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Critiques de Fred Vargas (4018)
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Temps glaciaires

Des personnages croustillants, irréels, comme dans un monde de dessins animés, des caractères trempés, des situations improbables. Ca sonne comme un conte.

Un commissaire rêveur, un commandant hypermnésique porté sur la bibine, un lieutenant à la chevelure bicolore, une adjointe maigre qui ne pense qu'à manger, un autre qui dort toujours, une nounou qui vit dans une cabane dans les bois protégée par un sanglier, un maître de haras qui se fait obéir en sifflant, des amateurs d'assemblée nationale révolutionnaire qui revivent, en habits d'époque, les séances historiques, des touristes français en Islande victimes d'un criminel qui les terrorise.



Toutes ces choses pourraient être dans un polar quelconque, une à la fois. Ici tout y est d'un coup comme dans une soupe mixée et savoureuse. C'est ça le monde de Fred Vargas. Et ça marche et on y est bien et on en reveut.



Quant à l'intrigue : Je ne dévoilerai rien du tout en écrivant simplement que tout est dans le titre : « temps glaciaires »

Oui, Fred Vargas nous fait naviguer, selon son bon vouloir, dans le temps et dans les glaces.

Un très bon Fred Vargas, c'est-à-dire un très bon roman policier pas comme les autres….
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L'Humanité en Péril, tome 1 : Virons de bord, t..

« Sauvez-moi, ou crevez avec moi... » C’était évitable….oui. et aujourd’hui ...inévitable. C’est un coup de gueule, comme Fred Vargas sait nous les lancer. Un SOS au nom de tous. Nous ne sommes pas des inconscients, nous étions...leurrés, aveugles, trop confiants, crédules, trop heureux d’avoir confier les commandes de notre navire à ceux que nous pensions être plus éclairés que nous?

Dans les soutes de nos navires, jetant à pleine pelles le charbon, pourquoi n’avons pas eu l’idée de monter sur le pont ? Ce livre n’absout pas. Mais il condamne. Et cela à juste titre .Le livre de Fred Vargas nous fait réaliser ,à marche soutenue ( l’urgence est là ) et forcée ( nous n’avons pas d’autre choix) la complexité des problèmes q’il nous reste à résoudre face à l’effondrement du Vivant qui est déjà enclenché. Les données sont précises. Les dates. Les pénuries. Urgence de l’eau, de l’air, l’urgence du végétal, du minéral. Les enjeux de demain seront bien évidement d’ordre éthique. Il faudra faire appel à notre intelligence. Demain est appelé à être une révolution. Révolution de nos valeurs, oui. De notre sens de l’altérité. Oui. Partage, solidarité, équité, respect. Responsabilité. Demain sera un monde d’inventions, d’exploration scientifiques. Nous ne pourrons pas continuer à nous servir, à puiser, extraire, consommer sans intelligence. Il nous faudra chercher, chercher encore. Toutes les pièces du puzzle sont là, il nous faut inventer une nouvelle perspective. Demain sera science et conscience. Demain verra la responsabilité de nos usages. Les coutumes ne seront plus d’actualité. Il nous faudra vivre mieux et forcément autrement. Car la vérité est là, terrifiante. Si rien ne change, si nous n’avons pas la volonté et le pouvoir d’agir, c’est 75 % de la population mondiale qui disparaîtra à court terme.

Alors j’entends les 25 % restant...nous dire qu’il n’y a pas d’urgence...qu’il ne faut pas tomber dans le catastrophisme…Qu’on vit mieux aujourd’hui qu’hier….Alors que les 25 % prennent la première capsule spatiale venue et qu’on leur souhaite bon voyage. Nous, nous n’avons que cette planète ! Et nous comptons bien continuer à vivre ensemble et non survivre à quelques uns. Elle va vite Fred Vargas, les nuits furent courtes on le sent bien. Elle a regroupé, entrecoupé, assemblé, articles données. Vous trouverez à la fin de l’ouvrage la référence de chaque texte, article, livre cités.

Je ne vous promets pas une lecture facile, ni bucolique. Mais c’est efficace, terriblement efficace. L’auteur nous demande de relayer toutes ces informations. Car celui qui « sait » et qui par complaisance se tait ou détourne la vérité est un criminel. Ce n’est pas Fred Vargas qui l’écrit c’est d’Hermann Hesse qui nous en a déjà avertis. Mais n’oublions pas ...

« En tout commencement un charme a sa demeure,

C'est lui qui nous protège et qui nous aide à vivre ». écrivait Hermann Hesse dans le jeu des perles de verre. Oui aujourd’hui est commencement. Et en parcourant les questions soulevées, et surtout les réponses qui sont à notre portée, nous devons espérer. Croire en notre intelligence. L’intelligence de nos actes. A décider, à transformer. Un cri d’alarme oui, mais un livre plein d’espoir en l’humain.

Alors relayons, expliquons, partageons, quittons l’immobilisme. Changeons de cap. Et faisons route vers la plus grande de nos Révolutions !



Astrid Shriqui Garain



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Un peu plus loin sur la droite

Un bon Vargas de derrière les fagots.

A déguster sans modération.

Bien meilleur pour la santé et le portefeuille que des Cohiba Coronas.

Trêve de plaisanterie,.

Comme toujours chez Vargas, tout est finement observé, amené, décrit et écrit.

Du vrai et bon travail d'artisane consciencieuse.

On en redemande !
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Quand sort la recluse

Méfiez-vous des apparences. Adamsberg, après avoir expédié et résolu le meurtre d’une femme écrasée à deux reprises par un véhicule, va être démangé par un venin qu’il devra gratter jusqu’à l’os, et qui le ramènera à son enfance, afin de pouvoir résoudre une affaire venimeuse.



C’est un bon cru ce Vargas, que dis-je, un très bon cru. Il faudra beaucoup de tact à Adamsberg pour dénouer ce noeud d’Arachné. D’autant plus, que Danglard, lui mettra bien des bâtons dans les roues et qu’il devra reconquérir toute son équipe pour résoudre son enquête de recluse.



Il faut toujours suivre les petites bulles gazeuses, c’est important. C’est là que tout se tient.



J’ai eu ma petite larme à la fin. Faut dire que c’est pas simple comme histoire, c’est même remplis de blaps !



Pour vous convaincre et si vous hésitez, lisez les critiques de Michfred et de Dixie39. Un vrai régal !

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L'Homme aux cercles bleus

Dernière page tournée de « L’homme aux cercles bleus » et voici mon premier Fred VARGAS terminé ! J’ai enfin fait connaissance avec le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard dont j’ai tellement entendu parler.



Juste un petit mot sur l’histoire :



La nuit dans Paris, un homme trace des cercles à la craie bleue et place au centre de ceux-ci divers objets abandonnés. A l’extérieur des cercles une phrase, toujours la même : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrait passer pour l’œuvre d’un « excentrique » si ce n’est que plusieurs cadavres apparaissent petit à petit. Voici donc notre commissaire Adamsberg, fraichement muté à Paris et son adjoint l’inspecteur Danglard qui se mettent à enquêter sur cette étrange affaire.

Je m’arrêterai là pour l’intrigue maints fois racontée sur le site au vu des nombreuses critiques déjà écrites sur ce livre !



Alors que dire sur cette première lecture : j'ai eu très vite envie de laisser tomber car sincèrement j’avoue avoir été totalement déconcertée par l’écriture de l’auteur.



En premier lieu, des dialogues surréalistes et en total décalage avec l’intrigue ; Puis deux personnages principaux que sont respectivement le commissaire Adamsberg sorte de Colombo à la française, et son acolyte Danglard, policier à moitié alcoolique, mais perspicace, cultivé et élevant seul ses cinq bambins. Duo qui ne manque pas d’intriguer ! Vous rajoutez à cela des personnages secondaires hauts en couleur, vous mélangez le tout et vous vous retrouvez face à un polar à des années lumières de ce que vous avez pu lire jusqu’à présent.



Voilà donc le fameux style "VARGAS" ! Effectivement on aime ou on déteste, c’est compréhensible vue sa manière de traiter l’histoire. Son écriture est particulièrement originale, l’auteur choisit de donner la part belle à ses personnages (et à leur psychologie) plutôt qu’à l’intrigue policière qui somme toute n’est pas particulièrement exceptionnelle.



En ce qui me concerne, je suis assez mitigée. Mais c’est mon premier, alors je reconnais avoir tout de même envie d’explorer à nouveau cet univers « décalé » en me plongeant dans un autre de ces romans policiers.

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Quand sort la recluse

Le nouveau Fred Vargas est arrivé! et le très peu méthodique commissaire Adamsberg est rappelé! Impossible de résister à cette plongée dans le monde des arachnides.



Même Télérama, François Busnel et Bernard Poirette ont porté aux nues "ce polar malicieux"! Pour "le masque et la plume" les avis sont partagés mais c'est un peu la règle de l'émission.



La nécrotique loxosceles rufescens farouche, cachée, économe de son venin est au coeur du mystère. Après un premier crime, rapidement résolu comme un arbre qui cache la forêt, l'archéozoologue nous emporte dans l'univers des recluses. le roman déploie alors des histoires tirées par les fils de l'araignée, qui pourtant n'en fait pas.



Je connaissais la pensée floue, voici les méandreuses bulles gazeuses de la pensée. C'est vrai que les proto-pensées et autres associations d'idées capillotractées peuvent perdre ceux qui ne se laisseront pas aller. L'histoire est en effet secondaire, elle échappe parfois à son auteure au profit de l'emploi poétique des mots.

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L'homme à l'envers

J'ai malheureusement vu l'adaptation réalisée par France 2 avant de lire L'homme à l'envers et je n'ai pu me détacher tout au long du roman du visage de Jean-Hugues Anglade qui jouait Adamsberg. Ceci dit, la profondeur des personnages est à l'évidence mieux rendue par le livre. Ce n'est pas (à mon sens) la meilleure intrigue de Fred Vargas, mais j'aime l'auteure, elle m'a déjà procuré beaucoup de plaisir de lecteur, alors je continuerai à voyager dans son univers sans hésitations...
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Sur la dalle

Quand résonne la jambe de bois du fantôme du Boiteux, chacun sait à Louviec qu’un crime va être commis.

Ça ne loupe pas.

Adamsberg va se lancer dans cette enquête avant même que ses supérieurs ne la lui confient.

Accompagné de Veyrenc, Mercadet, Noël et Retancourt, il prête main forte au flic du coin, Matthieu, pour résoudre cette affaire qui voit les meurtres s’enchainer et se mêler à une autre affaire de gangsters.

Comme d’autres avant moi, je suis un peu déçue.

Je n’ai pas retrouvé dans Sur la dalle la petite musique si particulière des enquêtes d’Adamsberg. C’est comme si Fred Vargas avait appliqué une recette bien rodée mais avec un tour de main bien mécanique : des personnages atypiques et pittoresques mais pas réellement attachants, des bestioles, des superstitions…

Et qu’Admsberg est bavard dans ce volume !! Lui si laconique habituellement !

Et puis Danglard est absent.

Et puis, qu’est-ce que cette piste reposant sur des avortements réalisés par des faiseuses d’anges ? Aujourd’hui ? Je n’ai pas compris.

Pour faire bref, je dirais que ce n’est pas une lecture ennuyeuse – même si elle m’a fait tiquer par ci par là. Pour autant, je n’ai pas trouvé le plaisir de lecture escompté.

PS : les coquilles de typographie sont dommageables surtout pour une maison comme Flammarion !

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Sur la dalle

On peut écrire par besoin de reconnaissance, par nécessité impérieuse ou encore par une envie irrépressible. Ce qui m' amène à envisager que cet ouvrage entérine la fin d’un cycle. Celui-ci, contrairement aux précédents, Fred Vargas l’a écrit comme on va au boulot, sans passion, et donc sans ces formules merveilleuses qui égrènent d’ordinaire chacune des aventures d’Adamsberg. Les personnages sont stéréotypés, l’intrigue baclée et je n’ose même pas évoquer les dialogues qui ont dû être sous-traités pour atteindre une telle indigence.



Il n’y a plus d’envie et on ne peut s’empêcher de faire le lien avec les activités récentes de Fred Vargas. Cette dernière ne s’en cache pas, elle met toute son énergie à dénoncer les effets mortels du réchauffement climatique. Attitude noble s’il en est, même si, à titre personnel je pense qu’il est peut-être temps que l humain laisse sa place à des lézards ou d’autres insectes, plus à même de poursuivre l’aventure sur des sols devenus brûlants.



Pour revenir à l’ouvrage, celui-ci est tellement insipide qu on en pleurerait. On lit un policier,honnête certes, et de facture classique, mais c’est bien triste…Avant, c’était du Fred Vargas, avec Sur la dalle, c’est un livre quelconque, vite lu, aussitôt oublié. Alors, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui suit : Fred Vargas est un des auteurs les plus rentables du monde de l’édition. Convaincue à juste titre que le monde court à sa perte climatique, elle a probablement moins envie d’écrire. A la demande pressante de son editeur, peut-être s’est-elle laissée largement aider, ce qui expliquerait le style médiocre et le scénario abracadabrant…

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Pars vite et reviens tard

Le fléau de Dieu



Je commence cette chronique par une confession : je n’avais jamais lu de roman écrit par Fred Vargas. Pour une amatrice de polars noirs, ça la fiche bien ! Je ne sais pas pourquoi, mais ils ne m’attiraient pas, les couvertures noires quasiment dépourvues d’illustrations, et le nom, « Fred Vargas », dont j’étais persuadée qu’il s’agissait d’un homme… Et puis me voilà avec « Pars vite et reviens tard » entre les mains (par la force conjuguée du hasard et du multi-défi Babelio !)… pratiquement impossible de le lâcher et comme « orpheline » depuis que je l’ai terminé…

L’intrigue prend son temps pour se mettre en place ; quelques chapitres où nous faisons la connaissance de Joss Le Guern, un ancien loup de mer breton reconverti en crieur de nouvelles sur la place publique (à Paris, au carrefour Edgar-Quinet Delambre, à quelques encablures de la Gare Montparnasse). Trois fois par jour, à heures fixes, devant un public fidèle, Joss lisait, contre une modeste rétribution, les petites ou grandes annonces qui lui étaient laissées dans l’urne qu’il avait confectionnée à cet effet : des objets à vendre, ou à échanger, des messages d’amour, des offres d’emplois… Et depuis quelques jours des messages bizarres et incompréhensibles qui attisent la curiosité de Decambrais, un habitant des environs. Dans le même temps, le commissaire Adamsberg prend ses nouvelles fonctions à la Brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris, groupe homicide, antenne du 13ème.

Adamsberg, moi je ne le connaissais pas, évidemment… Ma rencontre avec lui, chapitre 4, m’a laissée un peu perplexe : qu’est-ce que c’est que ce flic qui se pose d’étranges questions existentielles ? (« je me demande si les flics, et des paquets d’autres humains exposés aux fracas de la vie, ne subissent pas la même érosion. Disparition des parties tendres, résistance des parties coriaces, insensibilisation, endurcissement. Au fond, une véritable déchéance.

-Vous vous demandez si vous prenez le chemin de cette mâchoire de calcaire ?

-Oui. Si je ne deviens pas flic. »)

Je vous le dis tout net, j’ai du me forcer pour continuer mais bien m’en a pris !! Car très vite, c’est une histoire terriblement intrigante qui s’installe, une enquête policière de haut vol et d’une grande intelligence. Pas d’esbroufe, pas de scène d’action échevelée, mais un polar passionnant.

Et Adamsberg alors ? Un personnage, un vrai ! Atypique, mais finalement assez « ordinaire » nonchalant en apparence mais doté d’une intelligence redoutable, il déteste rester assis à son bureau et préfère marcher, flâner, son cerveau étant beaucoup plus efficace en mouvement. Adamsberg est incapable de retenir les noms des membres de son équipe (il est à la tête d’une brigade de 26 hommes et femmes) et prend des notes sur un petit carnet pour les mémoriser (« il (…) chercha dans ses tiroirs la liste de ses vingt-sept adjoints et s’efforça, Danglard excepté, d’en mémoriser les noms, les récitant à voix basse. Puis, dans la marge, il nota Oreilles, Brutalité, Noël et Nez, Sourcils, Femmes, Favre. » mais il a une mémoire photographique infaillible, qui va d’ailleurs l’aider grandement dans la résolution de son enquête. J’ai beaucoup aimé Adamsberg et le duo qu’il forme avec Danglard.

A suivre donc, avec grand intérêt.

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Ceux qui vont mourir te saluent

Ce que j'aime, quand je lis un roman de Fred Vargas, c'est le dépaysement : l'intrigue est atypique, la plume est poétique, les personnages originaux.

Cerise sur le gâteau, dans cette histoire, Ceux qui vont mourir te saluent, on part à Rome, et trois des personnages qui tissent la trame ont des noms d'empereurs romains : Claude, Tibère et Néron. C'est le père de Claude qu'on retrouve assassiné. Expert en art de renom, Henri Valhubert soupçonnait en effet un trafic au coeur même de La Vaticane, la bibliothèque du Vatican.

Henri est aussi frère de ministre, et celui-ci ne veut surtout pas que l'affaire lui éclabousse les chaussures. Il dépêche donc sur place un enquêteur bien particulier, Richard Valence.

Fausses pistes, souvenirs, mélancolie, secrets... Vargas nous emmène en douceur et avec fantaisie. Un vrai plaisir de lecture.





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Dans les bois éternels

J'adore Fred Vargas pour diverses raisons.

D'abord, les enquêtes sont toujours originales et différentes de tout ce que l'on a pu entendre jusque là.

Les personnages sont croustillants. A commencer par le flic, qui n'est pas border line, mais vraiment à l'ouest. Même les personnages secondaires sont travaillés et ont tous leurs petites manies, leur signe distinctif. Sans oublier le chat qui est unique.

Et surtout, n'oublions pas l'écriture. Attachante, captivante, savoureuse, imagée... Je m'arrète là mais la liste des qualificatifs pourrait s'allonger encore et encore.

Le must, c'est qu'on se retrouve avec un policier très "français". L'auteure ne s'est pas laissée embarquée dans la frénésie américaine.

Bref, un vrai régal que je savoure chaque fois avec un plaisir grandissant.
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Temps glaciaires

Un nouvel opus des aventures du silencieux commissaire Adamsberg qui l'entraînent sur les terres inhospitalières d'Islande et dans l'époque tout aussi hostile qui suivit la fin de la monarchie française et les affrontements de Danton et Robespierre.

Le rythme du roman est comme à l'habitude bien soutenu et sa lecture un réel plaisir.
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Un lieu incertain

Une enquête qui se délocalise à Londres et puis en un lieu incertain.

Un lieu restreint même, mais là-dessus il faut rester muet comme une tombe.

Adamsberg et son équipe auront à résoudre deux énigmes: qui a découpé des pieds et les a placé devant un cimetière londonien et qui a détaillé, écrabouillé, dispersé et même ventilé, le vieux Vaudel dans son appartement cossu parisien? L'horreur.



En contre partie, Vargas réconforte grâce à la stabilité et à la trucculence de ses personnages: Adamsberg en rêveur, Danglard en érudit, Estalère en naïf et Retancourt en bloc massif et impassible.

L'humour se fait au détriment de ceux-ci mais la bienveillance n'est jamais loin. Vargas les soigne, les lustre si bien qu'ils rassurent comme la patine du temps.

Comme souvent avec Vargas, le côté fantastique pointe son nez dans les enquêtes avec son cortège d'invraissemblances. C'est inquiétant mais le sceptique Danglard trouve toujours une explication logique.

Oui, Vargas a un talent certain.

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L'Homme aux cercles bleus

Je peux enfin l'ajouter à ma panoplie de livres. Après en avoir entendu parler depuis tellement longtemps, je me sentais presque fautive de ne pas l'avoir lu.

Je comprends maintenant pourquoi tant de gens aiment : des idées drôles, des personnages finement observés et une construction suffisamment alambiquée pour ne pas nous donner en pâture le criminel dès le départ. Un langage fleuri et une prose qui s'amuse. Ceci dit, pour moi, c'est un peu trop construit, trop tarabiscoté, sans pour autant apporter des éléments réellement enrichissants. Je dois avouer de préféré les romans policiers de Henning Mankell, mais je vais en lire d'autres de Fred Vargas, afin de pouvoir me faire une idée plus précise.
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L'armée furieuse

Une vieille dame étouffée à la mie de pain, un vieillard richissime calciné dans sa Mercédès, un petit voyou flambeur de voitures coupable idéal, un pigeon torturé, une paysanne normande montée à Paris pour voir Adamsberg… Ce dernier qui vient tout juste d’être père d’un fils de 28 ans, a fort à faire. Surtout que le voilà aux prises avec une armée furieuse venue d’un autre temps et d’autres lieux pour annoncer des morts…celles-là bien réelles.



Et le voilà reparti en Normandie, où le soleil d’été s’est fait caniculaire, et le calva bienvenu pour affronter avec son équipe une enquête à hauts risques qui va révéler bien des secrets et non-dits entre fermes et manoirs au pays des pommiers, des chasseurs de sangliers et des vaches immobiles…



Encore une fois Fred nous régale, pas seulement de calvados, de poularde et de fruits de mer, mais de ces savoureux dialogues dont elle a le secret, de ses personnages tous un peu déjantés, et de ses connaissances…encyclopédiques. Un délice.

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Pars vite et reviens tard

« Il existe toutes sortes de champs, Adrien, dit Camille en étendant un bras. Les siens, que l'on pioche, et ceux des autres, que l'on visite. »



CLT ??! J'ai pensé : cordialement. Bon c'est vrai qu'en abrégé on écrit plutôt avec un D. Je ne sais pas où j'avais la tête... l'habitude des sms où l'on bouffe tout. Alors quand j'ai déroulé, je me suis aperçue que je n'étais pas dans le bon temps. Donc CLT... hum... non, rien à ajouter, faut juste lire Pars vite et reviens tard. Après on sait CLT.

J'ai pris un formidable plaisir et j'ai dévoré ce roman policier plein de saveurs, d'humour, de mélancolie, de pense-bêtes et d'éclats brillants comme un diamant.
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Temps glaciaires

Que dire après 249 critiques ?

Juste quelques mots quand même, je ne serai pas longue.



Vargas c'est un style ! Elle emballe une sombre affaire de tueur en série dans une belle langue. On nage avec bonheur dans un univers désuet plein d'aristocrates déjantés, et de sociétés secrètes bizarres, avec de faux suicides et des vrais meurtres.



Une enquête dans laquelle elle brouille soigneusement les pistes jusqu'à la fin et nous régale des échanges pittoresques de nos policiers fidèles au commissariat de 15 e.



On se balade de Paris à Rambouillet puis en Islande sur la piste d'un coupable pervers et manipulateur qui a ficelé un groupe de survivants terrorisé dans un pacte de silence .



Vargas ce n'est jamais de l'eau tiède .



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Dans les bois éternels

Un très bon Vargas !

L'intrigue est excellemment construite, entremêlant plusieurs histoires, emportant le lecteur de page en page, sans oublier de lui faire miroiter quelques jolies fausses pistes et de lui laisser croire, un moment, que l'auteur a joué la facilité en débutant son histoire par un simple coup de hasard. Mais de hasard, il n'y a pas : tout s'emboîte parfaitement, y compris les éléments les plus loufoques (que Fred Vargas affectionne tout particulièrement).

Les personnages, anciens ou nouveaux, prennent chair avec beaucoup de précision et une psychologie très fine (et pourtant, ils sont nombreux !) et l'ont a plaisir à retrouver ceux que l'on a déjà côtoyés, tant l'auteur sait les rendre attachants, avec leurs faiblesses et leurs qualités.

Le langage, quant à lui, est toujours très travaillé, tout en coulant avec aisance (et toujours beaucoup d'humour et d'humanité). Là aussi, pas de hasard : les mots sont choisis, précis, parfois techniques, mais sans lourdeur. On sent le plaisir que l'auteur a lorsqu'elle écrit (plaisir qu'elle sait transmettre car elle ne se regarde jamais écrire : elle écrit pour servir son histoire... et nous réjouir !). C'est notamment le cas lorsqu'elle joue parfois sur les différents sens des mots pour rendre compte des états d'âme et des questionnements des personnages, utilisant parfois des parallèles très bien trouvés entre les hommes et les animaux.

Enfin, il faut, une fois encore, souligner la capacité de l'auteur à aller chercher des histoires ancestrales des plus étranges et à les mettre en phase avec la réalité actuelle d'une enquête policière, grâce à une foule de détails aussi réalistes que farfelus.

On adhère ou pas à tous ces ingrédients, si caractéristiques de l'oeuvre de Vargas.

Pour ma part, j'adhère !
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L'homme à l'envers

Ça commence par des brebis que l’on retrouve égorgées au fin fond des Alpes maritimes. Normal, depuis que les loups ont été réintroduits dans le parc du Mercantour tout proche, ils provoquent de temps en temps de sérieux dégâts. Mais quand la bête s’en prend à une éleveuse du coin, la psychose gagne toute la région. La rumeur enfle : y a qu’un loup-garou pour faire une horreur pareille. On a même un coupable tout désigné. Un gars solitaire qui vit dans une maison isolée. Glabre le gars, c’est un signe, ça veut dire que les poils sont à l’intérieur, tous les garous sont comme ça. Pour en avoir le cœur net, il faut l’attraper. Après « on le zigouillera, […] on lui ouvrira le bide depuis la gorge jusqu’aux couilles pour voir si les poils ils sont dedans. Il a déjà de la chance qu’on ne lui fasse pas vivant. » Mais depuis le meurtre de l’éleveuse, il s’est volatilisé, le gars…



Un polar tellement plus intéressant et plus rythmé que L’homme aux cercles bleus ! J’ai aimé cette espèce de road trip en bétaillère à la poursuite du garou. J’ai aimé les personnages atypiques et foncièrement attachants que sont Soliman et le Veilleux. J’ai aimé la touchante Camille, aussi déterminée que paumée. J’ai aimé le fait qu’Adamsberg intervienne si tard dans l’intrigue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce commissaire flegmatique, improbable, très cérébral, ne m’inspire aucune empathie. Il aurait même tendance à m’agacer au plus haut point. Par contre, j’ai toujours beaucoup de mal avec les dialogues. Encore une fois trop nombreux, trop travaillés pour paraître naturels. Mais l’impression d’ensemble est plus que positive, j’ai vraiment passé un bon moment de lecture, inutile de le nier.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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