Citations de Kochka (184)
Etre un guerrier ne consiste pas seulement à se battre contre les autres avec un sabre, lui explique le vieil homme. C'est avant tout et surtout se battre contre les réactions instinctives et primitives que nous avons en nous et qui peuvent jaillir n'importe où, n'importe quand et n'importe comment. C'est refuser d'être le jouet de la colère, de la peur ou de la jalousie, par exemple. C'est accueillir la tristesse quand elle vient, tout en se disant, qu'un jour, ces larmes feront peut-être jaillir des fleurs secrètes… Tu sais, les larmes réparent l'univers. Elles aident la vie à rejaillir encore plus belle. Elle nous apprennent à devenir délicats.
En fait, être un guerrier, reprend Daisuke-Natsuki-Akimasa, c'est apprendre en toutes circonstances à contrôler ses émotions pour pouvoir se mettre au service des valeurs les plus hautes. Et, quand tu contrôles tes émotions, tu permets aussi à l'autre de mieux contrôler les siennes. Tu fais donc d'une pierre deux coups, termine le gardien.
pages 67-68.
"Petit et rabougri comme un très vieux fossile, le marchand de ce magasin est né au début du monde, quand la terre parsemée de forêts profondes, était habitée par des sorcières, des dragons, des esprits et des fées...De ces temps si lointains qu'il n'en reste que des légendes."
Ton père [...] espère pour toi le baccalauréat ! Tes frères et ta soeur ne sont pas allés jusque-là. Il aimerait que tu aies ton diplôme et que tu travailles pour être indépendante financièrement. Ainsi, tu serais l'égale de ton futur mari ... Il aimerait avoir mis au monde une femme libre !
Kochka a la chance de croire que rien n'arrive par hasard, et que, de la même façon que l'hiver ouvre la porte au printemps, les grandes peines conduisent parfois à de grandes joies.
De l'autre côté du tronc, des failles déchirent la grand-route. Pour ne pas avoir peur, on se concentre sur nos pas. C'est comme des épreuves à passer:
il faut faire très attention. De temps en temps, on croise des gens qu'on connaît. Ils courent dans tous les sens, ou alors ils avancent comme des fantômes au regard vide. (p 21)
Le père de Nô est samouraï.C'est un homme fort et aussi silencieux qu'un arbre.Comme lui, Nô veut être un samouraï.Nô questionne les gens du village :Je voudrais être samouraï.Comment a fait mon père pour devenir un samouraï?Se moquant un peu de lui, les gens du village rigolent.
Sitôt la maman partie, Gloups approche, et il toque au carreau.
- Bonsoir, je suis mangeur de cauchemars gris, pourrais-je vous rendre service?
- Oh oui, répond Alexis.
Ma soeur Zélie se réveille dix fois par nuit.
Elle voit des monstres sous son lit...
Et quand leurs mères les pleurèrent, leurs larmes se changèrent en ces pierres. Car les larmes ne sont jamais vaines, précisa l'homme. Avec elles, la vie bâtit toujours quelque chose. Tout comme le pardon, ce sont les armes les plus fortes. Elles donnent les pierres avec lesquelles, collectivement, plus tard, seront bâties les citadelles.
page118.
Le point de départ de cette histoire est la Louve, que je longeais régulièrement avec mes carnets de croquis quand je cherchais l’inspiration, ou le calme, ou l’émerveillement. Ou quand je cherchais des réponses à des questions qui n’en n’ont pas : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? L’autre est il vraiment si différent ? Qui suis-je ?
Mademoiselle Razelle, ancienne institutrice, leva silencieusement la main. En soixante-treize ans de vie, elle n’avait jamais quitté son pays et ne s’était jamais mariée. Ou plutôt, elle s’était mariée avec les mots et, par les livres, avait beaucoup voyagé.
Il faut oser avec Louna. Il ne faut pas essayer. Essayer ça fait des gestes petits et peureux, c'est plein de doutes et la peur se transmet. Au contraire, quand on a décidé que c'est le bon moment, il faut y aller franco et en puissance. Il faut foncer !
Alors les quartiers se vident et les maisons restent éventrées. Elles sont pillées et saccagées parce que la guerre rend méchant ou parce que c'est une question de survie pour ceux qui cherchent des vivres.
D'un seul coup, la fourmicelle me prend. La fourmicelle, c'est quand on a des fourmis partout qui donnent envie de courir très vite.
Dans ma tête,
J'ai des éclairs, quand je suis contrarié.
Et un océan salé, quand j'ai envie de pleurer.
Dans mon pays, une fille doit faire tout ce qu'on lui dit. L'obéissance est une des premières choses qu'on lui apprend dans la vie. Elle doit être attentionnée et docile, si à l'âge adulte elle veut trouver un mari. Après, quand elle se sera mariée et qu'elle aura fait des bébés, elle pourra même devenir impossible. Mais avant, elle doit être exemplaire dans tout ce qu'elle fait, et en toutes circonstances, elle doit bien se comporter.
Les constructions les plus belles et les plus improbables ne sont pas celles que l'on voit. Ce sont ces relations délicatement tissées de pensées verbalisées, d'inquiétudes partagées, de petits mots entrelacés. (p.76)
Ils ne pensent pas en termes d’échanges. Pourtant, les autres ont des choses à nous apprendre si on sait les regarder.
Je t'ai déjà expliqué que ce qu'on voit ne dit pas toujours la vérité. Par exemple, quand les gens ne sont plus là, on croit qu'ils sont morts alors qu'ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et, si on se concentre, on les entend murmurer. Et c'est vrai aussi pour les arbres, les rivières, les montagnes et les fleurs.
Mets toutes les choses et toutes les personnes qui te manquent dans l'armoire de ton cœur, Nani, et en pensée, viens quelquefois les caresser...
Tu sais, quand on aime on est aimé, c'est ça le très grand secret !
Tu vois Nani, les différences entre les hommes sont riches à condition qu’on n’oublie pas leurs ressemblances.