Alexandre Chardin

J’ai acheté ce livre après avoir visité la tour St-Nicolas de La Rochelle, pendant les grandes vacances. J’ai tout d’abord reculé le moment où je devrais bien finir par le lire (je l’avais acheté, ce n’était quand même pas pour le regarder !), pensant que ce serait un récit historique ennuyeux comme tant d’autres que j’ai lu (avant de commencer ce blog). Et pourtant ! Je me trompais. C’est un livre certes parlant du Moyen-Âge, mais pourtant développé, et à mon goût. Oh, bien sûr, je ne l’ai pas adoré, mais ce n’était pas une lecture désagréable.

Après avoir commencé à lire Les larmes des Avalombres, je me suis tout de suite attachée au personnage de Nandeau. Cependant, j’ai mis plus de temps à apprécier Rubah, qui au départ me paraissait froid, et associal. « Un ami comme lui, je n’en voudrai pas, même humain ! » pensai-je alors. Mon avis a changé aux deux tiers du livre, quand Rubah s’est mis à être plus amical.

J’ai vite remarqué que le fantastique faisait partie de ma lecture, contre toute attente. Moi qui suit fan de ce genre de livres, dans ce bouquin, cela ne m’a pas énormément plu. Au contraire, j’ai trouvé cela pénible au cours de ma lecture, et je pense que je l’aurais préférée sans cette petite touche… Même si, sans le fantastique, cela aurait totalement changé l’histoire !

Enfin bref, un livre attachant, bien qu’étrange, qui demande de la concentration pendant sa lecture.
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Une écriture dynamique en accord avec le personnage d'Albertine pleine d'énergie. Un bel hommage au Baron perché d'Italo Calvino, j'ai adoré cette aventure sylvestre, c'est touchant, plein d'amour fraternel et cela donne une furieuse envie de grimper aux arbres pour se retrouver plus proche de la nature comme Tine. Alexandre Chardin nous fait magnifiquement partager cette escapade dans les frondaisons à l'aide de ces mots toujours aussi joliment maniés.

"Mentir aux étoiles" est un livre très émouvant. J'ai d'abord été totalement séduite par la couverture, par le synopsis intriguant, puis par le texte lui-même. Ce livre est de loin mon préféré. Alexandre Chardin aborde si bien la difficulté à s'intégrer dans un collège quand on est différent.

Léon est un jeune garçon souvent dans la lune, adorateur des animaux, et très respectueux. Ce sont tous ces traits de caractère qui m'ont fait craquer!

Salomé, élève en classe de troisième, va être importante dans l'histoire car c'est elle qui, toujours là quand Léon en a besoin, va lui donner des conseils, lui apprendre à ne pas paniquer quand il se trouve face à une situation embarrassante, et bien plus !

Elle va être ce personnage si décisif, si mystérieux, et si gentil en compagnie de son petit protégé.

Léon s'émancipe tout en restant lui-même.

Ce serait tellement bien s'il pouvait y avoir une suite, où nous pourrions suivre de nouveau Léon, et voir comment est-ce qu'il se débrouille l'année suivante. Malheureusement, nous quittons Léon bien assez tôt et laissons notre propre esprit imaginer une suite à cette si belle histoire. Ce fut un plaisir immense d'avoir acheté ce livre. Je ne regrette absolument pas !

Je le relis souvent.

Peu d'auteurs réussissent à nous faire vivre pleinement une histoire. Alexandre Chardin, lui, y arrive. L'auteur a réussi à m'introduire dans sa bulle, et j'ai l'impression d'être très proche des personnages. Je le remercie !

Ce roman démontre bien à quel point les apparences peuvent être trompeuses. Heureusement, Louise, jeune fille de 11 ans, ne va pas s’arrêter aux rumeurs qui courent à propos d’une vieille dame surnommée « la sorcière », « l’ogresse » ou encore « l’ortie ». Elle va chercher plus loin et apprendre à la connaître, pour le plus grand bonheur du lecteur. Les débuts de cette rencontre sont timides et discrets, mais bien vite s’ensuit une belle amitié intergénérationnelle caractérisée par une grande complicité et un réel partage.



Ce livre est un hymne à la nature et à l’amitié quel que soit l’âge. Un vrai plaisir sucré à déguster sans modération !

Un récit sublime, merveilleusement écrit et mené d'un bout à l'autre.

J'étais déjà conquise avec Le goût sucré de la peur et je me suis délectée une fois de plus avec ce nouveau roman d'Alexandre Chardin. C'est une sorte de conte ou de fable, mêlée de chevalerie, une touche de magie, des animaux "enchantés" qui parle à l'enfant; ajoutez à cela une nourrice tout en douceur et en rondeurs, chaleureuse, aimante, rassurante et un méchant vraiment abominable. Nandeau est un gosse curieux et intrépide, touchant et tête brûlée comme beaucoup d'enfants. J'ai tout aimé, de cette atmosphère mystérieuse, parfois sombre, aux multiples rebondissements, en passant par tous les personnages. C'est un bonbon à lire! Je vous le recommande chaudement!!!
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Léon, un enfant chétif petit suite à une maladie va faire son entrée en 6e. Il a des problèmes de concentration et jusqu'à présent il était suivi par une AVS. Mais Léon veut grandir, il sait qu'il peut désormais se débrouiller seul. C'était sans compter une mère poule et des petits voyous qui ne font que le harceler au collège. Heureusement, il rencontre Salomé, qu'il semble le seul à voir, une jeune fille rondelette et quelque peu vulgaire qui va l'aider à s'affirmer face à sa mère et aux élèves qui le provoquent. Il fait aussi la connaissance de la belle Marguerite grâce à une passion commune, les animaux.

Niveau : CM2-5e

Belle histoire de combat contre soi-même et les autres. Le style de l'auteur est fluide, il emploie l'humour et l'ellipse pour dire les choses difficiles de la vie.

Louise a onze ans. Boulotte mais bonne élève, curieuse et déterminée, elle n’a qu’un an de moins que son frère Joseph qu’elle exaspère souvent.



Récemment, elle a surpris un échange sur l’ordinateur de Joseph, et a réussi à convaincre ce dernier de l’emmener à une réunion du « clan », en échange d’un devoir de français… Dans une vieille cabane au fond d’un bois, ils rejoignent Martin, Florian et Bérénice, pas du tout contents que la petite fille les rejoigne. Car ils préparent une expédition chez « l’Ortie », et cela promet d’être très dangereux !



Joseph parvient finalement à faire accepter sa soeur, et ils se retrouvent un jour devant une grande propriété. Tandis que les 4 grands revêtent un masque, Louise est chargée de faire le guet. Au signal, les enfants courent vers le potager chiper fruits et légumes croquants, tandis que Louise surveille si la propriétaire des lieux, une vieille dame qu’on dit sorcière ou folle, ne les surprend pas. C’est alors qu’une main se pose sur son épaule…



Quelques mots échangés, la vision d’une main aux ongles soignés, et l’Ortie a disparu, faisant douter Louise de cette apparition.



Les enfants sortent du jardin sans encombres, avec leur butin, mais Louise ne peut s’empêcher de penser à la vieille dame, qui ne lui a pas paru méchante… Elle en parle à sa mère qui lui dit que c’est une femme seule et triste. Alors en cachette, Louise retourne se poster devant la propriété, fixe la grande bâtisse, puis revient faire ses devoirs dans l’herbe au pied d’un grand cèdre, s’approche de la vieille dame dans son potager… jusqu’à ce que celle-ci, enfin, lui adresse la parole et l’invite à boire un verre de citronnade.



Louise découvre petit à petit l’histoire de cette dame, qui a perdu sa fille quand celle-ci avait 10 ans, et ne s’en est jamais remise. Elle en apprend plus sur ses parents aussi, en même temps qu’elle se met au jardinage, et commence à perdre du poids…



Le temps passe, les enfants grandissent, Louise s’attache à Jeanne (l’Ortie), elles sont devenues des amies, et Louise est désormais incollable en jardinage. Mais Jeanne est une vieille dame au coeur fatigué. Un jour où Louise lui rend visite, elle la trouve allongée dans son jardin, elle a fait un malaise. Appelant les secours, elle lui sauve la vie, mais Jeanne est désormais à l’hôpital, où elle s’étiole loin de sa maison, de sa nature, de ses souvenirs.



Sans dévoiler la fin, on passe d’une lecture distrayante, enlevée, à de beaux moments d’émotion.



Ce roman commence par des chamailleries entre frères et soeurs, des portraits d’enfants un peu blagueurs, qui aiment se faire peur et se montrer courageux devant les autres. Louise, la petite, se montre différente, très volontaire, peu effrayée, curieuse surtout et sensible à voir la réalité au-delà des apparences et au-delà d’un groupe, un peu moralisatrice parfois aussi.



Le livre se transforme peu à peu en une belle histoire d’amitié entre Louise et Jeanne , fait la part belle aux notions de tolérance, de bienveillance, et évoque aussi le fait de grandir en s’acceptant et en acceptant l’autre. Plus qu’un roman d’aventures, c’est aussi un livre un peu initiatique, qui fera réfléchir petits et grands à différents sujets comme l’identité, l’acceptation de soi, l’amitié, l’amour, et même la mort (attention aux lecteurs les plus sensibles)…



Un joli roman facile à lire et intéressant pour les pré-ados, avec des sujets de réflexion adaptés à leur âge, légers comme graves.
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Ce roman est vraiment touchant. Il est bon d'avoir une tranche de vie pour ce lectorat. On découvre la vie assez particulière de Léon dans son cadre familial, scolaire ... On y découvre ses difficultés, ses échecs, mais surtout ses victoires. C'est un roman sur le courage, celui de l'enfant mais aussi celui des parents car eux aussi vivent à travers Léon.

La relation avec Salomé est assez étrange tout au long du livre, mais elle prend tout son sens à la fin.

La seule question qui me taraude : Pourquoi a-t-il cette faculté de voir les morts ? Est-ce juste Salomé ? ...

En tout cas, c'est un beau message qui est diffusé ici.

Un roman absolument réussi, pétillant et drôle qui donne de l'énergie.

On ne s'ennuie pas avec Marcel, le grand-père qui est notre personnage préféré : il est vrai, sincère, décapant ! C'est réjouissant de lire ses répliques déroutantes !



Nous avons adoré les personnages de ce livre et leurs aventures. Il y a donc Marcel, le grand-père idéal avec un âme d'enfant, le coeur sur la main, qui croque la vie à pleines dents.

Son petit fils, Oscar, qui va en vacances chez lui pour la 1ère fois, trouve cela un peu étrange au début, puis très vite génial. Marcel n'est pas fou, il a juste continué à s'amuser en grandissant. Avec lui, chaque journée est exceptionnelle, Oscar ne s'ennuie jamais !

Sa devise ? « Il faut être un Apache ! Toujours avec panache ! » Chez lui, Oscar fera la connaissance de Marin, un garçon de son âge, et surtout de Nine, une fille aux cheveux bleus, qui porte un secret bien lourd. Auprès d’eux, son coeur battra plus fort que jamais.



Je recommande pour les 8-12 ans : une lecture inoubliable !

Un joli roman à l’histoire pas si pas banale, qui nous transporte dans les pas d’une jeune fille et d’une vieille dame qui deviennent amies, s’apprivoisent et apprennent à se respecter dans leur diversité. Mêlant tendresse et sentiments naissants pour une enfant en pleine éclosion, ce roman plein de tendresse fait du bien au cœur.



Alors même si certains fils de l’histoire sont tracés au gros stylo rouge, si l’on sait déjà comment le roman se termine en ouvrant le livre, il n’est pas dommage de se faire plaisir avec ce petit roman plein de bons sentiments qui nous fait ma foi passer un agréable moment.



L’écriture est belle, soignée, de qualité, le vocabulaire riche permet aux plus jeunes lecteurs de faire ses armes sans pour autant tomber dans une lecture ardue. Le découpage en petits chapitres rend la lecture fluide et c’est donc sans mal que l’on dévore l’histoire. Ainsi, même si ce livre ne possède rien de bien nouveau ou de bien original, le moment est plaisant.



On se prend d’amitié pour cette vieille dame qui a mal au cœur de la vie et qui se redresse petit à petit dans ses derniers instants. On suit le chemin initiatique de cette jeune fille qui a envie de grandir. Les personnages qui les entourent occupent une place propre dans l’histoire et sans envahir le roman ils servent à étoffer le récit de façon humoristique ou plus sérieuse en abordant des thèmes plus durs.



En fait rien de bien compliqué dans cette histoire, ni de tordu, d’abstrait, de surnaturel… Juste une histoire du vivant qui fait du bien…
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Un album à lire et à se faire lire à voix haute, comme une comptine.
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Un voyage plein de rebondissements pour ce courageux et aventureux petit lapin.

J'ai suivi avec beaucoup de plaisir ces aventures !

Alexandre Chardin nous livre un roman très court, d’à peine 150 pages, mais pas moins poignant pour autant. En peu de page, on entre dans le corps et le cœur d’Adam, un jeune adolescent de 13 ans qui, lors d’une bagarre de quartier, se fait prendre et se retrouve à l’hôpital.



Avec des chapitres très très courts, l’auteur nous donne envie de tourner les pages et de comprendre la logique d’Adam : il s’est fait attraper, et il est bien décidé à faire semblant d’être blessé et à ne pas prononcer un mot. Peu importe, il s’échappera au moment voulu. Sauf que...



Sauf qu’Adam ne comprend pas encore. Et que nous, lecteurs, on ne réalise pas tout de suite. La vérité s’impose alors comme un coup de poing ; c’est violent, terrible.



Il ne reste à Adam plus qu’à affronter sa mère, sa sœur, son corps, sa nouvelle vie. Car oui, si une partie de lui meurt aujourd’hui, si son ancienne vie s’échappe, c’est aussi une nouvelle vie qui commence pour le jeune garçon. Il avait l’habitude de combattre sur le terrain ; c’est désormais avec lui-même qu’il se bat.



J’ai trouvé ce récit très touchant, très surprenant, surtout les deux premières parties (j’avoue avoir moins accroché avec l’histoire avec Lison). En tout cas, Le cri du corps est une lecture qui m’a beaucoup émue !

J'ai bien aimé ce livre.



Je recommande ce livre à des personnes qui aiment les histoires d'amours, bien sur et à ceux qui aime les défis et les bêtises ! ;) Et à des personnes entre 10 à 12 ans pas plus.

Je l'ai lu il y a un ans mais je m'en souvient bien car je l'avais lu trois fois et j'avais beaucoup aimé.



Je l'ai relut il n'y a pas longtemps et j'ai trouvé que l'histoire n'était plus de mon niveau de lecture.

Le jeu du "Chiche ou Pois chiche" m'a beaucoup plu et m'a rappeler des souvenirs. :)



C'est un livre que je recommande.

Le résumé me laissait dans la doute, mais j’ai vite été captivée et surtout émue par ce roman.



Le fabuleux périple de ce jeune garçon, qui par amour pour sa mère qui vient de décéder, va la transporter dans son cercueil, vers son dernier voyage, là où elle souhaitait être enterrée m’a captivé.



Son chemin sera parsemé de rencontres avec des gens très touchants, une belle preuve de solidarité et d’entraide, malgré le côté quelque peu macabre de la démarche, Gabriel va construire son deuil, apprendre à pardonner et refouler sa colère.



D’une écriture fluide, délicate et sensible, ce livre est une vraie ode à l’amour et à l’amitié.

La gémellité a souvent fasciné et parfois inquiété dans le passé. La mythologie, qu’elle soit celtique, greco-latine ou chrétienne, a ainsi raconté des guerres fratricides, notamment celles de jumeaux tels que Romulus et Remus ou Jacob et Esaü. Dans le dernier roman d’Alexandre Chardin, « Virgile ou le saut de l’ange« , aux éditions Magnard, c’est le récit d’un affrontement singulier entre deux frères jumeaux adolescents qui nous est raconté.



Tout commence par une scène de classe : Virgile, un jeune adolescent borgne au bandeau vissé sur l’oeil, rêvasse pendant le cours de français pendant que la professeur évoque Polyphème, le cyclope qu’Ulysse affronte dans l’Odyssée. Alors que tous les regards se tournent vers lui, il lance :



« Vous croyez que je sais pas que vous m’appelez Cyclope ? Rien à cirer d’avoir qu’un oeil. C’est pas un handicap. C’est vous les handicapés. Handicapés du courage ! Bande de lâches, vous osez même pas me regarder en face. »



Faire connaissance avec Virgile, c’est prendre en plein visage sa colère et sa violence. La prof de français en sera pour ses frais. Ses camarades aussi.



Mais malgré cela, malgré sa démarche boiteuse et son oeil orphelin, malgré la peur qu’il inspire à certains, Virgile fascine. D’autant plus que sa situation familiale n’est pas ordinaire. Il a un frère jumeau, Romain, mais ce dernier vit chez son père alors que lui vit chez sa mère. Et Virgile déteste Romain. Viscéralement. AU point de ne jamais mettre un pied dans sa chambre. Au point de ne pas le nommer.



Donc Virgile fascine. Il est d’ailleurs entouré d’une petite bande, parmi lesquels Théo, Pic et Mei. Si leurs relations sont complexes, entre attraction et répulsion, amitié et lutte de pouvoir, ils forment un petit groupe prêt à partir à l’aventure.



Car Virgile a une idée en tête : prendre possession d’un fort abandonné. C’est une ruine entourée de douves à laquelle on n’accède que par bateau. Des légendes courent sur ce lieu mystérieux et il n’en faut pas plus pour faire surgir dans l’imaginaire de la petite bande des images de trésors et de squelettes de prisonniers oubliés.



Mais les motivations de Virgile sont autres : s’il veut faire de ce fort « son » fort, c’est aussi pour y affronter « l’autre », son frère haï, Romain.



Le roman va mettre en scène, petit à petit, l’inévitable affrontement entre les frères ennemis, entourés chacun de leur bande respective. Sauf que, si la haine est le moteur principal de Virgile (on découvrira peu à peu ce qui a fait naitre ce sentiment si violent envers son frère), Romain semble davantage mû par la culpabilité et la résignation.



La conquête du fort abandonné va « agréger » non seulement les morceaux du récit fraternel mais également les loyautés et les trahisons des « amis » des deux frères.



Ce roman est déstabilisant à plus d’un titre. La relation des deux frères jumeaux est mystérieuse et dure, Virgile portant haut les couleurs de la vengeance, qu’il veut mener jusqu’au bout, à la manière d’un Einar (incarné par Kirk Douglas) que Richard Fleischer mettait en scène dans son film Vikings en 1958.



Les relations entre les amis de Virgile et Romain sont finement peintes par Alexandre Chardin qui a su transmettre tous les enjeux de reconnaissance et de volonté de puissance dans le groupe d’adolescents. Trahison, sauvetage et rédemption sont au coeur de ce roman à la fois violent et touchant.



A la croisée d’un « Ile au trésor » de Stevenson et d’un « Sa Majesté des mouches » de Golding, l’auteur nous entraine dans les méandres de l’âme adolescente.



Alors faites vous aussi le saut de l’ange et plongez !



La très belle illustration de couverture est de Terkel Risbjerg.
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Livre jeunesse lu dans le cadre de mon travail. J ai beaucoup aimé la sensibilité de l écrivain, la justesse et la profondeur qu'il donne à ses personnages. L histoire d'une enfant un peu à part qui rejoint la bande de son frère pour voler le trésor de la vieille sorcière du village... mais qui est cette femme...

Blanche, 13 ans, part au fin fond de la campagne pour retrouver son père schizophrène, isolé volontaire, et tenter de le ramener chez eux.



Alexandre Chardin a l'art et la manière de nous enfermer dans une ambiance qui nous isole du reste du monde. Après ma lecture de "Jonas dans le ventre de la nuit", "La Fosse au loup" ne fait pas exception.

Rien n'est en trop dans ce roman de l'extrême où les dialogues courts et incisifs accentuent l'atmosphère anxiogène dans laquelle se retrouve Blanche qui a deux jours pour "sauver" son père et le ramener avec elle.

L'histoire écrite par Chardin n'est rien de moins qu'un voyage au confins de l'âme humaine quand, parfois, elle se fait la malle et a toutes les peines du monde à retrouver son chemin.

C'est percutant, dérangeant, juste et extrêmement touchant.

Et pour ma part, j'en suis sortie avec une interrogation qui ne me quitte plus : Finalement, à quelle réalité appartenait ce loup ?...

Ici, pas de déception due à l'auteur ou à la profondeur du récit mais plutôt un mauvais départ de mon côté... Je suis partie sur une compréhension biaisée par la lecture de la quatrième de couverture qui se termine ainsi : "Un cri du coeur qui fait du bien, tout en alexandrins... mais résolument contemporain !". Je m'attendais donc à un récit uniquement construit sur la musicalité des douze pieds que j'affectionne tant mais ce n'est pas le cas puisque c'est un récit qui explore différentes formes de poème.

J'ai buté sur les rythmes plus courts pour finalement arrêter rapidement.

Pourtant, je reste admirative devant le défi que s'est lancé l'auteur : un livre uniquement en vers est déjà un grand challenge, mais s'adresser de la sorte à un public jeune est impressionnant. Je serais curieuse de le voir lu, joué, déclamé, chanté sur une scène. Une belle façon de ramener la littérature sur le terrain du jeu et du plaisir et de redécouvrir l'incroyable musicalité des mots.

Une belle histoire d'amitié qui se lit d'une traite comme on lit un poème. Les mots d'Alexandre Chardin sont simples et vont à l'essentiel. Des personnages pudiques que l'on découvre petit à petit, au même rythme qu'eux, à travers ce road-trip nocturne protégés par le cocon d'une neige qui tombe inlassablement. Cela faisait longtemps qu'une lecture m'avait autant émue.

Le temps d'un instant (176 pages), Jonas et Aloïse nous forcent sans en avoir l'air à nous reconnecter à notre vraie nature : celle qui nous unit aux autres et qui nous rend si vivant.