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Critiques de Alexandre Chardin (315)
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Des vacances d'Apache

Encore une belle réussite d'Alexandre Chardin !

Oscar est contraint de passer deux semaines chez son grand-père, qu'il connait à peine. Autant dire que cette perspective ne l'enchante guère ! D'autant que cet aïeul est précédé d'une inquiétante réputation.



Bien sûr, Marcel Miluche s'avère aussi fantaisiste que touchant. Un enfant dans un corps de papy. Et Oscar va se détendre et passer des vacances fabuleuses.



Ce n'est pas tant l'histoire, assez attendue (y compris celle de Nine), que la richesse des personnages qui fait la réussite de ce roman. Tous rivalisent de richesse et sont particulièrement réussis. Mention spéciale, évidemment, à la figure du grand-père, avec lequel on aimerait tous passer des vacances.

L'émotion est là, elle aussi, comme toujours chez cet auteur décidément très fort pour emporter ses lecteurs par delà les clichés.

Alors, prêts à rencontrer le fameux Marcel Miluche ?
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Mentir aux étoiles

Léon est atteint de troubles de l'attention. Et comme en plus il a eu des problèmes cardiaques à la naissance, sa mère le couve. Le surcouve même !

Mais voilà, Léon entre en 6ème. Ce n'est plus un bébé : il refuse d'être accompagné de son AVS (ancien terme pour les AESH) et a besoin d'air.



S'il se débrouille très bien en classe, son comportement, un peu étrange, attire l'attention des plus grands qui ne se gênent pas pour l'embêter.

Heureusement, Salomé, une "grande" de troisième le prend sous son aile. Elle lui donne des conseils et l'aide à prendre son envol face à cette maman un brin envahissante. Ce personnage est d'ailleurs plutôt désagréable : en plus de communiquer son anxiété à son fils, elle est très cassante et multiplie les jugements à l'emporte-pièce. Le contre-pied apporté par le papa et Salomé est particulièrement bienvenu !



J'ai beaucoup aimé cette histoire d'émancipation juste et sensible. Certains passages sont difficiles, mais témoignent du prix qu'Alexandre Chardin accorde à l'autonomie.

Une lecture intéressante à partager avec son enfant car elle invite à la discussion. Pas facile de trouver (et de laisser !) sa place. Les enfants partagent le désir d'émancipation de Léon, et les parents reconnaissent la difficulté de laisser son enfant voler de ses propres ailes... avec le risque qu'il tombe. Pour mieux trouver la solution et se relever !
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Ma fugue dans les arbres

Albertine ne veut qu'une chose pour son anniversaire : une balançoire. Elle sait bien que cette idée déplaira à son père mais cette provocation est également une façon de le mettre au défi. Lorsque celui-ci décide de détruire son cadeau d'anniversaire, Albertine décide de monter dans les arbres et de ne plus en redescendre.



Il y a un côté "Baron perché" dans cette histoire, sauf que ce n'est pas un petit baron qui s'exile dans les cimes mais une petite fille de onze ans au caractère bien trempé. C'est un personnage attachant que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre. J'adore le ton du texte d'Alexandre Chardin : piquant et dynamique. C'est une très belle lecture sur les liens familiaux, les secrets et le deuil.
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Notre feu

Je commencerai par parler du quatrième de couverture, qui est très bien fait parce qu’il ne dévoile que ce qu’il faut de cette histoire. Colin est un adolescent presque comme tous les autres. Il est excellent en athlétisme mais il ne l’est pas en ce qui concerne son intimité avec Luce, intimité sur laquelle ses copains ne cessent de lui poser des questions, eux qui se vantent de leur bonne fortune d’une nuit. Colin, lui, même s’il désire fortement Luce, et c’est bien naturel, ne veut pas d’une relation d’un moment, et se sent mal à l’aise face à elle, qui sait très bien ce qu’elle attend de lui. Dans une relation, il faut être deux pour la réussir, et c’est bien de le rappeler au cours de ce récit.

Je note également ce fait rare dans la littérature jeunesse : Colin grandit au sein d’une famille dans laquelle les parents s’entendent bien, tout en ayant des personnalités bien distinctes. Mieux : ils se montrent à la fois soucieux de leurs enfants et respectueux de leur intimité. Oui, c’est difficile, fragile, mais possible d’être parents sans être intrusifs. Colin a en effet un petit frère, Théo, avec lequel il s’entend bien. Pas d’angélisme : l’entente entre les deux frères peut aller du beau fixe à la tempête mais Colin s’entendrait quand même avec Théo même si celui-ci n’était pas son frère (oui, je paraphrase le roman).

Pour l’instant, ce sont les vacances, et tous les quatre partent ensemble, sur une île. Là, les deux frères feront des rencontres. C’est le propre des vacances aussi. D’un côté, Colin rencontre, grâce à son petit frère, une jeune femme qui fait un petit boulot d’été, en attendant de poursuivre ses études à la rentrée. De l’autre, c’est le marginal local, le fou diront certains, celui qui, selon ceux qui savent mieux que tout le monde ce qui est bon pour nos merveilleux concitoyens, refusent en bloc le progrès, c’est à dire les éoliennes, qui gâcheront la vue mais apporteront de l’électricité « bio ». Ah, il y en aurait à dire et à écrire sur la production électrique, et il est bon de poser les jalons dans un roman de littérature young adult.

Il est bon aussi de rappeler que l’amour, le désir, ce n’est pas simple. Ce ne sont pas les prouesses dignes d’un film porno, ou les combinaisons vues sur un réseau social quelconque : pas besoin d’être trois pour aimer. Et j’ai l’impression que cela fait des années, pour ne pas dire une bonne décennie que les adultes (enfin, certains) alertent sur cette course à la performance, sur le fait que le porno est, pour un adolescent, le premier contact avec la sexualité, et qu’il en retient une foule d’idées assez/très dangereuses. Il est bon de rappeler aussi que construire une relation est possible, même si celle-ci débute pendant les vacances, le tout est d’être deux, de le vouloir à deux, d’essayer à deux, avec honnêteté.

J’ai l’impression à la fois d’en dire beaucoup, et de ne pas en dévoiler tant que cela. J’espère que ce livre, qui traite de thèmes connus de manière différente, trouvera un large public.
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Le goût sucré de la peur

Un court roman jeunesse où il n'y a pas seulement le goût sucré de la peur mais aussi celui de découvrir de beaux personnages.

Le personnage principal est Louise, une jeune fille un peu ronde qui est pleine d'humour et de courage. Elle a un grand frère avec lequel elle s'entend plutôt bien. Elle arrive même à le convaincre pour l'accompagner, lui et ses copains, à leur prochaine mission dans le jardin d'une vieille dame surnommée "L'Ortie". Lors de cette mission, Louise découvre le plaisir d'avoir peur mais développe aussi une grande curiosité à l'égard de cette femme qui a cultivé une certaine légende autour de sa personne. Louise ne pourra en rester là et ira à la rencontre de cette "Ortie" qui se prénomme en réalité Jeanne et qui a plein de belles activités à partager.

Entre le début de la lecture et la fin il a été difficile de quitter Louise et l'univers très "nature" qu'a su créer Alexandre Chardin de ce premier ouvrage. Effectivement, les personnages sont attachants et le lecteur a envie de les suivre dans leurs aventures. L'auteur a également su peindre une très belle complicité entre Jeanne et Louise mais aussi une entente et une solidarité entre Louise et son frère qui se fait de plus en plus forte au fil des pages.

L'écriture est fluide et légère tout en étant parsemée de traits d'esprit et de petits passages philosophiques sur l'existence. L'humour mis dans la bouche des personnages fait régulièrement sourire voire rire. Au niveau du contenu, il est agréable de découvrir des références aux classiques mais aussi à la culture horticole.

Je reste marquée par l'amitié intergénérationnelle entre Jeanne et Louise qui est de plus en plus forte et d'une grande simplicité. Ce court roman me rappelle d'ailleurs l' ouvrage de Yael Hassan intitulé '' Momo petit prince des bleuets'' dans lequel un jeune garçon se lie d'amitié avec un vieil homme.

En tout cas, l'intrigue est bien ficelée et permet de transmettre au lecteur le goût de la nature, le respect des autres tout en apprenant à dépasser les apparences.

Bref, cet ouvrage m'a réellement séduit car il transmet de multiples émotions et valeurs. Une vraie petite gourmandise à mettre dans les mains des petits et grands !

Je recommande cet ouvrage dès le Cm2 pour de bons lecteurs.
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Le goût sucré de la peur

Il y a des petits bouquins que l’on relirait bien à peine achevés…

Des histoires que l’on poursuivrait avec entrain parce qu’elle ont le goût ailé du bonheur, parce qu’elles nous empapillonnent le cœur et nous touchent, beaucoup, passionnément, à la folie même, par moments !

C'est ce que j'ai ressenti quand j'ai lu ce très joli livre d'Alexandre Chardin, tout juste paru aux éditions Magnard Jeunesse.

Dans ce roman acidulé et doux, parfumé comme une fraise du jardin, odorant comme un cèdre du Liban, Alexandre Chardin nous raconte Louise qui devient amie avec Jeanne. (Louise qui apprivoise Jeanne ?) (Ou le contraire ?)

L’une est une fille de onze ans, l’autre une très vieille dame… la première a des poings de catcheuse et une volonté de fer, la seconde, une sensibilité à fleur de peau et une allure de sorcière…

Laquelle est l’adulte, laquelle est l’enfant ?

Laquelle protège l’autre ?

J’aime les histoires d’amitié entre les petits et les grands, entre les jeunes et les vieux, j’aime quand les âmes se dévoilent, quand les sentiments s’embourgeonnent, quand l’âge n’est pas ce qui est le plus important, quand on ne s’attache pas seulement à l’apparence des gens, mais à la lumière qui les illumine de l’intérieur.



J’aime quand on parle du pouvoir de la nature et de celui de la littérature, j’aime quand l’écrivain « jeunesse » ne s’adresse pas seulement aux enfants, mais aussi à leurs parents, leurs grands-parents, j’aime que les pages se tournent toutes seules dans l’élan de la lecture, que l’on flotte un peu, que les larmes perlent au coin des yeux, et qu’un sourire balaie l’émotion.

Il est drôle, ce roman… et émouvant. Il est profond… et léger. Il est piquant… et sucré. Il ressemble aux fleurs qui s’épanouissent dans le jardin qu’il raconte… un peu sauvages, fragiles, pudiques, colorées et délicates. Infiniment touchantes.

Dans « Le goût sucré de la peur », vous trouverez, entre autres, un renard (digne descendant de toute une génération), des zombies (à dégommer), un garçon à tignasse de mouton, une amoureuse délicieuse, un masque de Goldorak, des pivoines red charm, une aventure, des frissons, une boulotte qui devient belette, le chat de Robinson Crusoé, une joyeuse bande de copains, la jolie relation d'un frère et de sa sœur, une enfant disparue, une maman louve, une pile de cahiers verts, un chemisier à papillons, des fraises et des radis à croquer, de la poésie (beaucoup) et de l’amour (surtout).

Lire la chronique enrichie sur mon blog :
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Le cercueil à roulettes

Le résumé du "Cercueil à roulettes" à de quoi effrayer. La mère d'un ado déjà orphelin de père est terrassée par un cancer. Recueilli par sa tante qui ne parvient pas à communiquer avec lui, Gabriel prend une décision folle : partir avec le cercueil de sa maman à la recherche d'un lieu où l'enterrer.

Avec un tel sujet, Alexandre Chardin pourrait facilement tomber dans le pathos et le tire-larme, mais il évite les écueils avec brio. L'étrange quête de Gabriel va l'amener faire de belles ou de mauvaises rencontres, mais toutes l'aideront à avancer sur le chemin du deuil. Certaines auraient d'ailleurs mérité d'être un peu étoffées, je suis parfois restée sur ma faim. Reste un très joli roman sur l'acceptation et le pardon.
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Le cercueil à roulettes

Gabriel Clairval a quinze ans ; il est au lycée ; il avait déjà perdu son père et il perd sa mère, Stella morte d’un cancer du pancréas. Sa tante Myriam s’occupe de lui mais il préfère aller vivre chez une amie de sa mère, Irène. Cependant, dans ses dernières volontés, sa mère a décidé d’être enterrée auprès de son mari et Gabriel le refuse, il a toujours détesté son père si inconstant et infidèle. Il décide donc de déterrer le cercueil de sa mère, de l’installer dans un coffre à roulettes et de partir ainsi vers le sud du pays. Il rencontre de nombreux personnages tous différents - il passe même une nuit chez un prêtre à qui il pourra confesser ses aventures - et il termine sur les bords de la Loire où il rencontre un réfugié africain qui vit dans un hameau abandonné, il décide alors d’y enterrer sa mère.



Nous retrouvons toutes les thématiques habituelles d’Alexandre Chardin, la folie, la mort, la nature sauvage, le retour à la nature. Si souvent les héros ont des troubles psychiatriques, ici, le héros a simplement des troubles de l’humeur ; il n’accepte pas la mort de sa mère et encore moins l’enterrement de son corps aux côtés de son père. Nous basculons donc dans une fable amorale ; le héros déterre le cercueil de sa mère et part en voyage avec elle. Ce voyage du jeune héros tirant le cercueil sur roulettes devient évidemment une quête initiatique et les différentes rencontres sont autant d’étapes avec des opposants et des adjuvants pour accepter le deuil de sa mère et pardonner à son père. Il me semble justement que le côté psychanalytique est appuyé ; je n’ai pas pu m’empêcher de voir la trame du récit et l’artifice des rencontres ; il est vrai que les personnages font du fait du voyage de brèves apparitions et leur caractérisation m’a semblé schématique. Ce roman me fait penser à un roman aussi provocant, amoral et difficile, Rien de Jane Teller qui pose avec plus d’acuité, me semble-t-il, le sens de la vie en regardant la mort. Enfin, ce texte s’adresse évidemment à de grands adolescents ou à de jeunes adultes et sa couverture s’adresse à un public plus jeune.

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Lola à la folie !

Jacques aime les défis.



Pour tromper son ennui au collège et sa solitude, il s'amuse avec son ami d'enfance Mathias à relever les "chiches" les plus fous.



Le directeur est sur leur piste et il leur faut redoubler de prudence. Mais qui suspecterait un élève modèle ?



C'est alors qu'il s'aperçoit qu'un mystérieux élève réalise de son côté des actions encore plus délirantes...



J'ai beaucoup aimé ce livre car il recèle un brin de l'enfance. Les deux garçons qui mesurent leur courage en augmentant en permanence la difficulté de leurs challenges savent bien qu'ils sont sur le fil du rasoir. Mais comme tous les adolescents, ils cherchent des limites.



C'est aussi un récit sur l'amitié. Au départ, Jacques et Mathias sont tellement unis que, bien que dans deux classes différentes, ils s'isolent en réalité de la vie du Collège. C'est de fait cette perte qui va permettre d'autres possibles.



C'est Lola qui va indirectement se charger de briser ce cercle. Elle est dès le départ énigmatique et fuyante. C'est celle qui ne parle pas et que l'on ne voit pas. Jusqu'à ce que le héros pose son regard sur elle.



Elle semble ainsi représenter la rencontre de l'autre, de la différence alors que les deux amis étaient en symbiose.



Autour de ces personnages riches, deux cercles vont apparaître. Celui de la famille et celui de l'école. Les deux sont exploités avec des intrigues qui renforcent le sentiment pour le lecteur de vivre une aventure.





À découvrir !
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Ma fugue dans les arbres

"Un malicieux hommage au Baron perché d'Italo Calvino" peut-on lire sur la quatrième de couverture.



Je n'ai jamais lu Le baron perché d'Italo Calvino.

J'ai donc lu l'histoire d'Albertine sans me poser de questions, attirée par ce résumé étonnant. Et ce que je peux dire, c'est que j'ai vraiment apprécié ma lecture.



Tout de suite, j'ai su que j'allais aimer Ma fugue dans les arbres. La façon d'écrire d'Alexandre Chardin m'a immédiatement séduite. C'est rare que j'accroche aussi rapidement !



Et tous ses personnages, très vite aussi, m'ont été sympathiques : Albertine (ou Tine), l'héroïne, Sylvain, son petit frère, et Nours, leur nounou... De manière très réaliste, les personnages d'Alexandre Chardin prennent vie sous nos yeux grâce à des dialogues criants de vérité. La relation entre le frère et la soeur, celle entre les deux enfants et Nours, ainsi que celle plus compliquée avec leur père... Tous les liens entre les personnages fonctionnent. Cela sonne juste. Dès les premières pages et la première "grande idée" (=bêtise) de Tine, j'étais dedans.



On s'amuse de leurs échanges dans certains cas. Et puis, dans d'autres, on sent bien que quelque chose ne va pas et que sous cette fugue complètement démente se cache beaucoup de tristesse, beaucoup de non-dits et de secrets.

Alors, on espère nous aussi que la vérité éclate pour que les tensions s'apaisent.



C'est un roman très drôle mais en même temps très émouvant. On est toujours en équilibre, comme Albertine sur sa branche, à ne pas savoir si on doit rire ou pleurer. Et pour le coup, on fait un peu les deux... Alexandre Chardin sait faire ça: être très drôle notamment dans les dialogues (comme par exemple lorsqu'il est question des limaces et du potager de Nours) mais aussi être très touchant (comme lors de nombreux passages avec le père d'Albertine).



En attendant, on suit les pérégrinations de la jeune fille au gré des arbres et des branches. A ses côtés, on s'émerveille de cette nature parfois bienveillante et rassurante mais également dangereuse et inquiétante. Même si cela semble parfois complètement fou, on y croit quand même à cette fugue dans les arbres.

Albertine a du tempérament et avec elle, tout est possible ! Le meilleur, comme le pire. Nours peut en témoigner...



C'est donc une très belle histoire que nous raconte là Alexandre Chardin : celle d'une belle relation entre frère et soeur, celle d'un secret étouffant, celle d'une famille pas comme les autres, celle d'une absence douloureuse, celle d'un père inconsolable, celle d'un amour peut-être à venir, celle d'une fille pleine de courage, celle d'une fugue dans les arbres...



Entre sourires et larmes à l'oeil, j'ai tourné les pages de ce livre à une vitesse folle.



C'est un gros coup de coeur pour Ma fugue dans les arbres.
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Ma fugue dans les arbres

Albertine, Tine pour ses proches, est une demoiselle peu commune. C'est une vraie terreur pour son frère Sylvain qu'elle n'hésite pas à entraîner dans ses aventures comme d'aller ramasser des limaces pour ne plus avoir à manger des courgettes que ce cher Nours, leur nounou adoré, prépare pourtant avec amour. Tine est un électron libre qui a un rêve: une balançoire dans un arbre pour son anniversaire.

Seulement voilà, ce rêve est presque impossible à réaliser parce que son père refuse catégoriquement que ses enfants grimpe aux arbres ou se perchent où que ce soit. Il oblige même sa fille à porter des robes parce que le caractère intrépide de cette dernière pourrait la mettre en danger.

Albertine et Sylvain voient peu leur papa et redoutent ses réactions.

Nours décide malgré tout de passer outre les interdictions et de faire plaisir à Tine.

Cette décision va avoir des répercutions inattendues sur toute la famille...



Quelle merveille! Quel joli roman!

J'avais beaucoup aimé Le goût sucré de la peur et dévoré Les larmes des Avalombres, aussi quel bonheur de retrouver l'écriture d'Alexandre Chardin!

Avant même d'ouvrir le roman, je savais que j'allais aimer. peu importe le sujet, je savais que j'allais être emportée vers un ailleurs avec des personnages attachants. Je n'ai pas été déçue puisque j'ai été aussi touchée qu'avec Le goût sucré de la peur et j'y ai retrouvé cette aura de mystère qui m'avait tant plu dans Les larmes des Avalombres.

C'est un roman pour les 9-12 ans qui est tellement bien écrit, tellement profond que cela touche un public bien plus large. On rit, on s'inquiète, on s'évade, on s'accroche, on s'élève, on passe par mille émotions (ce qui est un critère essentiel pour moi dans une lecture), ce n'est pas un roman linéaire. C'est un roman pour les rêveurs, pour les aventuriers, pour ceux qui aiment quand tout est bien qui finit bien.

Mon personnage préféré est Nours, cet homme-nounou surprenant, attachant, qui pense au bien-être des enfants et les connaît mieux qu'eux-même. S'il n'est pas le personnage principal, il reste central et déterminant. Une Mary Poppins au masculin.

Une pépite à lire absolument!!!
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Les larmes des avalombres

Un fils va, pour retrouver son père, prendre tous les risques.



Alors que la nuit du sang approche, un soir maudit où des êtres vivants sont tués, Nadeau cherche à comprendre pourquoi son père est parti en laissant entendre qu'il ne reviendrait pas.



En dépit des avertissements nombreux de sa nourrice mais aussi de Rubah, son renard et seul ami, il choisit le danger.



Le voilà seul, au milieu de la forêt noire, à la recherche d'explications...



Un conte noir, un récit initiatique qui offre des monstres prochent de la mythologie.



Les chapitres courts scandent l'action et le lecteur est emporté par la force du récit joliment orné par les illustrations de Régis Lejonc qui nous propose aussi la couverture.



La relation d'amitié entre le renard et le jeune garçon illumine le récit qui reste marqué par le prix à payer pour détenir des pouvoirs qui ne devraient pas être celui des hommes.



A l'inverse des histoires traditionnelles, c'est aussi le fils qui a pour charge de sauver le père à n'importe quel prix.



Un livre qui semble nous enjoindre de renouer avec notre humanité.



A découvrir !
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Le goût sucré de la peur

L'héroïne de ce récit Louise marque par son caractère naturel, aventurier, curieux et sensible. E. Suivant les expéditions de son frère, elle va dépasser les clichés pour faire une jolie connaissance qui va l'enrichir dans sa passion de la nature. L'histoire est bien menée, les relations qui se créent sont simples, touchantes et donnent envie de dépasser les différences pour aller vers l'autre.

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Pour en finir avec le Groc

Superbe roman, sans doute mon coup de cœur de l'année !!

Je n'ai lu que trois des romans d'Alexandre Chardin. Aussi différents que possibles, mais tous trois aussi beaux.

J'espère qu'il obtiendra le Prix Chronos, il le mérite tellement.

Et comme on aimerait que ça se termine comme ça dans la vraie vie !



Le Groc, c'est le gros c.. qui mène une vie infernale à Éole, ses frère et soeur et leur mère. Une mère fragilisée de s'être retrouvée seule pour élever ses trois enfants, et qui ne parvient plus à se battre.

Éole a beau être plein de ressources et d'idées, pas moyen de trouver la faille pour se débarrasser de celui avec qui les jours sont quasiment impossibles.

Il se décide à accompagner sa mère à la maison de retraite, voir son grand-père, qu'il adore, mais qu'il a refusé de voir depuis son entrée, tant l'idée de maison de retraite le rebute.

Et tout va changer. Car il va retrouver son grand-père en possession de tous ses moyens, et bien décidé à faire changer les choses. Aussi bien dans la vie de son petit-fils qu'à la maison de retraite, où tout ne se passe pas vraiment comme chacun le souhaiterait.



Deux sujets graves donc dans ce roman, mais traités de si belle façon. On sourit souvent, on croise des personnages hors du commun, qui vont parfois nous étonner sous des dehors peu attirants pour certains.

Une mention spéciale bien entendu à la merveilleuse Marinette grâce à qui tout devient possible (et sa 2 CV rouge !)



Difficile de rendre compte du plaisir à lire ce roman, mais il est vraiment extraordinaire.

À lire à tout âge.
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Pour en finir avec le Groc

Alexandre Chardin est un auteur qui ne m'a jamais déçue. Aussi, c'est toujours avec plaisir que je découvre l'un de ses romans dans les rayons de ma bibliothèque.



"Pour en finir avec le Groc" s'inscrit dans la lignée "Des vacances d'Apache" à savoir que l'intrigue est basée sur une relation petit-fils grand-père extraordinaire. Et ce n'est pas pour me déplaire !

Comme toujours avec cet auteur, on aimerait rencontrer les personnages, les aider, voire leur faire un gros câlin.

C'est comme ça, Alexandre Chardin a le chic pour créer des héros attachants.



Alors oui, on pourrait critiquer la crédibilité de plusieurs situations, notamment la résolution du drame familial avec le Groc, pas tout à fait réaliste.

Mais pourquoi chipoter quand l'émotion est là ?



Éole, Basile, Marinette et les autres vous invitent à les rejoindre dans un EHPAD où l'on lutte pour le respect de la liberté et la décence des résidents.

Les personnes âgées en ont encore sous le capot, même une fois en maison de retraite !
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Pour en finir avec le Groc

Éole décide de ne plus subir son beau-père qui terrorise toute sa famille.



Il commence par trouver refuge dans la maison de retraite de son grand-père avec qui il renoue.



Puis ce dernier lui donne les clés de la maison qu'il a laissé et qu'il faut rénover. Mais le Groc n'entend pas perdre l'emprise sur la famille.



Éole cherche alors un moyen d'amener sa mère à réagir sans grand succès. C'est alors qu'il trouve de nouveaux alliés...



J'ai beaucoup aimé la manière dont le roman traite des violences familiales. Le terme même du Groc que j'ai lu et entendu comme Croc, ce qui se referme sur vous pour vous mordre est représentatif du travail de l'auteur pour nous ferme ressentir l'emprise du manipulateur.



Le personnage bienveillant, mais paralysé de la mère est aussi parlant de vérité. En parallèle, le lecteur suit les aventures de la maison de retraite.



Alexandre Chardin s'intéresse sans nul doute à l'humain. Chaque pensionnaire redevient humain bien que prisonnier d'un règlement qui oublie l'essentiel, en se tournant vers la sécurité au détriment de l'ouverture vers l'extérieur et les autres.



Les deux univers vont devoir s'épauler et s'entraider pour trouver des solutions.
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Le goût sucré de la peur

J'ai adoré, émouvant mais la fin se termine assez bien, quoique une peu triste, je voudrai connaitre la suite.
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Mentir aux étoiles

Léon un petit garçon différent (autiste ?) souffrant de troubles de comportement et de difficultés relationnelles entre au collège bien décidé, malgré l'inquiétude de sa mère, à se passer d' AVS (aide vie scolaire) et à se débrouiller seul. Sa mère a tendance à l'étouffer et à le surprotéger ce qui ne l'aide pas dans un parcours déjà difficile.

Deux jeunes adolescentes dont une assez particulière vont l'aider à prendre confiance en lui et à gagner en assurance.

Roman jeunesse semi fantastique mais cela nous le découvrons plus tard.
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Ma fugue dans les arbres

Albertine est une jeune fille pleine de vie qui aime mener la vie dure à son petit frère, un fort caractère qu'elle doit à sa maman disparue trop tôt. Albertine va bientôt avoir onze ans et pour son anniversaire elle ne souhaite qu'une seule chose: un balançoire, pas de celles que l'on dépose dans un jardin mais une bonne corde et une planche de bois accrochée à la branche de chêne au fond du jardin.

Le seule et gros problème est que son père, souvent absent, lui interdit depuis toujours de grimper aux arbres, de s'en approcher même au point d'avoir fait couper tous les arbres bordant la propriété sans aucune explications. Leur père étant depuis la mort de leur mère terré dans le silence, parlant que très peu à ses enfants et attendant qu'ils dorment pour les embrasser.

Malgré l'interdiction, en se levant le matin de son anniversaire Albertine aperçoit la balançoire certainement installée par Nours, le nounou. Tous s'attendent évidemment à une explosion au retour du père, sauf que pas un cri mais une balançoire à terre. Seule la corde pend toujours à l'arbre.



Folle de colère Albertine grimpe dans l'arbre et jure de ne plus jamais redescendre. Et c'est ce qu'elle fera pendant plusieurs jours, déterminée à montrer à son père qu'elle n'a besoin de rien (même si le petit frère veille à lui apporter le nécessaire). Albertine deviendra une vedette et se fera aussi quelques ennemis (jalousie?), mais surtout va déclencher chez son père un sentiment depuis très longtemps oublié, le ramenant auprès des siens quitte à y risquer sa vie.



Un secret de famille, un amour infini, un roman d'aventure qui cache bien des blessures mais avec une fin tellement belle, faisant passer le récit par le dramatique et l'humour. Toutes sortes de sentiments s'y mélangent: le deuil et l'amour, l'enfance et le sentiment d'abandon, le courage et la peur, le manque et la rébellion, la colère et l'apaisement.



J'ai été très surprise par cette petite pépite, j'ai jamais autant redouté d'arriver à la dernière page, ne voulant quitter ces personnages pour rien au monde.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Mentir aux étoiles

Cette année c’est décidé ; Léon ne veut pas d’auxiliaire de vie à ses côtés. Il entre au collège, il a onze ans, il a besoin d’affronter les choses seul. Même s’il appréhende beaucoup, il sait qu’il est temps de s’envoler, de se libérer. S’éloigner de sa mère qui le couve tellement. Grandir, tout simplement. Comme tous les enfants de son âge. Petit, Léon a eu de graves problèmes cardiaques, ses parents ont eu très peur pour lui et puis il a toujours été différent, Léon… inquiet, distrait, rêveur. Souvent il a des absences, des passages à vide. Il déconnecte, se coupe du monde, a la tête dans les étoiles ou les yeux rivés au sol observant le travail des fourmis.



Cette année, il entre donc dans la cour des grands. Mais, ce n’est pas facile de grandir, surtout lorsqu’on n’est pas comme les autres… Léon entend les murmures et les moqueries, voit les sourires en coin et les imitations… Heureusement, Salomé est là, lumineuse et sûre d’elle, avec son rouge à lèvres éclatant ses longs cheveux bruns ses grands yeux verts et ses vêtements moulants ses formes généreuses. Elle est en troisième et avec ses airs de pirate, elle n’a peur de rien ni de personne.



Grâce à Salomé, Léon prend peu à peu confiance en lui et ose se rebeller. Il résiste aux grands qui l’importunent, il éconduit sa mère… mais cela lui demande beaucoup d’énergie et de concentration, et puis il se sent toujours différent et triste. Il est tellement dans sa bulle fragile et brumeuse qu’il ne voit pas Marguerite, une jeune fille douce et bienveillante…



Un roman qui aborde la différence, la confiance en soi et l’émancipation en mêlant judicieusement réalité fantastique et poésie.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Qui est la narratrice(comment s'appelle-t-elle)?

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Louise
Kochka
Julie

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Thème : Le goût sucré de la peur de Alexandre ChardinCréer un quiz sur cet auteur

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