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Critiques de Chie Inudoh (449)
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Reine d'Egypte, tome 1

Avec sa série "Reine d’Egypte", intitulé "Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari" (au Japon, on adore les titres à rallonge ^^), Chie Inudoh nous offre quelque part sa biographie d’Hatchepsout la première reine de l’Histoire de l’Humanité (un personnage fascinant, que j’ai hâte de croiser en roman ou en BD). C’est plutôt intéressant et plutôt rafraîchissant, mais en s’inscrivant dans la lignée des grands shojos historiques du « Groupe de l’An 24 » elle se retrouve avec la légendaire Oscar de Jarjayes qui regarde par-dessus ses épaules… ^^

Dans ce tome 1, la princesse Chepsout, garçon manqué qui a toujours surpassé les princes en tout, se désole d’être née femme et de ne pouvoir succéder à son père qu’elle aime et qu’elle hait en même temps. Les choses ne s’arrangent pas quand elle accepte d’offrir le pouvoir à son demi-frère en l’épousant, et elles s’arrangent encore moins à la mort du Pharaon Thoutmosis à la frontière kushienne… Face à l’incurie de son époux le Pharaon Thoutmosis II, elle fait le serment de prendre les choses en mains pour refaire de son pays un royaume de justice, et jette rapidement son dévolu sur Senmout le beau et jeune scribe dont le génie n’a égal que l’intégrité… To Be Continued ! ^^



Les graphismes globalement mainsteam sont aboutis, et si le charadesign sent le déjà vu, les décors eux sont réussis (on sent que la mangaka s’est bien documentée ^^). Alors oui c’est girly avec par exemple les passages toilette, maquillage, vêtement, parfum, bijoux, et manichéen avec une reine intelligente, progressiste et romantique, et un roi butor, machiste et libidineux… Mais je n’oublie pas moi que "Versailles no Bara" / "Lady Oscar" a commencé par 200 pages de crêpages de chignon entre Marie-Antoinette et Madame du Barry avant devenir à juste titre une série culte : le potentiel est là, reste à la mangaka à l’exploiter à bon escient !



PS1: ce titre lance avec quelques autres la collection kizuna des éditions Ki-oon, qui se sont aperçues que certaines séries catégorisées ont obtenu un public bien plus large que la catégorie dans laquelle elles avaient été rangées… C’est une belle initiative que je tiens personnellement à saluer : il n’est jamais trop tard pour briser les barrières et se rassembler sous une même bannière !



PS2: j’ai vu certaines critiques… Non les sacrifices de prisonniers à l’avènement d’un nouveau pharaon ne sont pas clichés, ici c’est juste l’acte stupide d’un souverain stupide… Non les esclaves en Egypte ne sont pas un cliché, ici il s’agit juste de prisonniers de guerre comme IRL… Non la condition féminine de l’Egypte antique n’est pas clichée, aussi paritaire qu’ait été l’Egypte antique il a toujours existé un plafond de verre… Ce qui est cliché, c’est celles et ceux qui se veulent constamment plus royalistes que le roi !
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Reine d'Egypte, tome 1

Quand l'objectif qu'on se donne est de lire un manga écrit par une femme, on est rapidement confronté aux mangas girly, la couverture semblant clairement m'indiquer "attention, ça va être très guimauve, très chick-lit,vraiment je crois que c'est pas pour toi, continue à chercher...".



Et puis je suis tomber sur cette couverture assez envoutante, capté par ce regard aux grands yeux caractéristiques des mangas (même si les yeux bleus d'Hatchepsout, j'y crois moyen, mais passons...). Je m'empresse de vérifier (vive Google) que Chie Inudoh est bien une femme (faut avouer que le prénom évoque pas tant que ça les paillettes... quoique...) et je me dis banco, je devrais plutôt passer un bon moment avec celui-ci.



Et en effet, l'aventure est intéressante. D'abord parce que l'auteure (comme beaucoup de mangakas qui s'attaquent à des personnages historiques, il faut le reconnaitre) s'est bien documenté et nous offre une version correspondant à la réalité de cette première femme célèbre de l'Histoire, selon beaucoup d'observateurs. Elle choisit bien sûr un angle dicté par l'époque, avec la volonté d'explorer comment les traditions (la royauté se transmettant par la femme dans l'Egypte des temps anciens) mais aussi sa volonté lui permettent de prendre toute sa place en tant que femme aux côtés du dieu pharaon.



J'ai trouvé le genre manga particulièrement adapté à la retranscription de l'Egypte des pharaons, les divinités étant notamment parfaites pour le trait manga, habitué à représenter des personnages mythologiques. De même, le goût particulier pour la beauté féminine est magnifié dans la représentation du harem de Pharaon (plaisir des yeux...) mais aussi dans le choix de l'importance donnée dans le scénario à l'entourage féminin des servantes de la reine, particulièrement bien caractérisées dans leur rôles respectifs. Même si je ne suis pas un spécialiste, il apparait évident que les reines étaient en effet entourées de ce genre de suite, et que les discussions qui l'animaient ne pouvaient que ressembler à ce que l'auteure cherche à retranscrire (avec une pointe de modernité forcément).



Les thématiques abordées dans ce tome, que ce soit les enjeux du mariage organisé et les premiers rapports entre ces époux également frère et sœur, le sort réservé aux prisonniers ennemis, le rapport des dirigeants et des gens du peuple, entre adoration et détestation est assez finement évoqué.



Je continuerais l'aventure avec plaisir et irai même jeter un œil à ce qui peut exister en manga historique sur l'Antiquité et les mythologies antiques, sans forcément me limiter à l'Egypte.
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Reine d'Egypte, tome 5

Dans ce tome 5, Dame Chepsout devenue Régente s’adonne aux joies de la diplomatie après celles de la politique. Les ennemis extérieurs (Nubiens, Libanais, Hittites, Crétois, Anatoliens) sont à peine moins fourbes que les ennemis intérieurs (les prêtres de l’ambitieux Snersethet, les militaires de l’orgueilleux Sobek, les ex-courtisanes de l’ex favorite Sothis). Qu’il est difficile de parler d’un monde de paix à des bellâtres bellicistes qui ne jure que par la loi du plus fort (sans parler de ceux qui les ont subi et qui se sont enfermés dans le cycle infernal de la haine)…

On a un passage de joie, avec Senmout qui en prenant la petite et renfermée Néférouré sous son aile devient père sans même s’en apercevoir avant devenir prince consort sans même s’en rendre compte… C’est une phase « famille » très réussi ! ^^

On on un passage de tristesse, avec le serpent Hapouseneb qui suit s’en doute des objectifs bien à lui en ne ménageant pas ses efforts et ses petites cellules grises pour sortir le Prince-Pharaon Djehouty de la tombe de chagrin dans laquelle il s’est enfermé lui-même…

Comme indiqué dans les chroniques du Pays d’Égypte, Thoutmosis III abdique de ses fonctions pour suivre sa propre voie, et c’est ainsi qu’avant un nouvel épisode de la guerre des sexes dans la longue saga des oppositions mère / fils qu’Hatchepsout devint le premier pharaon féminin de l’Histoire, autrement dit sans doute la première femme de l’humanité à se retrouver à la tête d’une grande puissance ! To Be Continued !!!



Une chouette série, dommage pour moi qu’à chaque fois que cela monte en puissance et que je me prenne au jeu il y a des trucs girly ou des gimmicks shojo pour tempérer mon enthousiasme et m’empêcher d’applaudir des deux mains...
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Reine d'Egypte, tome 8

Dans ce tome 8 tout commence avec Djehouty / Thoutmosis III, qui après avoir quitté l’âge de l’enfance de la pire des manières entre dans l’âge adulte de la pire des manières : le drame et le deuil… Errant dans le désert, il se met martel en tête de sauver un chaton qui lui rappelle son épouse récemment décédé, et il prend conscience qu’il est bien plus gratifiant de vivre ensemble que de vivre seul, de penser aux autres que de ne pas qu’à sa grande gueule. Ce faisant il rompt la malédiction dont il est l’objet. Car il a été élevé par un entourage toxique à la fois machiste et suprématiste, avec pour seul modèle un père défunt toxique à la fois machiste et suprématiste, mais qu’au final il prend une autre voie radicalement différente qui le réconcilie avec les autres (mais avant tout avec lui-même)…



Nous avons ensuite une deuxième séquence qui tient tout de la tragédie antique. Pharaonne sait que Djehouty / Thoutmosis III a élevé pour devenir comme son père, donc c’est tout naturellement qu’elle a éduqué la Princesse Néférourê pour devenir comme sa mère. Mais si le fils prend une voie différente de son père, la fille prend la même voie que sa mère. Le clash est donc inévitable entre la jeune fille idéaliste donc passionnée et Pharaonne qui de conflits en compromissions n’est plus celle qu’elle a été… Avec l’aide de Senmout et de son réseau elle monte une intrigue pour déstabiliser le gouvernement, mais quand on joue à game of thrones on gagne ou on meurt. Or le gardien du temple égyptien est trop conservateur pour laisser en vie le moindre élément perturbateur. Le drame arrive donc fatalement, et pour étouffer le scandale Pharaonne doit châtier un coupable. Et comme es élites et le peuple voient en son amant Senmout le bouc émissaire tout trouvé, un second drame arrive fatalement...



Nous avons enfin une troisième séquence qui se déroule 5 ans après le drame précédent. Pharaonne sent qu’elle n’a plus la force de porter sur ses épaules le fardeau du pouvoir, et convoque Djehouty / Thoutmosis III qui est devenu un homme accompli de devenir le chef de ses armées. Hapouseneb le conservateur des traditions qui dirigent les prêtres d’Amon est tout content d’avoir enfin trouvé son champion. Pour parachever son œuvre, il faut lui trouver un épouse, sauf que la favorite dénommée Meryet se met martel en tête d’épouser Pharaonne. Et c’est là que le bât blesse dans ce tome car on ne voit que la stéréotype manga (les fameuses -dere) emprunte de manière très/trop voyante et complètement anachronique aux thèses des féministes lgbt…

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Reine d'Egypte, tome 4

Dans ce tome 4 Chepsout est devenue régente sous le nom d'Hatchepsout en attendant que son fils adoptif devienne majeur. Elle a de grand projet pour son pays et pour son peuple, mais femme elle doit encore et toujours combattre la vieille garde des traditionalistes machistes, néoconservateurs avant l'heure...

Intermède dramatique avec les retrouvailles de Chepsout et Senmout, intermède humoristique avec la belle Tabia et le petit Mah, avant que la souveraine ne décide d'offrir un modèle masculin à ses enfants : elle aimerait que cela soit Senmout qui a les mêmes idéaux qu'elle, mais son fils préfère Sobek l'officier fanfaron protégé du clergé d'Amon. Celui-ci ne cesse de proclamer qu'un roi n'a pas égal mais des ennemis à tuer et des sujets à commander, et c'est qu'au cours d'un entraînement que le petit Pharaon perd son seul et unique ami massacré sans merci sous les applaudissements des courtisans... Hatchepsout démet Sobek de ses fonctions : le jeune Thoutmosis III ne lui pardonnera jamais ! To Be Continued !!!



Les passages girly ne sont pas trop prégnants, les différences de ton ne sont finalement pas trop hétérogènes et les graphismes sont plaisants de bout en bout : une série antique qu'on lit avec plaisir ^^
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Reine d'Egypte, tome 3

Ralala, je suis embêté !



Le sujet du manga est top moumoute. C’est quand même une période riche que celle d’Hatchepsout et Thoutmosis III. L’autrice Chie Inudoh respecte vachement l’histoire qui contient suffisamment de trous pour qu’elle puisse lâcher la bride à son imaginaire.

On en est arrivé au moment que j’espérais depuis le début : la fin de Thoutmosis II. Faut dire que Inudoh nous le présente depuis le début comme un gros débilos brutal et sans aucune subtilité. Il continue à faire des siennes dans cet épisode, d’ailleurs, lors de la réception de l’ambassade du Mitanni (effectivement un des puissants pays de l’époque).



Mais je supporte mal les postures des personnages. Les méchants ont de gros sourires où ils montrent les dents. Leurs interjections « Hé, hé ! » sont permanentes et me soulent. D’autres s’énervent trop facilement, toujours avec des effets caricaturaux un peu trop gamins à mon goût.

Mais cette fois, c’est Hatchepsout elle-même dont j’ai du mal à saisir la mentalité. On la voit alterner une compassion presque hors de proportions pour son frère qui la traite vraiment comme une chienne (elle est reine quand même !). Et juste après, elle réalise un acte d’une dureté incroyable, sans aucun remord, avec une joie certaine même. Pourquoi jouer ce jeu ? Thoutmosis II est le seul à la voir sous ces deux faces donc il ne s’agit pas de posture publique.

Je ne comprends pas ce que l’autrice veut nous dire à son propos.



Ces réserves ne m’empêchent pas de m’évader avec ce manga. Je vais donc continuer, voir où ça va mener.

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Reine d'Egypte, tome 1

Il y avait une promo à la librairie ; les deux premiers tomes pour le prix d’un. J’ai décidé de venir voir.



Ce manga conte l’histoire d’Hatchepsout, reine d’Égypte qui réussit l’incroyable exploit de devenir pharaon – un statut réservé aux hommes en temps normal (faut pas déconner quand même, arf, je provoque). Une femme montant sur le piédestal du pouvoir suprême dans un univers géré, contrôlé, enchainé par les hommes, voilà une histoire digne d’être racontée sous tous les formats possibles.



Ce premier tome est intéressant même si je ne suis pas entièrement convaincu. Hatchepsout est dépeinte comme ayant une volonté d’acier, décidée à rester seule maitresse de sa destinée. Malgré les rituels et les convenances qu’elle se doit de respecter – dont la première rebuffade est de devoir épouser son propre frère Séthi à qui elle transfère le statut de pharaon (Thoutmôsis II) – elle parvient avec habileté et quelques actions d’éclat à défendre sa liberté de pensée. Elle se refuse à son époux-frère-roi avec beaucoup d’aplomb (réalité historique ?).

Certains éléments me déçoivent néanmoins. C’est un peu trop manichéen pour un manga adulte (le côté adulte est évident cependant dans la nudité des corps et une violence évidente). Le personnage de Séthi en particulier est frustrant, un bloc de méchanceté et de cruauté qu’il peut libérer à loisir en tant que pharaon. On ne peut que le détester. J’espère qu’il évoluera vers quelque chose de plus nuancé.



Le dessin de Chie Inudoh est superbe. Elle réalise un travail impressionnant en particulier sur les costumes royaux.



Première impression positive mais un peu mitigée donc. Mais j’ai appris à me méfier de mes premières impressions avec les mangas. On va voir ce que réserve la suite.

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Reine d'Egypte, tome 7

Un tome 7 de transition de belle qualité !

Comme les autres il commence par les dieux se demandant qui à qui il faut confier l’héritage millénaire de la civilisation égyptienne. L’Égypte divisée entre reine au sud et roi au nord est un trompe l’œil, les résultats lui donnant raison la Pharaonne Hatchepsout domine tout et le passage à l’âge adulte de son « fils » ne change rien à la situation. C’est déjà l’avenir qui se joue avec d’une côté le fils de Pharaon soutenu par Hapouseneb et la fille de Pharaonne soutenue par Senmout.



Dans "Les Deux Souverains", la Chatte et devenu Lionne et les ennemis de l’Égypte tremble devant Pharaonne ! Deux sœurs se réconcilient devant le sarcophage de leur nourrice commune : l’un a suivie avec humilité la voie des femmes, l’autre a suivi avec ambition et rébellion la voie des hommes. Il faut de tout pour faire un monde, et c’est très bien ainsi…

Thoutmosis III passe à l’âge adulte mais reste impacté par les traumatismes qu’il a vécu ou qu’il a subi. Et Ipou nourrice du prince et cousine de la perfide Sothis mère du prince compte bien utiliser sa fille Satiah qu’elle a mis dans son lit pour le manipuler à sa guise. Mais un miracle se produit : Djehouty trouve enfin un compagnon d’armes en la personne du sosie de son défunt ami d’enfance. La vie reprend pour celui qui avait perdu goût à la vie !



"Vue à vol d’oiseau" est un excellent chapitre. Le relationship drama de tous les personnages est développé à travers les yeux du Grand Vizir Hapouseneb qui grâce à ses petits oiseaux est au courant de tout et du reste. Il nous montre, nous raconte et nous explique les tenants et les aboutissants des tensions grandissantes entre Pharaonne et ses enfants tout en trouvant tout cela palpitant ! (Encore un accro aux games of thrones...)



Dans "La Maison du chat assoupi", le très matérialiste Chancelier Panéhésy est confronté à la très spiritualiste société égyptienne. Quand les points de vue sont aussi opposés, le clash est inévitable. Mais la mort du chat Mona, son compagnon de longue date, plonge le marchand nubien dans une profonde affliction. Ses amis égyptiens décident de lui offrir tous les rites funéraires dédiés aux humains, et il est obligé de constater que les traditions et les religions ont parfois du bon en offrant aux vivants du réconfort face à la mort…



Dans "Héritage", Pharaonne fait une tournée d’inspection de tous les grands chantiers qu’elle a lancés, y compris celui de son propre tombeau (on ne rigole pas avec la mort dans l’Égypte Antique). Elle tombe alors son amant Senmout et sur sa fille Néférouré qui en ont gros. Le game of thrones continue, et le Chancelier Panéhésy trouve cela palpitant ! To Be Continued !!!



Dans "Le Héros et les hippopotames", le Prince Djehouty / le Pharaon Thoutmosis III, alias le Napoléon de l’Égypte antique, enrage de ne pas avoir de guerre pour faire ses preuves de guerrier. Mais il n’y a pas que la guerre pour faire preuve de virilisme, et lui et son nouveau compagnon d’armes partent à la chasse à l’hippopotame (nos amis animaliste doivent s’arracher les cheveux, et je suis bien d’accord avec eux). Ça tourne mal, et Pharaon ne doit la vie sauve que grâce au javelot de son épouse venue à la rescousse avant que des crocodiles ne s’en mêlent et qu’il soit exfiltré de force de la zone de danger… Pharaon demande des nouvelles de son épouse, et là c’est le drame ! To Be Continued !!!



Dans les appendices surnommés « Anubis sait tout », on passe allègrement de l’éternelle lutte des classes qui selon ceux qui pensent l’avoir gagnée n’a jamais existé aux problèmes hygiéniques de grosses et de petites commissions...
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Reine d'Egypte, tome 5

Peu à peu mon double ronchonrâleur se fait dompter par Hatchepsout.

J'en viens à ne plus m'agacer du surjeu rigolo des acteurs, les coeurs dans les yeux et les « hé ! hé ! » qui dévoilent tout de suite les intentions. Chie Inudoh passe avec aisance d'une ambiance comique au sérieux tragique ou à une atmosphère romantique. Il y a un peu tout dans ce volume.



J'ai toujours un peu de mal à cerner l'interprétation du personnage d'Hatchepsout qui surprend encore avec ses changements d'attitude brutaux, passant de la main tendue vers les autres nations pour développer le commerce international à l‘élimination d'un adversaire prêtre sans aucune pitié. On croirait presque voir une schizophrène.

On voit son expérience acquise lui permettre de réagir avec brio face à l'incessante sous-estimation à laquelle elle est soumise de part sa nature de femme. C'est de mieux en mieux maitrisé et efficace.

Enfin arrive le moment où elle prend le titre de pharaon.



Le jeune Thoutmosis est également de plus en plus intéressant. Il attire les fâcheux qui cherchent à acquérir un peu de pouvoir à travers lui. Mais malgré sa jeunesse il ne s'en laisse pas compter. Il refuse d'être grossièrement manipulé. Mais même s'il développe une attitude introvertie et méfiante, il est possible de fracasser ces barrières pour en libérer les émotions contenues. le prêtre Hapouseneb, soutien d'Hatchepsout, ne prend pas de gant dans ce but.



J'ai beaucoup aimé les scènes d'enseignement de la princesse Néférouré. Mes préférées de ce tome.

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Reine d'Egypte, tome 2

Arf, je me suis encore fait avoir.



Au commencement du tome, le ronchonneur toujours tapi en moi s’est réveillé. « Oui heu, c’est cucu la praline et gnangnan heu, les méchants sont tellement évidents que ça se voit sur leur visage heu, pas subtil pour un sou quoi, et pis c’est quoi ces têtes de caricatures que font les personnages par-ci par là ? ».

Mais au fur et à mesure le ronchonneur se tait et je me laisse séduire.

Par Hatshepsout elle-même d’abord, qui a un sacré tempérament. Elle encaisse bien les humiliations et ses coups de théâtre touchent toujours le centre de cible (ils énervent son pharaon de mari et son prêtre dévoyé). Les dessins la présentent aussi bien en petite gamine vénère qu’en vamp irrésistible.

Son super scribe Senmout, c’est la nuit face au jour d’Hatshepsout. Le type reste de marbre quelle que soit la situation, mais sa dévotion pour sa maitresse irradie. Trop proches, ils sont. Leurs ennemis vont se servir de ce lien pour affaiblir la reine.



En fouinant un minimum sur Internat, j’ai pu constater que Chie Inudoh s’est bien documentée. Senmout et son frère apparaissent dans les textes historiques. L’auteure, elle remplit les blancs avec son imagination. De plus, les petites scénettes de fin sont consacrées à des anecdotes sur la vie au temps des pharaons.



Reste le seul point vraiment agaçant : cette façon de dessiner la malignité sur le visage des méchants, genre rictus cruel, qui les identifie immédiatement. Mais il y a de l’espoir : la dame Sothis, maitresse du harem, cache bien sa sournoiserie sous son visage d’ange.



A ne pas filer direct à un gamin quand même : les scènes de torture ou d’orgie sont sans compromission.

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Reine d'Egypte, tome 6

Pas trop aimé ce tome.



Le nouveau personnage, Panéhézy, est plutôt détestable malgré ses compétences commerciales. Il reste dans le ton du manga toutefois : ambitieux, méprisant, mais intelligent.

Ce qui m’a particulièrement gêné, c’est l’attitude désinvolte avec laquelle il s’adresse à Hatchepsout. Cette dernière est devenue un pharaon. Pharaon, quoi ! Un être qui est semi divin. Et il lui cause parfois comme à un vulgaire chef de village. Avec ses remarques sur sa féminité affichée dans ses statues, il remet en question sa part de divinité. Et elle, elle marche en plus !



Je m’attends à plus de pompe, de cérémonial qui affiche clairement la distance entre les hommes normaux et le souverain quasi divin. Mais Chie Inudoh persiste trop souvent à présenter Hatchepsout comme une copine bienveillante. C’est étonnant de la part d’une japonaise : un peuple qui divinise totalement son empereur.



Certains éléments de l’histoire sont intéressants cependant, comme la réouverture du canal vers la mer Rouge ou les travaux de Semnout sur le tombeau de la reine.

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Reine d'Egypte, tome 3

Dans ce tome 3, trois années se sont écoulées et le manga passe en mode Serious Business !

Chepsout toujours reine pactise avec Sothis la favorite déchue : à Chepsout un fils sans avoir à partager sa couche avec ce butor pharaon, à Sothis la belle vie en échange de sa progéniture... Averti par le clergé d'Amon, Pharaon réclame son héritier pour l'élever selon son gré : monumentale erreur !

Chepsout toujours reine pactise avec le Mitanni, l'ennemi honni des néocons égyptiens : en échange d'un mariage princier, à eux deux la paix et la prospérité... Averti par le clergé d'Amon, Pharaon réclame la fiancée pour lui-même après avoir copieusement les étrangers : monumentale erreur !

Mise au pied du mur Chepsout n'a plus d'autre choix que d'utiliser les armes qui lui restent ... Et c'est elle qui s'occupe personnellement de son époux à qui elle a dû s'offrir en sacrifice lorsque celui rentre gravement malade de sa démonstration de force au Proche-Orient ! ^^



Pharaon est un Donald Trump antique qui veut rendre l’Égypte grande à nouveau, à grands coups de machisme, de sexisme, de racisme et d'esclavagisme, bref de suprématisme...

Serious Business je vous ai dit ! ^^



Un très bon manga, aux graphismes aussi jolis que réussis, mais les trucs trop shojo / girly m'empêchent de complètement m’enthousiasmer et j'en véritablement fort peiné...
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Reine d'Egypte, tome 2

Dans ce tome 2, c'est en visitant un chantier pharaonique que Chepsout découvre qu'il faut bien faire des choix entre le rôle de reine et la condition de simple humaine car chacun à sa place dans la grande marche du monde. Ce faisant elle rencontre autant d'amis que d'ennemis dans le clergé tout-puissant…

Après on s'attarde sur les intrigues de la favorite Sothis qui a pris le pouvoir dans le harem avant de le tyranniser... Ah ça, on nous montre bien qu'elle est méchant et vilaine puisqu'elle tue des femmes enceintes innocentes et des petites vieilles qui n'ont fait de mal à personne à part son ego surdimensionné de grosse pouffiasse narcissique… On se demande jusqu'à quel point on peut être un gros abruti quand le pharaon en quête d'un héritier pardonne à ladite grosse pouffiasse narcissique d'avoir assassiné ses futurs héritiers avant de lui prêter oreille quant aux ragots low cost qu'elle colporte sur la reine…

Senmout est accusé d'entretenir une liaison interdite avec la reine, et il préfère se retirer et laisser sa charge à son demi-frère Senmèn plutôt que de reconnaître qu'il n'est pas insensible au charme de la reine : shojo power !!! Quelle solution pour la reine dont la grandeur est d'avoir bon coeur pour mettre fin à ce merdier ? Prendre en main son destin en devenant Pharaonne des propres mains ???



J'ai beau ne pas lire de shojo j'ai tout de suite repéré les gimmicks du genre et force est de constater que j'ai déjà vu tout cela, mais pas forcément en mieux car les graphismes qui appartiennent clairement à la nouvelle génération sont aboutis et que l'univers égyptianisant est très plaisant à parcourir.
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Reine d'Egypte, tome 6

Un tome 6 très ambitieux, impeccable sur la forme mais plutôt ambivalent sur le fond…

Dame Chepsout est devenue un Pharaon qui sème le trouble dans la tradition des games of thrones égyptiens, jusque dans le règne divin si on suit l'introduction du récit. Alors certes elle s'est débarrassée du père avant d'écarter le fils, mais si elle a éliminé les partisans du premier elle ne peut pas fliquer tous les apprentis partisans du second... Son grand projet est de miser sur le cosmopolitisme plutôt que sur l'isolationnisme, sur le commerce plutôt que sur la guerre, sur l'acceptation des autres plutôt que sur le refus de l'autre. Pour cela elle nomme chancelier un bishonen nubien à la fois androgyne et fashion victim qui ne ménage pas ses efforts pour rétablir les relations avec le Royaume semi-légendaire de Pount, mais qui se heurte au mur du conservatisme des élites égyptiennes isolationnistes (oh quelle surprise, on ne s'y attendait pas du tout), et qui amène peu ou prou un triangle amoureux… Et c'est là que bât blesse, car on met en scène le fait qu'on ne peut pas être souverain et femme (OMG quel cliché), donc que Dame Chepsout doit s'éloigner du preux et loyal Senmout qui la voit comme plus comme une femme que comme une souveraine…

Après on amène l'opposition entre Dame Chepsout et le futur Thoutmosis III, et la guerre des sexes se calque sur la guerre entre conservateurs et progressistes, isolationnistes et cosmopolites, et tutti quanti… On croirait revenir au bon vieux temps du « donner le pouvoir aux femmes et tout ira mieux », mais ce n'est pas comme si Indira Gandhi (surnommée la Déesse la Guerre) et Margaret Thatcher (qui de son propre aveu a déclaré la guerre à l'Argentine juste pour augmenter ses chances d'être élue à l'élection suivante) étaient passées par là pour nous prouver le contraire (sans même parler des cinglées Sarah Palin et Ségolène Royale)… To Be Continued, d'autant plus que la relation entre Hatchepsout et Thoutmosis III a été plus ambiguë tu meurs…
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Reine d'Egypte, tome 1

Mon premier manga. Comme les autres adultes avant moi, je ne savais pas comment les lire. Alors j'ai demandé à papa Google et il m'a offert un beau diagramme que je suis revenu consulter deux fois.



En ouvrant le manga, j'ai eu une déception. La jeune reine égyptienne en couleur était tellement jolie avec ses grands yeux ronds que les pages en noir et blanc m'ont donné l'impression de regarder un vieux film en noir et blanc. Une fois cette déception passée, j'ai trouvé les dessins explicites et beaux.



Nous avons d'abord une histoire romancée. La jeune reine est plus brillante que son frère et le domine souvent au cours de leurs jeux. Je ne sais pas jusqu'à quel point la vraie reine a été féministe mais il faut quand même tenir compte de fait que dans la réalité elle est devenue la première souveraine féminine de l'Égypte, alors cette détermination à devenir reine me semble naturelle. Elle devient donc un modèle positif pour les jeunes filles.



L'ensemble de ce premier Tome respecte la réalité de l'Égypte ancienne que je connais et les informations purement historiques sont suffisamment courtes pour intéresser plusieurs jeunes lecteurs.
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Reine d'Egypte, tome 1

Reine d'Égypte, c'est l'histoire de la fille du Pharaon qui ne peut régner du fait qu'elle soit, justement, une fille. Elle doit alors épouser son demi-frère pour lui donner le trône. Mais la jeune fille n'a pas du tout envie de finir en potiche, et elle va tout mettre en place pour s'émanciper.

Clairement, malgré quelques réflexions bateau et trop didactiques à mon goût, ce premier tome aura pour intérêt premier de donner une héroïne forte et déterminée à tous nos jeunes bercés par les "couleurs de fille" les "jeux de garçon" les "pour les filles / garçons" etc. et autre conneries contre-nature. Ici, les us et coutumes "sexistes" d'Égypte sont remis en cause par l'héroïne, même si on ne comprend pas tout de ses plans dans ce premier tome.

J'avais peur que ça ne parte en délire théologique, mais il n'y a aucune manifestation divine et seuls les humains sont aux manettes. Pour l'instant ? Quelques info documentaires donnent une touche agréable à ce manga.



En conclusion, un manga un peu simpliste par certains côtés (le frère avec sa tête de méchant en est l'exemple parfait) mais très utile pour ses thèmes et son aspect égyptologie didactique.
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Reine d'Egypte, tome 5

Dans ce tome, Hatchepsout tente de garder le contrôle avec les émissaires étrangers qui ne reconnaissaient pas le pouvoir exercé par une femme. On voit un peu plus la princesse Neferourê avec Senmout qui arrive à la sortir de sa timidité. On leur prête de si grandes responsabilités et si jeunes ! Quant à Djehouty, on suit un nouveau chemin...

Il me faut patienter un peu pour connaitre la suite !
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Reine d'Egypte, tome 4

J’ai bien aimé comment le rebond s’opère dans ce tome.



Ce n’était pas si évident de maintenir une tension dramatique, vu la position atteinte par Hatchepsout. Mais Chie Inudoh a réussi à maintenir le conflit larvé que la reine livre aux prêtres d’Amon désireux de détenir le pouvoir véritable. L’enjeu est à présent dans l’éducation du jeune Thoutmosis III. Ce dernier a bien compris qu’il est le pharaon et on voit la tension grimper entre lui et Hatchepsout.



Ce tome nous fait aussi découvrir la ville d’Avaris, ancienne capitale des envahisseurs Hyksos à présent en ruine, et qu’Hatchepsout veut réhabiliter.

Les personnages sont moins caricaturaux. Je préfère nettement Sobek, le guerrier chargé par les prêtres d’Amon d’entrainer Thoutmosis III, au grossier père de ce dernier. Il est beaucoup moins transparent dans ses intentions.



Enfin, le bonus qui présente la visite de l’auteure au salon LivreParis et dans les bureaux de Ki-Oon est un moment sympathique.



Continuez comme ça m’sieursdames.

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Reine d'Egypte, tome 2

Dans ce second tome, Chepsout profite de l'absence de son fr...mari, pour marquer son autorité. Elle est très attentive à son entourage, les femmes du harem, les vieilles dames faisant de la broderie, des jeunes esclaves... Senmout, le scribe la conseille mais aussi essaie de l'empêcher de faire n'importe quoi...

On apprend beaucoup de choses sur l'Egypte antique, dommage que l'ensemble soit trop manichéen, Thoutmosis et Sothis sont des personnages clairement mauvais, même dans leurs traits, le sourcil froncé, la bouche grimaçante, on retrouve cette méchanceté. J'espère que la mangaka reste assez fidèle à l'histoire. Cette série reste intéressante, à suivre !

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Reine d'Egypte, tome 1

Reine d'Egypte est la biographie de Hatchepsout, fille du pharaon Thoutmôsis. C'est une jeune fille au tout début, bien élégante, maquillée, habillée, soignée par ses servantes. Et pourtant, quelques années avant, Hatchepsout était un garçon manqué qui battait son demi-frère Séthi au combat...

Après avoir visité l'exposition Toutankhamon à Paris, j'ai eu envie d'en connaitre un peu plus sur l'Egypte antique et je me suis rappelée ce manga que j'avais aperçu tantôt. Chie Inudoh retranscrit bien cette époque, je suis allée regarder sur le net pour en savoir plus et j'ai vu que les détails du manga étaient assez fidèles à l'histoire (même si son frère parait plus âgé qu'elle alors qu'il serait d'un an son cadet). Un manga bien prenant avec cette intrépide Hapchesout, jeune femme sensible, déterminée à s'élever au delà de son statut de "simple femme" du pharaon. Séthi est assez antipathique, il a toujours un rictus aux lèvres, tyrannique et entouré de jolies filles. Curieuse de voir ce que l'arrivée de Senenmout va donner ! Cette biographie est bien détaillée sur la vie des pharaons, leurs us et coutumes (j'aurais aimé en savoir plus sur l'embaumement des morts).

Le plus dur sera d'attendre la traduction des tomes en France...
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