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EAN : 9782213617787
167 pages
Fayard (01/10/2003)
3.55/5   95 notes
Résumé :
Je t'aime, ma fille chérie. Je t'aime à jamais.
Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie.
J'arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.

Nadine Trintignant.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Superbe livre ; Nadine Trintignant nous raconte la fin tragique de Marie sa fille. Marie a du être une fille, une femme, une maman exceptionelle. Mère et fille, travaillaient ensemble aux scénarii, étaient ensemble lors des tournages. Marie a toujours été joyeuse, gaie, sympa avec tous le monde mais quelques mois avant le drame, elle paraissait soucieuse, comme minée par des tracas. Nadine n'a pas osée, par pudeur, demander à sa fille ce qui n'allait pas.
Ce livre est une bien jolie lettre d'amour qu'une Maman a écrite pour sa fille disparue à jamais, à quarante et un ans à peine.
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Absolument bouleversée par la lecture de cette lettre d'une maman à sa fille morte sous les coups de son compagnon, en juillet 2003.

Pour moi, cela ne change pas grand chose que les protagonistes de l'histoire soient des personnes connues : Nadine Trintignant (la mère), Marie Trintignant (la fille), Bertrand Cantat (le compagnon meurtrier) car, célèbres ou pas, ce court témoignage de 167 pages, qui se lit à toute vitesse, est signifiant de ce que peut être une femme sous emprise, aveuglée par l'amour et persuadée de pouvoir changer son homme et de ce que peut être son bourreau au quotidien, un homme jaloux et possessif qui ne supporte pas que sa femme puisse être ce qu'elle est.

A la différence près que, parce que l'auteure se trouve être Nadine Trintignant, ce témoignage a le mérite d'avoir été mis en exergue, d'avoir été relayé, tant par la maison d'édition, la presse que par les réseaux sociaux. Et, sans doute, a permis d'éclairer cette problématique sociétale insuffisamment prise en compte par les pouvoirs publics.

Bien sûr, le point de vue de la narratrice est forcément orienté "à charge", mais on sait aujourd'hui que l'intéressé n'a vraiment pas d'excuses à son comportement. Rien ne justifie ses coups et la mort de Marie Trintignant, et encore moins, la non-assistance à personne en danger, assistance qui, si elle avait été faite en temps et en heure, aurait peut-être sauvé Marie.

Par des va-et-vient successifs entre le passé et le présent, entre ce qui s'est passé à Vilnus dans l'intimité d'une chambre d'hôtel et ses conséquences et l'analyse qu'en fait l'auteure quelques semaines plus tard, les lecteurs sont amenés à entrer dans l'intimité d'une famille, d'une relation mère/fille particulièrement forte.

Il y est question de culpabilité : celle de Nadine Trintignant qui se reproche de ne pas avoir vu que sa fille allait mal, de ne pas avoir compris les messages qu'elle lui faisait passer, de ne pas avoir interprété les signes évidents de mal-être, de ne pas avoir osé lui poser des questions.
C'est souvent hélas le cas de nombreuses autres familles qui n'ont pas su, pas vu, pas questionné leur proche enfermée dans le non-dit, la honte, et la crainte des représailles.

Il y est question surtout d'amour : celui de Nadine Trintignant qui sème tout au long de son récit des événements, des pensées personnelles, des souvenirs familiaux, des petits mots doux de Marie, des anecdotes de temps de travail sur les scénarii, de tournages, autant de bribes de sa vie personnelle et de celle de sa fille (enfant, adolescente, femme et mère de quatre garçons), tels des confettis joyeux et émouvants qui permettent de la rendre vivante et tellement rayonnante aux yeux de sa mère, et à nos yeux aussi...

Bertrand Cantat a été condamné le 29 mars 2004 par le tribunal de Vilnus à huit ans de réclusion criminelle, peine qu'il exécutera en partie dans une prison française (privilège de la célébrité). Il sera mis en liberté conditionnelle en 2007 et retrouvera sa totale liberté en 2010.

Drame ordinaire de la jalousie et de la violence conjugale - un de plus dirais-je - dont, on le voit ici, la justice ne prend pas vraiment la pleine mesure puisque le meurtrier est libéré au bout de trois ans ! On s'interroge donc, au-delà de la situation spécifique de Marie Trintignant : que vaut la vie d'une femme ?

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C'est le livre bouleversant d'une mère dont la fille a été assassinée. Ecrit dans les semaines suivant la mort de son enfant chéri, elle évoque avec colère mais aussi pudeur les circonstances atroces de cette disparition. Elle se remémore aussi les moments plus légers: les petits mots doux, les sourires complices, le goût du travail partagé et surtout l'amour maternel.
Un livre émouvant et juste.
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Quoi de plus tragique que de perdre un enfant, surtout quand celle-ci meurt sous les coups de son compagnon. Nadine Trintignant, écrit une lettre d'amour à sa fille Marie après sa disparition.
Elle retrace les derniers instants de sa vie, le tournage du film à Vilnius qui a été son dernier. En plus d'évoquer la personnalité de Marie, ses rapport avec elle et avec son père, Nadine Trintignant nous transmet la douleur d'une mère mais aussi sa culpabilité. En effet, elle regrette de ne pas avoir vue que sa fille était malheureuse, que sa relation avec celui qu'elle ne peut nommer que "le meurtrir" n'était pas saine, que Marie avait changé. Elle se remémore les indices qu'elle a laissé, les signes qu'elle n'a pas su voir. Mais le seul coupable est bien "le meurtrier". Cette affaire très médiatisée a été pour moi le point de départ de dénonciation des violences faites aux femmes. Hélas, le nombre de victimes n'a pas diminué ce témoignage me conforte dans l'idée que la parole est indispensable et que toute femme qui subit des violences doit porter plainte immédiatement.
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Difficile de donner un avis sur ce livre, d'ailleurs est - il seulement possible de donner un avis sur un témoignage, le témoignage poignant d'une mère effondrée après la mort de sa fille qui a succombé sous les coups de son amant...
Au delà du caractére médiatique de l'affaire Marie Trintignant/Bertrand Cantat, le témoignage de Nadine Trintignant reste boulversant d'émotions, émotions d'une mère déchirée par le chagrin, la haine, le remord...
Il faut garder à l'esprit que ce récit nous livre la tragédie de ce fait divers du point de vue de la maman de la victime, (récit publié à peine 3 mois après le drame), par consequent ne pas prendre pour vérité tout ce qui est confessé ici, car il s'agit bien de souvenirs, de vécu, d'impressions et de réflexions, qui ne peuvent qu'être emprunts de la subjectivité de son auteure.
J'émets effectivement beaucoup de doutes sur le fait que Marie soit l'ange irréprochable face à un Bertrand qui porterait tous les vices de ce monde.
Un exemple, Marie serait l'ex-épouse parfaite qui entretiendrait les meilleures relations du monde avec chacun de ses nombreux maris, cependant il est fait mention dans le livre de 3 maris sur les 4, car effectivement aprés recherches, j'ai découvert qu'elle etait en trés mauvais termes et tribunal avec l'un d'eux... Cela remets donc en cause toute la légitimité de ce recit.
Pour conclure, et en précisant que mon coté féministe se rangera toujours du coté des femmes victimes de violences conjugales, je n'ai pas aimé le fait que ce récit soit un playdoyer à sens unique, uniquement dans le but d'influencer l'opinion publique et les jurés juste avant un procés au tribunal.
Pour débattre , il faut savoir écouter les 2 parties et être en possession de tous les eléments, ainsi la Justice peut être rendue.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les "femmes battues". Comment leur dire de ne jamais accepter ? Jamais ! Elles sont un million et demi en France... ... Tu as cru que ton meurtrier t'aimait. Il voulait te posséder. Que tu sois à lui, et seulement à lui. Ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas de la passion, c'est de la possession.
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Son moteur à lui, c’était l’envie de toi, de ta vitalité. Son but, l’appropriation. Ta vitalité l’a mis en face de son propre manque. Tu étais la victime qu’il lui fallait. Tu sais si bien consoler. Donner. Et, pour lui qui a souvent tenté de se suicider, t’agresser était un moyen d’éviter la peine, la douleur.
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Les petites filles sont élevées dans l’univers envoûtant des contes de fées.
Le Prince charmant doit se frayer un chemin dans les broussailles pour parvenir au château de la Belle au bois dormant. Il l’embrasse. Elle se réveille enfin. Le conte est fini et nous avons appris que le bonheur est d’être enfermée avec l’aimé.
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Une baffe n'est jamais anodine, une baffe n'est jamais un accident. Un coup est toujours chargé de sens, d'un sens de destruction, soit immédiate et physique, soit intérieure et morale.
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L'amour transcende et bouleverse la vie. L'amour peut briser les cœurs. Pas les corps. L'amour reste ce que nous avons de meilleur à proposer. Pas le pire.
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