Citations de Eliette Abecassis (727)
Plus jamais je ne serais insouciante. Plus jamais je ne serais seule. Je n'irai plus à moto. Je ne sortirai plus le soir sans penser à celle qui m'attend. Et après ce sera moi qui l'attendrai quand elle sortira. Désormais j'étais habitée. Je serai toujours rattachée à elle. J'avais mis au monde une enfant et cette enfant m'avait mise au monde.
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Parfois on croit perdre quelque chose et, en fait, on ne sait pas qu'on est en train de gagner infiniment plus.
Le jardin de France est un endroit apaisant, avec ses petits ponts de pierre et ses demeures bien défendues, ses vallées, ses vignobles, sa quiétude à nulle autre pareille. »
La femme était jeune, elle avait de longs cheveux blonds et un visage très pâle parsemé de taches de soleil. Elle se nommait Jane Rogers. Elle se disait fille d'un pasteur, et son travail à la Biblical Archeological Review tout comme ses recherches étaient guidés par l'amour de la vérité qui était pour elle la même chose que l'amour de Dieu.
Tu sais que regarder Dieu face à face est impossible, et que c'est une transgression mortelle que d'y prétendre. Dieu doit rester cachété. Qui essaie de le dévoiler attire le malheur et la foudre sur lui.
Mon père m'initia à la lecture critique des textes et aux règles sévères de l'étude.
La fumée monte, la fleur tombe, l'herbe sèche. Cette terre sera bientôt le domaine du hibou et du hérisson, de la chouette et du corbeau. Mes frères, nous sommes dans un autre temps, nous sommes à la fin du temps.
Prologue
La mère attend la fille pendant la grossesse, puis la fille attend la mère, qui part le matin et parfois le soir, la laissant seule,, dans le manque d'elle - étrange souffrance de l'enfant qui voit sa mère partir, comme si c'était la chose la plus insupportable, comme si plus jamais elle ne devait la revoir : la forme la plus absolue de l'amour. Qui pleure une femme quand elle ferme la porte pour faire une course ? Qui se jette par terre lorsqu'elle prend son sac et met son manteau ? Qui essaye de la retenir comme si son départ momentané était la plus grande catastrophe possible ? Quel amant, quel amoureux, quel mari ? Et plus tard, c'est la mère qui attend sa fille, projetée dans la vie, dans ses occupations, alors qu'elle voudrait la voir. Et le jour où elles ne s'attendent plus, ce jour-là où la patience cesse, est celui de la mort.
Elle lui a tendu sa valise , puis son bras, en lui faisant le signe de les prendre.
- Ils vont chercher les hommes seuls je pense, Mettez-vous du côté gauche.
Ils ne vous verront pas.
Quand on est amoureux, on est exalté, on est énervé, on passe par des hauts et des bas, on vit l'intensité de l'existence à son apogée. On peut passer une journée entière à attendre un texto, et à se demander si on va en envoyer un, à peser le pour et le contre comme si la vie en dépendait. C'est ça, l'amour. Est-ce le bonheur ? Sans doute pas.
"L'absence, bien sûr, n’est rien d’autre qu’une présence obsédante"
L'argent dit tout. D'un homme, d'une femme, d'une âme, d'une vie, d'un couple. Le rapport à l'argent exprime ce qu'on ose pas dire. Il signifie de façon brutale : je t'aime ou je te déteste. Je te désire ou je ne veux pas de toi. Je suis un homme ou je n'en suis pas un. Je m'aime ou je me déteste.
Aimer, c'est plus compliqué pour un homme. Il y a l'orgueil, l'agressivité, le refus de la dépendance, de la faille, de la blessure d'amour. Il est plus commode pour un homme de désirer des femmes qu'il n'aime pas, que de se laisser aller à aimer une femme qu'il désire. Selon les psychanalystes.
Qu'il esy surprenant de voir l'importance des mathématiques dans notre monde et ce depuis que l'homme a développé sa réflexion. Ce roman nous amène aux lointaines origines de la connaissance humaine et du pouvoir de la connaissance
-Je suis exclusive. C'est la raison pour laquelle je ne veux plus croire en l'amour.
_Vous ne voulez plus d'amour parce que voulez trop d' amour. (p. 111)
L'amour est toujours en manque, il n'est jamais repu, il veut plus et il trouve toujours une façon de parvenir à ses fins, c'est ainsi qu'il nous rend malheureux. Il oscille sans cesse entre le vide et le plein, entre l'être et le non-être, entre le plaisir et la souffrance. (p. 67)
- Mais chez tous les peuples du monde, on trouve, sous une forme ou sous une autre, ce désir de former un couple. Nous avons tous le sentiment qu'il nous manque quelqu'un, que nous ne sommes pas complets lorsque nous sommes seuls. (p. 66)
Tenez, dit-il en lui tendant un livre, vous connaissez ce merveilleux livre du philosophe André Gorz, -Lettre à D-., qui commence ainsi: Tu vas avoir quatre-vingt -deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. N'Est-ce pas la plus belle déclaration d'amour que l'on puisse faire ? (p. 90)
On dit qu'il y a quatre Mystères dans l'univers. Le premier est celui de la nature des lois de la physique : une structure qui rayonne à partir d'un point unique, de façon symétrique. Le deuxième est celui de la Vie. D'où vient-elle ? Quelle est son origine ? Le troisième est celui du ceveau : cette matière organique, développée accidentellement et capable de sélectionner une réponse adéquate dans un ensemble exponentiel de possibilités. Et le quatrième mystère, non des moindres, est celui de la structure mathématique du monde : pourquoi et quand apparaît-elle, comment peut-on la modéliser, et comment le cerveau parvient-il à l'élaborer, à partir du chaos dans lequel nous vivons?
Qu'est-ce que la démocratie sinon une invention mathématique ? C'est la politique par le calcul de la majorité.