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Citations de Ed McBain (336)


[...] ... - "Voilà pourquoi je suis venu ..." dit enfin [Peter Bell.].

- Je t'écoute," murmura [l'agent] Kling.

- "Ecoute, ça me gêne un peu, mais c'est Molly qui a pensé ... (Bell s'interrompit.) Je suis marié, tu sais.

- Non, je ne savais pas.

- Si. Molly, c'est ma femme. Elle est extra. On a deux gosses et un troisième en route.

- Compliments," dit Kling, de plus en plus mal à l'aise.

- "Oh, et puis à quoi bon tourner autour du pot ? Voilà. Molly a une soeur, une gentille petite gosse. Jeannie, qu'elle s'appelle. Elle a dix-sept ans. Elle habite avec nous depuis la mort de sa mère ... ça doit faire deux ans maintenant. Oui, deux ans."

Bell se tut.

- "Je t'écoute," fit Kling, qui se demandait en quoi la vie conjugale de [son ancien condisciple] pouvait bien le regarder.

- "La petite est mignonne. Ecoute, autant que je sois franc avec toi, c'est une bombe. Tout-à-fait comme Molly au même âge ; et pourtant, je t'assure que Molly ne se laisse pas aller ... même maintenant, enceinte et tout.

- Je vois toujours pas où tu veux en venir, Peter.

- Eh ! bien ! la petite s'est mise à cavaler.

- A cavaler ?

- Du moins, c'est ce que Molly s'imagine."

D'un seul coup, Bell eut l'air très gêné.

- "Tu comprends, elle sait que sa soeur ne sort pas avec les petits gars du quartier, ni rien, n'empêche que la gosse est souvent dehors, alors Molly a peur qu'elle ait de mauvaises fréquentations, tu vois ? Ce ne serait pas tellement grave si Jeannie n'était pas si mignonne. Mais elle l'est ... Ecoute, Bert, je te parle franchement. C'est ma belle-soeur, elle est de la famille et tout ça, mais elle a plus de sex-appeal que bien des filles plus âgées ... Tu peux me croire, c'est une bombe.

- Je te crois," dit Kling.

- "Jeannie ne veut donc rien nous dire. On s'use la salive à lui parler, mais pas moyen de lui tirer un mot. Molly avait bien pensé à engager un détective privé pour la filer, qu'on sache au moins où elle va, mais tu comprends, Bert, avec ce que je gagne, je n'ai pas les moyens. D'ailleurs, je ne pense pas que la petite fasse vraiment des bêtises.

- En somme, tu veux que moi, je la suive ?" demanda Kling, ébahi. ... [...]
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Un cinglé est une personne qui écrit au commissariat du 87e District pour affirmer :
- Je suis entouré d'assassins. J'ai besoin d'être protégé par la police. Les Russes savent que je viens d'inventer un char d'assaut supersonique.
Tous les commissariats du monde reçoivent chaque jour leur part de lettres et d'appels de cinglés, allant du sincère à l'imbécile en passant par le sublime. Il y a ceux qui savent où se cachent des communistes, des assassins, des voleurs d'enfants, des avorteurs, des faussaires, des invertis et les bordels clandestins.
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Un cadavre n'a aucun droit.
Si vous êtes un cadavre, on peut vous photographier sous tous les angles les moins flatteurs tandis que vous gardez les yeux grands ouverts aux éclairs des flashes, on peut prendre des clichés de vos cuisses sanglantes, des dernières mouches de l'été grouillant sur vos lèvres. On peut enfin appuyer des pouces sur vos yeux pour baisser vos paupières, ramener votre jupe sur vos genoux et marquer à la craie la position de votre corps sur le rocher où vous étiez. On peut vous rouler sans ménagement sur une civière et vous trimbaler dans l'ambulance, sans douceur. On peut flanquer brutalement la civière sur le plancher de l'ambulance et jeter un drap sur votre corps, sur la taille menue, les jeunes seins, la gorge, le visage. Vous n'avez pas le droit de vous plaindre.
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Il n'avait pas mentionné le casier judiciaire de Grimm, et Grimm avait gardé cette information pour lui. Mais il faut dire que si tout le monde était totalement honnête avec son prochain, Diogène n'aurait jamais fait recette.
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Tout le monde dans le quartier a un chien. Je déteste les chiens. Saloperies de klebs, ça vous mord les fesses on ne sait même pas pourquoi.
- J'en déduis que vous n'avez pas de chien.
- Un chien qui saurait six langues, et lire et écrire le sanscrit, je n'en voudrais pas. Je déteste les chiens. Grimm n'a pas de chien non plus.
- Bon, mais est-ce qu'il y AVAIT des chiens qui aboyaient hier soir ?
- Il y a TOUJOURS des chiens qui aboient. Pas moyen qu'ils la ferment, les salauds. Il y en a un qui se met à aboyer après une mite ou une mouche, et aussi sec, un autre lui répond de l'autre côté de la colline, et un troisième clébard se met de la partie pour ne pas être en reste, et ça continue comme ça toute la nuit. Et en principe, c'est un quartier résidentiel ! Si c'était moi, j'empoisonnerais tous les chiens des Etats-Unis. Je les ferais empailler et monter sur roues, et tous les amoureux des chiens pourraient s'en acheter un à roulettes et le promener partout en laisse, et ils n'aboieraient plus toute la nuit. Bon Dieu, ce que je déteste les chiens !
- Est-ce que vous...euh...avez entendu quelque chose, à part les chiens, hier soir ?
- Qu'est-ce que vous voulez entendre avec tous ces clébards qui hurlent ? demanda Aronowitz, très agité.
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Quand on a toute sa raison, on n’arrête pas une tapineuse enceinte, on ne remplit pas toutes les cellules d’ivrognes à neuf heures du matin le samedi.
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Mais il y a des jours où il vaut mieux ne pas rêver.
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Pas de quoi s’affoler. Les affaires de meurtres, ça finit toujours par se résoudre tout seul.
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Le gros ennui, dans notre métier, c’est qu’on ne peut jamais savoir ce qui nous sera utile tant qu’on n’est pas parvenu à recoller tous les morceaux.
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Le canardeur est porteur d’un symbole évident, le fusil, et il se sert en général d’un fusil à lunette, qui reproduit ainsi les scènes furtives de l’enfance, c’est-à-dire qu’il voit sans être vu, qu’il fait sans se faire prendre.
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La guerre est une honte, mais les tireurs d’élite ne sont que des techniciens entraînés à faire leur métier.
Les canardeurs sont de purs et simples meurtriers.
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Un tireur d’élite est un dangereux spécialiste.
Un canardeur peut être n’importe quoi.
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Et voilà: la porte du placard était ouverte et, comme d'habitude, on y trouvait un squelette, d'une banalité à pleurer, pensaient Carella et Kling. Ils auraient aimé de temps en temps un crime original, un assassinat bien conçu, au lieu de ces crimes passionnels qu'on leur jetait tout le temps à la tête. Ils auraient voulu un assassin qui aurait envoyé quelqu'un ad patres avec un poison rare et impossible à déceler. Ils auraient aimé découvrir un corps dans une chambre sans fenêtre et fermée de l'intérieur. Un assassin qui, après avoir dressé ses plans pendant des mois, aurait commis le crime parfait et l'aurait camouflé en suicide.
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Il avait des manières douces et gentilles, comme un dentiste s'occupant surtout d'enfants.
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Comment je pouvais me douter qu'il avait une lame planquée dans la raie ?
Il ne s’agissait en l’occurrence ni de poisson ni de coiffure.
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La ville s’offre comme un écrin éblouissant de bijoux précieux, stratifiés en couches lumineuses d’une vibrante intensité.
Les immeubles forment le décor.
Face au fleuve, ils brillent de tous leurs feux artificiels. On les contemple, fasciné, en retenant sa respiration.
Derrière les immeubles, derrière les lumières, il y a les rues.
Dans les rues, il y a des ordures.
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Qu'est ce que vous voulez savoir? interrogea Yancy. Dépêchez-vous. Faut que je descende rentrer les poubelles avant que le flic du bas me dresse une contravention.
- Nous tâcherons d'être brefs, promit Carella. Qui loue cet appartement ?
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Francisco Palacios était propriétaire d'une boutique où il vendait des herbes médicinales, des livres sur les rêves, des statues religieuses, des tarots et des choses comme ça. Gaucho Palacios et Cowboy Palacios avaient une boutique derrière cette boutique, la deuxième offrant à la clientèle des objets d' "assistance conjugale", approuvé par le corps médical, tels que des godemichés, des petites culottes ouvertes en bas, des vibromasseurs (vingt et vingt-cinq centimètres), des masques de bourreau en cuir, des ceintures de chasteté, des fouets à lanière de cuir, des testicules plaqué or ou en matière plastique. La vente de ces objets n'était pas illégale, à Isola ; le Gaucho et le Cowboy n'enfreignaient aucune loi et ce n'est donc pas pour cela qu'ils tenaient boutique derrière celle de Francisco. Non, s'ils le faisaient, c'est qu'ils avaient le sens de leurs responsabilités envers la communauté portoricaine. Ils voulaient, par exemple, éviter qu'une vieille dame enveloppée dans un châle noir, n'entre par hasard dans leur boutique et ne tourne de l’œil à la vue des cartes à jouer dont les dessins représentaient des hommes, des femmes, des chiens policiers et des nains dans les cinquante-deux positions de l'assistance conjugale, cinquante-quatre en comptant les jokers. Le Gaucho et le Cowboy étaient aussi fiers de leur communauté que l'était Francisco lui-même. Francisco, le Gaucho et le Cowboy étaient, d'ailleurs, une seule et même personne et ils étaient collectivement un indicateur de police.
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Mais dans cette ville où on appelait ingénieur sanitaire un éboueur et conseillère en sexualité une prostituée, Jerome McKennon était en fait vice-président et directeur des ventes d'une compagnie dont le personnel, direction comprise, s'élevait en tout et pour tout à deux personnes.
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Sans vouloir être morbide, même le fait de vivre finit par être une habitude.
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