AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Eliette Abecassis (727)


Le Bien est toujours prévisible : il ne nous surprend pas. Il nous réjouit, nous réconforte, nous rassure mais ne nous paraît jamais incroyable. Nous pouvons l'appréhender, le rationaliser, l'anticiper, et le contempler. Le Mal, lui, n'a pas de visage. Le Mal, c'est ce que l'on n'aurait jamais pu envisager.
Commenter  J’apprécie          10
J’étais jalouse d’elle, j’étais vieille, dépitée, cassée, fatiguée, ma vie était derrière moi, et la toute petite exubérante dans sa force, sa toute nouvelle vigueur faisait de moi son passé, le passé. J’étais dépassée par elle, je lui avais tout donné, je ne savais pas encore si j’allais l’aimer. Et si je ne l’aimais pas ? Et au nom de quoi l’aimerais-je ? Peut-être n’allais-je pas du tout m’entendre avec elle ? Il fallait que je la ramène à la maison, sous mon toit, chez moi, alors que je ne la connaissais même pas, alors que je l’avais déjà eue en moi pendant neuf mois.
Commenter  J’apprécie          10
Ainsi est l’homme : il désire le beau, le bien et le vrai, non pas le mal, qui est comme une maladie – non pas le Mal, qui fait mal.
Le mal s’insinue en l’homme en prenant l’apparence du bien, grâce au langage qui est double, disant le vrai et disant le faux. Le mal est le fils du mensonge, qui, partant de soi, se développe en autarcie jusqu’à mener sa propre vie et devenir un être autonome.
Commenter  J’apprécie          10
On ne peut pas faire confiance à la mémoire individuelle, incertaine et partiale, qui recompose les souvenirs. L’historien est soumis à un devoir de vérité.
Commenter  J’apprécie          10
Le mal ne survient pas uniquement lorsque les gens s’arrêtent de penser, par exemple, dans le cas d’une foule qui panique. L’humanité n’est pas du côté de l’ordre rationnel et l’inhumanité du côté des pulsions incontrôlables. Ce serait trop simple, si c’était comme ça. Le mal n’utilise pas seulement les instincts et les pulsions : il argumente avec la raison, il trouve des justifications. Ceux qui font le mal se donnent toujours des raisons de le faire, s’en convainquent et en persuadent les autres.
Commenter  J’apprécie          10
Nous n’avons peur de rien : pour nous, il n’y a pas de tabou qui tienne. La vérité. Rien que la vérité. Voilà ce que nous cherchons.
Commenter  J’apprécie          10
Les paroles durent ce que dure une cigarette, et le feu emporte tout, et les vies évoquées, les images défuntes, comme la cigarette éphémère, illuminent les cœurs terrestres pendant quelques minutes, avant de ne laisser qu’une trace putride. Les cendres froides s’accumulent comme les actions passées, et toute cette matière ardente, souffle et esprit, redevient poussière, et poussière encore, grise et noire, et ainsi va la vie, en route vers les cendres, comme ma cigarette triste, pensive, ou comme celle de Lisa, nerveuse, maladroite, ou comme le cigare de Félix, parfois ardent, parfois pesant, qui avait tous les pouvoirs comme le serpent raidi, et tous les trois ensemble, nous soufflions, nous inspirions et expirions la vie, et exhalions la mort, car c’est la mort qui gagne, et le dernier soupir remplace le premier, qui fut insufflé comme un baiser dans les narines de l’homme.
Commenter  J’apprécie          10
Comme le péché est toujours présent, le Diable est toujours là, mais il tend à s’exprimer davantage en certaines périodes. La fin d’une ère est un temps dangereux.
Commenter  J’apprécie          10
Avec tous ceux dont l'absence lui paraissait difficile à supporter, il éprouvait le besoin de raconter les évènements de sa vie. Lettres d'amitié, de sollicitude, de conseils, de congratulations, de maintien du lien, ce lien si important, si essentiel avec les êtres chers, lettres de dialogues, de don, d'échanges d'idées ou de demandes de conseils, lettres de réponses aussi, lettres de joie ou de détresse, d'annonces d'heureux évènements ou de mauvaises nouvelles, consolations, partages épistolaires, pour prendre le stylo et décrire ses sentiments ou ses thèses; gratter le papier de sa plume minutieuse, trépidante ou fatiguée au milieu de la nuit (...) toutes les lettres sont des lettres d'amour. (p.120-121)
Commenter  J’apprécie          10
« Je ne pense pas que Dieu soit un surhomme, c’est autre chose »
Commenter  J’apprécie          10
Pour bien faire les choses, il faudrait commencer par divorcer.

Commenter  J’apprécie          10
sur la Shoah "Et Esther fit sienne cette vallée de douleur. Elle entra dans l'abîme du mal absolu, se perdant dans ses méandres, envahie par une tristesse insondable. Elle prit conscience que le traumatisme ne s'effaçait pas d'une génération à l'autre, comme si, au contraire, il se perpétuait, jusqu'à rendre le bonheur impossible, ou obscène, et blesser la capacité d'aimer."
Commenter  J’apprécie          10
"Et surtout, plus radicalement, l'ashkénaze avait l'angoisse d'être juif. Le judaïsme, pour lui, n'était pas quelque chose que l'on pût mettre en avant. Il fallait le cacher et s'en détacher au maximum pour montrer qu'on était parfaitement intégré. Le sépharade, lui, revendiquait son judaïsme, en était fier, le vivait sur un mode communautaire et ostentatoire qui exaspérait l'ashkénaze au point de lui faire honte. (...) L'angoisse du sépharade, ce n'était pas d'être juif, c'était plutôt de ne pas l'être."
Commenter  J’apprécie          10
"Elle avait remplacé la prière à la synagogue par des cours d'arts martiaux pour être plus forte et perdre ses rondeurs congénitales, elle s'était bâti un corps dur et solide, mais au fond de ses yeux, il y avait la douceur du miel et ces larmes qui menaçaient de se répandre à chaque émotion."
Commenter  J’apprécie          10
"Les ashkénazes avaient du mal à exprimer leurs émotions et parfois même à les ressentir. ils étaient intellectuels, froids et rationnels. les sépharades au contraire étaient émotifs, et passaient sans cesse du rire aux larmes, de la tendresse au drame, voire au psychodrame.Les ashkénazes n'étaient pas tendres, les sépharades, tels les loukoums sous un soleil brûlant, dégoulinaient de sentiments et de sensations, et tout pour eux était prétexte à épanchement."
Commenter  J’apprécie          10
Tout ce que j'avais vécu, tut ce que j'avais accepté, sans avoir le courage de partir, jusqu'au moment où j'avais compris que je ne pourrais l'éviter, sinon j'en mourrais. Par instinct de survie, par un sursaut de dignité, par courage, pour moi , pour Naomi, je ne pouvais faire autrement , il en était ainsi. J'avais rompu le serment, le pacte insensé que j'avais contracté vis à vis de mon mari, et surtout vis à vis de moi-même. Je tremblais de peur. J'avais gravi les marches sonné à la ma porte de l'avocate, j'étais partie , soulagée et effrayée, comme s'il fallait que je saute d'une immense falaise , que je me lance dans la vie, que je recommence tout du début, que je reprenne les cartes et les redistribue.: celles qui formaient les nœuds entrelacées de mes erreurs et mes errances, de mes angoisses et mes imprudences. Que je le chasse de chez moi, puisqu'il n'y avait pas d'autre solution. "
Commenter  J’apprécie          10
« Une virgule peut tout changer. Cet espace-là, les peintres, les mystiques le connaissent. Et les autres, tous les autres, qui le vivent, ne savent pas qu'ils sont des mystiques. Comme celui qui fait de la prose sans le savoir. »
Commenter  J’apprécie          10
« Parfois, on croit perdre quelque chose et, en fait, on ne sait pas qu'on est en train de gagner infiniment plus... »
Commenter  J’apprécie          10
« Lorsque je lui demandai : "Quelle et ton expérience de l'Absolu ?", il répondit : "Ce que je cherche tous les jours. Ce vers quoi je tends. La lumière d'un matin, celle d'un peintre ou d'une intuition. Une rencontre ?. »
Commenter  J’apprécie          10
« J'aimais lorsqu'il me parlait de la lumière. Des moyens de la sculpter, de la modeler, de la diffuser autour d'un sujet pour lui donner une âme. Celle qui naît miraculeusement d'un rayon de soleil, et celle que l'on ne peut créer que lorqu'il fait sombre. Il avait une prédilection pour les maîtres du clair-obscur qui illuminent les ténèbres. »
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eliette Abecassis Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz spécial jeunesse : l'épopée millénaire de la bible

Après un court épisode de la découverte des manuscrits de la mer morte en prologue, car oui, même si ce n'est pas dit, il s'agit bien de cela, , par quoi démarre vraiment le récit ?

La nativité
Une jeune fille qui arrive chez ses parents
La génèse
Moise

11 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Sépher : L'épopée millénaire de la Bible de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}