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Critiques de Antonio Muñoz Molina (234)
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En l'absence de Blanca



"En l'absence de Blanca" d'Antonio Muñoz Molina- Aimer jusqu'à se perdre



21 Juillet 2015, 12:30pm |



Publié par Marie

"En l'absence de Blanca" d'Antonio Muñoz Molina- Aimer jusqu'à se perdre



J'ai trouvé ce livre dans les rayons d'une librairie et la quatrième de couverture a immédiatement attiré mon attention.



L'histoire



Mario est un homme simple. Fonctionnaire dans la petite ville de Jaén, il se voue corps et âme à sa femme, jusqu'à l'étouffer.



La narration



Le narrateur est implacable lorsqu'il décrit ses personnages. Les adjectifs et les comparaisons choisies dressent des portraits sans concession. Petit à petit, le narrateur nous livre des indices sur ce couple en apparence, parfait qui ne l'est pas tant que ça. La progression est donc fine et tient en haleine le lecteur tandis que le roman, lui, est construit de manière circulaire. Il commence par la fin, qui nous est expliquée pour y revenir plus tard.



Les personnages



C'est là tout le corps du roman. Mario et Blanca, couple fusionnel nous apparaissent au fil du roman totalement incompatibles. Blanca rêve d'absolu, de passion et semble dotée d'une soif de nouvelles découvertes, d'apprentissage sans cesse renouvelé; Mario est tout ce qu'elle déteste. Petit fonctionnaire a l'esprit étriqué, il ne semble ne s'intéresser à rien d'autre qu'à son épouse Blanca. Blanca se moque de l'argent, née dans une famille bourgeoise, elle peut toujours compter sur sa mère pour combler les découverts; Mario est fils d'ouvrier, il sait ce qu'est le dur labeur. Nous devons attendre...................

.....

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Pleine lune

Un tout grand Muñoz Molina ! Quelle écriture ! J'ai retrouvé le style de 'Dans la grande nuit des temps' que j'avais adoré.



L'intrigue, car il ne s'agit pas ici d'un simple roman mais d'un roman noir avec meurtre et enquête à l'appui, est soutenue et le lecteur est maintenu en haleine jusqu'à la dernière ligne.



Mais avant tout c'est cette écriture, ce rythme dans les phrases qui me séduisent chez cet auteur, un peu comme chez Javer Marìas. De superbes écrivains espagnols !



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Le royaume des voix

Livre magnifique qui traverse l'histoire d'une famille mais aussi d'un village espagnol au XXe siècle. L'écriture riche nous imprègne des paysages, de la vie et de l'histoire de cette région.

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Le royaume des voix

Dans la foulée, j'ai lu un deuxième livre de cet auteur, qui m'a légèrement moins plu. Ce roman se passe toujours dans le même village andalou et comporte aussi une belle histoire d'amour.
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Le vent de la lune

La vie d'un jeune paysan cultivé dans une petite ville d'Andalousie, au moment où l'homme a foulé pour la première fois le sol lunaire (je me trouvais en vacances en Espagne à cette époque). Très belle description de l'adolescence, du franquisme, des travaux des champs. Bien documenté aussi sur les astronautes. Ne pas se fier à la photo de l'auteur, peu avenant et le lire en espagnol..
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Carlota Fainberg

Carlota Fainberg est une lecture qui m'a tenu en haleine cette semaine. L'auteur nous présente deux protagonistes, deux espagnols qui se retrouvent bloqués dans un aéroport au États-Unis. Notre narrateur se rend a Buenos Aires tandis que l'autre apprenant ça, lui raconte une histoire qui lui est arrivé la-bas. Son job consiste a racheter des hôtels qui sont en faillite pour les remettre sur pied, il en découvre un en plein cœur de la ville et voit déjà la belle affaire. Seulement, il fait la connaissance d'une femme charmante, qui va le séduire. Je ne vous en dis pas plus, juste que cette femme a bien des secrets....

L'intrigue m'a beaucoup plu, le suspense et la et l'on veut connaître la fin, qui ne m'a pas déçu. Par contre, l'histoire de Claudio en arrière plan, ne m'a pas passionné.



L'écriture d'Antonio Munoz Molina est captivante, par contre, le fait qu'il utilise des termes anglais quasiment dans chaque phrase est assez horripilant. Heureusement l'intrigue est bonne et les personnages sont attachants. "Dans la vie, les grandes explosions de joie ou de malheur sont beaucoup moins fréquentes que ne le suggèrent les romans ou le cinéma. D'après mon expérience (pas trop vaste je m'empresse de le préciser), dans la vie de tout a chacun, beaucoup plus importants sont les petits disapointments qui gâchent la possibilité de satisfactions assez peu spectaculaires, vraiment très modestes et cependant très solides, qui se présentent a presque chacun d'entre nous. A l'aéroport de Pittsburgh, quand je me suis vu presque traîné par un compatriote importun pour aller prendre un café, "ou un peu plus" comme il l'a dit, vers un oak bar suspect ou se trouvaient déjà installes, incrustes comme on dit aujourd'hui en Espagne, deux gros bonshommes tristes et ostensiblement redneck qui buvaient de la bière, j'ai pris conscience de tout le plaisir que je m'attendais a éprouver dans la lecture ou dans la simple attente du voyage pendant les heures qui me séparaient du départ de mon avion, et du manque d'égards avec lequel cet homme m'avait arraché un morceau de temps qui m'appartenait et qui jamais ne me serait rendu." Ils sont assez caricaturaux, il y a d'un coté, le gros macho par excellence, tandis que de l'autre, l'homme cultivé : "[...] Entendre parler des femmes en termes physiques était quelques chose que je ressentais comme aussi vieilli que le manteau posé sur les épaules de mon père, ou que ces cigarettes brunes sans filtre qui avaient déjà commencer a le tuer sans qu'il ne le soupçonne." C'est une rencontre assez improbable qui au final plaira aux lecteurs.



Je suis heureuse d'avoir enfin découvert un roman de l'auteur. J'avais envie de le lire depuis longtemps et je ne suis pas déçue.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Fenêtres de Manhattan

Les lignes des regards se croisent dans le vide de manière complexe, sans jamais se rencontrer



Un écrivain à Manhattan. Une ville réelle et imaginée, telle celle de Woody Allen. Là, un noir et blanc mythique d’un certain cinéma, ici, des bruits, des musiques ou comme ces tâches de couleur marquant « l’échine noire et humide de l’asphalte »



Il n’y a pas de lecture objective d’une ville. Lecture d’insomniaque, lecture d’amoureux, lecture d’après le 11 septembre…



Un espagnol « accablé par l’écart désolant entre ce qu’il croit savoir d’une langue et ce que sa bouche maladroite parvient à articuler ». Un écrivain stupéfait de « l’impression d’espace », des personnes « comme s’ils ne se regardaient pas »…



Promenades et réflexions, les immigrant-e-s d’hier et d’aujourd’hui, « vaste délégation de l’humanité qui toujours veut entrer à New-York », retours de mémoire, la splendeur et la crasse, la vitesse et « il n’existe pas de littérature qui puisse raconter pleinement la richesse d’une seule minute »…



Le cinéma, Hitchcock et Fenêtre sur cour, la peinture, Edward Hopper, la musique, le jazz, Central Park et dans une calèche Orson Welles et Rita Hayworth aux cheveux courts, Harlem, Cinquième Avenue, l’agitation, Greenwich Village, le « double prisme des Tours Jumelles », les poètes, la « solitude la plus extrême au milieu de la foule », le New-York Times…



Des policiers et des pompiers parcourant « les rues à toute vitesse en déployant la puissance de leurs sirènes, de leurs klaxons et de leurs gyrophares », prendre la mesure de la journée intacte, l’exil et la capitale « de tant de déracinements, de tant de rêves d’un monde ou de vie meilleure, accomplis ou écroulés », la stratification et la ségrégation sociale, « l’exhibition de l’argent et du luxe maniaque de l’accumulation »…



Hier et aujourd’hui, « Aucun simulacre de permanence n’amortit bien longtemps la trépidante perception de l’écoulement incessant des choses », des lieux, un saxophone, un tableau, un film…



La ville, les mythes, l’imagination et les projections mentales. Manhattan peut-être, des fenêtres certainement. Et qui se penche aperçoit une partie de lui-même…



« Comment distinguer la vérité de la fable dans une ville où l’une paraissait aussi invraisemblable que l’autre »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Pleine lune

.

L’intrigue est assez classique : Dans une petite ville du Sud de l’Andalousie, une fillette de neuf ans, Fatima, a été enlevée puis retrouvée morte le lendemain. L’inspecteur (dont on ne connaîtra pas le nom) mène l’enquête.



L’auteur met tour à tour en avant chaque personnage dans une analyse fouillée de leurs sentiments présents et passés.

Tout d’abord, Antonio Munoz Molina nous livre les pensées de l’inspecteur . Celui ci vient d’être muté dans le sud de l’Espagne, il travaillait avant dans la lutte anti terroriste à Bilbao. Il rend visite à sa femme à la clinique psychiatrique, son épouse souffrant d’une grave dépression due justement à la peur du terrorisme omniprésent dans leur vie.



Plus tard, on apprend qu’enfant, il a habité dans cette petite ville (Le père Orduna raconte les années d’orphelinat de l’inspecteur).



L’institutrice, Susanna, nous parle des enfants de sa classe, de Fatima en particulier et de son désir d’apprendre dans une famille pauvre, elle évoque également son fils qui devient adolescent, son envie de vivre enfin pour elle, sa demande de mutation à Madrid….



Ferreras, le médecin légiste, est secrètement amoureux de la belle institutrice et nous apprend ce qu’a enduré Fatima avec des mots parfois très pudiques et parfois crus.



L’assassin nous est également présenté avec ses « motivations », dans toute son horreur.



Paula, la deuxième victime (survivante) nous fait part de sa peur suite à sa rencontre avec l’assassin de Fatima.



Peu de rebondissements dans cette enquête qui sert de toile de fonds à la peinture d’une société espagnole en proie au désarroi, au terrorisme, à la pauvreté ordinaire et au chômage.



Le seul point qui m’a gênée est que l’on ne connait pas le nom de l’inspecteur. C’est le cas aussi de l’assassin mais cela ne m’a pas gênée.



Une écriture très belle au plus proche des pensées des différents protagonistes. Des réflexions sur la vie, les tournants qu’elle peut prendre ou pas…..
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Le vent de la lune

Bien belle excursion dans laquelle nous entraîne Muñoz Molina, dans un petit village reculé d'Espagne, où un jeune adolescent de milieu rural découvre les émois de son âge à l'époque où les Américains débarquent sur la lune. Il est pris en flagrant délit de déloyauté par rapport aux espoirs que son père forgeait en lui de perpétuer son métier de maraîcher et par rapport à ceux du père salésien qui espère de faire de ce boursier un curé, alors que le jeune homme n'aime que les livres d'aventures et d'astronomie ainsi que sa sensualité toute neuve.



J'ai beaucoup aimé ce livre, qui est, tout de même, un large cran en-dessous, à mon estime, que "Dans la grande nuit des temps" du même auteur, que j'avais adoré.



Ce livre-ci semble toutefois puiser largement dans la biographie de l'auteur.



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Pleine lune

Livre très étrange.

Beaucoup, trop, de narrations.

Une fin que je cherche encore à comprendre.

L'histoire de base est bonne, mais le récit trop compliqué, ça part un peu dans tous les sens, on s'enfonce dans des détails complètement inutiles à l'histoire.

C'est brouillon, difficile à lire.
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Pleine lune

Des descriptions imagées; Un bon suspens. Roman noir, certes, qui se lit avec plaisir
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Pleine lune

Livre d'une grande dureté : l'écrivain fouille dans les entrailles de ses malheureuses victimes comme dans la tête de ses personnages. Tout est mis à nu. Aucune distance n'est possible. On est happé par ce roman noir et poisseux. Dans un style touffu, où les idées fixes tournent encore et encore sur les pages, obsédantes, sans issues.
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Dans la grande nuit des temps

New york gare de Pennsylvanie, Octobre 1936 Ignatio Abel , architecte espagnol réputé , arrive aux States.

"Je l'ai vu de plus en plus clairement, surgi de nulle part, arrivant du néant, né d'un éclair de mon imagination , sa valise à la main, fatigué de monter à toute vitesse le grand escalier de l'entrée " ..."je l'ai remarqué au milieu des autres, avec lesquels il se confond presque, un costume sombre et une gabardine lui aussi, un chapeau, un habillement presque trop convenable pour cette ville et cette époque de l'année, des vêtements européens, comme la valise qu'il tient à la main, solide et chère , en cuir, mais désormais usée d'avoir tellement voyagé, avec des étiquettes d'hôtels et de compagnies de navigation, des traces de marques à la craie et des timbres de douane, une valise qui à présent pèse trop lourd pour sa main endolorie à force d'en serrer la poignée mais qui pourrait sembler insuffisante pour un si long voyage ."(page 14)

Assis dans le train qui le conduit à Rhineberg où l'attende un poste d'enseignant et une bibliothèque à construire , ses pensées vont et viennent , présent passé, Madrid , Adèle son épouse, ses 2 enfants, sa vie "bourgeoise", et Judith Biely , cette étudiante américaine qui lui a chaviré le coeur et les sens , leur amour passionné, leur séparation, sa quête à travers le chaos madrilène , quête qui l'a conduit dans ce train....

Munoz Molina nous offre ici un somptueux roman .A travers la vie d'Ignatio Abel c'est toute l'histoire mouvementée de cette période sombre de l'Espagne qui nous est contée .Avec le recul lié au temps , cet écrivain de génie né dans les années 1950 porte sur ces évènements un regard lucide mais plein d'amour et de tendresse pour ces hommes et ces femmes perdus dans leur idéaux et qui ont tout sacrifié à une cause

Polyphonie des voix, celle d'Ignatio Abel bien sûr mais aussi celle du narrateur plus distanciée .Roman superbe dans lequel une fois apprivoisée la longueur des phrases, j'ai plongé avec délices malgré l'effroi retardant le plus possible le moment de tourner la 999ème page.

MAGIQUE





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L'hiver à Lisbonne

Roman d'amour, roman de l'absence, roman de la musique perdue. Un peu filandreux, mais pas mal. A savourer lentement.
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Beltenebros

Publié en 1989.

Madrid. Darman, membre d'un réseau antifranquiste constitué en Europe dès la fin de la guerre civil espagnole, vient à Madrid pour tuer un homme qu'il n'avait jamais vu. Il va faire une relecture de son propre passé.
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Dans la grande nuit des temps

Quelle superbe écriture ! Evidemment, il faut aimer les longues phrases qui n'en finissent pas à coup de virgules successives, avec une quasi-absence de dialogues. Mais c'est un véritable plaisir de lecture et, comme c'est souvent le cas pour la littérature espagnole, dans une très belle traduction.



L'auteur plonge sa narration, qui se résume à une histoire d'adultère, dans l'Espagne républicaine de 1936 lorsque la Phalange commence à prendre de l'ampleur et oblige le héros à quitter Madrid à la veille de sa prise par les Franquistes. Ce héros est un architecte issu des basses classes et qui s'est fait à la force du poignet et de son talent et grâce à sa belle-famille conservatrice et catholique, là où lui est laïc et socialiste. De quoi étoffer cette histoire d'adultère me direz-vous. Et le résultat est très réussi, de la toute grande littérature.
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Séfarade

Si on me demandait comment "classer" ce livre, je n'aurais aucune réponse, j'ai beaucoup de mal à le résumer, et même à en parler!

Ce n'est pas un roman, mais il contient de la fiction.

Ce ne sont pas des nouvelles, je ne le pense pas, bien qu'il soit constitué de dix-sept chapitres retraçant chacun une histoire différente, mais les personnages de ces histoires peuvent, ou non, se retrouver dans une autre....

Ce n'est pas un récit bien qu'il retrace des destins historiques.

Ce serait peut être plus simple de faire un dessin ? Et, sur une feuille blanche, au centre, je mettrais un gros point, très noir. Ce point, c'est Joseph K. qui, à aucun moment, n'a été accusé de quoi que ce soit, si ce n'est d'être coupable. Passage du statut d'innocent à celui de coupable, sans bien sûr savoir de quoi on peut bien être coupable.

Relié au point noir Joseph K., je dessinerais un point gris, l'auteur, en lisant ceci :





"Je suis très doué pour éprouver cette espèce d'angoisse, pour manquer le sommeil en m'imaginant que toi et moi sommes dans ce train. Je suis terrifié par les papiers, les passeports et les certificats qu'on peut perdre, les portes que je n'arrive pas à ouvrir, les frontières, l'expression indéchiffrable ou menaçante d'un policier, de quelqu'un qui porte un uniforme et brandit face à moi une quelconque autorité. J'ai peur de la fragilité des choses, de l'ordre et de la tranquillité de notre vie toujours précaire et suspendue à un fil qui peut casser, de la réalité quotidienne si assurée et familière qui peut se briser dans la catastrophe d'un malheur."



Du point gris de l'auteur partiraient des lignes, plus ou moins sécantes, quelquefois parallèles, s'entrelaçant, se croisant , bref une espèce de toile d'araignée, mais toutes ces lignes bien sûr finiraient par rejoindre le point noir central. Ces lignes correspondraient à cette simple phrase :"Il n'y a pas de limite aux histoires inimaginables qu'on peut entendre à condition de faire un peu attention, aux romans qu'on découvre soudain dans la vie de n'importe qui."



Elles représenteraient soit des destins connus de tous comme ceux de Primo Levi, Milena Jesenska, Evguénia Guinzgourg, Margarete Buber-Neumann, personnages que l'on retrouve dans la plupart des chapitres, mais aussi les récits d'autres vies, fiction ou non. Le seul point commun chez ces personnages étant bien sûr le fait de se retrouver un jour coupables et de ne pas comprendre pourquoi.



C'est sûr que comme dessin, ce ne serait pas génial, mais il correspond à ma vision de ce livre !

Dans les critiques que j'ai lues à son sujet, on évoque en permanence le thème de l'exil.

Ce thème est certes très présent ; les coupables fuient par tous les moyens possibles (un des plus beaux chapitre est, pour moi, "Dis moi ton nom" qui évoque l'exil de musiciens d'Amérique latine d'abord vers l'Argentine puis vers l'Espagne).

Et le titre du livre "Séfarade" est un hommage rendu à la mémoire des juifs expulsés en 1492.

Mais la douleur de l'exil n'est pas le thème dominant. Le thème dominant , pour moi, est l'éternelle question : pourquoi ai-je été déclaré coupable, pourquoi tout à coup suis-je obligé de perdre mon identité pour adopter celle qu'on m'attribue ?



Dans le chapitre "Tu es" :

"Tu crois savoir qui tu es et en fait tu es soudain transformé en ce que les autres voient en toi, et , peu à peu, tu deviens plus étranger à toi même, et même ton ombre est ton espion qui te suit pas à pas, et de tes yeux tu vois le regard de ceux qui t'accusent, qui changent de trottoir pour ne pas te dire bonjour..."



Bon, je crois que finalement, il vaut mieux que je ne fasse pas de dessin...

Très beau livre!



En " citation", la postface, les livres utilisés par l'auteur. .











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Dans la grande nuit des temps

Un roman magistral écrit par un auteur exceptionnel.

Sur une île déserte, c'est lui que j'emporterai

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Dans la grande nuit des temps

Un roman sublime et envoûtant.

Antonio Munoz Molina nous livre une vision à la fois intime et grandiose des prémices de la guerre d'Espagne où l'on voit le début des affrontements entre les forces républicaines, anarchistes, communistes d'un côté et les insurgés conservateurs et certains groupes fascistes aidés par l'Allemagne nazie et l'Italie mussolinienne.

Cette émergence de la violence brute et aveugle est vue par le prisme d'un amour adultère entre un architecte responsable de la construction de la Cité Universitaire, entre deux âges, Ignacio Abel et une jeune américaine découvrant l'Europe, Judith Biely.

Leur amour et séparation, leur quête d'absolu et le retour cruel de la réalité prennent souvent le pas sur les évènements qui les entourent mais renforce le caractère fragile de cette liaison tout en la rendant unique.

Un roman fleuve à ne pas manquer, un roman sur le Madrid d'un autre âge (il y a du Modiano dans certaines descriptions quand ce dernier décrit Paris).

Un roman aux thèmes inépuisables et à l'intensité remarquable.

Une mention spéciale au traducteur Philippe Bataillon pour sa traduction subtile et maîtrisée.

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Dans la grande nuit des temps

Ce livre serait une donne de poker, je me serais couché dès le premier tour d’enchères.



J’ai bien aimé Cordoue des Omeyyades de cet auteur et ce roman était dans la « liste à lire » suite à de belles critiques, et pourtant je n’ai pas pu…



Tout content de l’avoir trouvé à la bibliothèque, je l’ajoute à mes emprunts tout en le trouvant un peu lourd et gros (760 pages). Quand je l’ouvre, je suis étonné de la densité des pages, sans paragraphes, sans respiration et, bien que le corps utilisé ne soit pas minuscule, je ne suis pas attiré par les mots de ses pages. J’aime bien picorer quelques mots, quelques phrases, lorsque je feuillette un livre mais là, rien, juste un gris pas très élégant qui fait penser à un rapport administratif.



Avec un tel a priori, il fallait que le premier chapitre soit exceptionnel pour me donner envie de continuer. Hélas, je n’ai pas accroché à ces premières pages où l’auteur regarde son personnage se débattre dans la gare de Pennsylvanie comme un entomologiste qui surveille un insecte.



Donc retour à la bibliothèque où je laisse à d’autres le plaisir de le découvrir et de l’apprécier…




Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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