Nouveau printemps, tome 1 : À la fin de l'hiver

C'est un plaisir de relecture .C'est aussi agréable à lire que le printemps d'Heliconia de Aldiss.
Un géo-croiseur et ses petits amis ont ravagé le monde et la planète que nous connaissons a disparu et elle fut défigurée par un hiver nucléaire qui prend fin au début du roman.
Les humains doivent sortir à l'air libre ,ce n'est pas un processus facile et heureusement que des textes soigneusement conservés parlent de l'avenir et d'un destin à accomplir au retour de l'été.
C'est une toute petite société qui survit sous terre depuis des milliers d'années . C'est véritablement un récit soigné qui est intemporel on est dans un autre monde qui est de facto un univers alternatif au notre et situé dans un lointain avenir qui n'a rien de high-tech.
Un détenteur du savoir (une fonction sociale) guide le lecteur et les habitants de ce petit monde. Les êtres humains sont des êtres humains mais avec de petits changements pas anodins .
Sont-ils encore humains ? c'est une des questions importantes du roman , en effet aujourd'hui comme hier les individus ont tendance se poser la question face aux différences manifeste entre personnes tout à fait humaines .Alors que cette question n'en est pas une .Les femmes ont elles une âme ? Les amérindiens et les esclaves africains sont-ils des hommes ? Ce genre de questions sont des questions que les lecteurs pourront se poser à propos des habitants de cet univers (Mes exemples ne figurent pas dans le roman).
Les promesses sont toujours agréables quand elles sont tenues mais si elles le sont , quelquefois sans efforts appropriés on pourrait penser que non , elles ne le sont pas. Donc la sortie dans le début de l'été inquiètera nécessairement certains personnages ,naturellement déroutés par ce monde ancien et neuf à la fois. .
L'univers de ce roman est solide. Ce texte n'est pas un ouvrage à thèse, ni un roman au style pointilleux ,mais c'est une lecture agréable et une balade dans un univers solide et fonctionnel. le texte développe également le thème des impacts de géo-croiseurs qui dévastent régulièrement notre monde sur une échelle de temps très longue. Des gros cailloux seuls ou en nuages ,qui remettent pour les plus dévastateurs , les compteurs à zéro pour l'évolution de toutes les espèces. C'est aussi valable pour les conditions d'habitabilité de la planète terre qui ne nous appartient pas , contrairement aux apparences et si on se fie à nos comportements individuels et collectifs à travers l'histoire.
Enfin, quelle sera la longévité de l'espèce humaine ?
Surtout comment aborder cette question. ?

Je continue tranquillement ma découverte de l'oeuvre de cet auteur prolifique qu'est Robert Silverberg. Ce dernier nous emmène dans un futur très lointain, si lointain d'ailleurs que l'on a de la peine à se le représenter. Il part du postulat que tous les 26 millions d'années une pluie de météorites bombarde la Terre, causant ainsi la disparition de presque toutes les espèces présentes à ce moment-là. Suite à ce cataclysme, pendant plus de 70 000 années, le Peuple s'est terré, ou plutôt enterré dans des sortes de cocons enfouis bien profondément.
Un jour cependant, comme les oracles le prédisaient, il est temps de remonter à la surface de la Terre car c'est la fin de l'hiver. Ce Peuple, qui nous ressemble certes, mais en plus velu et surtout ayant un attribut supplémentaire nommé organe sensoriel va partir à la découverte d'un monde inconnu avec des espèces qu'ils ne connaissent absolument pas. Amis, ennemis ? Comestible, toxique ? Petit à petit, on découvre avec les différents personnages de ce clan les possibilités et les dangers qu'offre ce nouveau monde.
Robert Silverberg a fait preuve de beaucoup d'imagination pour décrire les faunes et flores environnantes et d'ailleurs cela contribue beaucoup au charme de cette histoire. C'est à travers plusieurs personnages que l'auteur nous fait vivre cette aventure, car comment nommer autrement ce qui arrive à ces êtres qui se croient les survivants de l'humanité ? J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de Hresh, enfant curieux qui va devenir l'homme-mémoire de sa tribu. Curieux de tout c'est souvent grâce à lui que les siens pourront s'adapter à leur environnement. La femme-offrande Torlyri et la chef Kosmar sont elles aussi des personnages forts attachants avec leurs questionnements et leurs états d'âme. En effet, elles ont conscience que pour la survie de leur tribu, l'individualisme doit être évité au maximum.
Je n'en dirais pas plus sur cette histoire qui est pleine de rebondissement et qui invite à la fin de sa lecture à découvrir sa suite ( La reine du printemps) car qui sont exactement ces hjjk, hommes insectes qui ont eux aussi survécu au long hiver et dont le but ne semble pas si pacifique que cela ??

Challenge Pavés 2018
Challenge Robert Silverberg

Le plaisir de retrouver la narration bien construite, solidement ancrée dans son décor imaginaire, caractéristique de l'art et de l'aisance de Silverberg. le sujet n'est pas sans rappeler le Printemps d'Helliconia, je ne sais pas qui a l'antériorité d'Aldiss ou de Silverberg… Il ne fait pas de doute que le roman de Silverberg est plus banal. Mais à part une tendance à tirer à la ligne (notamment en rendant systématiquement compte des états sentimentaux des protagonistes, dont il faut bien dire qu'on se moque grandement), il offre une lecture plaisante. A l'épopée du « Peuple » sortant des ténèbres d'une longue (trop longue pour être crédible ?) période de glaciation et partant à la conquête de la « Grande Planète » s'ajoute le mystère opaque et stimulant des origines de ce peuple, et de l'histoire réelle de la planète avant le cataclysme. Ce mystère n'est malheureusement pas entièrement éclairci… mais suffisamment tout de même pour qu'on ne sorte pas trop frustré de sa lecture. Pour les amateurs du genre, cette dernière observation (qui peut éclairer sur les techniques et les ressources de la SF) : Silverberg est champion pour recréer de A à Z tout un monde. On pourrait s'amuser à faire le décompte de tous les noms qu'il est donc obligé d'inventer tout au long de ce roman : des noms propres en quantité, bien sûr, mais aussi des noms pour désigner plantes, animaux, êtres pensants, lieux géographiques, et même celui de « Grande Planète » qui n'est pas, que je sache, le nom d'une planète réelle. Il y a pourtant un mot, un seul ! appliqué à ce monde inventé qui se réfère au monde réel, à notre monde… et c'est le mot « homme » (ou « humain »). La logique aurait voulu que Silverberg baptise aussi à sa façon la race qui dominait la planète pendant l'ère précédente… Il ne l'a pas fait, et c'est en réalité une des clés du suspense.

J'avais vu cette couverture au Hall du livre quand j'avais 17 ans (ça fait plus de 20 ans aujourd'hui).
Il y a dix ans, je me suis dit que je pouvais peut-être le rechercher...avec maintenant toutes les références sur le net qu'il y a. C'était possible!
Bref, je me rappelais qu'il y avait le mot ''hiver'' dans le titre, que c'était de la SF, et aussi le dessin de la couv ( trop old school des livres de SF, j'adore).

C'est avec plaisir, que je vous en parle aujourd'hui 😃

⚠️ pas de spoil

J'adore ce bon livre de SF!!

Une bonne accroche: les hommes doivent se réfugier sous terre pendant 70 000 ans pour survivre à une catastrophe liée à une chute de comètes.
Pendant tout ce temps, bien des choses ont changés. A l'annonce du printemps, un éclaireur doit remonter à la surface.

Nous suivons donc principalement un héro et d'autres protagonistes, qui vont découvrir leurs origines. 70 000 ans, une planète en voit passer des choses et des changements.

Il y a un chapitre que j'adore: Une seule chose extraordinaire à la fois

L'auteur a inventé plusieurs espèces, civilisations, croyances, etc. Un univers superbe, bien pensé, qui nous envoie dans un futur qui pourrait être l'héritage de l'espèce humaine dans 100 000 ans.

Si vous aimez la SF (sans vaisseaux et de lasers...) je vous le conseille. Comme d'autres livres de cet auteur d'ailleurs 😉
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