J'étais prise, capturée dans Leurs filets. Kh-kh-khô…
Pardon. Je reprends.

Or donc, je poursuivis avec plaisir, un plaisir terni cependant par le racisme ambiant de l'auteur. Il ne m'avait pas gênée dans le Cauchemar d'Innsmouth, parce que les êtres dont il est question ne font plus tout à fait partie de l'humanité : la répulsion qu'ils inspirent est celle que l'on éprouve devant les monstres de notre enfance. Ils ne sont pas nous, voyez-vous.

Dans ce recueil en revanche, le mépris nauséabond, le dégoût pour l'autre, les préjugés raciaux font partie intégrante des histoires. Ils alimentent l'horreur.

En examinant le texte de plus près, je constatai une chose étrange. Plusieurs apostrophes avaient disparu. A leur place ne subsistait qu'une espace vide. Et la lettre « l » qui allait avec ces apostrophes ? Elle se changeait en 1 !

Que s'était-il passé ? Pourquoi un classique, édité, réédité pas plus tard que cette année, était mutilé de la sorte ? Qui avait pu commettre cette barbarie ?

Je menai mon enquête. Je consultai le Lexicotypographicon, le traité du grammairien arabe devenu fou, Abdul al-Anrey. Je n'aurais jamais dû.

Je fis des cauchemars. Un surtout m'effrayait : j'étais interpellée par des apostrophes. Non, vous n'avez pas compris. « Interpellée » dans le sens où j'ai les menottes aux poignets, et elles m'emmènent au commissariat pour m'interroger. Je me réveillais de ces rêves transie par une angoisse inexprimable.

Je continuai malgré tout, me promettant de consulter un spécialiste dès qu'une occasion me le permettrait. J'aimerais pouvoir dire que j'ai exploré de secrètes bibliothèques en Europe, que mes recherches m'ont menée en des lieux inquiétants et fascinants, mais la vérité est que je n'eus qu'à me diriger vers mes propres étagères. Lorsque je vis le nom de la maison d'édition, je conçus un soupçon affreux.

J'allai donc vers mes étagères. Celles qui portent la toute première édition de City Hunter, Nicky Larson en français. Un travail fourni par J'ai lu.
Une édition connue pour la mauvaise qualité de son texte, sans cesse émaillé d'erreurs de toute sorte.

Je m'étais montrée naïve. J'avais cru que l'humanité progressait. Que les choses iraient de mieux en mieux. Je m'étais trompée et cette erreur détruisit ma vie.

Les choses ne vont pas de mieux en mieux. Elles perdurent. Ce qui se passait dans les années 1990 continue aujourd'hui.

Maintenant, je les entends. Elles. Quand j'approche le livre de mon oreille, je les entends chuchoter leurs noms impies, les divinités obscures qui travaillent à détruire nos textes. D'abord, je crus que je perdais la raison. Toutefois, voici une transcription des sons que je perçois, enregistrés par mon smartphone :

*chuchotis dans le bruit blanc* Dh'jailhu… Khôkhyass… Besch'R'lyeh… Hyâd'Efoth…

Cthulhu n'est en réalité qu'une diversion. Cthulhu n'existe pas, c'est Dh'jailhu qui appelle son règne, servi par des humains corrompus infiltrant le monde de l'édition depuis des siècles, aidé dans sa sinistre tâche par ses affreux serviteurs, Khôkhyass et Hyâd'Efoth.

Ces entités me possèdent, désormais. Je veux les fuir, de toute mon âme, mais je ne puis plus lire une page sans les chercher. Même les affiches dans les transports semblent me narguer. Ces démons restent dans ma tête, exigent que je les loue… Non ! Jamais ! Kh-kh-kh… Khôkhyass !

C'en est fait. Mes dernières forces s'épuisent et je ne puis plus que… Dh'jailhu ! Iä ! ne lisez pas… Besch'R'lyeh ! Prenez… autre… édition… Hyâd'Efoth ! Ou demandez… rembours… Khôkhyass ! Perdu… ticket… Dh'jailhu ! Khôkhyass ! Besch'R'lyeh ! Hyâd'Efoth ! Hyâd'Efoth ! HYAD'EFOOOOOOOTH !!! »
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critiques presse (1)
Elbakin.net
28 mars 2012
Le charme suranné de ces nouvelles, notamment dans le style, fait partie intégrante du plaisir de lecture associé à leur découverte.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l'infini, et nous n'avons pas été destinés à de longs voyages. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent ; mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons ; alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres.
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L'ouverture était noire, d'une obscurité presque tangible. Ces ténèbres avaient, en vérité, une qualité positive. Elles conservaient, en effet, dans l'ombre les parties des murs intérieurs qui auraient dû être révélées et elles commençaient même à cracher une sorte de fumée, née d'un emprisonnement vieux de tant d'éons, qui assombrissait visiblement le soleil au moment où celui-ci s'éloignait, furtif, dans le ciel rétréci et gibbeux, en battant ses ailes membraneuses. L'odeur qui s'élevait de ces profondeurs nouvellement découvertes était intolérable et Hawkins, enfin, qui avait l'oreille sensible, dit qu'il croyait percevoir tout en bas le son désagréable qu'auraient produit des pas sur un sol détrempé. Tous écoutèrent, et ils écoutaient tous encore lorsqu'Elle s'avança, pesante, et leur apparut au moment où Elle faisait glisser en tâtonnant Son immensité verte, gélatineuse, par l'ouverture noire, afin de gagner l'air pollué, sorti de cette cité de poison et de folie.
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" D'après mon expérience, je ne puis douter que cet homme qui a perdu sa conscience de Terrien séjourne en réalité dans une vie autre et incorporelle, d'une nature différente de la vie que nous connaissons, et dont ne demeurent au réveil que les souvenirs les plus fragiles et les plus confus. De ces souvenirs flous et fragmentaires, on peut tirer beaucoup de déductions mais peu de preuves. On devine dans la vie des rêves, le matériel et le vivant ne sont pas nécessairement immuables; et que le temps et l'espace n'existent pas tels que le saisit nôtre moi éveillé."

H.P Lovecraft

Le Mythe de Cthulhu

Éditions J'ai Lu

Page. 47
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Je me suis souvent demandé si la majorité du genre humain prend jamais le temps de réfléchir à la signification, formidable parfois, des rêves et du monde obscur auquel ils appartiennent. Bien que la plupart de nos visions nocturnes ne soient peut-être rien d'autre que de vagues et bizarres reflets de nos expériences à l'état de veille — n'en déplaise à Freud avec son symbolisme puéril — il en reste néanmoins dont le caractère dépaysant et éthéré ne permet aucune interprétation banale, et dont l'effet vaguement provocateur et inquiétant évoque la possibilité de brefs aperçus dans une sphère d'existence mentale non moins importante que la vie physique, et pourtant séparée d'elle par une barrière pratiquement infranchissable. D'après mon expérience, je ne puis douter que cet homme qui a perdu sa conscience de Terrien séjourne en réalité dans une vie autre et incorporelle, d'une nature fort différente de la vie que nous connaissons, et dont ne demeurent au réveil que les souvenirs les plus fragiles et les plus confus. De ces souvenirs flous et fragmentaires, on peut tirer beaucoup de déductions mais peu de preuves. On devine que dans la vie des rêves, le matériel et le vivant ne sont pas nécessairement immuables ; et que le temps et l'espace n'existent pas tels que les saisit notre moi éveillé. Je pense quelques fois que cette existence moins matérielle est notre vie véritable, et que notre vaine présence sur le globe terraqué est elle-même le phénomène secondaire ou simplement virtuel. (p. 40)
Commenter  J’apprécie          50
Ceux du Dehors ne demandent qu'à vivre en paix avec les hommes avec qui ils souhaitent entretenir des relations intellectuelles de plus en plus développées. L'établissement de ces relations est devenu absolument nécessaire maintenant que nos inventions et appareils accroissent le champ de nos connaissances, empêchant ainsi Ceux du Dehors de maintenir secrètement leurs avant poste sur notre planète. Ces étrangers veulent mieux connaitre l'humanité, et désirent que les principaux savants du globe terrestre apprennent à mieux les connaitre. Une fois cet échange établi, tous les dangers disparaitront et il sera possible d'instaurer un modus vivendi satisfaisant. Il est parfaitement ridicule de croire qu'ils puissent tenter de nous asservir ou de nous dégrader.
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