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Critiques de Alexandre Chardin (315)
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Des vacances d'Apache

Lorsqu'il est envoyé pour les vacances chez son grand-père qu'il connaît à peine, Oscar s'attend à passer les pires vacances de sa vie. D'autant plus que tout le monde dit que son grand-père est un homme "farfelu". Est-ce pour ne pas dire complètement cinglé ? Et puis, il y a plus chouette comme destination de vacances qu'un petit appartement en ville, non ? Ce séjour promet d'être trèèèèès long. Oscar y va à reculons, sans se douter une seconde qu'il va vivre des moments inoubliables et rencontrer des gens formidables qui vont bouleverser sa vie.







Quel joli roman ! J'ai totalement craqué pour les personnages de ce livre et leurs aventures. Il y a bien sûr Marcel, le grand-père idéal. Un grand-père exceptionnel qui a le coeur sur la main et croque la vie à pleines dents. Il a une âme d'enfant et si, comme Oscar, on trouve cela un peu étrange au début, on trouve vite cela totalement génial. Marcel n'est pas fou, il a juste raison sur toute la ligne. Pourquoi les adultes cessent-ils de s'amuser en grandissant ? Pourquoi devrions nous toujours être sérieux et raisonnables alors qu'il y a des tas d'aventures à vivre à chaque coin de rue ? Avec Marcel, chaque journée est exceptionnelle et mérite d'être fêtée comme il se doit. Marcel ne se contente pas de respirer, il VIT ! Loin de la routine, sa vie est un véritable tourbillon de sensations et d'émotions. On ne s'ennuie jamais !







Il y a aussi Marin, le voisin de Marcel qui a le même âge qu'Oscar. Les deux voisins prétendent se détester, mais ces deux-là s'adorent et prennent un plaisir fou à se mener la vie dure à coups de farces, de lances-pierres et de courses-poursuites infernales dans les rues de la ville à toute heure du jour et de la nuit. Il y a aussi la belle et mystérieuse Nine, une fille aux cheveux bleus qui semble venue d'ailleurs et qui cache quelque chose. Nine a su apprivoiser Moïse, l'indomptable chat de Marcel. Un chat qui a ses humeurs mais qui est assez unique en son genre puisqu'il ne traverse que sur les passages cloutés après avoir regardé à droite à gauche s'il n'y avait pas de voiture et il est aussi capable de transmettre des petits mots d'un bout à l'autre de la ville. Enfin, il y a Oscar. Un jeune garçon qui semble un peu trop sérieux comparé à son grand-père, mais qui va vite se prendre au jeu. C'est un garçon sensible et attachant à qui l'on peut faire confiance.







Comme j'ai aimé ces personnages ! Comme il fait bon vivre aux côtés de Marcel ! On aurait vraiment envie de vivre dans ce quartier pour pouvoir suivre et partager ses aventures farfelues. Avec lui, la vie n'est pas terne, elle n'est pas non plus rose, elle est multicolore. Ca pétille de partout. On ne sait jamais ce qui va arriver et on peut s'attendre à tout. Avec Marcel, la vie est une fête ! J'ai été très touchée par ce qui unit les personnages et qui dépasse de loin la différence d'âge et les liens du sang. Ce roman d'Alexandre Chardin est une vraie bonne surprise. Il est aussi drôle qu'émouvant et vraiment très agréable à lire. C'est une vraie bouffée d'oxygène, un livre qui met de bonne humeur, redonne le sourire et donne envie de profiter de chaque instant et de se réjouir de tout. Après tout, il n'y a pas de raison d'attendre que le bonheur arrive, c'est à nous de le construire et on a toutes les cartes en main !







En quelques mots :



Gros coup de coeur pour ce roman irrésistible, pétillant et rafraîchissant qui donne envie de croquer la vie à pleines dents. Avec Marcel, ça déménage ! On est emporté dans un véritable tourbillon d'émotions et de bonheur. Ce n'est jamais trop, jamais faux et on en redemande. Le roman idéal pour les vacances.
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Petit lapin rêve de gloire

"...Depuis les histoires du soir, Petit Lapin rêve de gloire !

Les plus terrifiantes étaient ses préférées, maman savait les raconter.

Mais un matin suivant, galvanisé ce jour par l'envie de l'avant, Petit Lapin lève le camp.

Sur son radeau fabriqué, l'épée de bois brandissant, Achab ne craint pas le cachalot croqueur de queue, les enfants lanceurs de pierres ni les flots tumultueux du fleuve sauvage..."
Lien : http://jeunesse.actualitte.c..
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Le cri du corps

📚Alexandre Chardin est un auteur jeunesse qui a écrit des histoires qui ne m'ont jamais laissée indifférente. Je l'ai découvert lors du prix Latulu organisé par les collèges du Maine et Loire en 2022 dans lequel il concourait avec Pour en finir avec le Groc et, plus tard, avec Virgile ou le saut de l'ange. J'attendais donc avec impatience de découvrir un nouveau parcours de personnage adolescent fort. C'est chose faite avec Le Cri du corps, dévoré en seulement deux jours.



🖊Dans le Cri du corps, Alexandre Chardin nous plonge dans la tête et le coeur d'Adam, une jeune devenu paraplégique à la suite d'une violente bagarre de quartier. Ses mots durs sont des coups mais ses larmes et sa fierté rageuses sont les ultimes marques d'un combat qu'il devra mener contre lui-même. Pour accepter son nouveau corps et avancer dans cette vie qu'il doit reconstruire. S'ouvrir aux autres aussi et réapprendre l'amour et l'amitié.



👩chronique complète :
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Lola à la folie !

Jacques est amoureux de Lola, de son chignon et de ses si beaux yeux. Jacques veut ramener le père de Lola chez sa fille car ses parents sont divorcés et elle ne voit plus son père. A la fin Lola vient en cheval au collège pour amener Jacques et ils s'enfuient tous les deux ! J'aimerais savoir la suite…j'ai absolument tout aimé, il y avait plein d'émotions, c'était cool !



Hania



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Notre feu

Colin est beau comme un dieu, sportif en plus, et il sort avec la belle Luce. Mais à 17 ans, alors que tout le monde "l'a fait" et que ses copains pensent que Colin aussi, Colin craque. Le désir est trop fort et les questions trop nombreuses, sa première fois avec Luce est un fiasco et Colin se sent tre1s mal.



Heureusement, le départ en vacances avec sa famille, loin de Luce et des réseaux, avec un téléphone qui fonctionne mal, vont l'obliger á réfléchir à ses réels désirs, et de rencontrer de nouvelles personnes atypiques dont la promiscuité sur l'île va lui donner l'occasion d'être lui-même et de profiter de la vie.



Les personnages sont hyper attachants, bienveillants sans être mièvres, bourrus sans être caricaturaux, en un mot : touchants.



Un chouette roman, profond sur le désir et les premières fois, qui peut répondre à beaucoup de questions de nos ados qui se veulent dans 'la norme".

Bravo et merci !
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Notre feu

L'originalité de ce roman est d'aborder la question de la sexualité et du désir du point de vue masculin à l'adolescence. Colin, 17 ans, est un adolescent presque comme tous les autres. Il est excellent en athlétisme, a une bande de copains et sort avec Luce. Tout le monde pense qu'ils ont déjà franchi le cap et Colin ne le dément pas. Mais il est mal à l'aise lorsqu'il se retrouve seul avec elle. Il sait ce que tout le monde attend de lui et Luce, la première mais il a un blocage. A l'occasion des vacances d'été, il part en vacances avec son petit frère et ses parents, sur une île, où l'accès à internet est plutôt alèatoire. Et ce n'est pas plus mal ! Cet été-là lui permettra de grandir gràce à sa famille et à ses rencontres. Une parenthèse qui permet d'interroger sur les relations familiales, l'apprentissage de la sexualité et du désir mais également sur l'évolution de la société. Alors que les adolescents grandissent avec le culte de la performance dans tous les domaines et notamment dans la sexualité, ce roman remet le désir et le plaisir au centre des relations amoureuses. Les personnages secondaires sont également très intéressants : Luce, ses parents, Théo (le petit frère), le marginal, Tristan qui refuse les éoliennes (qui, pourtant produiraient de l'électricité bio) et Ava, jeune étudiante de 20 ans qui a déjà un passé amoureux compliqué... Chacun à leur manière permet à l'auteur de dépeindre la réalité de la société et d'interroger le lecteur. Tout cela dans une style poétique et descriptif qui permettent au lecteur de passer un très bon moment de lecture. #Notrefeu #NetGalleyFrance
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Le cercueil à roulettes

Lecture bouleversante, Le cercueil à roulettes m’a saisi par l’émotion tangible qui traverse le récit et maintient le lecteur dans un état de flottement permanent, au même titre que son héros dont on se demande à quel moment il va s’effondrer. Habituée à l’écriture légère d’Alexandre Chardin, je ne l’attendais pas sur cette pente plus sensible qui m’a saisie dès les premières pages. Touchant, le texte n’en est rendu plus fort que par le cheminement de son héros vers l’acceptation et des rencontres qui jalonnent son parcours le conduisant vers l’inéluctable séparation.



Le cercueil à roulettes aborde le délicat sujet de la mort d’un parent et de la sensible période de deuil qui en découle. Pour Gabriel, cette étape devient un véritable chemin de rédemption et de pardon. Brutal, le récit est généreux dans l’attention que les personnages secondaires donnent à l’adolescent sur qui ils veillent affectueusement et les rencontres fortuites d’humains bienveillants qui conduisent ses pas vers la résilience. Tous ces personnages apportent une véritable palette de couleurs vibrante d’émotions qui rendent la lecture intense et mémorable.
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Pour en finir avec le Groc

Du haut de ses onze ans, Eole doit à la fois voir son grand-père adoré quitter sa maison pour aller dans une maison de retraite, et subir au quotidien la méchanceté du "Groc", comme il surnomme son beau-père. A l'occasion d'une visite, il va découvrir qu'en fait son grand-père s'est très bien habitué à sa nouvelle vie, sans pour autant abandonner son caractère. Les crises devenant de plus en plus violentes à la maison, c'est souvent vers lui qu'Eole va se réfugier. Il va ainsi faire la connaissance des autres pensionnaires de la maison de retraite, toutes et tous plus hauts en couleurs les un·es que les autres, et du personnel qui s'occupe (plus ou moins bien) d'elles et eux. Malgré leur âge, leur handicap et leur lenteur, c'est peut-être bien grâce à elles et eux qu'Eole va pouvoir envisager un avenir meilleur pour sa famille et lui.

J'ai vraiment beaucoup aimé ces aventures un peu impossibles parfois, mais c'est là tout le charme du romanesque ! Le lien entre ce petit garçon et les personnes âgées, la jeunesse d'esprit qui les caractérise et leur petit côté "Vieux fourneaux", c'est jubilatoire. Ne jamais oublier qu'avant de faire partie du quatrième âge, ils et elles ont eu aussi des vies bien remplies. Et tou·tes ne sont pas grabataires. En transparence ce roman aborde aussi la question de la violence : celle au sein d'un ménage, et celle parfois institutionnelle envers les personnes âgées, quand on oublie qu'elles sont des êtres de chair, de sang et d'esprit, et pas seulement un numéro de chambre ou une chose fragile qu'il ne faut pas déplacer au prétexte qu'elle l'est, sans même lui demander son avis. En oubliant ses envies.
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Bande de poètes

Adepte des romans en vers (Clémentine Beauvais, Sarah Crossan...), j'ai été ravie en découvrant le format de celui-ci. Surtout que la couverture a particulièrement attiré mon regard avec ses belles couleurs et sa référence aux Beatles.



D'entrée de jeu le mot de l'auteur pour dérider le jeune lecteur qui pourrait être effrayé par les alexandrins m'a fait sourire. Et s'il faut trouver un argument pour convaincre ces ados c'est que cette forme donne un livre qui se lit très vite.



Dans Bande de poètes nous suivons Julien, fils du maire de la ville, qui fait son entrée au collège. Afin de faire bonne impression auprès de ses électeurs, son père l'envoie dans le collège défavorisé de la cité où il fait la rencontre mouvementée de Nour, Abou et Amir.



Une chose m'a immédiatement posé problème dans ce roman. Les personnages ne sont absolument pas crédibles en tant que collégiens, encore moins en tant que sixièmes. Ils avaient plus des comportements ou la maturité de lycéens. Le format en alexandrins est plus contraignant qu'un "simple" roman en vers, le vocabulaire des jeunes en subit forcément des modifications, ce qui le rend moins crédible là aussi.



J'ai eu un peu de mal à accrocher au personnage de Julien. J'ai préféré ceux d'Abou et Amir. J'ai aussi regretté que l'histoire prenne du temps à se mettre en place. Il ne commence à être question de musique qu'au milieu du roman. Le résumé en quatrième de couverture en dit vraiment trop. Il y a également quelques facilités dans l'intrigue. L'histoire d'Amir par exemple se résout très facilement, c'est loin de refléter la vraie vie de certains enfants.



Du point de vue de l'écriture, j'ai bien aimé l'humour et la répartie utilisés à travers les alexandrins. C'est vrai que je n'ai pas été emballée par l'intrigue, mais la forme m'a plu. Je vais surement me laisser tenter par d'autres livres de cet auteur. Merci à Babelio et à Casterman pour cet envoi. 3/5
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Bande de poètes

Bravo à l'auteur pour ses talents de poète:

Des alexandrins jusqu'à la page 207!

Pour l'exercice de style je dis chapeau,

Cela poétise un très délicat propos.

Dans la cité le fils du maire est harcelé,

Mais il va au final bousculer les clichés.

Abou, Nour et Amir: "enfants sans illusions"

Que Julien regarde avec compassion.

Ces trois-là n'ont pas les mêmes chances, ça c'est sûr

Mais ce n'est pas une raison pour jouer les durs.

C'est la musique qui va les rendre complices

Trompette, piano et rap mêlés: c'est un délice!

Ensemble, ils feront tomber tous les préjugés

"Je suis pas qu'un bourgeois", "Je suis pas un raté".

Avec cette belle amitié qui commence

Noir, blanc, beur, ils mettront fin à l'intolérance.



Peut-être avez-vous apprécié cette chronique:

Jouer avec les rimes, en effet, c'est fantastique!

Elle a néanmoins le défaut de ce roman:

Le style empêche de se plonger pleinement

Dans cette histoire qui manque, à mon humble avis,

De naturel, et lasse avant qu'elle soit finie.
Lien : https://www.takalirsa.fr/ban..
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Bande de poètes

Cette année, Julien fait son entrée en sixième. À son grand désespoir, son père a décidé de l'inscrire au collège Rostand où vont les jeunes les plus défavorisés de la cité. Mais comment s'intégrer quand on est aussi différent des autres ? Privilégié, fils du maire et par dessus le marché passionné de trompette, Julien craint de ne se faire aucun ami dans son nouveau collège. Si les choses semblaient mal parties pour le jeune adolescent, il va finalement se lier d'amitié avec Nour, Amir et Abou. Malgré leurs différences, tous les quatre partagent une passion qui les unit : la musique.



Premier roman en vers que je lis et sûrement pas le dernier. C'était tellement beau, tellement agréable à lire. Un régal. Moi qui pensait avoir du mal à me plonger dans l'histoire, j'ai été emportée dès les premières pages. L'intrigue est riche et haletante, il est question d'amitié, d'amour, de solidarité, de violences parentales , de rêves adolescents et de musique, bien sûr. Tout en poésie et en douceur, l'auteur cherche à déconstruire certains préjugés et à délivrer de jolis messages : ne jamais se fier aux apparences, toujours croire en ses rêves, etc. Finalement, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de cette bande de poètes. C'était beau, c'était doux, c'était émouvant. Alors merci Alexandre Chardin pour cette histoire qui m'a beaucoup touchée. Si vous avez peur de vous lancer dans ce roman en vers, faites moi confiance, ça ne rendra votre lecture que plus belle et vous serez, j'en suis sûre, envoûtés par la plume d'Alexandre Chardin.
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Lola à la folie !

« Chiche ou pois chiche »se lancent souvent Mathias et Jacques, deux amis pour la vie. Au collège en sixième, les inséparables ne sont pourtant pas dans la même classe – ce qui ne les empêche pas de se prêter à leur jeu favori. Des défis loufoques et drôles qu’ils mettent au point dans leur refuge secret : une forteresse en ruines pour des chevaliers astucieux et audacieux comme eux. De l’envolée de moustiques à la truite dans un faux-plafond, Mathias et Jacques apportent fantaisie légèreté et rigolades pour tous, tout en restant dans l’ombre. Mais voilà, Jacques tombe follement amoureux de Lola, une fille de la classe de Jacques, sacrément jolie et merveilleusement mystérieuse. Et ce serait justement elle qui les aurait, selon ce dernier, dénoncés au principal quant à l’odeur nauséabonde de la truite… L’amitié entre les garçons commencent à vaciller, d’autant plus qu’un énigmatique élève enchaîne les mauvais coups avec brio, sans se faire prendre, lui. Mathias, l’esprit et le cœur écartelés entre son amitié pour Jacques et son amour pour Lola – qu’il n’ose pas aborder -, se confie à sa tata Yoyo, une féministe pétillante, une extravagante motarde compréhensive à qui il peut se livrer sans tabou. Histoire d’un amour, des premiers émois, du chavirement provoqué, raconté par le principal intéressé. Mais aussi une histoire d’amitié, de bravade, d’investigations et d’imagination. Le tout écrit avec humour, tendresse et poésie.
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Ma fugue dans les arbres

L'histoire d'Albertine est touchante.

Quand j'ai lu ce livre je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer entre les avanture dans les arbre et ses problèmes familiaux
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Des vacances d'Apache

Une lecture sympathique qui aborde des sujets graves comme la perte et le deuil tout en insérant beaucoup d'humour et de légèreté.
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Ma fugue dans les arbres

Un livre jeunesse sympathique mais qui ne m'a pas complètement séduite.
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La fosse au loup

Quand une adolescente est déterminée à retrouver son papa "d'avant".

Voici un roman un peu déstabilisant, assurément atypique... Qui entre d'emblée dans le vif du sujet. Avec un style percutant. Beaucoup de dialogues aux répliques courtes, souvent cinglantes, qui fusent comme des épines entre les personnages (certains échanges me donnaient l'impression d'assister à une scène théâtrale).



Peu de protagonistes dans ce huis clos en forêt. La mère est seulement évoquée - pas concernée par le drame qui se joue. Le drame tourne autour du père, de ce qu'il est devenu, de ce qu'il a été. Lucie, l'aînée, ne voit que le présent, en souffre. Blanche, l'héroïne, n'a pas oublié l'homme qu'il était, ce qu'il faisait pour elles autrefois. Avant la maladie, les hallucinations ("Il voyait des animaux partout, il criait en pleine nuit"), les médicaments, le séjour en hôpital psychiatrique. Le divorce, au bout du compte. La déchéance. Aujourd'hui l'homme est devenu un "sauvage". Mais Blanche "est de celles qui ne renoncent pas".



S'il y a un mot, un sentiment qui pourrait résumer ce livre, c'est la peur. C'est bien la peur qui est à l'origine du mal être de Lucie, amaigrie, agressive, qui "fait la dure" pour mieux cacher sa fragilité, qui a d'ailleurs "déjà pensé à la mort" ("J'ai peur d'être comme lui"). Blanche, de son côté, a peur "de ce qu'elle va découvrir" en débarquant chez son père - c'est même pire que ce qu'elle imaginait - mais elle a décidé d'affronter cette peur une bonne fois pour toutes, dans l'espoir de s'en débarrasser, enfin. Les deux sœurs sont "à fleur de peau", éloignées l'une de l'autre depuis des mois: "On ne s'entend plus. On ne se connaît plus". Dans cette démarche initiée par leur mère ("Il va mal. J'aimerais... que tu y ailles. Que tu ailles le voir. Juste pour vérifier..."), malgré elle(s), Blanche voit l'occasion aussi de se rapprocher de Lucie ("Tu me manques"), l'occasion de se livrer leurs sentiments, d'abandonner le "masque".



Un quatrième personnage va faire le lien entre ces trois-là: Laurent, le voisin, instituteur retraité qui veille sur le père. Laurent soutient la démarche de Blanche ("Je vous assure qu'il y a ici des instants de pur bonheur. De magie."), l'aidant à gérer les émotions de Lucie, à mieux comprendre Pierre, à lui redonner figure humaine : "Il faut savoir entendre entre ses phrases et lire derrière ses regards si on veut comprendre qui il est". Le père est peu loquace ("On ne se parle pas beaucoup") mais à force de petites attentions et de remémoration de souvenirs communs, peu à peu Pierre change, "toujours plus proche du père qui était le mien", et "la peur s'étiole".



Malgré le titre, il est assez peu question de loup. La bête est évoquée dans la toute dernière partie: le père est (le seul) persuadé qu'un loup rôde dans la forêt. Il parcourt les bois à longueur de journées (et parfois de nuits) afin de poser des pièges et de guetter. Blanche sent bien que ce loup, fictif ou réel, est au cœur de la maladie (peut-être même son symbole) et qu'il est nécessaire, une fois encore, de poser le problème une bonne fois pour toutes: "Je suis prête à tout pour te sortir de là! Même à entrer dans ta folie pour ça!".



Oui elle fait preuve d'un grand courage, cette jeune fille, et d'une grande maturité. Même si au bout du compte, tout ne sera évidemment pas réglé ("Il faudra du temps"), sa ténacité lui aura permis de gagner sa bataille... et d'ouvrir une porte d'espoir, pâle mais éclairée, dans le tunnel des relations familiales.
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Mentir aux étoiles

Résumé : Léon est un petit garçon fragile, qui adore les animaux. Pour son entrée en sixième, il décide d’aller en cours sans l’aide de son AVS, et de partir à l’aventure seul. Mais c’est compliqué de sa faire accepter quand on est différent. Heureusement, il peut compter sur Salomé, une élève de 3ème qui le protège.



Mon avis : J’ai pris ce roman, attirée par sa couverture et son résumé, empli des rêves d’un enfant qui s’imagine son futur.

On croise ainsi Léon, jeune garçon qui décide d’être plus autonome en entrant au collège, même si sa mère a peur pour lui, à cause de ses anciens problèmes cardiaques. Léon a lui aussi peur, mais il se rassure en prenant dans ses bras son lapin, car il adore être au contact des animaux.



Mais comme Léon est différent, qu’il s’absente des fois de lui-même pour partir dans son imagination, et qu’il veut prendre soin de tous les animaux, les autres se moquent, surtout les plus grands. Mais Léon décide de tenir bon, surtout depuis que Salomé l’a pris sous son aile.



Salomé, c’est une jeune fille elle aussi différente, elle porte un rouge à lèvres, dit des gros mots, et est même fiancée à un pirate. C’est elle qui lui souffle des conseils pour s’en sortir. Mais cette amitié inquiète aussi les adultes. Le lecteur comprendra d’ailleurs rapidement pour quoi, car des indices sont distillés.



Léon va aussi rencontrer Marguerite, une fille de cinquième, qui partage sa passion des animaux, et dont il pourrait bien tomber amoureux.



Un roman qui parle d’autonomie, de prise d’initiatives, parfois hasardeuses, des relations souvent difficiles avec la mère trop protectrice, de l’envie d’être tout seul, sans être couvé par sa mère, de prendre des risques, et surtout de ne plus avoir peur de la peur des autres pour soi.



Un roman pour grandir tout simplement, avec les moments difficiles et douloureux, et aussi pour comprendre que la famille et les amis, c’est important.
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Ma fugue dans les arbres

Albertine est une pré-ado de 10 ans. Sa mère est décédée quelques mois après la naissance de son frère, Sylvain, et alors qu'elle-même n'avait qu'un peu plus d'un an.

A cause de son travail, Son père voyage beaucoup et doit s'absenter régulièrement, c'est alors Nours qui s'occupe d'eux en son absence. Nours est un homme à tout faire qui est tantôt cuisiner, tantôt chauffeur de taxi, infirmier, raconteur d'histoire, … lorsque leur père les quitte pour plusieurs jours d'affilée.



Les onze ans d'Albertine approchent à grand pas et à cette occasion elle demande à Nours de lui installer une balançoire sur la branche du chêne qui dépasse sur leur propriété. Elle sait pourtant que son père n'aime pas les arbres et qu'elle a interdiction de grimper dedans. Mais contre toute attente, Nours accède à sa requête.

Seulement, quelques heures après avoir savouré cette petite victoire, Albertine voit sa balançoire coupée par son père. Furieuse et malgré l'interdiction de son père, elle grimpe au chêne et décide de ne plus jamais en redescendre.





L'auteur a parfaitement su retranscrire la colère d'Albertine, ses sentiments. On ressent toute l'énergie qu'elle dégage. Les secrets et les non-dits font d'elle une enfant rebelle, qui brave les interdits même si il faut en subir les conséquences. Sauf que trop c'est trop. Elle n'a pas de réponses à ses questions, elle n'arrive plus à comprendre ce père qu'elle trouve distant et et qui est bien trop souvent absent à son goût.



De prime abord, le père d'Albertine paraît froid, distant, impénétrable… Mais c'est la peur de perdre les êtres qui lui sont chers qui fait de lui l'homme qu'il est. Il ne sait pas montrer ses sentiments, on ne lui a pas appris alors il s'est forgé cette carapace. Pourtant, au fil de la lecture, on le découvre sous un autre angle, un père aimant et protecteur, inquiet pour ses deux enfants et ne voulant que leur bien.





J'ai vraiment adoré ce livre malgré toute la colère qu'il dégage de par le personnage d'Albertine. Les personnages sont tous tellement authentiques, différents et l'auteur a travaillé la personnalité de chacun d'eux, les rendant uniques et vivants.

Et n'allez pas croire que cette histoire est triste et dure, oui elle est pleine de révolte d'une enfant qui grandit et ne supporte plus les secrets de famille mais le roman est bourré de touches d'humour, de phrases drôles et sarcastiques, d'aventures.

C'est vraiment un livre que je conseille aux enfants dès 9 ans, une petite pépite qui fera son petit effet j'en suis sûre !
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Le goût sucré de la peur

La complicité qui lie Louise, 11 ans, à son grand frère Joseph est évidente. Au point que Louise va vouloir accompagner Jo' et sa bande chez l'Ortie, une vieille femme à la terrifiante réputation, dans le but de piller son splendide jardin.

A la surprise de tous, Louise décide de se lier d'amitié avec celle que tous surnomment "la sorcière".



Ah, ce roman jeunesse... il fond dans la bouche comme un bonbon acidulé. La douceur qui s'en dégage est idéale en cette période estivale.

L'émotion m'a prise par surprise une fois la dernière page tournée. J'aime quand un livre sait toucher ma corde sensible !

Un très beau roman sur l'amitié intergénérationnelle.
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Le goût sucré de la peur

Ce roman est vraiment super. L'histoire est passionnante. Ce livre a fait parti du prix des Incorruptibles 2018 pour le niveau 6ème. L'héroïne est attachante et touchante.
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