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Louise A. DeSalvo (Éditeur scientifique)Raymond Las Vergnas (Traducteur)Mitchell Alexander Leaska (Éditeur scientifique)
EAN : 9782234065024
576 pages
Stock (24/11/2010)
4.34/5   46 notes
Résumé :

C’est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d’un dîner, Vita Sackville- West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles – une pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une correspondance longue, presque quotidienne entre deux femmes, et ce pendant pratiquement 20 ans...A travers ces échanges, on y découvre l'humeur et la vie de deux femmes, les voyages fréquents, les rencontres, les soucis familiers. Tout, elles se disent tout, comme une conversation ininterrompue, elles nous parlent d'elles, de leurs envies et préoccupations. surtout, il y a cet amour qui nait, et qui sera, malgré les incartades, toujours présent. Comme si l'amour ne pouvait être vaincu par ces infidélités admises et révélées. Il y a cette présence, ce message, l'amour existe sous toutes ses formes, il peut s'échapper vers d'autres coeurs, mais revient toujours vers le principal, sans doute qu'il a besoin de ses ramifications, ces sources annexes pour ne pas tarir, et revenir vers la résurgence première, encore plus grand et plus fort. En s'immisçant dans leurs vies privées, on parvient à mieux cerner les personnages, et à comprendre leurs ouvrages, à y extraire une nouvelle sensibilité, et à se laisser guider et glisser plus facilement dans leurs mondes, dans leurs mots.
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Vingt ans de correspondance, entamée en 1923, elle ne s'achève qu'avec la mort de V Woolf.
Une correspondance qui séduit en raison de la personnalité des deux femmes mais plus encore par le style des lettres, chacun connaît l'art de Virginia Woolf mais le style des lettres de Vita est une surprise, il est magnifique, enlevé, brillant, éclatant. Vita aime la vie, le jeu, les plaisirs et les voyages, ne s'embarrasse pas de fidélité.
Quand elles font connaissance Virginia a atteint une certaine notoriété, elle a déjà écrit trois romans et déjà fait face à trois crise d'aliénation mentale, Vita est en train de devenir un auteur à succès et a déjà publié roman et surtout de la poésie.
Ce n'est qu'en 1925 que commence réellement leur liaison, Vita est impressionnée par la publication de Mrs Dalloway et Virginia sort d'une période d'épuisantes migraines.

De badin le ton des lettres prend une tournure amoureuse puis le ton de la passion. Temps béni vite interrompu par le départ de Vita pour Téhéran où elle doit rejoindre son diplomate de mari, du coup la passion fuse dans les lettres, les mots tendres, mais aussi les affres de la jalousie.
La séparation est plus douloureuse pour Virginia, et les voyages donnent à Vita l'occasion de lettres drôles, alertes, vivantes, elle sait décrire à merveille les lieux traversés, les personnages rencontrés.
Virginia que l'on attend plus réservée sait se défaire du carcan des moeurs de l'époque et fait preuve d'audace épistolaire surprenante
L'une a besoin de protéger, l'autre a besoin de l'être, toujours en proie à l'angoisse et à la peur de la folie.
Mais “La plus longue et la plus charmante lettre d'amour de la littérature” c'est Virginia qui l'écrira, avec la parution d'Orlando dédié à son amour.

C'est la proximité intellectuelle entre les deux femmes qui va permettre à leur relation de passer de la passion à l'amitié amoureuse puis à l'amitié tout court. Vita se tourne vers d'autres amours et grâce à l'argent que lui rapporte ses livres va se consacrer à entretenir, embellir sa propriété de Sissinghurst qui devient le centre de son univers.
Les lettres prendront un tour différent, parfois frivoles et ne dédaignant ni les ragots ni les moqueries sur la société qui les entoure.
Deux femmes sont passionnées par la vie culturelle et intellectuelle de leur temps. Elles fréquentent tout ce qui compte en littérature à l'époque : Thomas Hardy, Aldoux Huxley, D.H Lawrence. Leurs échanges portent souvent sur l'écriture, elles comparent leurs lectures, s'enthousiasment pour Proust.
Virginia Woolf écrit à Vita une dernière fois le 22 mars 1941 quelques jours avant son suicide.

Virginia admirait Vita comme femme et Vita admirait l'écrivain, elles nous donnent à voir cet amour et cette admiration dans leur superbe correspondance.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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J'ai acheté un peu par hasard cet ouvrage rassemblant la correspondance de deux grandes dames de la littérature britannique contemporaine Virginia Woolf et Vita Sackville-West. Je connais de renom Virginia Woolf.
Souvent, on découvre un auteur à travers ses oeuvres, son style. La correspondance entre deux auteurs(es) nous permet d'approcher de leur sensibilité mais aussi des moeurs de la société dans laquelle ils évoluent.
Vita et Virginia se sont rencontrées, se sont aimées. A travers les mots, on ressent leur passion, leur fragilité.
Leurs lettres s'étendent sur une partie de la première moitié du XXème siècle à une époque de grands bouleversements et où l'humanité bascule dans l'horreur.
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J'ai vu le film Vita et Virginia (ou l'inverse), et j'en ai été globalement déçue. Mais il y avait malgré tout dans ce film des extraits de leur correspondance qui m'ont donné envie de les lire directement, dans le texte.
Et cette fois, je n'ai pas été déçue. Toute la passion, la délicatesse et l'intelligence des deux femmes, qui (et c'est juste mon avis évidemment) représentaient l'essentiel de l'échec du film, sont ici présents.
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critiques presse (1)
NonFiction
27 août 2013
L'exaltante correspondance de la liaison passionnelle entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais vraiment savoir quelle est la signification de la vie, et quelle place y tient réellement la littérature, eu regard de la divinité ? Je voudrais bien, enfin, me contenter d’accepter les choses, simplement parce qu’elles sont, au lieu de m’ingénier à farfouiller dans leurs origines pour découvrir pourquoi elles sont et de quoi elles sont faites.
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Quand il ne s’agit que de penser, on arrive à farder les réalités, à les surmonter, à expliquer, à excuser. Mais si on écrit les choses, elles se séparent les unes des autres et deviennent disproportionnées et, par suite, un peu irréelles.

(Virginia Woolf)
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Je t'en prie, dans tout ce fatras de la vie, continue d'être une étoile fixe et brillante. Il y a si peu de choses qui se perpétuent comme des phares: la poésie, et toi, et la solitude.

(Vita Sackville-West)
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Et voici que vous allez (…) donner des réceptions ! J’assisterai à l’une d’elle (si vous m’y invitez, cela va de soi,) en tant que contraire de fantôme, - qu’entends-je par là ? Quelqu’un qui, au lieu d’être un revenant, est sur le point de partir.

(Vita Sackville-West)
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En outre je ne crois pas que l’on puisse jamais connaître les gens quand ils sont dans leur décor naturel ; on ne les connaît que loin, lorsqu’ils sont délivrés de tout le fatras des petites chaînes et des toiles d’araignée de l’habitude.

(Vita Sackville-West)
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Videos de Vita Sackville-West (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vita Sackville-West
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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