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Claude Bleton (Traducteur)
EAN : 9782020413343
720 pages
Seuil (23/09/2000)
4.21/5   21 notes
Résumé :
Dans un appartement de New York, pendant la guerre du Golfe, Manuel et Nadia s'émerveillent d'être devenus amants. Dix-huit ans auparavant, ils s'étaient croisés sans se voir, chacun perdu dans sa propre histoire, à Màgina, une petite ville d'Espagne, berceau de leurs familles. Et voici que par le dialogue amoureux ils exhument un passé qui, depuis plus d'un siècle, complotait leur rencontre. Une foule de voix et de visages oubliés accompagne en effet la fête sensue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Accoutume a l'oeuvre de Munoz Molina, j'ouvre ce livre avec un geste impatient, demangeaisons aux doigts, fourmis, picotements aux yeux, symptomes tous d'attirance, plus que ca, de desir, non denue, comme tout desir, d'une certaine apprehension, et j'entame la premiere phrase, m'elancant a travers mots en une course affolee, je suis a la chasse, concentre comme un enqueteur que rien ne peut distraire de son objectif, de la cible qu'il poursuit, m'apercevant apres une page ou deux que je ne sais plus ou je suis, que je n'ai rien compris, que je n'ai rien retenu de ma lecture, que je dois tout recommencer, et que je dois abandonner cette manie, cette recherche, imbecile, du point. Je reprends depuis le debut, je m'abandonne au rythme des phrases de Munoz Molina, et lentement, insidieusement, des vagues de plaisir me submergent, un peu, beaucoup, completement: je me noie dans ce livre.


Brossant une histoire d'amour, une rencontre, ou plutot une rerencontre qui dechaine une grande passion, Munoz Molina fait parler, entre deux embrassades, entre deux etreintes, un couple, Manuel et Nadia, qui se confesse, enchevetrant, outre leurs langues, leurs souvenirs depuis l'enfance, insistant sur tous les personnages qui les ont entoures, ceux qu'ils ont connus et ceux dont ils ont entendu parler, et sur la petite ville de province qui l'a vu naitre, lui, et ou ils se sont vus sans vraiment s'en rappeler alors qu'elle y avait passe une annee avec son pere.


Quelle galerie! Un bisaieul, enfant abandonne (et de la le nom de famille qu'il porte: Exposito Exposito) qui fit la guerre de Cuba et en revint avec un chien qui vecut aussi longtemps que lui, devenant ensemble un fidele couple de taiseux; un grand pere qui, en 36, vet sa grande tenue de “guardia de asalto” pour aller a la caserne deja prise par les factieux de Franco, se fait arreter, fier comme Artaban, et passe des annees en prison; un jeune medecin, emmene yeux bandes dans la nuit pour faire accoucher une servante de grande maison, qui devient le grand medecin, mythique, du lieu; le meme medecin qui subtilisera, une fois vieux, la momie emmuree d'une jeune femme, decouverte par hasard quand une grenade oubliee explose et fait voler un pan de mur; qu'etait-elle pour lui? Et un commandant de garnison locale, qui reste du cote de la republique, abattant froidement son lieutenant fasciste, et est force de s'exiler en Amerique a la fin de la guerre; il reviendra 30 ans plus tard passer quelque temps dans la ville avec sa fille (elle sera l'heroine du couple d'amoureux) et se fera remettre par l'ancien photographe du coin une malle pleine de tires a part, en fait la memoire pictoriale de la ville; et la gardienne d'un grand palais abandonne qui, congediee dans sa vieillesse par des entrepreneurs qui le renovent, passe et repasse devant toutes les nuits pour y voler une brique qu'elle cache sous ses habits et a qui elle chante comme a un bebe; et l'aveugle, ancien fasciste, a qui on a tire deux salves de sel dans les yeux, et qui attend depuis, un revolver en poche, que quelqu'un vienne finir la besogne, comme on le lui avait promis; et l'inspecteur de police qui publiait des poemes anonymes de peur des moqueries et qui emploie sa retraite a rediger ses memoires, memoires de sa vie passee et de sa vie future; et les parents de Manuel, un pere qui a trime durement pour pouvoir acheter une petite “huerta", un petit lopin de terre, decu que son fils, intellectuel et fuyard, ne continue pas son oeuvre agricole, et une mere qui 55 ans plus tard revient aux bancs d'une ecole qu'elle a du quitter, fillette, quand eclata la guerre civile.


Et la ville! Magina, que Munoz Molina avait deja evoque dans Beatus Ille, et qui n'est autre qu'Ubeda, ou il a grandi. Une Ubeda tres reelle, mais magnifiee, aureolee par l'ecriture. On pourra s'y promener, livre en main. Venant du sud, on rangera la voiture pres d'un long muret, promu au rang de mirador par l'auteur, d'ou l'on pourra repaitre ses yeux de l'immense oliveraie vert de gris, qui pousse jusqu'au Guadalquivir et plus loin la “Sierra de Magina”, la petite cordillere de Magina (oui, meme ce nom n'est pas invente). A deux pas de la le Palais du Dean Ortega (aujourd'hui un parador de reve que je conseille chaudement), l'eglise “del Salvador", la municipalite, ancien palais elle aussi, et les jardins de la Cava, tous celebres par l'auteur. Un peu plus loin “la Casa de Las torres", de nos jours ecole d'art, ou vous ne pourrez plus voir la momie qu'avait derobe don Mercurio le medecin. Mais si vous vous demandez si ce n'est pas exagere d'imaginer une momie emmuree, qui reapparait intacte apres 70 ans, sachez qu'a Ubeda la realite depasse des fois la fiction: Il y a seulement une vingtaine d'annees, un entrepreneur qui voulait detruire une maisonette du vieux centre pour edifier a la place un immeuble moderne decouvre derriere les murs qu'il abat d'autres murs, beaucoup plus anciens. C'est ainsi qu'a ete decouverte une synagogue, emmuree depuis plus de 500 ans, qui a ete retapee et qu'on peut visiter: la tres jolie “sinagoga del agua", ainsi baptisee (j'emploie de ces verbes… heureusement que personne ne sait ou je me cache) pour le “mikve", le bain rituel ou sourd encore de nos jours de l'eau. Alors une momie de rien du tout… Munoz Molina avait vu petit pour une fois. Et je vais arreter ce tour guide, cette enumeration, avec la place que l'auteur nomme “de Orduna”, en fait la “plaza de Andalucia", qui garde tous les reperes signales dans le livre: la tour de l'horloge, la statue du general Saro, le vieux commissariat, et, sous les arcades, des magasins aux devantures rappelant les annees 60. Munoz Molina donne donc vie a la reelle Ubeda, mais sous sa plume c'est une bien meilleure vie, retouchee avec l'art du vieux photographe, Ramiro Retratista.


Waou! Quelle longue critique! Et je n'ai encore rien dit. Rien dit de mon emerveillement lisant ce livre. Il y a tellement d'amour, tellement de nostalgie, tellement de pitie, de compassion, et en meme temps tellement de rancoeur dans ses descriptions. Rien dit de l'habilete de l'auteur a nous prendre par la main et nous promener, a travers divers endroits et divers temps, dans les tetes et les coeurs, dans les pensees et les actions d'une foule de personnages. Rien dit de la profondeur avec laquelle il traite d'amour et de haine, d'exil et de retrouvailles, d'enracinement, de memoire et d'oubli. Rien dit de son heureux langage, de son style fleuri, du rythme envoutant de ses phrases. Je n'ai pas encore dit que la premiere des trois parties du livre est un regal pour tous les sens. Je n'ai pas encore dit que la fin effleure le sublime. Alors je declare, to whom it may concern, que je prendrai ce livre avec moi, pour accompagner ma solitude, quand j'echouerai sur une ile deserte (en esperant ne jamais etre tenu d'honorer cette promesse).
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Quel incroyable conteur que ce Muñoz Molina ! Déjà qu'il nous embarque dans le pays imaginaire de son enfance, Magina n'étant sous toute vraisemblance que Ubeda où il est né, mais ici plus qu'ailleurs on se sent perdu à force de digressions. Or, ami lecteur, tout a un sens, laissez-vous bercer par le rythme nonchalant de cette histoire et vous arriverez au bout aussi étourdi que les protagonistes.

Davantage à mettre entre les mains de ceux qui ont adoré "Dans la grande nuit des temps", c'est le même style, le même phrasé, qu'au chevet de ceux qui auraient préféré "Le Vent de la lune", plus concret, quoiqu'aussi proche de ce que l'on peut imaginer être un roman aux relents autobiographiques.
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Le royaume des voix : lecture très ardue qui m'a fait penser au défrichage d'une forêt , parfois au détour d'un sentier on découvre des champignons , on en hume l'odeur délicate et un peu surannée , ici au détour d'une phrase sans fin , je me rends compte que je suis en train de sourire car il s'agit bel et bien d'une pépite , lecture qui se mérite , on avance lentement , il n'y a pas d'intrigue en elle - même mais une douce musique pleine de nostalgie
C'est l'Espagne rurale , l'espagne avant la ruée des touristes.
La génération des grands parents et des parents a connu une vie de labeur , sans aucun confort , on travaille à la récolte des olives sans aucun outil , il n'y a pas d'eau courante , de cuisinières à gaz , pas encore de télévisions , elles vont apparaître chez les plus riches du village et susciter bien des interrogations de la part des anciens , comment peut on vieillir en quelques heures .
Et puis il y a le choc des générations, il y a un café dans le village où on passe les disques à la mode comme Les Rolling Stones , les jeunes laissent pousser leurs cheveux , n'ont plus envie de travailler aux champs .
Les femmes fument , se maquillent , mettent des mini jupes .
Le photographe aux photos noir et blanc n'a plus de clients , il y a un magasin ' Photo 2000 ' qui fait des photos couleurs , apparaissent les premiers magasins d'électroménager et certains qui venaient de rien font fortune , par contre certaines grandes familles , des grands propriétaires terrains sont ruinés et ça les gens du village ne peuvent l'accepter , le comprendre , c'est contraire à l'ordre des choses , ordre des choses qu'on croyait immuable .
Quand les parents vieillissent tous les jeunes ont quitté le village , il n'y a plus personne pour les aider à relever le grand père quand il fait une chute.
Les rues , les maisons sont désertes alors qu'avant il y avait des familles , des fêtes , du bruit ...
Lui c'est le premier intellectuel de la famille , il lit sans arrêt , il apprend facilement l'anglais , il s'invente des vies à l'adolescence , il rêve d'ailleurs ‘
Il a des souvenirs de son enfance d'une précision incroyable, il a une mémoire prodigieuse , une sens du détail super développé , il se rappelle des couleurs , les odeurs .
Il nous parle d'un monde disparu à jamais mais fait toujours un portait juste de ses hommes loyaux et courageux . Monde où les valeurs ancestrales sont bafouées par la modernité , les meubles de famille en chêne massif qui se transmettent de père en fils sont remplacés par du Formica , des assiettes en Duralex , les glacières viennent remplacer les puits d'eau fraîche .
Il y aussi un beau portrait de l'exilé sous les traits du commandant Galaz, le père de Nadia . J'ai adoré le passage où l'auteur évoque sa maladresse au cours de gymnastique , à mourir de rire cette description de son adolescence le peloton des maladroits .
Roman d'amour avec l'histoire d'amour avec Nadia , amour filial et hommage aux anciens , douce nostalgie, l'auteur nous rappelle avec une grande justesse qu'il ne faut jamais oublier d'où on vient , ne pas renier nos racines au risque d'être un exilé sans histoire .

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Un roman que j'ai bien cru abandonner!
Le début du récit et des souvenirs des deux personnages principaux, Manuel et Nadia, est particulièrement dense : riche en personnages, en lieux et en anecdotes diverses, il nous plonge sans préparation dans une famille sur une période d'un siècle environ (la famille de Manuel tout d'abord en Espagne, en commençant par ses grand-parents, oncles, ... mais aussi la ville de Magina, un personnage du roman à part entière).
Toute la première partie (soit 236 pages dans mon édition) a été, je dois l'avouer, une souffrance!
Et étrangement, après, quand j'ai enfin été acceptée par la ville de Magina et intégrée parmi les habitants, ce fut très plaisant!
Je termine donc ma lecture sur une opinion très positive de ce voyage dans le temps, dans les pensées et les amours des personnages, le tout présenté dans une langue très poétique, baignée de nostalgie, pour un temps révolu, pour des valeurs à l'ancienne et surtout pour une ville.
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Ce livre a été mon premier contact avec l'oeuvre d'Antonio Munoz-Molina. Lorsque j'en ai attaqué la lecture, j'ai été tout d'abord dérouté : en effet, les premières pages ne sont qu'une seule et unique phrase. Mais il y avait un rythme, une cadence, une fluidité des mots qui laissaient entrevoir une parfaite maitrise de l'écriture, et qui m'ont incité à persévérer. Bien m'en a pris, puisque l'histoire de ce jeune homme est captivante. A travers ses souvenirs et l'histoire de son village natal Magina, il retrouve petit à petit sa mémoire de cette nuit particulière où sa vie a pris un nouvel essor.
C'est avec un grand talent que se dévoilent petit à petit à la fois une fresque historique de l'Espagne du vingtième siècle et le cheminement intérieur de cet homme. J'en ai gardé le souvenir d'un roman attachant et splendide, certainement un livre à relire dans quelques années.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je le vois sortir de chez lui un soir, après avoir déchargé les légumes au marché, sûr enfin de sa virilité, peut-être rasé de frais, s'arrêtant à l'angle de la place del Altozano pour allumer une cigarette, moins nerveux que résolu, se dirigeant vers la rue du Puits, les mains dans les poches de son pantalon, la cigarette au coin des lèvres, avec cette façon lente de marcher qu'ont les hommes de la campagne, les jambes légèrement arquées, descendant vers la place San Lorenzo, non pour parler à ma mère ni pour frapper à la porte de sa maison, où il n'entrera que dans deux ou trois ans, mais seulement pour lui faire savoir, à elle, aux siens et aux vigilantes voisines, qu'il l'a choisie et qu'il reviendra tous les soirs jusqu'à ce qu'elle réponde à une de ses lettres, jusqu'à ce qu'elle consente à échanger quelques mots avec lui quand ils se rencontreront un dimanche dans la rue Neuve ou dans le cloître de l'église Santa María, à la sortie de la messe, sans le regarder dans les yeux, naturellement, sans lui répondre au début, essayant de ne pas rougir, feignant de ne pas l'avoir vu : il emprunte tous les soirs le même chemin et elle guette ses pas, éteint la lampe de sa chambre pour qu'il ne voie pas sa silhouette immobile derrière les rideaux, mais tous deux savent qu'ils ont accepté d'entamer un rituel dans lequel ni la volonté ni les sentiments n'interviennent au début, un jeu strict, prévisible, assorti d'incertitude, de patience et de douleur aussi, d'un formalisme aussi vieillot que celui des lettres qu'il doit lui écrire, auxquelles elle ne répondra pas avant plusieurs mois, mal assurée, penchée sur la feuille de papier rayé comme un enfant sur le pupitre de l'école car elle sait à peine écrire, les cours furent interrompus au début de la guerre et quand celle-ci prit fin, il était trop tard pour reprendre des études : pour s'écrire, ils utilisent tous les deux des mots qu'ils ne comprennent pas et qui n'appartiennent pas au monde où ils vivent, sursauts poussiéreux d'un romantisme périmé depuis un siècle, chère mademoiselle, je vous prie vivement de daigner m'accorder la faveur d'une conversation amicale au cours de laquelle je vous informerai de l'honnêteté de mes sentiments à votre égard, si fermement ancrés dans mon coeur. Un soir, elle laisserait allumée la lampe de sa chambre, comme un signal ; une ou deux semaines après, elle l'attendrait derrière la grille d'une fenêtre du rez-de-chaussée ; après la première conversation, désespérément déformée par la sévérité et le silence, ils continueraient de se parler pendant des mois sans qu'il ose effleurer ses mains crispées sur les barreaux ; un jour, il esquisserait le geste de les prendre et elle les retirerait, comme si elle avait craint de se brûler ; ils feraient alors comme s'ils se rencontraient en cachette, et si mon grand-père Manuel débouchait sur la place à ce moment-là, il s'éclipsait et ma mère refermait les volets, qui était-ce, demandait-il d'un ton menaçant, à qui parlais-tu, à personne.
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"Je fermais toujours les yeux, disait l'oncle Raphael, c'était si désagréable de tirer que même les yeux ouverts, je n'aurais touché personne, l'odeur de la poudre me faisait trembler les mains et les genoux, ma vue se voilait, je voyais le point de mire double ou triple et je me disais allons, les types de la tranchée d'en face ne m'ont jamais rien fait, d'ailleurs ils auraient eu du mal car je ne les connais même pas, alors je fermais les yeux, je pressais la détente et je me disais à la grâce de Dieu, mais je râlais rien que d'y penser, des hommes jouant au tir au pigeon et marchant au pas au lieu de s'occuper de leurs affaires."
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Le plus incroyable n'est pas de mourir, mais que le lendemain le soleil hivernal de tous les jours éclaire les rues, que les voitures circulent, que les gens prennent leur petit déjeuner dans les bars, comme si l'homme qui voyait tout cela existait encore, comme s'ils étaient vaccinés contre la mort.
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Je la regarde, nue, elle me réclame dans la faible lumière d'un crépuscule ou d'une aurore insomniaque et je ne peux supporter l'évidence qu'elle a vécu avec d'autres hommes, leur a souri en tendant les bras vers eux, en écartant les cuisses comme elle me reçoit en ce moment. Jusqu'à présent, je ne savais pas que l'amour veut prolonger sa domination jusqu'au temps où il n'existait pas encore, et qu'on peut éprouver une jalousie féroce du passé.
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A Madrid , si on tombait malade , l’assurance payait les médicaments , et on continuait de toucher son salaire jusqu’à la guérison , il y avait des robinets d’eau courante dans toutes les maisons, des cuisinières à gaz , des salles de bains avec des carreaux de céramique jusqu’au plafond .
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