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Critiques de Alison Goodman (546)
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Une perfection ...



- Si vous ne vous remettez pas du peu d'oeuvres qu'a laissées Jane Austen parce que vous l'adorez ,

- si vous êtes adolescente ou aimez les lectures pour ados,

- si vous avez aimé la série " Sans âme", de Gaël Carriger , ou " The Agency", de Ying S.Lee ; alors lisez: Lady Helen !



On est à Londres , Avril 1812 , la régence est commencée depuis un an et Lady Helen va faire son entrée dans le monde .( Cela signifiait , pour une toute jeune fille de parcourir les bals et les sorties, dans le but de faire un beau mariage , ce qui, à l'époque était le maximum de ce qu'une femme pouvait espérer de mieux ...) .

Et pour Lady Helen , il y a le feu , parce qu'elle souffre de la très mauvaise réputation de sa mère, laquelle était "folle" . Tout n'est pas désespéré pour elle puisqu'elle aura une dot de 40 000 livres , mais quand même , elle ne part pas dans le monde avec de bonnes cartes . Orpheline de père et mère, elle a grandi chez son oncle et sa tante et ce dernier brûle de se débarrasser d'elle .

C'est à ce moment crucial de sa vie, que Lady Helen fera la connaissance de Lord Carlston, qui souffre lui aussi d'une très mauvaise réputation (on le soupçonne d'avoir tué son épouse) ... il lui révélera qu'elle dispose des mêmes dons que lui et qu'elle doit intégrer le Club Des Mauvais jours , chargé de se débarrasser des Abuseurs ...



Outre ce très joli nom pour un club, Alison Goodman nous fait rentrer dans un monde très poétique ou Helen voit des halos plus ou moins bleus , au-dessus des créatures maléfiques , où le fantastique côtoie un monde corseté par des règles de bienséance très strictes.

Et cette trilogie prometteuse doit beaucoup au sérieux de documentation de l'auteur, elle a accompli un travail considérable pour être crédible qu'elle nous invite à découvrir à la fin du roman . Danses, vêtements, boissons etc.. elle a tout testé !

Je dois d'ailleurs dire que ce livre est pour moi le plus bel hommage à ce jour d'un écrivain envers l'oeuvre de Jane Austen . Vraiment !

Si ce n'était les références fantastiques, cela aurait pu être écrit par Jane en personne ...

Voilà ! Je suis totalement admirative devant son travail, j'ai hâte de lire la suite . Il y a du mystère , du romantisme, une grande recherche de vocabulaire d'époque ;tout concorde afin que cette trilogie écrite par une Australienne (!) devienne un immense succès et soit adapté au cinéma .

Lisez-le !

562( petites) pages de pur ravissement dans un sublime écrin doré et bleuté ...
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Avec ce tome , se clôt une trilogie qui a beaucoup de charme.

Tout d'abord , l'époque dont je suis friande, l'Angleterre du XIX siècle, puis la qualité de sa retranscription, des menus, aux toilettes, en passant par le vocabulaire et les moeurs, tout est divinement réaliste. Alison Goodman a accompli un travail de titan et les éléments fantastiques qui viennent troubler cette bonne société n'en ont que plus de saveur.

Cette série se clôt sur de l'action et répond à toutes les questions qu'on se pose au début.

1802 , Lady Helen s'apprête à se marier avec le duc de Selburn, mais sa future nouvelle vie l'empêchera d' honorer ses missions de Vigilante Suprême. Aussi , il faudrait que l'Abuseur suprême soit mis hors d'état de nuire... Mais Helen et Lord Carlston ne maîtrisent pas encore toutes les subtilités de leurs dons, alors que du côté des Abuseurs, ils ont eu plusieurs vies pour se préparer à l'affrontement final et "au débarquement " de leur monde dans le notre (ou plus exactement dans nos corps...).

En plus de cette guerre invisible au commun des mortels, Helen doit faire face à sa jeune protégée qui vole tout ce qui brille, à sa famille qui déteste lord Carlson, au peu d'attirance qu'elle éprouve pour son futur mari par rapport à celui qui fait battre son coeur de moitié de dyade surnaturelle, à son rôle d'hôtesse dans son futur château ... Bref, Lady Helen est so buzzy !

Le mot "action" pourrait résumer ce tome , tant les événements s'enchaînent.

C'est une série qui me séduit surtout par son cadre historique et le décalage entre les moeurs et les combats qu' a à mener lady Helen, jeune fille bien née, dans un monde où les femmes n'étaient bonnes qu'à être mariées et à enfanter. Une héroïne qui dépote, cette lady Helen !

Et si on ajoute , la poésie qui se dégage de leurs dons surnaturels ( halo bleu clair ou outremer, autour des personnes selon la qualité de la créature et les tentacules des "méchants" qui claquent comme des fouets meurtriers ...), le potentiel esthétique de ces deux "mondes", devrait intéresser le cinéma ou la télévision, cela ferait une superbe série...

Mais ce n'est que mon avis et mon souhait...



Challenge mauvais genre.

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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Après avoir complétement craqué pour le tome 1 de cette trilogie , me voici plus mesurée pour le 2° tome .

Le Club des mauvais jours offrait ( en plus du contraste saisissant entre les bonnes manières de l'époque victorienne et le statut de créature surnaturelle de lady Helen) , une formidable immersion dans cette époque . L'auteur avait fait un magnifique travail de recherches et de reconstruction. Ce tome est LE tome de l'action.



Dans" le Pacte des mauvais jours", lady Helen , "bannie" par son oncle, est invitée chez Lady Margaret et son frère jumeau dans la station balnéaire de Brighton . Ces derniers "travaillent" pour Lord Carlston et tous doivent apprendre à lady Helen à se servir de ses pouvoirs .

Désormais , elle a prêté serment, elle est une Vigilante.

L'art de se battre , doser sa force , se déguiser et se comporter en jeune garçon afin de pénétrer dans des endroits interdits aux jeunes filles de bonne famille : tout ceci demande beaucoup d'entrainement . Et entre les cours et les missions, Lady Helen est bien occupée , d'autant que le duc de Selburn n'a pas renoncé à son projet et que la santé de Lord Carlston est préoccupante...

Ce tome 2 est très mouvementé, plein d'action et ces caractéristiques nuisent à l'originalité de départ . Ce volume m'a fait penser à d'autres séries jeunesse qui couvrent aussi la période Victorienne , telles que " le sortilège de jade" en version surnaturelle , ou " Sans âme" en moins farfelue .

Agréable , très agréable, plein de rebondissements , mais un peu moins original que ce que j'attendais , ce tome est tout de même fort divertissant.

586 pages délicieuses en compagnie d' une héroïne austenienne qui n'a pas froid aux yeux et qui se bat , sans contrefaçon comme un garçon ...
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Cela faisait déjà un bon bout de temps que ce livre me faisait de l’œil…A force de lire des critiques élogieuses, je me suis enfin lancée dans cette lecture.

Je reconnais qu’une de mes réticences était la singularité de l’histoire. Certes, cette histoire se déroule au début du 19eme siècle ( en 1812 pour être plus précise en pleine période de la régence ), mais placée sous le signe du fantastique…J’étais clairement un peu dubitative au sujet de l’association de ces deux genres que sont le roman historique et le fantastique, alors que j’apprécie les deux … Et puis, lire des comparaisons avec l’œuvre de Jane Austen, je dois dire que je trouvais cela plus fort que mon café matinal…

Bref, la curiosité aidant, il fallait bien que je me fasse une idée par moi-même de cette trilogie dont je viens de terminer le premier tome.

Il faut dire que je sors de cette lecture assez convaincue. Je ne peux que saluer en premier lieu le style et le talent de l’auteur pour restituer avec beaucoup de réalisme cette période de l’histoire de l’Angleterre. Oui, on remarque clairement qu’Alison Goodman s’est basée sur de solides recherches et le résultat est plus qu’à la hauteur.

Oui, on suit avec plaisir la vie de la jeune héritière Helen. En effet, sa vie est une succession de bals et de sorties dont l’objectif principal est clairement de dénicher un mari bancable…. Car n’oublions pas que pour une femme, à cette période, faire un « bon mariage » était un moyen comme un autre de gagner un peu de liberté (enfin, quelquefois)

Cependant, quelques évènements imprévus vont gripper les rouages qui paraissaient bien huilés du petit train de la jeune fille. La rencontre avec lord Carlson, un gentleman à la réputation plus que détestable va être déterminante et surtout permettre à Helen d’en apprendre plus sur elle-même et le monde caché qui l’environne. La jeune femme est dotée de pouvoirs bien particuliers qui vont lui permettre de lutter à côté d’une poignée de personnes contre des sortes de démons….

Je vais lire la suite avec beaucoup d’intérêt, ….



Challenge A travers l’Histoire 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Séries 2021

Challenge Pavés 2021

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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Eh bien ce sera quasiment un coup de cœur pour commencer l'année !

En 1812, la jeune Helen , élevée par son oncle et sa tante, s'apprête à entrer dans le monde et va être présentée à la reine. Elle ne s'attend pas du tout à rencontre le mystérieux Lord Carlson qui va lui présenter un tout autre monde, secret et dangereux ! Car elle est destinée à devenir autre chose qu'une épouse …

Le mélange fantastique et univers à la Jane Austen marche parfaitement pour moi ! On est complétement happé par l'intrigue, en prenant connaissance en même qu'Helen de cet autre face de son univers. Les protocoles et la place de la femme sont tout autant fascinants, on sent que l'auteure s'est bien renseignée sur l'époque de la régence anglaise. Et puis ce Lord Carlson, il faut dire que je suis fan de ce personnage assez mystérieux, dont la femme a peut être été tué . On sent que avec Lady Helen le rapprochement se fera mais on est à l'abri de rien étant donné le danger de leur mission et tout les non-dits. Je vais lire la suite tout de suite d'ailleurs ;)

Challenge Mauvais genres 2020

Challenge séries 2020

Challenge auteurs SFFF

Challenge pavés 2020
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Pour une fois, je suis totalement d’accord avec la baseline choisit par Gallimard à savoir : « Entre romance à la Jane Austen et fantasy noire ». Ceci plus une très jolie couverture et j’étais déjà conquise. Si bien qu’à peine sorti, j’étais déjà chez mon libraire.



Point très positif, l’histoire rentre dans le vif du sujet très rapidement. Avec un pavé de presque six cents pages, j’avais un peu peur des longueurs. Alison Goodman nous présente l’univers de son héroïne, Helen, une jeune aristocrate londonienne, orpheline et qui va faire ses débuts dans la haute société. L’univers de Jane Austen est déjà là. Nous retrouvons donc les codes propres à cette époque, la bienséance, le misogynisme qui fait grincer des dents, les cancans, ce côté lisse de façade qui fait sourire… Les choses se compliquent un peu avec l’arrivée de cette touche de fantastique assez sombre. On a du mal à imaginer notre héroïne pouvoir entrer dans ce tout nouveau monde. Elle reste une femme et à l’époque le « soit belle et tais toi » était malheureusement le crédo pour la gente féminine. Mais l’auteur parvient à passer outre et à partir de ce moment-là, impossible de décrocher.



Piquant, aventureux, parfois drôle, on retrouve ce style « so british » que j’adore, et Alison Goodman arrive sans peine à nous introduire dans ce fameux club des mauvais jours. Un titre intriguant, un peu cocasse aussi. Pourtant, rien de très drôle quand on apprend ce qu’il se passe dans l’ombre de Londres. Pas quoi nous terrifier non plus, mais on est happé par ce monde occulte dont on veut tout savoir. Par le biais d’Helen et des intrigues qui se succèdent, les secrets se dévoilent, le suspens monte petit à petit, et nous allons de découvertes en découvertes. Un premier tome qui ne laisse pas du tout sur sa faim et qui parvient à planter le décor tout en nous plongeant dans le vif du sujet. Tout ce que j’aime.



Helen est un peu comme les héroïnes de Jane Austen. Une femme qui vit avec les barrières que lui impose la société mais qui en même temps est une femme moderne. Intelligente, dégourdie, franche, ironique, elle a tout pour plaire. A de nombreuses reprises, on ne lui souhaite d’ailleurs que de pouvoir s’émanciper. En face, Carlton, un comte mystérieux à la réputation plutôt sombre. Un monsieur Darcy en quelque sorte. Il est piquant, vif, pas toujours très sympathique. Mais on finit par apprendre à le connaître, et il fait chavirer notre petit cœur. Il est aussi pour moi, l’un des rares personnages masculins que j’ai apprécié. Son serviteur est trop peu exploité pour avoir une idée, mais les autres sont soit misogyne, brutaux, effacés, transit d’amour… Carlton a en plus ce côté moderne qui fait qu’il apprécie les traits de caractère d’Helen, même ceux qui ne sont pas très raccord avec son époque. Un très gros plus.



Côté personnages féminins, un peu la même remarque. Darby, la femme de chambre d’Helen, est adorable et très sympathique. Millicent, l’une des meilleures amies d’Helen, a ce côté gai et frais qui est très mignon, mais le personnage n’apparaît pas beaucoup et de toute façon n’appartient pas au côté fantastique du récit. Les autres m’ont laissé de marbre. Ce n’est pas forcément un point négatif, entendons nous bien, car les personnages principaux sont très bien traités et cela me suffit amplement. De plus, j’espère que par la suite, d’autres pourront émerger. Ce premier tome a un pied entre deux mondes et c’est aussi un tome d’introduction. J’attends donc de voir la suite, en ce qui concerne les personnages secondaires.



Un petit point négatif concernant l’édition en elle-même. Certains mots sont en français dans la version originale et je suppose pour nous donner un effet plus immersif, ces mots ou expressions nous sont notifiés. Pas de soucis. Une petite astérisque nous informe. Mais là où j’ai trouvé cela gênant c’est qu’en plus d’une typographie en italique (qui était parfaite) on nous rajoute cette astérisque à chaque fois… J’aurais à la rigueur préféré qu’on nous explique certains termes plutôt que d’ajouter un élément qui renvoie dans la bonne pratique à une explication justement…
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Et voilà, c’est fini… Je viens d’achever « L’ombre des mauvais jours », qui est le troisième et dernier tome de la série de Alison Goodman intitulée « Lady Helen ».

Je reconnais avoir beaucoup aimé cette trilogie se déroulant en pleine période de la Régence anglaise matinée de fantastique.

Donc, oui, retrouver Helen future jeune mariée avait tout pour me plaire…Quoique, finalement, pas tellement, puisqu’elle ne s’apprête pas à épouser forcément celui que j’aurais choisi pour elle…Mais à cette époque, on ne plaisante pas avec la bienséance (surtout pour les femmes) et une réputation est plus facile à défaire qu’à reconstruire…. Et donc voilà Helen qui est sur le point d’épouser le plus que parfait duc de Selburn. Jeune, beau, riche, ouvert puisqu’il accepte le rôle de la jeune femme dans le club des mauvais jours et ses missions de Vigilante. Il est d’ailleurs tellement open à ce sujet qu’il va jusqu’à adhérer à ce club…

Mais malgré le mariage qui se rapproche avec ses préparatifs, Helen a d’autres préoccupations : avec l’assistance de lord Carlston, elle doit trouver l’Abuseur Suprême pour l’empêcher de mener son œuvre de destruction à terme.

Oserai-je le dire ? J’ai préféré la partie romance historique à la partie fantastique, même si je dois reconnaître à l’auteur d’avoir réussi à faire un mix sympathique des deux genres….Peut-être parce qu’effectivement, l’écriture est de qualité et nous ramène irrésistiblement à ce monde si délicieusement croqué par Jane Austen.

En conclusion, je ne peux rajouter que ceci : une trilogie fort sympathique à lire….





Challenge Séries 2021

Challenge Pavés 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge A travers l’Histoire 2021

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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Dans ce deuxième tome se déroulant en pleine période de la régence anglaise, j’ai retrouvé avec plaisir le petit monde créé par Alison Goodman.

Si le premier tome était pour ma part celui de la découverte plus qu’agréable de ce monde si particulier car alliant le fantastique et une période historique bien définie, ce deuxième tome , bien que m’ayant bien plu, est un peu différent.

Cette fois-ci, l’action prend le dessus sur l’histoire. En effet, lady Helen continue sa formation de vigilante sous la houlette de Lord Carlson et les occasions sont pléthores pour découvrir ses nouvelles compétences propres à son récent statut.

Si dans le tome précédent, on découvrait avec délice les mondanités londoniennes, cette fois-ci, l’histoire se passe dans le coin de Brighton. Brighton, ville éminemment célèbre pour ses bains de mers certes, mais seulement. Grace à nos protagonistes, des lieux plus sombres vont être explorés et découverts.

J’ai suivi avec gourmandise l’évolution de Helen, qui s’affirme de plus en plus. Sa relation – pour le moins compliquée- avec Carlson est fort sympathique à suivre d’autant plus que ces deux personnages ont des personnalités très attachantes.

En conclusion, je dirais que je ne tarderais surement pas trop pour lire la suite ( et fin ) de cette histoire…







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Challenge Mauvais Genres 2021

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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

C'est avec une petite appréhension que j'ai commencé ce dernier tome de la saga Lady Helen. Un peu déçue par Le pacte des mauvais jours, j'avais peur de voir la conclusion de la trilogie ne pas être à la hauteur de mes espérances. Fort heureusement, Alison Goodman a su conclure son histoire de manière tout à fait satisfaisante et avec de nombreuses révélations, ne laissant la place à aucune question.



Nous reprenons l'histoire alors que tous nos héros se trouvent à Bath. L'Abuseur Suprême est dans les esprits de tous, et l'entraînement d'Helen et Carlston qui sont désormais le Vigilant Suprême se poursuit. Non sans danger car le Ligatus commence à prendre le dessus sur notre héroïne et que de anciens ennemis font leur apparition. Ce dernier tome se veut trépidant et surtout met le lecteur dans une certaine angoisse digne d'une conclusion de saga. Entre confrontations, révélations et mondanités, Lady Helen nous lance dans des aventures où la suspicion et l'action font très bon ménage.



Si dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, il y a cependant des points négatifs. Trop de répétitions pour moi. Si vous n'avez pas compris qu'Helen et Carlston était le Vigilant Suprême... Je ne sais pas ce qu'il vous faut. Des tergiversions aussi qui durent depuis un petit moment, et des longueurs avec des passages qui pour moi coupent la fluidité du récit et nous perdent dans des détails sans trop d'importance. J'ai aussi trouvé que peu de personnages trouvaient grâce aux yeux de l'auteur. Les défauts pullulent et mis à part les quatre personnages principaux... le reste de nos troupes est sacrément malmené... Je trouve cela dommage, car on a une sensation de mis en avant des héros qui est trop "flagrante". D'autres points m'ont hérissé le poil, mais à contrario, je les ai trouvé réaliste par rapport à l'époque et donc nécessaires.



Mis à part cela, j'ai été charmée par ce dernier tome. Il y a de l'action, assez régulière sans étouffer le reste, des révélations que je n'avais pas vu venir, et surtout une bonne évolution dans les relations des personnages et aussi de l'intrigue. Le déroulement de l'enquête est progressif, avec des fausses pistes mais aussi des échecs dans le camp des héros. Tout est en nuances. Les Vigilants ne sont pas des mis sur un pied d'estale, ils ne sont pas des surhommes qui sont exempts d'erreurs. Cette notion de réalisme est fort appréciable. C'est d'ailleurs de nos échecs que l'on apprend et c'est cela qui se déroule tout au long de l'histoire. La victoire, si elle a lieu, n'en sera que plus méritée. L'entraînement et l'exploitation des pouvoirs d'Helen, ainsi que les liens qu'elle a tissés avec Darby et Carlston sont aussi beaucoup exploités. J'ai aimé cette partie de découverte et le fait d'explorer encore plus en détail l'univers des Abuseurs.



Côté personnages, il y a beaucoup à dire ! Commençons par Helen. Elle a beaucoup changé, et prend de plus en plus d'assurance. On sent qu'elle est encore ancrée dans son éducation, où la femme n'est qu'un objet qui se doit de se taire et de faire ce qu'on lui dit. Mais en même temps, elle prend des initiatives et du fait que ses paires la reconnaissent enfin pour ce qu'elle est, on sent qu'elle prend vraiment conscience de qui elle est et que sa mission se doit d'être menée malgré les déconvenances. J'ai été un peu irritée par contre par son attitude vis-à-vis de Selburn... C'est en contradiction avec son "nouveau" caractère. Elle agit aussi pour le bien de sa famille, je ne l'oublie pas, mais quand même... Cette manie de trouver des excuses à cet arrogant, égoïste, pédant et manipulateur de Selburn... J'avais envie de la secouer et de lui donner des baffes à lui pour être aussi insupportable. Carlston est, bien évidemment, beaucoup plus mis en valeur avec son côté ténébreux et intouchable. Team Carlston depuis le début ! Darby est aussi un personnage qui prend de l'ampleur et qui est montré sous un très bon jour. C'est l'amie et la confidente qu'on rêve d'avoir. Je ne reviendrais pas sur les protagonistes irritants à cause de la société et de l'époque, mais plutôt sur une touche bienveillante. La reine et le prince régent, tout comme certains membres de l'armée et des Vigilants ont cette présence apaisante et ce respect envers Helen qui donnent un souffle agréable en reconnaissant combien elle comme Carlston méritent d'être félicités et soutenus pour leurs actions. C'est peut-être un détail, mais j'ai trouvé ces passages "positifs" et apportant de la lumière à ce tome plutôt sombre au final.



La fin est riche avec deux affrontements intenses, et la grande révélation de la dyade de l'Abuseur Suprême. J'ai été happée sans avoir envie de lâcher le tome dans le dernier tiers de l'histoire. J'ai surtout beaucoup aimé que nous ayons droit à une conclusion plus que satisfaisante pour de nombreux personnages. Du moins, ceux pour lesquels j'avais de l'affection. J'avoue que certaines morts dans L'Ombre des Mauvais Jours m'ont laissée totalement de marbre, rapport au traitement des personnages et de leurs défauts fort nombreux, et que le côté tragique ne m'a prise que vers la fin avec les réponses à nos questions. Lady Helen restera une saga que je conseille de part son originalité, malgré quelques petits défauts, et par la richesse de son univers. Je vais d'ailleurs me pencher sur l'autre série de l'auteur en espérant y retrouver le même plaisir de lecture.

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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman à paraître le 18 août.

Les apparences sont trompeuses et il ne faut pas si fier ! A la lecture du résumé, j'ai pris peur, n'étant franchement pas fan de lectures fantastiques. J'ai donc repoussé ma lecture et puis ce week-end, je me suis finalement lancée. Et je dois dire que c'est une belle surprise, car ce roman est un vrai coup de cœur !



J'ai adoré suivre Helen, une jeune fille qui fait son entrée dans la monde. Nous sommes en 1812, en Angleterre, et après une présentation à la Reine, il est maintenant temps de courir les bals et de trouver le meilleur parti pour elle. Nous sommes plongées dans pendant une bonne centaine de pages dans les réceptions, les bals, les jolies robes, bref tout pour me plaire. Puis survient, le coté fantastique qui au départ m'a un peu freiné mais qui finalement ne prend pas trop de place.



J'ai adoré les personnages : je crois qu'on peut toute s'identifier facilement au personnage d'Helen. Sa femme de chambre est un amour et puis le même si je suis déçue pour le duc qui semblait attaché à Helen, Carlston à un coté mystérieux qui fait tout son charme.



Le tome s'arrête et nous laisse sur notre faim, il me tarde donc de vite découvrir la suite qui n'est pas prévu avant 2017 malheureusement.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Pourtant très emballée par le premier tome, j'ai mis près de deux semaines à finir ce second volume... Un enthousiasme moindre, et cela malgré une intrigue qui était intéressant, mais je l'avoue j'ai eu moins "d'affinité" avec Le pacte des mauvais jours. Peut-être est-ce à cause du manque de découverte et de frissons, ou bien parce qu'au final, nous n'avançons pas tellement jusqu'au cent dernières pages où là les choses s'accélèrent vraiment, l'engouement reprend, et la suite s'annonce plus palpitante. Disons-le clairement, c'est un peu le soucis des seconds tomes en général. J'ai cependant passé un bon moment avec le recul. Donc ce n'est pas non plus une catastrophe.



Nous retrouvons donc Helen peu de temps après son bal de débutante. Exilée en quelque sorte à Brighton, elle y poursuit son entraînement de Vigilante sous la protection de Carlston. Un passage que je n'ai pas trouvé franchement palpitant. Pas énormément d'actions, beaucoup de tergiversions et surtout le "Helen est une FEMME", comme si c'était un gros mot qui revient presque tout le temps. Parce que oui, malgré ses capacités, elle n'est réduite qu'à cette "qualité" là (enfin, disons plutôt défaut) et visiblement, avoir de la poitrine et ne pas faire pipi debout est un vrai préjudice pour le métier... Alors oui, c'est l'époque qui veut cela, mais j'ai aussi envie de dire que l'auteur aurait pu choisir une héroïne qui fait fi de cela et se révolte un peu. J'ai eu l'impression, à de nombreuses reprises, que notre héroïne se faisait déposséder. Etant la seule Vigilante, le Club des mauvais jours aurait pu en tirer partie, mais non... On préfère la déguiser en homme. Ce renoncement, en quelque sorte, a été une pilule difficile à avaler, ce qui a probablement jouer sur l'ensemble de ma lecture.



A cela s'ajoute des personnages très détestables et des situations qui le sont tout autant. Lowry pour commencer. Un méchant peut-être assez caricatural mais qui aura au moins eu le mérite de faire sortir Helen de son confort et de prendre des initiatives. C'est la seule chose de positif dans ce mécréant qui à chaque apparition me donnait réellement envie de prendre une douche tellement cet être ignoble est répugnant... Il est pour moi une autre preuve que le Club des mauvais jours est prêt à tout pour réussir. Et cela est assez effrayant. Pike n'est pas mal non plus dans le genre, même si je l'avoue, je trouve que le personnage est plus en nuances, plus complexe. Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'apprécie mais il a son utilité et il est nettement plus intéressant de le suivre que Lowry. Est-ce qu'on parle de Margaret ? Allez, pour se défouler un peu... Elle n'est pas la plus horrible, certes, mais son comportement est dicté par la jalousie, le ressentiment et un sentiment de supériorité qui n'existe que dans sa tête. Il faudrait sérieusement qu'elle apprenne à rester à sa place et à aller de l'avant. Elle est détestable à chaque apparition et autant vous dire que lorsque son frère la remet en place, je suis joie et bonheur. Un quatrième pour la route ? Delia ! Alors, oui, elle n'est pas un personnage avec un mauvais fond, certes, mais je ne ne sais pas, dès sa première apparition, elle m'a hérissé le poil. Ses vilaines manies, sa façon de parler à Helen quelque fois, sa désinvolture... Elle n'apporte franchement rien au roman, et à notre héroïne non plus. A contrario, la petite Sprat était un délice et j'espère la revoir. Si Delia pouvait se trouver un homme et partir, loin, loin, loin, l'auteur me ferait grandement plaisir.



Du coup, avec ces personnages assez antipathiques, un manque d'action, une héroïne encore trop timorée... J'ai eu un peu de mal. Mais, il y a de nombreux éléments qui font que l'ensemble s'équilibre plutôt bien. La dernière partie, à savoir pour moi, les cent dernières pages, sont excellentes. Les nouveaux personnages que l'on rencontre donne une sacrée dose d'oxygène au récit. L'histoire sur l'Abuseur Suprême prend de l'ampleur et nous permet aussi de voir le ressenti de certains Abuseurs par la même occasion. J'aime qu'il y ait des nuances, surtout du côté des "méchants". Si l'histoire ne s’étoffe pas vraiment, il n'en reste pas moins qu'on assiste à un tournant qui est très sympathique à découvrir. Même le cliché du triangle amoureux arrive à sortir son épingle du jeu. Déjà pour le rapprochement d'Helen et Carlston, mais aussi sur l'explication de l'état de ce dernier. Par contre, Selburn... Ce type mériterait d'être jeté aux orties. Il a son "utilité" mais cela s'arrête là. Sa façon d'être est d'un égoïsme... Monsieur agit comme on lui a appris : tout lui est permis, il ne prend pas en considération les autres, son bon vouloir est la seule chose qui compte... Sans compter qu'il pense légitime de penser et agir au nom d'Helen sans son consentement. Il est ridicule, ni plus, ni moins.



Bref un second tome en demi-teinte. De très bons points qui sont malheureusement ternis par des mauvais. Cependant, la fin nous laisse présager de grandes choses et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié. J'espère ne pas être déçue mais du peu que l'on entrevoit, ce Pacte des mauvais jours est le prémisse d'événements qui semblent être épique ! Il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience.

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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

Terminé hier soir, je peux dire que j’ai lu d’une traite cette trilogie du club des mauvais jours. Un roman fantastique original dans son traitement. Les Vigilants vs Les Abuseurs. On en apprend un peu plus sur ces derniers. D’où ils viennent, ce qu’ils veulent et leur ascendant sur les humains. Tout n’est pas si simple que ça pour Lady Helen et Lord Carlston. Qui est qui, à qui faire confiance, heureusement il y a Darby sa fidèle terrène pour Lady Helen et Mr Quinn pour Carlston.

Dans ce dernier tome, nous découvrons la ville de Bath, ville thermale et ville de plaisirs pour la bonne société. Nous évoluons la plupart du temps parmi les nantis. Le petit peuple est peu représenté.

L’histoire est comme les précédents tomes, assortie de nombreuses descriptions de la ville de Bath et de ses attractions. De la manière dont tout un chacun bénéficie des soins thermaux.

Et bien sûr dans la réalisation des projets des uns et des autres. Qui s’en sortira indemne et victorieux de l’affrontement entre les deux camps ? Mais surtout qui est le grand méchant. J’avais déjà ma petite idée et je ne me suis pas trompée ;-)

Je dois dire que la première partie de ce tome, comme les autres, traîne en longueur. Beaucoup d’évènements, de faits sont repris et ressassés. Cela alourdit l’histoire qui aurait mérité à être plus courte.

J’ai ressenti de l’agacement à voir comment les femmes étaient traitées comme des petites choses fragiles à qui l’on doit tout épargner et traitée comme des enfants. Bon, il faut se dire que c’est l’époque qui le voulait, aucun droit, toujours sous la dépendance d’un père, d’un frère ou d’un tuteur.

Par contre quand l’action se met en route, on se laisse porter par le dynamisme et la volonté des héros. L’écriture et le style de l’auteur sont fluide et agréable.

En somme un bon petit moment de détente avec cette histoire Young Adult à la fois romance et fantastique.
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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

1812, Londres. Lady Helen Wrexhall fille d’une énigmatique comtesse décédée est sous la tutelle de son oncle, un aristocrate particulièrement imbu de lui-même et de son titre. Un ancien scandale familial le rend particulièrement désagréable avec sa nièce. Heureusement elle peut compter sur sa tante Léonore.

Nous sommes en pleine régence, la folie du roi Georges III, la régence de sa femme la reine Charlotte et de son fils, le futur Georges IV. En France, Napoléon est empereur et est l’ennemi juré des anglais.

A travers cette romance fantastique, Lady Helen se retrouve confrontée à ses nouveaux pouvoirs de Vigilante et est subjuguée par Lord Carlston qui va se révéler être son futur instructeur au sein du Club des mauvais jours. Ce fameux club regroupe les quelques vigilants chargés de pourchasser les Abuseurs, sorte de monstres qui polluent le monde de l’époque.

Ce tome est un tome d’introduction, l’auteure met bien en avant la société, ses codes dans l’aristocratie, la situation des femmes entre tuteurs et maris. Les convenances sont bien établies, le moindre faux pas peut déshonorer une famille, tout est faux-semblants, hypocrisie. Mais Helen, éduquée dans ce milieu ne demande qu’à s’exprimer et s’assumer.

Nous la suivons donc dans la découverte de ses pouvoirs et des limites imposées par la société. A qui doit-elle faire confiance ?

J’ai bien aimé ce premier tome, un peu longuet néanmoins. Le style est agréable et fluide dans l’action. Les personnages sont approfondis. De nombreuses descriptions vestimentaires, alimentaires et festives agrémentent le récit. L’intrigue tire un peu sur le gothique avec la nature des monstres.

J’ai déjà attaqué le 2ème tome qui s’annonce dans la même veine.

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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

L'histoire débute aux premières années de 1800... Il nous amène dans une Londres où se côtoient les bonnes gens de la haute et des créatures fantastiques... Mais ça, Lady Helen ne le sait pas encore... Lorsque des disparitions inquiétantes commencent à se multiplier, l'ouverture sur un monde totalement inconnu jusque là par Lady Helen se fait... Elle apprend qu'elle a hérité d'un don par sa mère et est une Vaillante... Un être doté de pouvoirs particuliers qui permettent de combattre ses créatures. Ils ne sont que 8 en Angleterre pour lutter contre des milliers de créatures... Ça fait pas beaucoup... Même si l'histoire est sympa, j'ai trouvé un rythme plutôt lent à ce roman... Une mise en place très longue, quelque peu intéressante... Toujours un plaisir de se trouver dans une Angleterre codée, guidée dans les bonnes moeurs et les conventions, les grands bals et la courtoisie. Ça commence à devenir plus intéressant lorsque Lady Helen en apprend plus sur son histoire et combat pour la première fois... Mais ça s'essouffle vite... Un premier tome, mais qui ne me donne malheureusement pas envie de poursuivre cette série. Je vais donc en rester là.
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Lady Helen, tome 2 : Le pacte des mauvais j..

Un tome 2 bien dense, autant du point de vue du nombre de pages que de l'intrigue qui enchaine les actions et les moments de tensions. Après un tome 1 qui présentait le monde de Lady Helen, celui de la période de la régence mais aussi celui caché des Vigilants et des abuseurs, nous voilà maintenant au cœur de plusieurs luttes : interne car le club des mauvais jours se divisent mais aussi externe avec la menace d'un abuseur suprême qui plane de plus en plus au dessus de Lady Helen et du duc Carlson. Carlson est en bien mauvaise posture dans ce tome, il doit sauver sa peau et Lady Helen elle-même se sent bien démunie et partagée entre sa loyauté au club et son intense désir de sauver Carlson. C'est le temps des choix et des révélations ! Celui que je ne comprends pas est le duc de Selburn, pourquoi s'acharner autant à courir après Helen ? A moins que ça ne cache quelquechose, je trouve ça étrange. Mais bon on verra comment tout ça va évoluer ...En tout cas j'ai pris de nouveau un grand plaisir avec tome 2 et j'ai hâte d'en lire la conclusion !

Challenge Mauvais genre 2020

Challenge séries 2020

Challenge auteures SFFF

Challenge pavés 2020
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Lady Helen, tome 3 : L'ombre des mauvais jo..

En ce début de troisième et dernier tome de la saga, c’est le moment pour lady Helen d’être face à son destin : son mariage avec Lord Selburn arrive à grands pas, à l’instar de l’affrontement avec l’Abuseur suprême.



La tension est donc de mise, d’abord entre les membres du Club des mauvais jours, qui n’ont toujours pas identifié leur ennemi malgré leurs efforts, et particulièrement entre Lady Helen et Lord Carlston : ce dernier lui reproche en effet de vouloir d’une part se conformer à la société au lieu d’être une Vigilante à part entière, et d’autre part de se laisser amoindrir par Selburn, celui-ci voyant d’un mauvais œil les activités de sa fiancée malgré son soutien apparent. Ce dernier vient ainsi jouer les trouble-fête en chargeant Helen d’obligations liées à leur futur mariage, la noyant sous une lourde pression supplémentaire (ce n’est pas comme si elle avait déjà à sauver le monde…) : comment concilier vie aristocratique et vie conjugale avec le statut de Vigilante ?



Beaucoup de questions se posent ainsi à notre jeune héroïne, qui ne sait plus ou donner de la tête entre morale et société. C’était déjà le cas dans le tome 2, mais cette fois-ci — et fort heureusement —, nous sommes face à une jeune femme qui prend de plus en plus confiance en elle et en ses capacités, ce qui la rend plus actrice de sa vie.



Ce tome devient ainsi presque un roman à charge contre le mariage, en tout cas tel qu’il était au XIXe siècle, qui étouffe la vie de toute jeune fille un tant soit peu rebelle à la norme, et encore plus quand elle est une Vigilante, en montrant qu’il est impossible, ou presque, de concilier les deux d’autant plus si le partenaire est contre.

Il délivre également, si l’on décide de voir l’affrontement avec les Abuseurs comme une métaphore, un message sur les difficultés du passage à l’âge adulte, quand on affirme des choix, notamment de vie, hors normes. Et c’est pour ce sous-texte que j’ai particulièrement apprécié la lecture de ces trois tomes. Pour être honnête, c’est parce qu’il mêle aussi avec équilibre romantisme (je n’ai pu l’empêcher de voir Lord Carlston comme une version plus sombre de Darcy), surnaturel et aventure.



En effet, les rebondissements sont nombreux dans ce roman final, et l’autrice a su faire en sorte que ce qui apparaissait comme des détails n’en était pas vraiment, les faisant passer de secondaires à principales. Seul petit bémol, j’ai trouvé qui était le méchant par une déduction logique et un peu fleur bleue, mais vu que je me suis faite avoir sur le reste, je n’en tiens pas rigueur à l’autrice !

Les trois tomes de la saga Lady Helen sont ainsi d’une qualité et d’une tenue remarquable, et qui m’ont fait passer un excellent moment de lecture. Je les conseille à qui aime l’ambiance Régence, le surnaturel (et aussi un peu l’eau de rose). Bon moment garanti !

J’ai l’impression que ces romans n’ont pas vraiment trouvé leur public en France, et c’est vraiment dommage.

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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Fan de Jane Austen , c'est avec joie que j'ai entrepris la relecture de ce tome qui m'avait déjà conquise il y a quelques années.



Lady Helen est un ouvrage de dark fantasy historique. On se retrouve ainsi complètement immergée dans la société britannique de la Régence. Avec notre héroïne, on suit la Saison, les bals, les achats chez la modiste, les ballades à Vauxhall, les sorties au théâtre, les danses à l'Almack … On sent que l'autrice a pris la peine de se documenter sur cette époque et ses usages.

Le souci des convenances est un point crucial de ce roman puisque nous avons une jeune lady, confrontée au poids de la société qui est de se trouver un époux convenable alors qu'elle découvre son destin de Vigilante. On met ainsi le pied dans une fantasy originale qu'Alison Goodman prend le temps de déployer. Si on peut reprocher une certaine lenteur ( on a forcément envie qu'elle commence sa formation...), on finit par comprendre que cette immersion est nécessaire, tant pour la compréhension du lecteur que pour l'évolution de notre protagoniste principal qui ne s'enfonce pas dans cette destinée de gaieté de cœur. On peut le comprendre : les scènes concernant les Abuseurs sont sombres et glauques par moments. A ce titre, il est qualifié de jeunesse mais qu'on se le dise c'est pour un public jeune assez avancée en âge tout de même !



Concernant notre protagoniste principale, elle représente tout ce que l'on peut aimer. Une jeune femme aux tendances de bas-bleu, résolue à avoir quelques libertés dans cette société qui n'en donne quasiment aucune aux femmes tout en voulant rester maîtresse de son destin. Elle est brillante et fougueuse. Bien sûr elle est surtout le perosnnage clé, celui qui n'est pas comme tout le monde, qui apporte la solution, l'heureux dénouement parce qu'il est l'exception. Ses dons sont ainsi assez incompréhensibles dans l'immédiat, donnant juste aux lecturs dans savoir plus.



Le rythme est très fluide et la plume m'a ravie. Ce petit pavé de plus de 500 p a été lu en moins de 24h car les chapitres donnent envie d'aller de plus en plus loin, de ne surtout pas interrompre sa lecture. Le cadre est plaisant. L'héroïne l'est aussi. De même que le scénario. Enfin, que dire de cette romance en toile de fond qui séduira les amateurs de romantasy ?



Ne voulant pas emmener un pavé dans mes vacances approchantes, je vais devoir m'astreindre à différer la lecture du tome 2. Mais pas trop longtemps cependant !
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Lady Helen, tome 1.5 : Le charme des mauvai..

Voici une rapide incursion dans l'univers de la littérature jeunesse qui cible plus particulièrement les adolescents. Mais il faut croire que j'ai gardé une âme d'enfant et que mon imagination demande encore des univers imaginaires originaux puisqu'à ma propre surprise, j'ai pris plaisir à découvrir ce tome intermédiaire... qui donne envie de lire les autres.



Ce qui m'a le plus agréablement surprise, c'est le style (ou la qualité de la traduction) que j'ai trouvé bon et qui m'a rappelé "Les fiancés de l'hiver" de Christelle Dabos.



Lord Carlston est un "Vigilant", comprendre un chasseur de démons. Présenté comme un personnage sombre et violent, il a pourtant les dehors d'un gentleman. Une facette de sa mission consiste à recruter et à former de nouveaux "vigilants" or il semblerait que la jeune Lady Helen présente quelques dispositions.



Ce tome intermédiaire est court et a pour but d'établir la genèse de la collaboration entre les deux personnages clé de la série, on n'en apprendra donc pas davantage sur leurs relations, ce récit étant clairement un pitch - offert par l'éditeur - pour titiller la curiosité, et ma foi, ça marche !





Challenge RIQUIQUI 2020

Challenge MULTI-DÉFIS 2020

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Challenge PLUMES FÉMININES 2020
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Eon et le douzième dragon

Je n’avais jamais entendu parler de cette saga avant qu’il n’arrive entre mes mains grâce à Mikasa… Je remercie sincèrement cette dernière, car ce fut une lecture fantastique qui est l’une de mes préférées du mois ! D’ailleurs, hormis un surplus d’informations qui peut faire peur au début du livre, je ne vois aucun défaut à ce récit. L’auteure prend le temps de poser son univers sans faire de longueur, les actions sont nombreuses et le mystère toujours présent jusqu’aux dernières pages… Ajoutons à cela des personnages bien travaillés, des secrets, un méchant crédible, un soupçon de féminisme et une jolie plume ! Je ne pensais pas que j’accrocherais autant !



Il faut dire qu’Alison Goodman propose une héroïne qui sort de l’ordinaire : elle est estropiée depuis son plus jeune âge et se fait passer pour un garçon. Elle est à la fois naïve, courageuse, vive d’esprit et forte. Ses traits de caractère ne sont pas poussés à l’extrême comme dans certains romans. Elle apparaît même comme quelqu’un de très crédible et humain. Ainsi, je me suis rapidement attachée à elle. J’ai apprécié la voir évoluer dans le mensonge pour survivre et découvrir une vie bien différente de celle qu’elle avait avant. Au risque de paraître bizarre, j’ai également accroché à Ido, l’un des principaux antagonistes. C’est vraiment une personne rusée, mauvaise, manipulatrice et corrompue. Ses actions et ses envies de pouvoir sont compréhensibles : Ido ne fait pas ça pour s’amuser, il a de sinistres desseins. Pour les réaliser, il n’hésite pas à trancher quelques gorges. J’aime ce genre de personnages malveillants ! Une fiction de ce genre se démarque par son « méchant » et celui-ci m’a plu. D’autres protagonistes comme le maître d’Eon, Chart, Dame Della ou encore Rilla m’ont également conquise.



Les usages de la Cour du Palais sont très intéressants à découvrir aux côtés d’Eon. Très vite, la jeune infirme et le lecteur vont se rendre compte des enjeux ou des intrigues politiques qui grouillent comme un amas de vipères… Toute personne est un point. À croire que chaque rebondissement n’est jamais dû au hasard… Enfin, l’univers de cet ouvrage est réellement très riche : il y a des dragons, une certaine culture, des objets ayant des âmes, etc. C’est un monde très fourni qui baigne dans la culture asiatique et que l’on creuse avec plaisir au fil des pages… Je suis certaine qu’étant donné le talent d’Alison Goodman, cet univers va davantage être développé par la suite et sans décevoir les lecteurs ! En ce qui me concerne, je note dès à présent « Eona et le Collier des Dieux » dans ma wish list et espère l’acquérir bientôt, une fois que ma PAL sera un peu descendue…


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Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jo..

Romantisme à la sauce Régence et fantastique démoniaque sont habituellement des genres assez antinomiques, si bien que peu d’auteurs s’y sont tentés. N’est entré dans ce club très fermé, à ma connaissance, que Seth Grahame-Smith et son « Orgueil et préjugés et zombies », mais il commençait à se sentir un peu seul. Heureusement, Alison Goodman est arrivée avec son très réussi « Club des mauvais jours », qui a été un vrai coup de cœur.



En ce mois d’avril 1812, à Londres, lady Helen Wrexhall se prépare pour le bal où elle sera présentée à la reine Charlotte. Faire son entrée dans le monde est un moment important pour toute jeune fille fortunée comme elle, puisqu’elle est censée attirer des prétendants pour se marier, mais pour Lady Helen, réussir cette étape possède un enjeu supplémentaire : faire oublier qu’elle est la fille de lady Catherine, une espionne qui a trahi jadis la Couronne… Ce qui est difficile pour cette jeune fille à la vive curiosité et à la vigueur physique qui la poussent parfois à ne pas rester en place, au dam de sa tante et de son oncle qui les ont recueillis, son frère Andrew et elle, à la disparition de leurs parents (ce que ledit oncle ne manque jamais de lui faire oublier). Et ce qui sera encore plus difficile quand elle fera la connaissance de lord Carlston, un duc à la réputation sulfureuse, qui lui apprendra qu’elle est une Vigilante, c’est-à-dire une personne dotée de pouvoirs extraordinaires destinée à lutter au sein du Club des mauvais jours (une organisation secrète gouvernementale dont fait partie lord Carlston) contre les Abuseurs, des démons se nourrissant, grâce à leur trompe (particulièrement phallique), de l’énergie et des sentiments des humains. Lady Helen sera donc face à un choix : dans quel monde entrer ? Celui du monde social, où les seuls dangers sont ceux du maintien de son rang et de sa respectabilité et de la recherche du meilleur parti à épouser, ou dans l’autre monde souterrain, sillonné par les Abuseurs, où le danger rôde, et dans lequel elle devra abandonner toute convenance sociale pour sauver le monde en compagnie de lord Carlston, cet aristocrate violent, malsain mais étrangement attirant (voilà pour la note romantique) ?



Ce premier tome constitue classiquement un épisode d’apprentissage, dans lequel lady Helen se révèle à elle-même et où le lecteur en apprend un peu plus sur les règles de ce monde parallèle. Alison Goodman réussit à créer un univers cohérent, faisant appel à des personnages historiques réels comme le prince régent, la reine Charlotte, Beau Brummell ou encore lord Byron, et qu’on prend plaisir à découvrir dans tous ses paradoxes, entre apparences convenables de la société de la Régence et violence brute de la lutte entre le bien (le club des mauvais jours) et le mal (les Abuseurs), même si on peine à savoir au final lequel des deux est le plus rude : on comprend bien à la lecture du tome qu’il était loin d’être évident pour une jeune fille de naviguer dans la société huppée du XIXe siècle, avec ses nombreux codes et pièges. Une seule erreur et le déshonneur n'était pas loin !



Mais le roman vaut pour ce personnage hors du commun – dans tous les sens du terme – qu’est lady Helen : fait rare, je me suis rapidement prise d’affection pour ce personnage sain, équilibré, intelligent, et nuancé. Moderne en ce qu’elle n’accepte pas de se soumettre aux diktats (patriarcaux entre autres) de son siècle. Mais qui fait face à un sacré dilemme : fermer les yeux sur les horreurs sous-jacentes menaçant le Monde (oui, rien que ça), ou embrasser son destin, avec les sacrifices exorbitants qui vont avec… Et elle y fait face de manière souvent fougueuse mais intelligente. J’ai souffert avec elle de cette déchirure qui lui est imposée, si bien que souvent j’avais, à mon corps défendant, presque envie qu’elle reste dans le rang, dans le monde « normal » afin qu’elle soit en sécurité, et à chaque choix dangereux je me sentais mal pour elle.



Un seul point m’a paru étrange, et qui n’est pas du fait d’Alison Goodman, mais des choix éditoriaux de Gallimard, qui ont fait paraître ce roman dans leur collection jeunesse, alors que bien des aspects de ce roman ne me semblent pas forcément adaptés pour des ados (le roman est conseillé à partir de 13 ans), notamment concernant les Abuseurs : ceux-ci sont décrits comme des êtres qui déploient, pour se nourrir, une trompe qualifiée d’obscène, à l’instar de leur manière d’obtenir l’énergie (souvent sexuelle) des humains. Je n’ai pas eu l’impression de lire un roman pour jeunes adolescents, bien au contraire ! L’insistance sur les Abuseurs et leurs manières d’opérer m’ont d’ailleurs suggéré qu’ils seraient une métaphore, probablement de la perte de son innocence de jeune fille (peut-être vais-je un peu loin, ce sera à vérifier dans les prochains tomes que je ne vais pas tarder à me procurer).

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