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Citations de Antoine Compagnon (255)


J'adhèrerais volontiers au parti anti Power-Point, lequel s'est récemment constitué, ai-je appris, pour dénoncer les énormes coûts économiques et sociaux induits par le logiciel de présentation de Microsoft, ainsi que pour lutter contre sa contribution à l'abêtissement général des populations. Ce qui me retient, c'est que je me suis mis moi aussi à y recourir dans mes cours - un peu moins sottement que d'autres, j'espère - et que j'aurais du mal à m'en passer.
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Saurais-je parler sans une tocante posée sous mes yeux auprès de mes notes, sans aiguilles dont la révolution circonscrirait mon temps ? (p.94-95)
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Que lisaient-ils ? Mystère ! Impossible de le savoir, d'épier la couverture de leurs livres. La liseuse renferme chacun dans le sien, dans son secret. Mon seul regret, c'est que le livre numérique ne me donne plus l'envie de lire ce que les autres lisent autour de moi. (p.18)
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Le livre à ses yeux n'est pas seulement un objet, un titre non plus, ou une histoire. Il est aussi un ami qui pourra peut être nous émouvoir et nous ouvrir des portes. ..
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Paris n'était pas alors ce qu'il est aujourd'hui, un tohu-bohu, un capharnaüm, une Babel peuplée d'imbéciles et d'inutiles, peu délicats sur les manières de tuer le temps, et absolument rebelles aux jouissances littéraires.
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Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace.
"-Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez y voir qu'avec déplaisir ?"
L'homme épouvantable me répond : "-Monsieur, d'après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits ; donc je possède le droit de me mirer ; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience."
Au nom du bon sens, j'avais sans doute raison ; mais, au point de vue de la loi, il n'avait pas tort.
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"Comme le dit Bergson, on ne voit jamais les choses mêmes, mais on voit les étiquettes qu'on a posées sur elles", p 178, chapitre Proust et les philosophes.
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[…] Le voyage me semble un exercice profitable. L’âme y a une continuelle exercitation, à remarquer les choses inconnues et nouvelles. Et je ne sache point meilleur école, comme j’ai dit souvent, à façonner la vie, que de lui proposer incessamment la diversité de tant d’autres vies.
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La théorie s'est institutionnalisée, elle s'est transformée en méthode, elle est devenue une petite technique pédagogique souvent aussi desséchante que l'explication de texte à laquelle elle s'en prenait alors avec verve.
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Comme Cicéron, Montaigne pense que I'homme n'est pas vraiment lui-même dans la vie publique, le monde et le métier, mais dans la solitude, la méditation et la lecture.
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Pendant des mois, des années, nous étions entre nous, séquestrés entre hommes. Il nous manquait la moitié du monde. Entrés dans l'armée à dix ans (..) nous étions des mutilés psychiques, des tarés affectifs, certains plus que d'autres, mais pas un seul n'en sortirait indemne. On avait acquis pour toujours une certaine dureté sentimentale, une certaine rigidité mentale, contre lesquelles il fallait lutter sans cesse et pied à pied pour qu'elles ne reprennent pas le dessus. Tous mettraient longtemps à se rétablir et beaucoup ne se rétabliraient pas.
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Pour Leavis, ou encore pour Raymond Williams, la valeur de la littérature est liée à la vie, à la force, à l'intensité de l'expérience dont elle témoigne, à sa faculté de rendre l'homme meilleur. Mais la revendication de l'autonomie sociale de la littérature à partir des années soixante, ou même de son pouvoir subversif, a coïncidé avec la marginalisation de l'étude littéraire, comme si sa valeur dans le monde contemporain était devenue plus incertaine.
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Par la suite, elle passa sa vie à se défendre: elle n'était pas un écrivain, elle n'aimait pas la littérature; si elle écrivait, c'était pour gagner sa vie, pour s'assurer des revenus. C'est pourquoi elle aima tant le journalisme.
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Ensuite, la lettre se poursuivait par ce conseil que Montaigne n'aurait pas désavoué : "Science sans Conscience n'est que ruine de l'âme". La conscience, c'est-à-dire l'honnêteté, la moralité, est bien le but dernier de tout enseignement. C'est ce qui reste quand on a digéré, quand on a presque tout oublié.
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Nous lisons parce que, même si lire n’est pas indispensable pour vivre, la vie est plus aisée, plus claire, plus ample pour ceux qui lisent que pour ceux qui ne lisent pas.
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Puisque le juste ne saurait être fort, il faut bien que le fort soit juste, ou passe pour juste, afin que la société se maintienne. Ce qui donne la légitimité de la force sur la justice, c'est qu'il stabilise l'ordre politique et social. (p.39)
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La littérature déconcerte, dérange, déroute, dépayse plus que les discours philosophique, sociologique ou psychologique, parce qu'elle fait appel aux émotions et à l'empathie. Ainsi parcourt-elle des régions de l'expérience que les autres discours négligent, mais que la fiction reconnaît dans leur détail.
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Une image dit son rapport au monde : celle de l’équitation, du cheval sur lequel le cavalier garde son équilibre, son assiette précaire. L’assiette, voilà le mot prononcé. Le monde bouge, je bouge : à moi de trouver mon assiette dans le monde.
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Fuite à jamais de l'amertume
Les prés magnifiques volants peints de frais
tournent
champs qui chancellent
Le point mort
Ma tête tinte et tant de crécelles
Mon cœur est en morceaux
Le paysage en miettes

Aragon
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Tout est partagé en Baudelaire, qui reste inclassable, irréductible à toute simplification. Respectons ses contradictions.
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